1
40
18
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Secrétan, Charles (1815-1895)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/253" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a>
Statut
Philosophe
Année de publication
1882
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
13
Pagination
180-184
Type d'intervention
Compte-rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image</a>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Acculturation
Non
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p>Fouillée, Alfred, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617</span></p>
<p>Delboeuf, Joseph, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/263" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 13, 1882, pp. 453-480. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/264" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 13, 1882, pp. 608-638. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item</a>)</p>
Commentaire Cité par
<p>Delboeuf renvoie le lecteur à la présentation de Secrétan au moment d'exposer le mécanisme et les positions de Dubois-Reymond</p>
Intervention Discutée
Non
Thèse - Objectif
Présenter le discours de Dubois-Reymond sur les 7 énigmes du monde, tout particulièrement la partie sur les tentatives de conciliation du libre arbitre avec les axiomes qui servent de fondement au mécanisme
Référence bibliographique
<p>Dubois-Reymond, Emil, « Die sieben Welträthsel », in <em>Deutsche Rundschau</em> 1881</p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire</em>, Paris, 1864</p>
<p>de Saint-Venant, « Sur la conciliation de la liberté morale avec le déterminisme scientifique. Note de M. J. Boussinesq, présentée par M. de Saint-Venant », in <em>Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris</em>, 1877, t. 84, pp. 362-364. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image</a>)</p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, </span><span>« Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille</em><span>, 1879, pp. 25-252. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item</a><span>)</span></p>
<p>Paul, Janet, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/252" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale</a> », in <em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em>, t. 9, 1878, pp. 696-719. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item</a>)</p>
<p>Dubois-Reymond, <em>Über die Grenzen des Naturerkennens</em>, 1872. (<a href="https://archive.org/details/berdiegrenzende07reygoog" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://archive.org/details/berdiegrenzende07reygoog</a>)</p>
<p>Thomson, William</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Secrétan reprend la présentation de Dubois-Reymond des tentatives de conciliation du libre arbitre avec le mécanisme élaborées par Cournot, de Saint-Venant et Boussinesq.</p>
<p>Secrétan rappelle que même les tourbillons de sir William Thomson sont dans l’impossibilité d’expliquer la nature intime de la matière et de la force (première énigme)</p>
Discute
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire</em>, Paris, 1864</p>
<p>de Saint-Venant, « Sur la conciliation de la liberté morale avec le déterminisme scientifique. Note de M. J. Boussinesq, présentée par M. de Saint-Venant », in <em>Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris</em>, 1877, t. 84, pp. 362-364. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image</a>)</p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, </span><span>« Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille</em><span>, 1879, pp. 25-252. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item</a><span>)</span></p>
<p>Paul, Janet, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/252" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale</a> », in <em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em>, t. 9, 1878, pp. 696-719. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item</a>)</p>
Commentaire Discute
<p>Dubois-Reymond remet en cause non seulement les expédients mathématiques envisagés par Cournot, de Saint-Venant et Boussinesq pour concilier le mécanisme et le libre arbitre, mais aussi l'affirmation de Paul Janet concernant la possibilité d'un indéterminisme mécanique :<br /><br /></p>
<p>« Les tentatives de conciliation entre l’ordre moral et le mécanisme universel les plus intéressantes pour le naturaliste sont celles qui se rattachent aux mathématiques. Descartes, qui considérait la quantité du mouvement comme constante dans l’univers et qui n’accordait point à l’âme la capacité d’en produire, lui attribuait cependant celle d’en déterminer la direction. Leibniz, au moyen d’un appareil superflu peut-être, cette vérité fort simple que, pour modifier la direction du mouvement, un quantum quelconque de force mécanique est indispensable, de sorte qu’on ne saurait attribuer ce rôle à la substance spirituelle sans abandonner l’opposition établie entre elle et la matière. Feu Cournot et M. de Saint-Venant pensent échapper aux serres du déterminisme mécanique grâce à la notion du décrochement. Ils estiment que, pour rompre l’équilibre instable et déterminer l’explosion de la force accumulée, il suffit d’une quantité de force minime et qui peut même devenir égale à 0. M. le professeur Boussinesq, d’autre part, s’appuie sur certaines équations différentielles du mouvement, dont les intégrales admettent en certains cas des solutions telles, que la direction ultérieure du mouvement devient ambiguë ou complètement indéterminée… Il est douteux que ces expédients aboutissent à concilier le différend du fatalisme et de la liberté. M. Paul Janet s’est beaucoup avancé lorsque, sur la foi de nos trois mathématiciens, il a affirmé devant l’Académie des sciences morales et politiques la possibilité d’un indéterminisme mécanique. Identifier la thèse que la force nécessaire pour déterminer le mouvement peut être infiniment petite avec celle que cette force peut être absolument nulle, c’est abuser d’un artifice employé par le calcul infinitésimal dans des conditions complètement différentes. La force employée à décrocher ou déterminer le mouvement est infiniment petite en comparaison de la force mise au mouvement. Ainsi l’avalanche qui renverse une forêt peut être déterminée par le vol d’une corneille. La proportion des deux forces ne saurait être évaluée en chiffres ; la dernière est infiniment petite relativement à la première ; mais, pris en lui-même, ce battement d’ailes dépense une quantité positive de force égale à celle qui élèverait un poids donné à une hauteur donnée. Il est essentiel au décrochement que la force qui décroche et la force décrochée soient indépendantes l’une de l’autre. Il est donc inexact de dire d’une manière absolue que leur rapport tend à la limite 0. Loin de pouvoir descendre à 0, la force décrochante ne peut pas descendre au-dessous d’un quantum déterminé. Une impulsion déterminante égale à 0 résoudrait du coup, si elle était jamais admissible, notre seconde difficulté, l’origine du mouvement dans la matière immobile uniformément répartie, car une impulsion égale à 0 n’a jamais manqué… Notre septième difficulté s’évanouit lorsqu’on prend le parti de nier la libre volonté et de déclarer illusoire le sentiment qui nous l’atteste ; autrement il faut reconnaître qu’elle est insoluble de sa nature. » (Secrétan (1882), pp. 183-184)</p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Variétés. Les Sept énigmes du monde </em>est la première variété en philosophie des sciences publiée par Secrétan dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1882, l'intervention a pour objectif de présenter le discours de Dubois-Reymond sur les 7 énigmes du monde<a></a>[1] , tout particulièrement la partie sur les tentatives de conciliation du libre arbitre avec les axiomes qui servent de fondement au mécanisme.</p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>Impossibilité de comprendre la nature intime de la matière et de la force ; L’origine du mouvement ; L’origine de la vie ; L’apparente finalité dans la nature ; L’origine de la sensation ; L’origine de la pensée réfléchie et du langage ; Le libre arbitre et le déterminisme mécanique.</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Sept énigmes du monde (Les)
Cournot (1861)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Paul, Janet (1823-1899)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/249" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1878
Périodique de publication
Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques
Volume
9
Pagination
696-719
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item</a></p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Présenter le travail de Boussinesq sur la conciliation du déterminisme et de la liberté morale à partir des solutions singulières
Examiner ce que la philosophie peut extraire du travail de Boussinesq
Montrer que le travail mathématique de Boussinesq complète la thèse métaphysique de Boutroux sur la contingence des lois de la nature
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
<p>L'objectif premier de Janet est de présenter et d'examiner ce que les philosophes peuvent extraire du mémoire de Boussinesq :</p>
<p>« M. Boussinesq, professeur à la Faculté des sciences de Lille, a adressé à l’Académie un mémoire manuscrit intitulé : <em>Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale</em>. Ce mémoire étant d’une nature toute spéciale et toute technique, M. le Secrétaire perpétuel a bien voulu me demander d’en faire l’analyse et d’en dégager l’idée principale, ainsi que tout ce qui peut intéresser la philosophie et la morale. Tel est l’objet du rapport que j’ai l’honneur de présenter à l’Académie. » (Janet (1878), p. 696)</p>
Référence bibliographique
<p><span>Boussinesq, Joseph, « Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille</em><span>, 1879, pp. 25-252. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item</a><span>)</span></p>
<p>Descartes</p>
<p>Leibniz, <em>Théodicée</em></p>
<p>Huyghens</p>
<p>D'almeida et Bouton<em>, Traité de Physique</em>, 1867</p>
<p>Leibniz, <em>Monadologie</em></p>
<p>Kant</p>
<p>Cournot</p>
<p>de Saint-Venant, <span>« Sur la conciliation de la liberté morale avec le déterminisme scientifique. Note de M. J. Boussinesq, présentée par M. de Saint-Venant », in </span><em>Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris</em><span>, 1877, t. 84, pp. 362-364. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image</a><span>)</span></p>
<p>Poisson, <em>Journal de l'École polytechnique</em>, t. VI</p>
<p>Berthelot, Marcelin</p>
<p>Claude, Bernard</p>
<p>Caro, présentation de la thèse de Boutroux à l'Académie des sciences morales et politiques</p>
<p>Boutroux, Émile, <em>De la contingence des lois de la nature</em></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Janet présente l'argument de Cournot, repris par de Saint-Venant : </p>
<p>« Un géomètre philosophe, que la science a perdu récemment, M. Cournot, avait émis une pensée importante, et qui aurait pu servir de point de départ au travail que nous avons sous les yeux. Il avait fait remarquer que l’homme peut, par son intelligence, en améliorant et en combinant de mieux en mieux les rouages d’une machine, atténuer indéfiniment la part de travail physique que l’ouvrir directeur de cette machine doit exécuter pour la mettre en train et lui faire ainsi produire un certain effet sous l’impulsion d’une force motrice empruntée à la nature inorganique ; et, par un procédé de raisonnement familier aux mathématiciens, le procédé infinitésimal, il avait conclu que l’on pouvait concevoir comme possible un cas où ce travail serait rigoureusement nul. Ce serait par exemple le cas des machines organisées, des organismes, où la force physique, purement mécanique, serait remplacée par ce que M. Cournot appelle le pouvoir directeur, pouvoir qui interviendrait et agirait, dit-il, « non pas à la manière des forces physiques, non en ajoutant son action aux leurs, ou en les neutralisant par une action contraire du même genre, mais en leur imprimant une direction appropriée. » C’était revenir, comme on le voit, au principe de Descartes ; mais peut-être avec cette différence qu’au lieu d’une direction rigoureusement mécanique, qui avait pu prêter aux objections de Leibniz, il s’agirait ici d’une direction d’un tout autre genre, n’ayant rien de commun avec les forces de la mécanique. Cette pensée de M. Cournot, dont l’esprit pénétrant et exigeant est connu de tous les philosophes, a été acceptée et reproduite, sous sa propre responsabilité, par un de nos savants confrères de l’Institut, membre de la section de mécanique, M. de Saint-Venant, qui l’année dernière, devant l’Académie des sciences, fort étonnée, et peut-être peu charmée de se trouver inopinément transportée sur le terrain nuageux et flottant de la métaphysique, a lu une note curieuse sur l’accorde de la liberté morale avec les lois de la mécanique. Je dois dire que cette note de M. Saint-Venant a eu pour occasion le premier travail de M. Boussinesq, rédigé d’abord sous une forme toute mathématique, et dont il a bien voulu nous réserver le développement philosophique. Dans la crainte de commettre quelque inexactitude, si facile à un philosophe dans des matières si spéciales, j’emprunte à M. Boussinesq lui-même le résumé qu’il nous donne du travail de M. de Saint-Venant. Celui-ci, dit-il, « réduit, dès l’abord, l’effet mécanique de la volonté à un très-petit travail, auquel il donne le nom de travail décrochant, parce qu’il le compare celui de l’ouvrir qui tire le déclic retenant élevé à plusieurs mètres un mouton destiné à enfoncer des pieux ; ou à celui d’un homme qui presse la détente d’une arme chargée. Il montre ensuite qu’un perfectionnement de plus en plus grand des mécanismes permet de réduire indéfiniment ce travail ; et il est d’avis que la nature, plus parfaite que l’art, peut bien avoir réussi à l’annuler tout à fait dans les organismes animés. » Le travail, de plus en plus atténué, tel que le décrit M. de Saint-Venant, pouvant devenir nul par l’art de la nature, la volonté pour diriger les mouvements n’aurait donc besoin d’aucun travail mécanique elle n’aurait à créer aucune force nouvelle ; son action, d’une tout autre nature, laisserait intactes les conditions mécaniques exigées par la science, et la métaphysique aurait sa part sans être obligée de violer les lois de la physique. (...) C'est déjà pour la philosophie un point captial que des savants aurotisés aient pu penser qu'il n'est pas contradictoire de supposer des mouvements dirigés par un acte intellectuel, idéal, spirituel, sans aucune addition ni soustraction de forces mécaniques (...). » (Janet (1878), pp. 703-706)</p>
<p>Janet résume, à partir des tentatives de Descartes, Leibniz, Kant, Cournot, de Saint-Venant de rendre compatible le déterminisme mathématique et la liberté morale, l'ordre d'idée dans lequel vient se placer le travail de Boussinesq (utilisation des solutions singulières au profit de la possibilité de la liberté morale)</p>
<p>Après avoir brièvement présenté la thèse d'Émile Boutroux sur la contingence des lois de la nature et certains de ses inconvénients, Janet montre que le travail de Boussinesq permet de compléter et de préciser cette thèse : </p>
<p>« L’auteur de cette thèse remarquable, dont toutes les considérations précédentes font maintenant ressortir la portée, trop dissimulée, il faut le dire, aux yeux du lecteur, par la forme abstraite et obscure d’une exposition trop concise et d’une langue trop sibyllique ; cet auteur cependant avait serré la question de plus près qu’on n’avait fait encore : car il rendait évident que l’envahissement de la mécanique, que l’on ne peut empêcher aujourd’hui de pénétrer presque dans l’empire des êtres vivants, et jusque dans les phénomènes de la motilité volontaire, ne laissait d’autre issue aux défenseurs du libre arbitre que l’harmonie préétablie ou l’idéalisme de Kant, à moins qu’on ne consente à admettre hardiment que tout est contingent, que les lois de la nature ne sont que des à-peu-près, et que la matière phénoménale est une monde de fluctuation, qui n’est réglé que dans des directions générales et à un point de vue purement abstrait. Mais, cette conception elle-même n’aurait-elle pas de graves inconvénients ? Comment dire que les lois de la nature ne sont qu’approximatives, lorsque nous voyons que plus on écarte les causes d’erreur, plus elles s’appliquent avec rigueur et précision, d’où il semble bien résulter que leur inexactitude vient de notre faute et non de celle de la nature ? Dire que les lois ne sont que des à-peu-près, n’est-ce pas dire qu’il n’y a pas de lois, et n’échapperait-on pas au fatalisme pour tomber dans le positivisme ? Ensuite, le contingent n’est-il pas bien près du fortuit, et pour échapper à la causalité stricte, n’est-on pas certain de tomber dans le hasard ? C’est ici que le travail de M. Boussinesq viendrait au secours de celui de M. Boutroux, et, tout en en justifiant la pensée fondamentale, la restreindre dans de justes limites, et l’exprimer dans des termes précis qui la rendraient beaucoup plus vraisemblable. S’il pouvait être vrai, ce dont les mathématiciens peuvent seuls juger, qu’il y a une sorte d’indétermination qui laisse intacte l’application la plus rigoureuse possible des lois mécaniques, peut-être trouverait-on là une conciliation plus satisfaisante entre les deux lois fondamentales de notre esprit : la loi de causalité efficiente, qui veut que tout s’explique par ce qui précède, et qu’il n’y ait pas plus dans l’effet que dans la cause, et la loi de finalité ou de progrès, qui veut que nous ajoutions sans cesse à ce qui précède quelque chose de nouveau qui n’y est pas implicitement contenu. » (Janet (1878), pp. 717-718)</p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale </em>est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Janet. Parue en 1878, l'intervention a pour objectif non seulement de présenter le travail de Boussinesq sur la conciliation du déterminisme et de la liberté morale<a></a><span>[1] et d'en extraire le contenu philosophique<a></a>[2], mais aussi de montrer que les analyses mathématiques de Boussinesq peuvent compléter et préciser la thèse métaphysique de Boutroux sur la contingence des lois de la nature<a></a>[3].</span></p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« L’idée de M. Boussinesq consiste à utiliser, au profit de la possibilité de la liberté morale, une théorie bien connue des géomètres sous le nom de solutions singulières, et dont un exemple particulier constitue ce que l’on pourrait appeler le paradoxe de Poisson. D’après cette théorie, il y aurait, nous dit M. Boussinesq, des cas d’indétermination mécanique parfaite, c’est-à-dire des cas où un mobile arrivé à certains points, appelés par l’auteur points de bifurcation, pourrait indifféremment prendre deux ou plusieurs directions différentes, tout en satisfaisant, dans l’un comme dans l’autre cas, à l’équation mathématique. Il y aurait des cas où un corps pourrait indifféremment, ou rester en repos, ou aller en avant ou en arrière, à gauche ou à droite, sans que l’état précédent déterminât d’une manière nécessaire l’une de ces hypothèses, toutes donnant satisfaction également à tous les principes de la mécanique ; de telle sorte que, pour déterminer l’une de ces hypothèses, nul travail nouveau ne serait nécessaire. On comprend que, dans cette supposition, une action extra-physique, extra-mécanique, pût être l’effet d’un pouvoir directeur. (…) Il y aurait donc, suivant M. Boussinesq, des cas, dans des conditions à la vérité très-spéciales, et qu’il serait peut-être aussi difficile de produire artificiellement, même les plus simples, que de faire tenir un cône sur sa pointe, mais qui sont théoriquement possibles, il y aurait des cas, dis-je, où l’état initial d’un système ne tracerait pas aux phénomènes des chemins complètement déterminés : ces chemins admettraient des bifurcations nombreuses qui se reproduiraient même indéfiniment sur tout le tracé du système, et permettraient ainsi l’existence continue d’un pouvoir directeur chargé à chaque instant de déterminer la direction. L’analyse ne peut démontrer ce théorème que dans des cas extrêmement simples, par exemple, dans un système de deux atomes, et dans d’autre systèmes fictifs, infiniment moins compliqués que ne peut être le système d’un organisme vivant. Mais la nature a des ressources que ‘l’art ne connaît pas ; et l’on peut supposer par analogie qu’elle a réalisé, par un calcul transcendant qui ne dépasse pas ses forces, des cas où non pas deux atomes, mais des milliards d’atomes, composés en système et grâce à une préparation préalable, se prêteraient à des milliards de bifurcations. La flexibilité de la vie se concilierait ainsi avec la rigueur des lois mécaniques. En un mot, ce que nous recueillons de la thérie précédente, c’est que les mathématiques n’excluent pas, et autorisent même à supposer dans certaines conditions, une sorte d’indétermination, et des possibilités de bifurcation où la chiquenaude, pour décider le mobile dans un sens ou dans l’autre, pourrait être nulle, en tant que force calculable par les procédés scientifiques. Le physicien, le mécanicien, qui observeront le résultat, retrouveront toujours la quantité permanente dont ils sont besoin. Le pouvoir directeur n’entrera pas dans le calcul, et son action n’aura pas moins été réelle, quoique non évaluable au dynamomètre. » (Janet (1878), pp. 707-708)</p>
<p><a></a><span>[2]</span><span> </span>« Après avoir cité la conclusion de l’auteur, il nous reste à conclure, à notre tour, et à résumer ce que la philosophie peut extraire d’intéressant pour elle dans le travail que nous venons d’analyser. Sans aucun doute personne de nous ne le contestera, plutôt que de sacrifier la liberté morale au mécanisme mathématique, ou encore plutôt que d’admettre une contradiction absolue entre l’ordre moral et l’ordre physique, en un mot plutôt que de sacrifier ou la morale d’une part ou la logique de l’autre, on se déciderait à admettre les hypothèses métaphysiques les plus contraires au sens commun. Mieux vaut mille fois l’harmonie préétablie de Leibniz, l’idéalisme transcendantal de Kant que le fatalisme ou une antinomie insoluble. Mais il est évident aussi qu’il serait plus simple et plus satisfaisant pour l’esprit de trouver une conciliation qui s’accorderait avec le sens commun, et qui ne nous forcerait à nier ni l’action de l’âme sur le corps, ni la réalité du monde extérieur : or c’est ce qui se pourrait, si on établissait que la science elle-même n’exclut pas une certaine indétermination phénoménale ; en un mot, qu’elle n’exclut pas, malgré la rigueur de lois mécaniques, un certain contingent dans les phénomènes. » (Janet (1878), pp. 714-715)</p>
<p></p>
<p><a></a><span>[3]</span><span> </span>« L’auteur de cette thèse remarquable, dont toutes les considérations précédentes font maintenant ressortir la portée, trop dissimulée, il faut le dire, aux yeux du lecteur, par la forme abstraite et obscure d’une exposition trop concise et d’une langue trop sibyllique ; cet auteur cependant avait serré la question de plus près qu’on n’avait fait encore : car il rendait évident que l’envahissement de la mécanique, que l’on ne peut empêcher aujourd’hui de pénétrer presque dans l’empire des êtres vivants, et jusque dans les phénomènes de la motilité volontaire, ne laissait d’autre issue aux défenseurs du libre arbitre que l’harmonie préétablie ou l’idéalisme de Kant, à moins qu’on ne consente à admettre hardiment que tout est contingent, que les lois de la nature ne sont que des à-peu-près, et que la matière phénoménale est une monde de fluctuation, qui n’est réglé que dans des directions générales et à un point de vue purement abstrait. Mais, cette conception elle-même n’aurait-elle pas de graves inconvénients ? Comment dire que les lois de la nature ne sont qu’approximatives, lorsque nous voyons que plus on écarte les causes d’erreur, plus elles s’appliquent avec rigueur et précision, d’où il semble bien résulter que leur inexactitude vient de notre faute et non de celle de la nature ? Dire que les lois ne sont que des à-peu-près, n’est-ce pas dire qu’il n’y a pas de lois, et n’échapperait-on pas au fatalisme pour tomber dans le positivisme ? Ensuite, le contingent n’est-il pas bien près du fortuit, et pour échapper à la causalité stricte, n’est-on pas certain de tomber dans le hasard ? C’est ici que le travail de M. Boussinesq viendrait au secours de celui de M. Boutroux, et, tout en en justifiant la pensée fondamentale, la restreindre dans de justes limites, et l’exprimer dans des termes précis qui la rendraient beaucoup plus vraisemblable. S’il pouvait être vrai, ce dont les mathématiciens peuvent seuls juger, qu’il y a une sorte d’indétermination qui laisse intacte l’application la plus rigoureuse possible des lois mécaniques, peut-être trouverait-on là une conciliation plus satisfaisante entre les deux lois fondamentales de notre esprit : la loi de causalité efficiente, qui veut que tout s’explique par ce qui précède, et qu’il n’y ait pas plus dans l’effet que dans la cause, et la loi de finalité ou de progrès, qui veut que nous ajoutions sans cesse à ce qui précède quelque chose de nouveau qui n’y est pas implicitement contenu. » (Janet (1878), pp. 717-718)</p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Naville, Ernest (1816-1909)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/279" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1879
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
7
Pagination
265-286
Type d'intervention
Article de fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophie des Sciences (Épistomologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f269.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f269.item</a></p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Principe de la constance de la force
Thèse - Objectif
Faire la preuve qu'il n'existe pas de conflit entre l'ordre physique et l'ordre moral ou spirituel ; le mécanisme n'ébranle en aucun cas les fondements de l'ordre spirituel
Montrer que les principes de la mécanique, en particulier le principe de la constance de la force, n'impliquent pas la négation de la liberté humaine
Chercher à établir la possibilité de rendre compatible l'action du libre arbitre avec la conservation de l'énergie
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Moleschott, <em>La circulation de la vie</em></p>
<p>Spencer, Herbet, <em>Les premiers principes</em></p>
<p>Renouvier, <em>Critique philosophique</em>, 1873, 1878</p>
<p>Bernard, Claude, <em>Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux</em></p>
<p>Bernard, Claude, <em>Rapport sur les progrès et la marche de la physiologie générale</em></p>
<p>Leibniz, <em>Monadologie</em></p>
<p>Cournot, <em>Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques</em>, t. CIX, p. 704</p>
<p>Naville, Ernest, <em>Bibliothèque universelle</em>, juillet 1873</p>
<p>Beaunis, <em>Nouveaux éléments de physiologie humaine</em></p>
<p>de Candolle, Alphonse, <em>Histoire des sciences et des savants depuis deux siècles</em></p>
<p>Delaunay, <em>Traité de mécanique rationnelle</em></p>
<p>Stewart, Balfour, <em>La conservation de l'énergie</em></p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/275" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La liberté et le déterminisme scientifique. Conciliation des deux principes</a><span> », in </span><em>La Revue scientifique de la France et de l’étranger</em><span>, 1877, t. 19, pp. 986-991. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item</a><span>)</span></p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, « Extraits du mémoire sur la conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em><span>, 1878, t. 12, pp. 721-757. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f720.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f720.image</a><span>)</span></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>En montrant que les principes de la mécanique, en particulier le principe de la constance de la force, n'impliquent pas la négation de la liberté humaine, Naville retrouve la conclusion de Boussinesq qui concilie l'ordre spirituel et l'ordre physique :</p>
<p>« En résumé, le principe de la constance de la force étant admis, on ne peut pas en déduire la négation de la liberté humaine. Que reste-t-il à la volonté libre ? Pour la création de la force, rien ; pour l’emploi de la force, tout. Les fondements de l’ordre spirituel subsistent et n’ont subi aucun ébranlement. Le conflit de la physique et de la morale est donc apparent, et j’arrive à la conclusion à laquelle M. Boussinesq est parvenu de son côté par des considérations mathématiques. On peut admettre dans l’homme, sans sortir des données les plus strictes de la science, un principe directeur des mouvements ; et cela admis, « le physiologiste peut, sans s’écarter du plus sévère spiritualisme, étendre les lois mécaniques, physiques et chimiques à toute la matière, y compris les molécules de cerveau vivant. » » (Naville (1879), p. 286)</p>
<p>Naville présente la solution de Renouvier pour préserver du mécanisme le libre arbitre :</p>
<p>« La <em>Critique philosophique</em>du 21 août 1873 a reçu et enregistré dans ses pages la communication suivante : « La <em>Critique philosophique</em>se montre empressée en toute occasion à défendre la cause du libre arbitre. D’une autre part, elle a promis dans son prospectus de traiter les questions philosophiques liées à la doctrine physique de la conservation de la force. On voudrait savoir ce que ses honorables rédacteurs pensent de la possibilité de concilier cette doctrine avec celle de la liberté, ou comment ils font pour ne pas voir dans la théorie qui ramène toutes les forces naturelles à l’unité, un argument irrésistible en faveur du déterminisme universel. » M. Renouvier a répondu en niant l’universalité des applications du principe de la constance de la force. « Nous n’admettons pas, dit-il, que les sciences chevauchent hors de leur domaine et se tournent indûment en métaphysique. C’est ce qui arrive quand on attribue au principe de la constance de la force une universalité pour laquelle on n’a ni garantie ni induction solide. Nous nions formellement cette universalité. » Après avoir présenté des considérations relatives au rapport de causalité qui existe entre les désirs, la volonté, les divers phénomènes psychiques et le mouvement, l’auteur ajoute : « La constance des forces trouverait, comme le déterminisme, une limite et une exception dans la liberté, et peut-être non pas dans la liberté seulement, mais encore dans les passions animales qui, simplement occasionnées par des mouvements externes, auraient la vertu d’en produire d’autres à nouveau. » (…) En accordant que le principe de la constance de la force s'applique sans exception ni réserve au monde purement matériel, de quel droit l'étendre aux cas où la matière se trouve en rapport avec l'esprit ? Parce que le déterminisme absolu règne dans l'objet des études de l'astronome, du physicien et du chimiste, on n'a pas le droit d'en conclure qu'il exclut les faits dont s'occupe la psychologie. Un tel raisonnement se fonde sur un a priori manifeste ; c'est le fait d'une science qui chevauche hors de son domaine. On voit que la thèse de M. Renouvier peut être défendue par une argumentation au moins spécieuse ; mais je poursuis un autre but. » (Naville (1879), pp. 275-276)</p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p><span>Fouillée, Alfred, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
Intervention Discutée
Oui
Discuté par
<p><span>Fouillée, Alfred, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
Commentaire Discuté par
<p><span>Fouillée récuse l'idée que le libre arbitre puisse être démontré à partir des principes de la mécanique. Fouillée discute et réfute l'ensemble des interprétations des principes de la mécanique invoquées par Naville en faveur du libre arbitre.</span></p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La Physique et la morale </em>est le sixième article de fond en philosophie des sciences publié par Naville dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1879, l'intervention a pour principal objectif de montrer que le conflit entre l'ordre physique et l'ordre moral (ou spirituel) n'est qu'apparent. Il s'agit ainsi de concilier et de rendre compatible le déterminisme mécanique et la liberté morale en faisant la preuve que les principes de la mécanique, en particulier le principe de la constance de la force, n'impliquent pas la négation de la liberté humaine. Naville montre qu'il est possible de préserver à partir de principes mécaniques la liberté morale.<a></a><span>[1]</span></p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« Dans nombre d’esprit contemporains, le conflit cesse par la négation de la liberté ; mais tout le monde n’abandonne pas sans combat la cause d’une idée de cette importance. L’étude du problème s’impose. Il n’est pas possible de dire : « il y a une science des forces physiques, il y a une science des esprits : chacune de ces sciences a son domaine, et l’une n’a le droit de nier les résultats de l’autre. » Si tout phénomène spirituel a le mouvement de la matière pour condition, et si tous les mouvements de la matière, en vertu du principe de la constance de la force, tombent sous la loi d’un déterminisme absolu, il n’y a pas de place pour la liberté. Le mouvement est le lien indissoluble du monde des corps et du monde des esprits. Ces deux propositions : » Tout mouvement est nécessairement déterminé ; - il y a des mouvements libres, » affirment et nient, en parlant du même objet et en prenant les termes dans le même sens ; elles ne peuvent subsister ensemble, parce qu’elles sont directement contradictoires. C’est là qu’est la véritable importance de la question des rapports du physique et du moral, de l’esprit et du corps. L’observation établit de plus en plus que tout phénomène spirituel a un correspondant matériel, que tous les modes passifs de la conscience ont un point de départ dans l’organisme, et que tous les modes actifs de la conscience se traduisent immédiatement en un fait organique. Il n’y a rien là qui puisse inspirer la moindre inquiétude légitime aux hommes préoccupés des intérêts moraux de l’humanité. Mais, si les modes actifs de la conscience sont soumis à un déterminisme absolu, tout élément de liberté disparaît, et les fondements de la morale s’écroulent. Quels sont, dans cet état de la question, les essais tentés pour sauver l’ordre moral des étreintes d’une science négative de la liberté ? (…) Je veux chercher à établir qu’en admettant le principe de la conservation de la force, et en l’étendant au corps humain, à toutes les conditions et à toutes les manifestations de la vie spirituelle, la cause de liberté morale n’est pas comprise. Je désire prouver que, même en admettant cette supposition, le conflit entre la physique et la morale n’est qu’apparent, parce que : 1° Sous le rapport de l’espace, la direction des mouvements peut être modifiée, leur quantité demeurant la même ; 2° Sous le rapport du temps, les manifestations actuelles d’une somme constante de forces peuvent se produire à des moments divers, sans que la quantité de la force varie. » (Naville (1879), pp. 274-276). </p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Physique et la morale (La)
Cournot
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1897
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
4
Pagination
225-246
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><span></span><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1897_num_4_15_1563" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1897_num_4_15_1563</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Faire la preuve que le temps objectif et réel s'identifie avec le mouvement local et qu'il est physiquement impossible de trouver un temps réel et une mesure réelle du temps en dehors du mouvement
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Saint-Thomas, <em>Opusc. De tempore</em></p>
<p>Aristote, Physique</p>
<p>Balmès, <em>Philosophie fondamentale</em></p>
<p>Père Goudin, <em>Phys. I partie. Question III. du temps</em></p>
<p>Delboeuf, <em>Essai de logique scientifique</em></p>
<p>Goedseels, <em>Annales de la Société scientifique de Bruxelles</em>, années 1893-1894</p>
<p>Lechalas, <em>Étude sur l'espace et le temps</em></p>
<p>Boirac, <em>L'idée du phénomène</em></p>
<p>Delboeuf, « Notes sur la mécanique», in <em>Revue de Métaphysique et de morale</em>, juin 1897</p>
<p><em></em> </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La notion de temps d'après saint Thomas d'Aquin (suite) </em><span>est le quatrième article de fond publié par Nys dans la </span><em>Revue néo-scolastique<span>. </span></em><span>Parue en 1897, l'intervention a pour objectif de faire la preuve que le temps objectif et réel s'identifie avec le mouvement local et qu'il est physiquement impossible de trouver un temps réel et une mesure réelle du temps en dehors du mouvement.</span></p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Notion de temps d'après saint Thomas d'Aquin (suite) (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1897
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
4
Pagination
367-374
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1897_num_4_16_1573" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1897_num_4_16_1573</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Montrer que le temps ne peut être rigoureusement réversible
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Breton, <em>Les Mondes</em>, décembre 1875</p>
<p>Carbonnelle, <em>Les confins de la science et de la philosophie</em></p>
<p>R. P. de San, <em>Institutiones metaphysicae specialis</em></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>La notion de temps d'après saint Thomas d'Aquin (suite et fin) </em><span>est le cinquième article de fond publié par Nys dans la </span><em>Revue néo-scolastique<span>. </span></em><span>Parue en 1897, l'intervention a pour objectif de montrer que le temps ne peut être rigoureusement réversible</span>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Notion de temps d'après saint Thomas d'Aquin (suite et fin) (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1897
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
4
Pagination
28-43
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1897_num_4_13_1528" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1897_num_4_13_1528</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Présenter la théorie thomiste du temps
Montrer que la théorie thomiste du temps se trouve en harmonie parfaite avec les données de l'expérience
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Saint-Thomas, <em>Opusc. De tempore</em></p>
<p>Aristote, <em>Physique</em></p>
<p>Pictet, <em>Étude critique du matérialisme et du spiritualisme</em>, Paris, 1896</p>
<p>Guyau, <em>La genèse de l'idée de temps</em></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La notion de temps d'après saint Thomas d'Aquin </em>est le troisième article de fond publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique<span>. </span></em>Parue en 1897, l'intervention a pour objectif de présenter la théorie thomiste du temps et montrer son adéquation avec les données de l'expérience. </p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Notion de temps d'après saint Thomas d'Aquin (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Delboeuf, Joseph (1831-1896)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/257" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1881
Périodique de publication
La Revue scientifique de la France et de l’étranger
Volume
28
Pagination
429-434
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophie des Sciences (Épistomologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215097r/f432.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215097r/f432.image</a></p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Principe de la conservation de l'énergie
Thèse - Objectif
Envisager la démonstration de la liberté au point de vue non pas moral mais dans ses rapports avec les principes de la mécanique (la liberté est-elle une impossibilité mécanique ? Est-elle en contradiction avec le principe de la conservation de l'énergie ? Si elle est possible, quels seraient ses effets mécaniques ?)
Concilier la liberté et les principes de la mécanique
Concevoir mécaniquement la liberté (considérer la liberté comme une puissance motrice dont les effets ne peuvent se prévoir, parce que les mouvements exécutés librement ne sont pas contenus dans les mouvements qui précèdent)
Déjouer la doctrine de la prédestination absolue (ou mécanisme absolu)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>du Bois-Reymond, <em>Über die Grenzen des Naturerkennens</em>, 1872. (<a href="https://archive.org/details/berdiegrenzende07reygoog" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://archive.org/details/berdiegrenzende07reygoog</a>)</p>
<p>Laplace</p>
<p>Leibniz</p>
<p>Boussinesq, Joseph, <span>« Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille</em><span>, 1879, pp. 25-252. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item</a><span>)</span></p>
<p>Bertrand, <em>Journal des savants</em>, 1877</p>
<p>Boussinesq, Joseph, <em>Les Mondes</em>, 13 et 28 novembre 1878</p>
<p>James, William, <em>Sur le sentiment de l’effort</em>, Boston, 1880</p>
<p>Herschell, John</p>
<p>Delboeuf, Joseph, <em>Essai de logique scientifique : Prolégomènes, suivis d’une étude sur la question du mouvement considérée dans ses rapports avec le principe de contradiction</em><span>, 1865</span></p>
<p>Plateau, « note sur quelques exemples curieux de discontinuité en analyse », in <em>Bulletins de l'Académie royale de Belgique</em>, février 1877</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Delboeuf expose la doctrine de la prédestination absolue à partir des écrits de du Bois-Reymond et Laplace :</p>
<p>« Dans une conférence restée célèbre, un savant illustre, M. du Bois-Reymond, s’exprime en ces termes : « On peut concevoir une connaissance de la nature telle que tous les phénomènes y seraient représentés par une formule mathématique, par un immense système d’équations différentielles simultanées, qui donneraient pour chaque instant le lieu, la direction et la vitesse de chaque atome de l’univers. « Une intelligence, dit Laplace, qui pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée, et la situation respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre des données à l’analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers et ceux du plus léger atome ; rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir comme le passé serait présent à ses yeux. (…) ». En effet, de même que l’astronome n’a qu’à donner au temps, dans les équations de la lune, une certaine valeur négative, pour y démêler si, lrosque Périclès s’embarquait pour Epidaure, le soleil était éclipsé au Pirée ; de même l’intelligence conçue par Laplace pourrait, par une discussion convenable de sa formule universelle, nous dire qui fut le Masque de fer, ou comment le Président coula à fond. De même que l’astronome prédit le jour où, du fond de l’espace, une comète revient après des années émerger à la voûte céleste ; de même cette intelligence lirait, dans ses équations, le jour où la croix grecque brillera sur la mosquée de Sainte-Sophie, et celui où l’Angleterre brûlera son dernier morceau de houille. (…) » Cette doctrine de la prédestination absolue de toutes choses n’est pas neuve. (…) elle constitue le système de l’harmonie préétablie de Leibniz ; c’est d’elle que découle la foi en la prescience de la Divinité ; c’est elle enfin, on peut le dire, qui compte aujourd’hui le plus de partisans parmi les physiciens et les biologistes. Si elle est vraie, un fatalisme inexorable pèse sur l’univers ; la liberté est un vain mot ; l’homme, en se croyant libre, est le jouet d’une illusion (…). » (Delboeuf (1881), pp. 429-430)</p>
<p>Delboeuf présente la théorie de Boussinesq pour concilier la liberté morale et le déterminisme mécanique :</p>
<p>« Un mathématicien ingénieux, M. Boussinesq, est, à notre connaissance, le premier qui ait résolument placé ce sujet sur le terrain de la mécanique. Il a consigné le résultat de ses réflexions dans un volumineux mémoire bourré d’équations et de formules (…). De ce chef, il a été vivement attaqué, dans le <em>Journal des savants</em>, par M. Bertrand, auquel il répondit dans <em>Les Mondes</em>des 13 et 29 novembre 1878. La solution de M. Boussinesq repose sur certains cas d’indétermination que peuvent présenter les équations différentielles du mouvement. Si, pour nous servir d’un exemple familier, nous imaginons un point matériel parcourant, en vertu de la pesanteur, une verticale qui vient aboutir au sommet d’un cône, le point s’y arrêtera et pourra, dans la suite, continuer son mouvement le long d’une quelconque des génératrices du cône. Il suffit pour cela qu’une force, aussi petite que l’on voudra, vienne agir sur lui pendant qu’il est au repos, pour lui faire parcourir de haut en bas une arrête déterminée. Partant de semblables considérations, M. Boussinesq est amené à se figurer le cerveau comme un système d’atomes lancés sur des trajectoires qui présenteraient de distance en distance de nombreux points d’indétermination. Ce serait l’agent volontaire, le principe directeur, qui aurait la propriété de faire cesser cette indétermination. » (Delboeuf (1881), p. 430)</p>
<p>Delboeuf renvoie aux analyses de Plateau pour discuter la solution envisagée par Boussinesq pour concilier la liberté morale et le déterminisme mécanique :<br /><br />« Je ne me sens ni la volonté ni la capacité d’examiner à fond la question de savoir si la réalité peut offrir des cas d’indétermination tels qu’un mobile, soumis à l’action de forces définies, se trouverait en un point de sa trajectoire, devant deux ou plusieurs chemins entre lesquels il lui serait loisible de choisir. Si l’analyse forge de semblables équations, ce doit être au moyen de l’introduction d’imaginaires ou d’autres artifices de calcul qui ne correspondent nullement aux conditions réelles du mouvement d’un point mathématique. (note : Voir à ce sujet l’intéressante note de M. J. Plateau. On y voit des courbes qui, simples d’abord, se dédoublent à partir d’un certain point. Au fond, ces figures se composent de deux trajectoires distinctes, dont l’une a une branche imaginaire, et qui ne pourraient être décrites que par deux mobiles différents. » (Boussinesq (1881), pp. 530-531)</p>
<p>Pour présenter le problème de l'alternative entre la liberté et le principe de la conservation de l'énergie, Delboeuf renvoie aux études de Herschell et James. </p>
<p>Dans sa démonstration de la liberté comme puissance motrice, Delboeuf renvoie à son <em>Essai de logique scientifique </em>dans lequel il définit le temps mécanique comme un mouvement uniforme arbitraire pris pour unité de mouvement.</p>
Discute
<p>Boussinesq, Joseph, <span>« Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille</em><span>, 1879, pp. 25-252. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item</a><span>)</span></p>
Commentaire Discute
<p>Delboeuf refuse la solution envisagée par Boussinesq pour concilier la liberté morale et le déterminisme mécanique :<br /><br />« Je ne me sens ni la volonté ni la capacité d’examiner à fond la question de savoir si la réalité peut offrir des cas d’indétermination tels qu’un mobile, soumis à l’action de forces définies, se trouverait en un point de sa trajectoire, devant deux ou plusieurs chemins entre lesquels il lui serait loisible de choisir. Si l’analyse forge de semblables équations, ce doit être au moyen de l’introduction d’imaginaires ou d’autres artifices de calcul qui ne correspondent nullement aux conditions réelles du mouvement d’un point mathématique. D’ailleurs, en supposant même, qu’une trajectoire puisse se bifurquer, on aurait tort de croire que cette liberté de choix entre deux routes indifférentes fût l’image de la liberté de l’âme. Quand nous délibérons, nous ne sommes pas arrêtés devant deux chemins également bons à suivre. Au contraire, ils se dressent devant notre esprit comme offrant des avantages et des désavantages opposés, et l’effort que nous devons faire a précisément pour but – comme le dit excellemment M. James – de nous faire consentir à la réalisation des désagréments qui doivent résulter de notre choix. Abandonnons donc la solution de M. Boussinesq. Au surplus, elle ne résoute pas la question. Tout compte fait, dans le système de ce géomètre, les êtres libres se trouveraient à tout instant en face d'une certaine somme de possibles, entre lesquels ils choisiraient pour en réaliser un. Et comme ces possibles sont indépendants les uns des autres, l'intervention de la liberté ne modifie en aucune façon l'état de choses existant. (...) » (Delboeuf (1881), pp. 430-431)</p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p>Grocler, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a>)</p>
Intervention Discutée
Oui
Discuté par
<p>Grocler, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a>)</p>
Commentaire Discuté par
<p>Grocler tente de réfuter<span> la théorie de Delboeuf sur la conciliation du libre arbitre et du déterminisme mécanique</span></p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La liberté et ses effets mécaniques </em>est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Delboeuf dans <em>La Revue scientifique</em>. Publiée en 1881, l'intervention a pour objectif de concilier la liberté et les principes de la mécanique en concevant mécaniquement la liberté. Delboeuf soutient la thèse selon laquelle la liberté peut être considérée comme une puissance motrice dont les effets ne peuvent se prévoir du fait que les mouvements exécutés librement ne sont pas contenus dans les mouvements qui précèdent. Il est conduit à discuter la doctrine de la prédestination absolue (ou mécanisme absolu).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Liberté et ses effets mécaniques (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Boussinesq, Joseph (1842-1929)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/274" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Mathématicien-Philosophe
Année de publication
1877
Périodique de publication
Revue scientifique
Volume
19
Pagination
986-991
Type d'intervention
Article de fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophie des Sciences (Épistomologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item</a></p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p>Bertrand, Joseph, « Compte rendu de Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale, par J. Boussinesq, oprécédée d’un rapport de M. Paul Janet à l’Académie des sciences morales et politiques ; extrait des Mémoires de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, année 1878, t. VI, 4<sup>e</sup>série. », in <em>Journal des savants</em>, 1878, pp. 517-523. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image</a>)</p>
<p>Carbonnelle, Ignace, « L’aveuglement scientifique », in <em>Revue des questions scientifiques</em>, 1879, pp. 196-233.</p>
<p>Carbonnelle, Ignace, « L’aveuglement scientifique », in <em>Revue des questions scientifiques</em>, 1879, pp. 234-286.</p>
<p>Fouillée, Alfred, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
<p><span>Janet, Paul, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/252" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale</a><span> », in </span><em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em><span>, t. 9, 1878, pp. 696-719. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item</a><span>)</span></p>
<p><span>Secrétan, Charles, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/254" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Varitétés. Les Sept énigmes du monde</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 13, 1882, pp. 180-184. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image</a><span>)</span></p>
<p><span>Grocler, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a><span>)</span></p>
<p>Delboeuf, Joseph, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/262" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La liberté et ses effets mécaniques</a><span> », in </span><em>La Revue scientifique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 28, 1881, pp. 429-434. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215097r/f432.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215097r/f432.image</a><span>)</span></p>
<p>Delboeuf, Joseph, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/263" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 13, 1882, pp. 453-480. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item</a><span>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/264" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 13, 1882, pp. 608-638. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/265" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 156-189. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item</a>)</span></p>
<p><span>Naville, Ernest, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/285" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La physique et la morale</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 7, 1879, pp. 265-286. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f269.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f269.item</a><span>)</span></p>
<p>Poincaré, Henri, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/336" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Cournot et les principes du calcul infinitésimal</a><span> », in </span><em>Revue de métaphysique et de morale</em><span>, t. 13, 1905, pp. 293-306. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110592/f299.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110592/f299.image</a><span>)</span></p>
Intervention Discutée
Oui
Source
<p>Mueller, Thomas Michael, "The Boussinesq Debate : Reversibility, Instability, and Free Will", in <em>Science in Context</em>, 2015, t. 28, pp. 613-635. (<a href="https://consequent2017.files.wordpress.com/2018/02/mueller.pdf" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://consequent2017.files.wordpress.com/2018/02/mueller.pdf</a>)</p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Combattre le matérialisme et le déterminisme mécanique absolu
Défendre scientifiquement le spiritualisme (position pouvant concilier l'existence de la liberté avec les principes de la mécanique)
Faire du principe directeur qui repose sur les cas d'indétermination mécanique (intervenant dans les équations différentielles qui reçoivent des solutions singulières) une solution à l'incompatibilité entre le mécanisme et le libre arbitre
Acculturation
Non
École Philosophique
Spiritualisme
Discuté par
<p>Bertrand, Joseph, « Compte rendu de Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale, par J. Boussinesq, oprécédée d’un rapport de M. Paul Janet à l’Académie des sciences morales et politiques ; extrait des Mémoires de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, année 1878, t. VI, 4<sup>e</sup>série. », in <em>Journal des savants</em>, 1878, pp. 517-523. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image</a>)</p>
<p>Carbonnelle, Ignace, « L’aveuglement scientifique », in <em>Revue des questions scientifiques</em>, 1879, pp. 196-233.</p>
<p>Carbonnelle, Ignace, « L’aveuglement scientifique », in <em>Revue des questions scientifiques</em>, 1879, pp. 234-286.</p>
<p>Fouillée, Alfred, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
<p><span>Secrétan, Charles, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/254" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Varitétés. Les Sept énigmes du monde</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 13, 1882, pp. 180-184. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image</a><span>)</span></p>
<p><span>Grocler, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a><span>)</span></p>
<p>Delboeuf, Joseph, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/262" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La liberté et ses effets mécaniques</a><span> », in </span><em>La Revue scientifique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 28, 1881, pp. 429-434. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215097r/f432.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215097r/f432.image</a><span>)</span></p>
<p>Delboeuf, Joseph, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/263" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 13, 1882, pp. 453-480. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item</a><span>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/264" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 13, 1882, pp. 608-638. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/265" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 156-189. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item</a>)</span></p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La liberté et le déterminisme. Conciliation des deux principes</em>est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Boussinesq dans la <em>Revue scientifique</em>. Parue en 1877, l’intervention a pour objectif de défendre scientifiquement le spiritualisme et de combattre le matérialisme et le déterminisme mécanique absolu en faisant du principe directeur qui intervient dans les cas d’indétermination mécanique une solution à l’incompatibilité entre le mécanisme et le libre arbitre. Il s’agit de démontrer que le spiritualisme est une position pouvant concilier l’existence de la liberté avec les principes de la mécanique. Le libre arbitre reçoit ici une preuve en faveur de son existence à partir de certains principes de la mécanique, en particulier des équations différentielles du mouvement qui admettent des solutions singulières<a></a><span>[1]</span>.</p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« La tendance des physiologistes, légitime en ce qu’elle résulte de leurs observations, est d’ailleurs de n’exempter aucunement des lois physiques ou chimiques la matière qui vient faire partie d’un organisme animé, quoique les circonstances, très-spéciales, au milieu desquelles elle se trouve tant qu’elle lui appartient, la rendent capable de mouvement particuliers, incomparablement plus divers que ceux qu’elle avait présentés jusqu’alors. Or, plusieurs savants croient que cette extension des lois physiques aux mouvements intérieurs des centres nerveux, organes de la pensée et de la volonté, équivaut à admettre la complète détermination de toute la suite de leurs états par les lois considérées, et, comme conséquence particulière, l’impossibilité d’assigner dans le monde visible une place quelconque à la liberté, dont le sentiment en nous ne serait que pure illusion. Je me propose d’établir qu’une pareille conclusion est en complet désaccord avec la logique, et qu’elle n’a pu se produire que par l’oublie d’un fait analytique important. Ce fait consiste en ce que des équations différentielles, même parfaitement déterminées, reliant les uns aux autres les états successifs d’un système, sont loin d’être assimilables à des équations finies ; en effet, l’intégration introduit fréquemment dans les fonctions qui y paraissent une indétermination pour ainsi dire illimitée, lorsqu’il existe ce que les géomètres appellent des solutions singulières. (…) Une conclusion qui me paraît se dégager en toute certitude de ce petit essai, c’est que les lois physiques, au sens précis qu’on leur attribue d’ordinaire d’équations différentielles du mouvement des systèmes matériels, ne sont nullement synonymes d’un déterminisme absolu, dans lequel sombreraient la liberté morale des êtres humains et leur responsabilité. Le physiologiste peut donc, sans s’écarter du plus sévère spiritualisme, étendre les lois mécaniques, physiques et chimiques à toute la matière, y compris les molécules d’un cerveau vivant. » (Boussinesq (1877), pp. 986 et 991)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Liberté et le déterminisme scientifique. Conciliation des deux principes (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1911
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
18
Pagination
276-278
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_70_1982_t1_0276_0000_2" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_70_1982_t1_0276_0000_2</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Mécanique
Thèse - Objectif
Présenter la deuxième édition de l'ouvrage Étude sur l'espace et le temps de Léchalas
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
L<span>échalas, Georges, </span><em>Études sur l'espace et le temps</em><span>, Paris, Alcan, 1910</span>
<p>Kant</p>
<p>Balmès</p>
Discute
<p>L<span>échalas, Georges, </span><em>Études sur l'espace et le temps</em><span>, Paris, Alcan, 1910</span></p>
<p>Kant</p>
Commentaire Discute
Nys reproche à Lechalas son ralliement à la théoire kantienne du temps
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
G. Lechalas, <em>Étude sur l'espace et le temps</em> est le onzième compte-rendu publié par Nys dans la <em>Revué néo-scolastique</em>. Publiée en 1911, l'intervention a pour objectif de présenter la deuxième édition de l'ouvrage de Léchalas.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
G. Lechalas, Étude sur l'espace et le temps
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Couturat, Louis (1868-1914)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/332" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1896
Périodique de publication
Revue de métaphysique et de morale
Volume
4
Pagination
646-669
Type d'intervention
Étude Critique
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Mécanique
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
Cournot
Commentaire Référence bibliographique
<p>Couturat renvoie à une analyse de Cournot sur l'hypothèse du mouvement uniforme :</p>
<p>« Cournot avait déjà indiqué que l’hypothèse du mouvement uniforme relève, non de l’expérience, mais de la raison philosophique, en ce sens que sa valeur dépend du degré d’unité et de simplicité qu’elle introduit dans les formules de la Mécanique céleste. » (Couturat (1896), p. 655)</p>
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11050z/f648.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11050z/f648.image</a></p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Études sur l'espace et le temps de MM. Léchalas, Poincaré, Delboeuf, Bergson, L. Weber et Evellin
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Militaire
Année de publication
1883
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
31
Pagination
243-273
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f242.item">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f242.item</a></span></p>
Thèse - Objectif
Restituer aux sciences-mathématique (science des nombres, science de l’étendue, science du mouvement et des forces) leur caractère objectif et phénoménal de sciences naturelles
Corriger, modifier et compléter les considérations de Comte sur les sciences-mathématiques (division, définition, classification et organisation des sciences-mathématiques)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Littré, <span>É</span>mile, <em>Auguste Comte et la Philosophie positive</em>, Paris, Hachette, 1863 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k954949" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k954949</a>).</p>
<p>Spencer, Herbert.</p>
<p>Duhamel, Jean-Marie-Constant, <em><span>Des méthodes dans les sciences de raisonnement. Application des méthodes générales à la science des nombres et à la science de l'étendue</span></em>, Paris, Gauthier-Villars, 1866 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154</a>).</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive.</em></p>
<p><span>Noël, Georges, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/59" target="_blank" rel="noreferrer">Des Axiomes et des définitions mathématiques</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a>, t.2, Paris, 1868, pp. 422-441.</p>
<p><span>Noël, Georges, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/60" target="_blank" rel="noreferrer">Des Axiomes et des définitions mathématiques (deuxième et dernier article)</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a>, t.3, Paris, 1868, pp. 63-79.</p>
<p>André, Louis, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/29" target="_blank" rel="noreferrer">De l'esprit métaphysique en géométrie</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a><span>, t. 3, Paris, 1868, pp. 265-277.</span></p>
Discute
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive.</em></p>
<p>Duhamel, Jean-Marie-Constant, <em>Des méthodes dans les sciences de raisonnement. Application des méthodes générales à la science des nombres et à la science de l'étendue</em>, Paris, Gauthier-Villars, 1866 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154</a>).</p>
Commentaire Discute
<p>En faisant la preuve du caractère phénoménal et expérimental des sciences mathématiques, André est conduit à modifier certaines considérations de Comte sur ces sciences : <br /><br />- Il abandonne la division comtienne des sciences mathématique en Mathématique abstraite (dont les principes premiers sont de nature purement logique et rationnel) et Mathématique concrète (dont les principes premiers sont de nature expérimental) :<br /><br />« Le caractère objectif et phénoménal étant ainsi restitué à toutes les sciences, il n’y a plus lieu de suivre Comte dans le mode de division, que d’autres considérations l’avaient conduit à introduire dans la mathématique. Nous ne la diviserons pas comme lui en mathématique abstraite (calcul) et en mathématique concrète (géométrie et mécanique); nous diviserons les mathématiques en trois sciences : 1° science des nombres, 2° science de l’étendue, 3° science du mouvement et des forces; revenant même, pour l’ensemble de ces trois sciences, à la désignation habituelle de sciences mathématiques ou les mathématiques, et abandonnant l’expression la mathématique, adoptée par Comte après Condorcet. » (André (1883), p. 247)<br /><br />- Il substitue à la définition unique de la mathématique de Comte plusieurs définitions pour chaque branche des sciences mathématiques : <br /><br /></p>
<p><span>« Si l’on observe que chaque science est destinée à l’étude des phénomènes dérivés de certaines propriétés spéciales de la matière, on est conduit à demander au monde phénoménal les définitions des mathématiques; à la définition unique de la mathématique, donnée par Comte et rappelée plus haut, on substituera, pour les mathématiques, les définitions suivantes : Le calcul a pour but l’étude des phénomènes numériques; la géométrie, celle des phénomènes de l’étendue; et la mécanique, celle des mouvements et des forces. » (André (1883), p. 248)</span><br /><br />- Il organise différemment les sciences mathématiques :<br /><br />« En restituant aux sciences mathématiques leur caractère de sciences naturelles, on se trouve conduit à subordonner leur organisation intérieure à des considérations différentes de celles par lesquelles Comte a été dirigé. Au lieu d'envisager le calcul comme un pur instrument logique, nous voyons en lui une science naturelle, comprenant des développements spéciaux relativement à un artifice, suggéré par l'observation de l'étendue et des masses, qui s'est montré éminemment apte à l'application du calcul aux sciences suivantes. Nous distinguons dans la géométrie deux parties, d'importances comparables quoique inégales, la géométrie directe qui observe des principes et déduit à l'aide d'une méthode propre, et la géométrie analytique qui facilite les déductions en fournissant les moyens d'appliquer en bloc, pour ainsi dire, aux phénomènes de l'étendue des lois déjà démontrées pour les nombres. La mécanique enfin, après une première partie qui observe, induit et déduit directement, présente également une deuxième partie dans laquelle, la déduction est facilitée par l'application du calcul.En raison de l'origine et du but du clcul infinitésimal, im semble convenable de n'en pas séparer systématiquement l'étude d'avec toute application géométrique. Comte, qui faisait de de ce calcul l'instrument essentiel des sciences suivantes, arrive à une conclusion opposée et considère comme vicieuse toute introduction de la géométrie dans son étude. En cherchant l'origine et la raison d'être de ce calcul l où eles se trouvent effectivement, en lui rendant son caractère inductif, on peut éviter d'arriver à une pareille conclusion, que la pratique de l'enseignement s'accorde à montrer inadmissible. » (André (1883), p. 271)</p>
<p>Il reproche à Duhamel d'ignorer la nature phénoménale des sciences mathématiques :<br /><br />« Il serait superflu d'insister dans cette Revue sur ce qu'il y aurait de contraire à la méthode positive, à vouloir enlever à ce principe (principe de généralité décroissante) son caractère relatif, phénoménal, pour lui attribuer une portée absolue, purement logique. (...) Si, par exemple, on s'efforce d'introduire le principe de généralité décroissante dans l'intérieur des mathématiques, on se trouve conduit à les réduire à n'être que des sciences de déduction, on néglige un de leurs caractères fondamentaux et on risque comme cela est arrivé à M. Duhamel dans ses <em>sciences du raisonnement</em>, de ne plus pouvoir comprendre la définition de Condillac : « Analyser n'est autre chose qu'observer dans un ordre successif les qualités d'un objet, afin de leur donner dans l'esprit l'ordre simultané dans lequel elles existent. » » (André (1883), p. 260)</p>
Intervention Citée
Non
Commentaire Référence bibliographique
<p>André renvoie le lecteur aux analyses de Noël. Ces analyses donnent la preuve du caractère expérimental des axiomes mathématiques :<br /><br />« Il n'y a plus d'ailleurs à insister aujourd'hui sur l'objectivité des axiomes de la science des nombres; cette objectivité a été mise en pleine évidence par M. Noël dans cette Revue. Ce qui reste à faire, c'est d'introduire cette conception dans notre philosophie. » (André (1883), pp. 246-247)</p>
<p>André se rallie aux observations de Spencer sur l'algèbre et l'arithmétique :<br /><br />« Il résulte pour nous, de ce qui précède, que nous nous rallions à l'observation de M. Spencer, que nous tenons pour avoir été déterminée par certaines extensions un peu exagérées des principes fondamentaux du positivisme. M. Spencer considère l'algèbre comme plus générale que l'arithmétique; l'exemple particulier qu'il a choisi est un exemple de géométie, néanmoins telle est bien son idée, puisqu'il considère l'expression algébrique des tangentes comme plus générale que son expression arithmétique. Nous pensons que cette vue est exacte, puisqu'il s'agit d'un même phénomène étudié, d'un côté dans tous les cas possibles, et de l'autre dans certains cas particuliers; et nous ne voyons pas d'intérêt philosophique, - au contraire, - dans les explications quelque peu subtiles qui permettraient d'arriver à une conclusion opposée. » (André (1883), p. 258)</p>
<p>André renvoie à l'ouvrage de Littré dans lequel les positions de Comte sur l'arithmétique et l'algèbre sont défendues : <br /><br />« On voit que, en tant que pure exégèse, la question se prêterait la discussion, et il ne se rencontre rien d'étonnant ce qu'on ait cru, d'une part, attaquer le livre de Comte en objectnt à son principe fondamenta que l'algèbre est plus générale que l'arithmétique, et qu'on ait pensé d'autre part la défendre en expliquant qu'en certain sens les solutions arithmétiques peuvent être tenues ppour plus générales que les solutions algbériques (Littré). » (André (1883), p. 252)</p>
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Études critiques de philosophie mathématique </em>est le sixième article de fond publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1883, l'intervention d'André a pour objectif de restituer aux sciences-mathématique (science des nombres, science de l’étendue, science du mouvement et des forces) leur caractère objectif et expérimental de sciences naturelles. L'auteur est alors amené à corriger, modifier et compléter les considérations de Comte sur les sciences-mathématiques (division, définition, classification et organisation des sciences-mathématiques).</p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Science des nombres
Géométrie
Mécanique
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Études critiques de philosophie mathématique
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1896
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
3
Pagination
109-111
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_9_1472_t1_0109_0000_2" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_9_1472_t1_0109_0000_2</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Mécanique
Thèse - Objectif
<p>Présenter l'ouvrage <em>Étude sur l'espace et le temps </em>de Géorges Léchalas</p>
<p>Discuter la théorie kantienne de la notion de temps et montrer la supériotié de la théorie thomiste</p>
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
<p>L'ouvrage de Léchalas expose les données des sciences géométriques et mécaniques nécessaires pour aborder l'étude métaphysique de l'espace et du temps : </p>
<br />« Avant d’aborder l’étude de ces questions ardues entre toutes de l’espace et du temps, il n’était pas sans utilité de jeter un coup d’œil sur les données des sciences qui s’y rattachent directement : la géométrie et la mécanique. Quoique les points de vue métaphysique et scientifique soient profondément différents, il arrive très souvent que les conclusions générales des sciences confinent aux aperçus philosophiques, les suggèrent ou les préparent. C’est ce qu’a très bien compris M. Lechalas. Dans la première partie de son travail, il étudie les sources de la géométrie qui est essentiellement l’étude de l’espace ; il précise les caractères de la géométrie euclidienne et expose enfin les lignes d’ensemble de la géométrie générale. (…) Cette première partie, qui comprend en outre quelques considérations sur les espaces et le temps en mécanique, sur les mondes semblables et réversibles, présente un vif intérêt. On se plaît à y rencontrer l’aimable courtoisie de la discussion et la logique serrée du raisonnement. » (Nys (1896), pp. 110-111)
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Étude sur l’espace et le temps </em>est le premier compte-rendu publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1896, l’intervention est une présentation de l’ouvrage de Georges Léchalas dans lequel sont exposées les données des sciences géométriques et mécaniques nécessaires pour aborder l’étude métaphysique de l’espace et du temps. Nys recommande cet ouvrage pour son exposé des théories géométriques et mécaniques. Il émet cependant des réserves sur l’étude métaphysique de l’étendue, de l’espace et du temps réalisée par Léchalas. Il lui reproche tout particulièrement son ralliement à la définition kantienne du temps :</p>
<p>« Kant, de l’avis de l’auteur, semble avoir donné à cette théorie (du temps) le complément dont elle avait besoin, en identifiant la relation temporelle avec la relation causale : « le concept du temps est un concept pur de l’entendement ayant pour objet le rapport de la cause et de l’effet ». La cause précède l’effet, et le rapport qui les relie éveille nécessairement les idées d’antériorité et de postériorité qui constituent l’idée du temps. C’est là une conception bien discutable. Tout d’abord il n’est nullement prouvé qu’une cause doive nécessairement précéder son effet dans l’ordre des existences. En second lieu, si la relation causale peut d’une manière générale nous suggérer l’idée de temps, il s’en faut qu’elle soit seule à le faire et que ces deux relations soient identiques. Lorsqu’on envisage le mouvement continu d’un corps, on peut en effet le considérer à deux points de vue différents, ou bien comme l’effet d’une cause mécanique, ou bien comme constituée de parties qui se succèdent ou s’excluent graduellement. Or, cette succession qui implique une exclusion éveille naturellement et tout aussi bien que la relation causale les notions d’avant et d’après contenues dans l’idée du temps. C’est le propre de tout changement dont l’une phase est exclusive de l’autre. Si M. Lechalas savait mieux approfondi cette théorie de l’École, il aurait eu moins de peine à résoudre les graves difficultés qu’il soulève lui même au sujet des relations entre Dieu et le monde, difficultés qui, à notre avis, proviennent surtout de la définition kantienne du temps. » (Nys (1896), pp. 110-111)</p>
Référence bibliographique
<p>Léchalas, Georges, <em>Études sur l'espace et le temps</em>, Paris, Alcan, 1895.</p>
<p>Boscovich </p>
<p>Domet de Vorges</p>
<p>Balmès</p>
<p>Kant</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys présente l'ouvrage de Léchalas</p>
<p>L'étude métaphysique de Léchalas de l'espace reprend les études de Boscovich et de Domet de Vorges : <br /><br />« En ce qui concerne l'espace, on n'y trouve que quelques idées empruntées à Boscovich et élucidées par M. de Vorges. Sans les faire siennes, l'auteur s'abstient d'émettre une théorie qui lui soit propre, et laisse le problème sans solution. M. Lechalas se déclare partisan de la théorie de Boscovich sur la discontinuité du mouvement et de l'étendue. Le problème du continu est, sans aucun doute, l'un des plus obscurs de la philosophie et l'on comprend aisément qu'il est susceptible de solutions multiples différant entre elles par un degré de plus ou moins grande probabilité. Toujours est-il cependant que les arguments de M. Lechalas nous paraissent peu convaincants. » (Nys (1896), p. 111)</p>
<p>L'étude métaphysique de Léchalas sur le temps reprend les études de Balmès et Kant : </p>
<br />« L'étude métaphysique du temps occupe une assez large place dans le travail mentionné. La théorie de Balmès s'y trouve exposée sommairement mais avec beaucoup de clarté et de méthode. Le philosophe espagnol, on le sait, rattache l'idée de temps à celle de succession en tant que celle-ci implique une exclusion (...). M. Lechalas trouve dans cette théorie un défaut essentiel, c'est d'être impuissante à faire distinguer l'avant de l'après, deux notions essentiellement comprises dans l'idée du temps; elle explique, si l'on veut, la notion de succession, mais en laissant indéterminé l'ordre de cette succession. Kant, de l'avis de l'auteur, semble avoir donné à cette théorie le complément dont elle avait besoin, en identfiant la relation temporelle avec la relation causale: "le concept du temps est un concept pur de l'entendement ayant pour objet le rapport de la cause et de l'effet". La cause précède l'effet, et le rapport qui les relie éveille nécessairment les idées d'antériorité et de postérité qui constituent l'idée du temps. » (Nys (1896), pp. 110-111)
Discute
<p>Léchalas, Georges, <em>Études sur l'espace et le temps</em>, Paris, Alcan, 1895.</p>
<p>Kant</p>
Commentaire Discute
<p>Nys reproche à Lechalas son ralliement à la théoire kantienne du temps :<br /><br />« Kant, de l’avis de l’auteur, semble avoir donné à cette théorie (du temps) le complément dont elle avait besoin, en identifiant la relation temporelle avec la relation causale : « le concept du temps est un concept pur de l’entendement ayant pour objet le rapport de la cause et de l’effet ». La cause précède l’effet, et le rapport qui les relie éveille nécessairement les idées d’antériorité et de postériorité qui constituent l’idée du temps. C’est là une conception bien discutable. Tout d’abord il n’est nullement prouvé qu’une cause doive nécessairement précéder son effet dans l’ordre des existences. En second lieu, si la relation causale peut d’une manière générale nous suggérer l’idée de temps, il s’en faut qu’elle soit seule à le faire et que ces deux relations soient identiques. Lorsqu’on envisage le mouvement continu d’un corps, on peut en effet le considérer à deux points de vue différents, ou bien comme l’effet d’une cause mécanique, ou bien comme constituée de parties qui se succèdent ou s’excluent graduellement. Or, cette succession qui implique une exclusion éveille naturellement et tout aussi bien que la relation causale les notions d’avant et d’après contenues dans l’idée du temps. C’est le propre de tout changement dont l’une phase est exclusive de l’autre. Si M. Lechalas savait mieux approfondi cette théorie de l’École, il aurait eu moins de peine à résoudre les graves difficultés qu’il soulève lui même au sujet des relations entre Dieu et le monde, difficultés qui, à notre avis, proviennent surtout de la définition kantienne du temps. » (Nys (1896), pp. 110-111)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Étude sur l'espace et le temps par Georges Lechalas
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1899
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
6
Pagination
221-241
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Philosophie des Sciences-Physiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1899_num_6_23_1661" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1899_num_6_23_1661</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Mécanique
Thèse - Objectif
Défendre la théorie réaliste du lieu interne (réalité objective du lieu interne indépendante de tout rapport)
Déterminer la nature intime de la réalité constitutive du lieu interne
Combattre la théorie d'une relativité essentielle du mouvement
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Mansion, Paul, « Les premiers principes de la Métagéométrie », in <em>Revue Néo-scolastique</em>, 1896 (<a href="https://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_11_1498?pageId=T1_242" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_11_1498?pageId=T1_242</a>)</p>
<p>Domet de Vorges, <em>Annales de Philosophie chrétienne</em>, 1895</p>
<p>Aristote</p>
<p>Leibniz</p>
<p>Balmès, <em>Philosophie fondamentale</em></p>
<p>Descartes, <em>Principes philosophiques</em></p>
<p>Kant, <em>Metaph. Anfangsgründe der Natur. Wissenschaften</em></p>
<p>Jean de Saint-Thomas, <em>Cursus philosoph.</em></p>
Bergson, <em>Matière et Mémoire</em>
<p>Schneid, <em>Die phil. Lehre von Zeit und Raum</em></p>
<p>Remer, <em>Summa proelect. phil. scholasticae, </em>1895</p>
Commentaire Référence bibliographique
Nys cite l'article de Mansion pour montrer que les données de la géométrie corroborent l'hypothèse de la réalité objective du lieu interne :<br /><br />« Considéré dans son être total, le mouvement comprend donc une double formalité : l'une invisible mais seule réelle, à savoir le flux ininterrompu d'ubications intrinsèques qui se succèdent dans le corps à chaque étape nouvelle du mouvement. L'autre est la succession continue de positions que le mobile délaisse pendant son parcours. C'est la manifestation sensible de la réalité interne et cachée du mouvement. Nos sens n'atteignent que cette seconde formalité ou, si l'on veut, l'enveloppe du phénomène; la raison pénètre jusqu'à sa cause constitutive réelle. Si cette conclusion est légitime, et pour notre part nous aimons à la croire justifiée, le lieu cesse d'être une simple dénomination extrinsèque, un mot vide de sens réel. Il a sa cause interne objective, il relève en un mot d'un accident mobile localisateur que les scolastiques du XVIe siècle avaient désigné d'un nom heureux mais peu usité dans notre langage modenre : l'ubication intrinsèque. Beaucoup d'esprit peu familiarisés avec cette conception du lieu intrinsèque, n'accepteront peut-être qu'avec une grande défiance notre conclusion finale. Pour corroborer leur foi naissante, voyons si l'hypothèse mentionnée ne trouve pas de nouveaux points d'appui dans l'expérience. La géométrie, ou la science de l'espace, est la physique mathématique des disctances. Aussi, il n'y a en elle, dit M. Mansion, qu'une seule notion fondamentale irréductible, c'est la distance entre deux points données. En fait, lorsque la notion spatiale a atteint dans nos intelligences son complet développement, elle ne nous représente plus l'espace réel que sous la forme d'un vaste système de relations reliant entre elles les multiples substances corporelles qui peuplent l'univers. Que ces rapports de distance établis entre les corps soient vraiment objectifs, qui oserait le nier ? Le géomètre les compare entre eux, les mesure, et quand il détermine leur grandeur respective, il se garde bien de n'attribuer à son jugement qu'une valeur purement subjective. Il y voit sans aucun doute l'expression mathématique d'un fait réel. » (Nys (1899), pp. 224-225)
<p>Nys rappelle les attaques formulées par Domet de Vorges à l'encontre de la thèse qui attribue le mouvement à une qualité motrice produire ou au moins développée dans le mobile par le moteur. </p>
<p>Nys rappelle la définition du mouvement d'Aristote pour combattre la théorie de la relativité du mouvement :<br /><br />« Nous avouons que cette conception (relativiste) du mouvement nous paraît bien neuve. En tous cas, Aristote qui en fit une analyse si fine et si profonde ne l'a point connue. Dans la célèbre définition qu'il nous en donne : "le mouvement est l'acte d'une être en puissance encore en susceptivité", on chercherait en vain cette prétendue relativité. Au contraire, s'il est une réalité qu'il s'efforce de mettre en relief, c'est bien cet acte incomplet qui perfectionne l'être en puissance en appelant toutefois un perfectionnement ultérieur. Or, où se trouve cet acte ? Dans une pluralité de corps ou mieux dans leurs relations de distance ? Évidemment non; le mobile et lui seul en est le siège. » (Nys (1899), p. 230)</p>
Nys cite Leibniz, Balmès, Descartes, Kant et Jean de Saint-Thomas pour illustrer la thèse de la relativité du mouvement et de la négation du mouvement absolu : <br /><br /><p>« Ces considérations sur la nature et le but du mouvement local nous permettent enfin de résoudre une autre question souvent agitée chez les anciens scolastiques, renouvelée par Leibniz et Balmès et reprise encore par plusieurs auteurs modernes, à savoir : S’il n’existait qu’un corps dans l’espace imaginaire, ce corps serait-il susceptible de mouvement ? En d’autres termes, le mouvement absolu est-il possible ? Pour qui n’accorde au mouvement qu’un être relatif, ou en fait consister toute l’essence dans le changement de relation de distance, il est clair que la question posée appelle une solution négative. « Changer de lieu, dit Balmès, est pour les corps un changement dans leur position respective. Donc un corps unique ne peut se mouvoir. (…) Donc le mouvement dans la supposition d’un corps unique est une pure illusion. » « Le mouvement, dit Descartes, est essentiellement relatif. Tout ce qui est positif et réel dans les corps qui se meuvent et qui nous les fait dire en mouvement se trouve aussi bien dans les autres corps contigus, qui sont censés rester immobiles. » Leibniz qui définit le mouvement « le changement d’espace », et Kant qui l’appelait « le changement de la relation extérieure d’une chose avec l’espace », partagent évidemment la même opinion. Plusieurs scolastiques, mais pour des raisons d’un autre ordre, se rangent aussi de cet avis. « Dans le vide absolu, dit Jean de Saint-Thomas, un corps ne pourrait se mouvoir, parce qu’à défaut de points de repère, il serait impossible de distinguer les positions du corps l’une de l’autre ». Telle est aussi la thèse favorite de la plupart de nos mathématiciens modernes. » (Nys (1899), pp. 233-234)</p>
<p>Nys renvoie à l'ouvrage de Bergson au moment de montrer que les auteurs qui défendent la thèse d'une relativité essentielle du mouvement ont abordé le mouvement en tant que géomètres et non en tant que physciens :<br /><br />« Le mouvement, quelle qu’en soit na nature, est une réalité objective qui a son siège déterminé et qui, partant, ne peut être attribuée au gré de nos caprices tantôt à tel corps, tantôt à tel autre. Descartes et, après lui, tous les mathématiciens qui se sont prononcés pour la relativité essentielle du mouvement ont donc traité du mouvement non en physiciens, mais en géomètres. C’est de ce procédé abstractif qu’est née l’opinion si communément répandue de l’impossibilité du mouvement absolu. » (Nys (1899), p. 237)</p>
<p>Nys examine les théories de Schneid et Remer au moment d'aborder la question d'une relativité conçue comme élément complémentaire extrinsèque au lieu interne : <br /><br />« L’accident localisateur pour lequel nous avons revendiqué une place spéciale dans le domaine des réalités physiques a-t-il un être complet indépendamment de toute relation avec les corps ambiants ? Faut-il lui reconnaître un caractère absolu, ou ne doit-on pas lui adjoindre à titre d’élément complémentaire extrinsèque une certaine relativité ? Plusieurs auteurs, partisans d’ailleurs de la théorie réaliste du lieu interne, ont cru voir dans la relativité un élément indispensable, essentiel même à la conception adéquate de cette notion. L’espace interne, dit le Dr Schneid, est une détermination passive, un mode d’être intrinsèque qui résulte de l’espace externe et qui, partant, ne peut exister sans un milieu ambiant. (…) L’espace interne et l’espace externe sont donc inséparables à tel point que l’espace externe constitue l’élément formel du lieu. (…) Dans le même ordre d’idées, nous rencontrons encore une autre théorie, très voisine d’ailleurs de l’opinion mentionnée. Elle nous est proposée par le P. Remer dans une de ses thèses cosmologiques. Lorsqu’un corps, dit-il, fait partie d’un système matériel, ce corps se trouve localisé. Or, cette localisation n’est pas une dénomination purement verbale. D’où vient-elle ? Comment se produit-elle ? Elle résulte de deux facteurs : du corps lui-même et de son entourage. » (Nys (1899), pp. 238-239)</p>
Discute
<p>Domet de Vorges, <em>Annales de Philosophie chrétienne</em>, 1895</p>
<p>Leibniz</p>
<p>Balmès, <em>Philosophie fondamentale</em></p>
<p>Descartes<em>, Principes philosophiques</em></p>
<p>Kant<em>, Metaph. Anfangsgründe der Natur. Wissenschaften</em></p>
<p>Jean de Saint-Thomas<em>, Cursus philosoph.</em></p>
<p>Schneid, <em>Die phil. Lehre von Zeit und Raum</em></p>
<p>Remer<em>, Summa proelect. phil. scholasticae, 1895</em></p>
Commentaire Discute
<p>Nys reproche à Domet De Vorges de rejeter la thèse qui attribue le mouvement à une qualité motrice produite ou au moins développée dans le mobile par le moteur : <br /><br />« Dans un article paru dans les Annales de Philosophie chrétienne, année 1895, M. le comte Domet De Vorges se déclare l’adversaire de l’opinion qui attribue le mouvement à une qualité motrice produite ou au moins développée dans le mobile par le moteur. A son avis, cette théorie serait non seulement inacceptable, mais contraire aux principes de la métaphysique aristotélicienne. Nous regrettons de ne pouvoir partager les idées de notre savant contradicteur. Ce n’est pas le lieu de faire la critique des arguments dont il essaie d’étayer sa thèse. Nous aurons bientôt l’occasion d’établir dans notre « Cours de Cosmologie » actuellement sous presse, 1° que M. Domet de Vorges, en rejetant la qualité motrice, a rejeté du même coup un facteur indispensable du mouvement sans rien lui substituer, laissant ainsi ce phénomène inexpliqué, 2° que la théorie aristotélicienne se concilie aisément avec l’hypothèse de l’impulsion. » (Nys (1899), pp. 228-229)</p>
<p>Nys discute la théroie d'une relativité essentielle du mouvement entretenue par Leibniz, Kant, Descartes, Balmès et Jean de Saint-Thomas</p>
<p>Nys discute la thèse de Schneid et Remer selon laquelle la relativité est un élément indispensable, essentiel même à la conception adéquate de la notion de lieu</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>Étude sur l'Espace </em>est le huitième article de fond publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique.</em><em> </em>Parue en 1899, l'intervention a pour objectif de défendre la théorie réaliste du lieu interne, de déterminer la nature essentielle de cette notion et de combattre la théorie d'une relativité essentielle du mouvement : <br /><p>« De cette discussion se dégage une conclusion. Nous aimons à la mettre en relief, parce qu’elle constitue la base et le point de départ de l’étude métaphysique de l’espace ; elle lui donne même son orientation et permet de pressentir la théorie générale qu’elle renferme à l’état embryonnaire : Le lieu interne occupé par un corps n’est pas une dénomination purement verbale, ni une simple étiquette à l’usage de l’intelligence dans l’expression des relations spatiales. Au point de vue ontologique, il s’identifie au contraire avec l’étendue concrète dont le rôle essentiel est d’étendre la masse matérielle, d’un délimiter le volume et de le fixer d’une manière exclusive à telle place déterminée. Sur lui reposent comme sur leur fondement toutes les relations de distance dont l’ensemble constitue l’espace réel. » (Nys (1899), p. 241)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Étude sur l'Espace
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Delboeuf, Joseph (1831-1896)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/257" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1882
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
14
Pagination
156-189
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophie des Sciences (Épistomologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item</a></p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Déterminer ce qu'est un couple libre et présenter son rôle dans l'univers (I. Évaluation mécanique du pouvoir moteur de la volonté. Le couple libre ; II. Origine psychique du couple libre ; III. Mise en action des couples libres ; IV. L'avenir des êtres libres)
Référence bibliographique
<p><span>Delboeuf, Joseph, </span><em>Essai de logique scientifique : Prolégomènes, suivis d’une étude sur la question du mouvement considérée dans ses rapports avec le principe de contradiction</em><span>, 1865</span></p>
<p>Delboeuf, Joseph, <span>« </span>Compte-rendu de l'ouvrage de G. H. Lewes, <span>» </span>in <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>, 1881</p>
<p>Ribot, <em>L'hérédité psychologique</em></p>
<p><span>Delboeuf, Joseph, </span><span>« </span><span>Le sommeil et les rêves considérés principalement dans leurs rapports avec les théories de la certitude et de la mémoire </span><span>», in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, 1879-1880 (5 articles)</span></p>
<p>Joly, <span>« </span>La psychologie des grands hommes <span>», in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, 1882</span></p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p><span>Gröcler, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a><span>)</span></p>
<p><span>Fouillée, Alfred, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
Intervention Discutée
Oui
Discuté par
<p><span>Gröcler, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a><span>)</span></p>
<p><span>Fouillée, Alfred, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span>Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique III est le huitième article de fond en philosophie des sciences publié par Delboeuf dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1883, l'intervention a pour objectif de déterminer ce qu'est un couple libre et de présenter son rôle dans l'univers (I. Évaluation mécanique du pouvoir moteur de la volonté. Le couple libre ; II. Origine psychique du couple libre ; III. Mise en action des couples libres ; IV. L'avenir des êtres libres)</span></p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique III
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Delboeuf, Joseph (1831-1896)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/257" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1882
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
13
Pagination
608-638
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophie des Sciences (Épistomologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item</a></p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Principe de la conservation de l'énergie
Thèse - Objectif
Exposer les différentes preuves mécaniques en faveur de l'existence de la liberté (I. Exposé du mécanisme ; II. Loi de la fixation de la force. Ni cette loi, ni celle de la conservation de l'énergie ne sont en contradiction avec le libre arbitre ; III. Les êtres libres pourraient disposer du temps. Distinction entre le temps réel et le temps abstrait uniforme ; IV. Définition et propriétés de la continuité. Tout mouvement déterminé par un système de forces initiales est continu et non-libre. ; V. Il existe des mouvements discontinus ; VI. Les mouvements discontinus ne s'expliquent que par la liberté)
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
<p>Delboeuf réalise un travail d'acculturation sur plusieurs principes de la mécanique dont le principe de la conservation de l'énergie. </p>
Référence bibliographique
<p><span>Secrétan, Charles, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/254" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Varitétés. Les Sept énigmes du monde</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 13, 1882, pp. 180-184. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image</a><span>)</span></p>
<p><span>du Bois-Reymond, Emil, </span><em>Die sieben Welträthsel</em><span>, 1880</span></p>
<p>du Bois-Reymond, Emil, <em>Ueber die Grenzen des Naturerkennes</em>, Leipzig, 1872</p>
<p>Laplace, <em>Essai philosophique sur les probabilités</em></p>
<p>James, William</p>
<p>Delboeuf, Joseph, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/258" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Logique Algorithmique</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 2, 1876, pp. 225-232. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17141q/f233.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17141q/f233.item</a><span>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/259" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Logique Algorithmique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 2, 1876, pp. 335-355. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17141q/f343.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17141q/f343.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/260" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Logique Algorithmique</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 2, 1876, pp. 545-595. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17141q/f553.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17141q/f553.item</a>)</span></p>
<p>Delboeuf, Joseph, <span>« </span>Le sommeil et les rêves considérés principalement dans leurs rapports avec les théories de la certitude et de la mémoire <span>», in Revue philosophique de la France et de l’étranger, 1879-1880 (5 articles)</span></p>
<p>Taine, <em>De l'intelligence</em></p>
<p>Carnot</p>
<p>Thomson</p>
<p>Clausius</p>
<p>Hirn, G.-A., <span>« </span>Recherches expérimentales sur la relation qui existe entre la résistance de l'air et sa température ; conséquences physiques et philosophiques qui déoulent de ces expériences <span>»</span>, in <em>Mémoires de l'Académie royale de Belgique</em>, 1881</p>
<p><span>Delboeuf, Joseph, </span><em>Essai de logique scientifique : Prolégomènes, suivis d’une étude sur la question du mouvement considérée dans ses rapports avec le principe de contradiction</em><span>, 1865</span></p>
<p>Spring, <span>« </span>Recherches sur la propriété que possèdent les corps solides de se souder sous l'action de la pression <span>»</span>, in <em>Bulletins de l'Académie de Belgique</em>, 1880</p>
<p><span>de Saint-Venant, « Sur la conciliation de la liberté morale avec le déterminisme scientifique. Note de M. J. Boussinesq, présentée par M. de Saint-Venant », in </span><em>Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris</em><span>, 1877, t. 84, pp. 362-364. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image</a><span>)</span></p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p><span>Gröcler, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a><span>)</span></p>
<p><span>Fouillée, Alfred, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
Intervention Discutée
Oui
Discuté par
<p><span>Gröcler, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a><span>)</span></p>
<p><span>Fouillée, Alfred, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a><span> », in </span><em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em><span>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a><span>)</span></p>
Commentaire Discuté par
<p><span>Gröcler tente de réfuter</span><span> la théorie de Delboeuf sur la conciliation du libre arbitre et du déterminisme mécanique, en particulier ses attaques contre le déterminisme absolu.</span></p>
<p><span>Fouillée récuse l'idée que le libre arbitre puisse être démontré à partir des principes de la mécanique. Pour lui, et contrairement à Delboeuf, le problème du libre arbitre et du déterminisme est d'ordre purement psychologique et métaphysique. </span></p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p>Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique II est le septième article de fond en philosophie des sciences publié par Delboeuf dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1882, l'intervention a pour obecjectif d'exposer les différentes preuves mécaniques en faveur de l'existence de la liberté (I. Exposé du mécanisme ; II. Loi de la fixation de la force. Ni cette loi, ni celé de la conservation de l'énergie ne sont en contradiction avec le libre arbitre ; III. Les êtres libres pourraient disposer du temps. Distinction entre le temps réel et le temps abstrait uniforme ; IV. Définition et propriétés de la continuité. Tout mouvement déterminé par un système de forces initiales est continu et non-libre. ; V. Il existe des mouvements discontinus ; VI. Les mouvements discontinus ne s'expliquent que par la liberté).</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique II
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Delboeuf, Joseph (1831-1896)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/257" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1882
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
1882
Pagination
453-480
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophie des Sciences (Épistomologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item</a></p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Exposer les données du problème du libre arbitre et du déterminisme
Présenter et combattre les arguments des déterministes et des indéterministes (I. Arguments ordinaires pour et contre le libre arbitre ; II. Le libre arbitre peut-il être une illusion ? ; III. Peut-il exister des forces capables de modifier leur intensité, leur direction ou leur point d'application ? ; IV. De la prétendue nécessité d'un principe directeur pour lever des cas d'indétermination du mouvement ; V. Pour déterminer un mouvement, une force nulle peut-elle suffire dans certains cas ? ; VI. S'il y a des actions, elles ne peuvent impliquer une création de force)
Montrer que les premières tentatives pour démontrer mécaniquement le libre arbitre (Cournot, de Saint-Venant, Boussinesq) reposent sur des sophismes et doivent être abandonnées
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>du Bois-Reymond, Emil, <em>Die sieben Welträthsel</em>, 1880</p>
<p>Secrétan, Charles, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/254" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Varitétés. Les Sept énigmes du monde</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 13, 1882, pp. 180-184. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image</a>)</p>
<p>Galiani, Abbé, <em>Correspondance</em>, 2 » novembre 1777</p>
<p>Caro, <em>Journal des savants</em>, décembre 1881</p>
<p>Delboeuf, Joseph, « Le Sommeil et les Rêves », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, 1880</p>
<p>Delboeuf, Joseph, C-R de James dans la <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, novembre 1881</p>
<p><span>Delboeuf, Joseph, </span><em>Essai de logique scientifique : Prolégomènes, suivis d’une étude sur la question du mouvement considérée dans ses rapports avec le principe de contradiction</em><span>, 1865</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Tannery, Paul, « De L’Unité des forces de gravitation et d’inertie, Bruxelles, 1881 », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 12, 1881, pp. 640-645. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171511/f644.image#" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171511/f644.image#</a>)</p>
<p>Descartes</p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, </span><span>« Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille</em><span>, 1879, pp. 25-252. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item</a><span>)</span></p>
<p>Boussinesq, Joseph, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/275" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La liberté et le déterminisme scientifique. Conciliation des deux principes</a> », in <em>La Revue scientifique de la France et de l’étranger</em>, 1877, t. 19, pp. 986-991. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item</a>)</p>
<p>Boussinesq, Joseph, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/277" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le déterminisme et la liberté. Lettre au Directeur du Journal des Savants</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, 1878, t. 7, pp. 58-66. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f62.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f62.image</a>)</p>
<p>Boussinesq, Joseph, « Extraits du mémoire sur la conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in <em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em>, 1878, t. 12, pp. 721-757. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f720.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f720.image</a>)</p>
<p>de Saint-Venant, « Sur la conciliation de la liberté morale avec le déterminisme scientifique. Note de M. J. Boussinesq, présentée par M. de Saint-Venant », in <em>Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris</em>, 1877, t. 84, pp. 362-364. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image</a>)</p>
<p><span>Bertrand, </span><em>Journal des savants</em><span>, 1877</span></p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, </span><em>Les Mondes</em><span>, 13 et 28 novembre 1878</span></p>
<p>Paul, Janet, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/252" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale</a> », in <em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em>, t. 9, 1878, pp. 696-719. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item</a>)</p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire</em>, Paris, 1864</p>
<p><span>James, William, </span><em>Sur le sentiment de l’effort</em><span>, Boston, 1880</span></p>
<p><span>Herschell, John</span></p>
<p>Plateau, « note sur quelques exemples curieux de discontinuité en analyse », in <em>Bulletins de l'Académie royale de Belgique</em>, février 1877</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Pour Delboeuf parmi les sept énigmes du monde de du Bois-Reymond, celle du libre arbitre reste la plus délicate à résoudre :</p>
<p>« S’il est un problème qui tout à la fois passionnent et désespère, c’est celui de la liberté. Depuis le jour où l’homme s’est mis à réfléchir sur sa propre nature, il n’a cessé de se poser cette question : Suis-je libre ? La réponse diffère suivant e point de vue où il se place. Législateur ou juge, le libre arbitre est pour lui un dogme ; prêtre ou fidèle, il en fait le sacrifice absolu aux pieds de la divinité. Philosophe moraliste, il trouve dans son sens intime la preuve irréfragable de l’indépendance de sa pensée consciente ; philosophe physicien, les lois de la nature, universelles et immuables, lui défendent d’accorder à n’importe quel être le privilège de s’y soustraire. S’agit-il d’expliquer l’origine de la matière, du mouvement, de la vie de la sensibilité, de la finalité, de la pensée, ou, comme les a appelées M. du Bois-Reymond, les énigmes du monde, les penseurs conservent des doutes ; ils énoncent leur opinion avec une certaine défiance et essayent autant de se convaincre eux-mêmes que de convaincre leurs adversaires. Le libre arbitre est-il en cause, - tant qu’il s’agit de théorie et non de pratique – ceux qui l’affirment, comme ceux qui le nient, ont une persuasion égale, et ni les uns ni les autres ne parviennent à comprendre comment il se fait que tout le monde ne la partage pas. Les autres énigmes nous touchent de moins près ; et, à tout prendre, il nous semble que nous avons soulevé quelque coin du voile qui les recouvre. L’astronomie, la physique, la chimie, la physiologie, si elles ne nous permettent pas encore d’en entrevoir la solution, les ont du moins beaucoup simplifiées, et nous croyons y voir plus clair que les anciens. Mais la question de la liberté, agitée dès le début de la pensée, n’as depuis lors avancé d’un pas, et l’histoire monotone des avortements de toutes les tentatives faites pour l’éclaircir est bien de nature à nous inspirer la plus légitime défiance de nous-mêmes. » (Delboeuf (1882), pp. 453-454)</p>
<p>Delboeuf rappelle la tentative de conciliation entre déterministes et indéterministes de l’abbé Galiani ; tentative reprise par Caro :</p>
<p>« Devons-nous parler d’une tentative de conciliation imaginée par l’abbé Galiani, qui fit sourire Diderot, mais que M. Caro vient d’adopter pour son propre compte en lui faisant subir une modification hardie ? Il ne peut exister d’être libre, pense l’abbé ; d’autre part, sans liberté, pas de morale. Cependant, tout bien pesé, la persuasion de la liberté lui paraît suffire. « Or être persuadé que l’on est libre est-ce la même chose qu’être libre en effet ? Je réponds : ce n’est pas la même chose, mais cela produit les mêmes effets en morale. L’homme est donc libre puisqu’il est persuadé de l’être et que cela vaut autant que la liberté. Cela suffit pour établir une conscience, un remords, une justice, des récompenses et des peines. » M. Caro va plus loin : « Par cela même que nous croyons être libres, dit-il, nous le sommes. Ce n’est pas seulement la conviction de notre liberté que nous avons, c’en est la réalité même que produit cette conviction. Un être intelligent, dès qu’il se croit libre, l’est en fait moralement et psychologiquement ; on est libre aussitôt qu’on pense l’être et dans la mesure où l’on croit l’être. C’est là la vérité humaine, complète, en dépit de tous les raisonnements à priori et de tous les théorèmes du déterminisme et du mécanisme. Je suppose que c’est cela, au fond, que Galiani a voulu dire, et je ne saurais, pour mon compte, trop l’approuver. » Ainsi, pour M. Caro, la persuasion crée la chose même dont on est persuadé ! Pourtant il est douteux que, juge, il condamnerait un insensé qui avouerait son crime et soutiendrait, devant le tribunal, l’avoir commis de propos délibéré. » (Delboeuf (1882), p. 457)</p>
<p><span>Delboeuf renvoie à son </span><em>Essai de logique scientifique </em>dans lequel il examine les notions qui se rapportent à la mécanique. Il examine, en note, l'ouvrage de Pirmez (dont un compte rendu réalisé par Tannery a paru dans la <em>Revue philosophique</em> en 1881) :</p>
<p>« Un esprit extrêmement ingénieux et subtil, M. Pirmez, ancien ministre et membre de la Chambre belge, a, dans un libre dans la <em>Revue</em>a rendu compte (décembre 1881), attaqué la loi d’inertie. Il est parti de cette idée que le mouvement était une activité, et le repos un état. Le mouvement indéfini lui apparaît ainsi comme une suite indéfinie d’effets sans cause. Mais l’existence indéfinie est dans le même cas. Au fond, sans s’en douter, M. Pirmez, se heurte à une notion aussi obscure que celles de la force et de la matière, la notion du <em>temps</em>. D’autre part, la critique de M. Pirmez tomberait juste si la mécanique était une science de la réalité. Je dois dire que nombre de géomètres se l’imaginent comme lui. Mais les lois mécaniques sont abstraites et elles n’ont de vérité qu’en tant qu’appliquées à des abstractions. En l’absence de point de repère, pour la mécanique, une masse animée d’un mouvement rectiligne et uniforme est la même chose qu’une masse en repos ; or, cela est vrai de ces masses imaginaires, telles que les forge la mécanique, composées de points reliés entre eux par des relations invariables. Mais des masses réelles se conduiraient tout autrement, et l’inspection d’une seule de leurs particules nous ferait connaître si elles sont mues ou non. C’est ce que nous verrons plus tard. » (Delboeuf (1882), pp. 464-465)</p>
<p>Après avoir rappelé brièvement les réceptions et débats auxquels le mémoire de Boussinesq a donné lieu, Delboeuf présente les arguments du géomètre en faveur d’une conciliation entre la liberté et les principes de la mécanique :<br /><br />« La solution nouvelle repose sur certains cas d’indétermination que peuvent présenter les équations différentielles du mouvement, dont l’intégration conduit à des solutions singulières. (…) » (Delboeuf (1882), pp. 468-470)</p>
<p>Delboeuf présente la solution de Cournot et de Saint-Venant pour concilier le libre arbitre et le déterminisme mécanique. Celle solution consiste à utiliser la notion d’une force décrochante pour expliquer l’acte libre (Delboeuf (1882), pp. 472-475)</p>
<p>Delboeuf reprend les analyses de Plateau sur quelques exemples curieux de discontinuité en analyse pour discuter la thèse de Boussinesq</p>
<p>Boussinesq, Joseph, « Extraits du mémoire sur la conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in <em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em>, 1878, t. 12, pp. 721-757. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f720.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f720.image</a>)</p>
Discute
<p><span>Boussinesq, Joseph, </span><span>« Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in </span><em>Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille</em><span>, 1879, pp. 25-252. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f29.item</a><span>)</span></p>
<p>Boussinesq, Joseph, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/275" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La liberté et le déterminisme scientifique. Conciliation des deux principes</a> », in <em>La Revue scientifique de la France et de l’étranger</em>, 1877, t. 19, pp. 986-991. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215088s/f322.item</a>)</p>
<p>Boussinesq, Joseph, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/277" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le déterminisme et la liberté. Lettre au Directeur du Journal des Savants</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, 1878, t. 7, pp. 58-66. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f62.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f62.image</a>)</p>
<p>de Saint-Venant, « Sur la conciliation de la liberté morale avec le déterminisme scientifique. Note de M. J. Boussinesq, présentée par M. de Saint-Venant », in <em>Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris</em>, 1877, t. 84, pp. 362-364. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image</a>)</p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, </span><em>Les Mondes</em><span>, 13 et 28 novembre 1878</span></p>
<p>Paul, Janet, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/252" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale</a> », in <em>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</em>, t. 9, 1878, pp. 696-719. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item</a>)</p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire</em>, Paris, 1864</p>
Commentaire Discute
<p>Delboeuf critique et relève les sophismes présents dans les solutions mécaniques de Boussinesq, de Saint-Venant et Cournot (Delboeuf (1882), pp. 468-478). Pour le philosophe, ces solutions, tout en cherchant à démontrer mécaniquement le libre arbitre, doivent être abandonnées.</p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p>Gröcler, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a>)</p>
<p>Fouillée, Alfred, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a>)</p>
Intervention Discutée
Oui
Discuté par
<p>Gröcler, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les principes de la mécanique et la liberté</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q?rk=42918;4" target="_blank" rel="noreferrer noopener"></a>)</p>
<p>Fouillée, Alfred, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a> », in <em>Revue philosophique de la France et de l’étranger</em>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a>)</p>
Commentaire Discuté par
<p>Gröcler tente de réfuter<span> la théorie de Delboeuf sur la conciliation du libre arbitre et du déterminisme mécanique, en particulier ses attaques contre le déterminisme absolu. </span></p>
<p><span>Fouillée récuse l'idée que le libre arbitre puisse être démontré à partir des principes de la mécanique. Pour lui, et contrairement à Delboeuf, le problème du libre arbitre et du déterminisme est d'ordre purement psychologique et métaphysique. </span></p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em><span>Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique </span></em><span>est le sixième article de fond en philosophie des sciences publié par Delboeuf dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1882, l'intervention a pour objectif d'exposer les données du problème du libre arbitre et du déterminisme. Il s'agit de présenter et combattre les arguments des déterministes et des indéterministes (I. Arguments ordinaires pour et contre le libre arbitre ; II. Le libre arbitre peut-il être une illusion ? ; III. Peut-il exister des forces capables de modifier leur intensité, leur direction ou leur point d'application ? ; IV. De la prétendue nécessité d'un principe directeur pour lever des cas d'indétermination du mouvement ; V. Pour déterminer un mouvement, une force nulle peut-elle suffire dans certains cas ? ; VI. S'il y a des actions, elles ne peuvent impliquer une création de force). Delboeuf, partisan de la possibilité de démontrer mécaniquement le libre arbitre<a></a>[1], examine et discute principalement les premières tentatives pour démontrer mécaniquement le libre arbitre (Cournot, de Saint-Venant, Boussinesq). Il est conduit à les repousser en relevant les différents sophismes qu'elles contiennent.</span></p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« Si, pour juger le débat, nous nous plaçons en dehors de toute idée préconçue, que voyons-nous ? Chacun des deux armées se renfermer dans une place forte qu’elle regarde comme inexpugnable, porter des défis que l’autre se garde de relever, mais ne pas essayer de faire de siège en règle. Dans ces conditions, la lutte – ou plutôt la dispute – doit fatalement s’éterniser, et c’est ce qui arrive. Je me propose de changer cette tactique, de poursuivre le déterminisme jusque dans ses retranchements et de lui livrer sur son propre terrain un combat corps à corps. » (Delboeuf (1882), p. 454)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique
Cournot (1861)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Boussinesq, Joseph (1842-1929)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/274" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Mathématicien-Philosophe
Année de publication
1879
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
7
Pagination
58-66
Type d'intervention
Discussion
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophie des Sciences (Épistomologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Discute
<p><span>Bertrand, Joseph, « Compte rendu de Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale, par J. Boussinesq, oprécédée d’un rapport de M. Paul Janet à l’Académie des sciences morales et politiques ; extrait des Mémoires de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, année 1878, t. VI, 4</span><span><sup>e</sup></span><span>série. », in <i>Journal des savants</i>, 1878, pp. 517-523. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image</a>)</span></p>
Source
<p><span>Mueller, Thomas Michael, "The Boussinesq Debate : Reversibility, Instability, and Free Will", in </span><em>Science in Context</em>, 2015, t. 28, pp. 613-635. (<a href="https://consequent2017.files.wordpress.com/2018/02/mueller.pdf" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://consequent2017.files.wordpress.com/2018/02/mueller.pdf</a>)</p>
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f62.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f62.image</a></p>
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Thèse - Objectif
Répondre aux critiques formulées par Bertrand dans le Journal des savants à l'encontre de la tentative de Boussinesq de concilier la liberté et le déterminisme mécanique
Réfuter le déterminisme mécanique absolu
Montrer que le principe directeur qui intervient dans les cas d'indétermination mécanique où les équations différentielles de mouvement ne déterminent pas complètement la dynamique d'un corps en admettant des solutions singulières, constitue une solution non seulement pour concilier le libre arbitre et le mécanisme, mais aussi défendre scientifiquement le spiritualisme
Acculturation
Non
École Philosophique
Spiritualisme
Référence bibliographique
<p>Bernard, Claude</p>
<p>Berzélius</p>
<p>Cournot</p>
<p>Leibniz</p>
<p>Laplace</p>
<p>Dubois-Reymond, Emil</p>
<p>Huxley</p>
<p>du Buat, L.</p>
<p>Cauchy</p>
<p>de Saint-Venant</p>
<p>Poisson</p>
<p><span>Janet, Paul, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/252">Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale</a> », in <i>Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques</i>, t. 9, 1878, pp. 696-719. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405871f/f695.item</a>)</span></p>
<p><span>Duhamel, <i>Cours de mécanique</i></span></p>
<p><span>Bertrand, Joseph, « Compte rendu de Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale, par J. Boussinesq, oprécédée d’un rapport de M. Paul Janet à l’Académie des sciences morales et politiques ; extrait des Mémoires de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, année 1878, t. VI, 4</span><span><sup>e</sup></span><span>série. », in <i>Journal des savants</i>, 1878, pp. 517-523. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54687h/f518.image</a>)</span></p>
<p><span>Boussinesq, Joseph, « Sur la conciliation de la liberté morale avec le déterminisme scientifique. Note de M. J. Boussinesq, présentée par M. de Saint-Venant », in <i>Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris</i>, 1877, t. 84, pp. 362-364. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30410/f360.image</a>)</span></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p><span>Boussinesq soutient, à l'encontre de Bertrand, que son travail mathématique sur la conciliation du libre arbitre et du déterminisme mécanique repose sur l'expérience et l'observation. Cet appel à l'expérience est représenté par le témoignage de Claude Bernard, Berzélius et Cournot :</span><span></span></p>
<p><span>« Aux lecteurs seuls il appartiendra, après avoir pris connaissance de mon étude et non pas seulement des sept pages de M. Bertrand, de juger si je m’y suis montré « intrépidement confiant dans les formules », comme m’en accuse mon éminent critique, ou si, au contraire, pénétré de ce principe que l’observation doit partout fournir au calcul ses bases et contrôler ses résultats, j’ai appelé constamment à mon aide l’expérience, représentée dans la question par le témoignage de physiologistes comme Claude Bernard, de chimistes comme Berzélius et de philosophes-géomètres comme Cournot. » (Boussinesq (1879), p. 58)</span></p>
<p><span>Boussinesq indique, pour dissiper un malentendu avec Bertrand, que son objectif premier dans son mémoire est de réfuter le déterminisme mécanique absolu défendu et entretenu par Laplace, Leibniz, Dubois-Reymond, Huxley... :</span></p>
<p><span>« Le premier de ces malentendus concerne l’objet même de mon étude (…). Cet objet est de réfuter une assertion célèbre de Leibniz, Laplace, Dubois-Reymond, Huxley, etc., en démontrant que les équations de mouvement d’un système matériel, prises telles que les suppose la mécanique classique, ne déterminent pas toujours toute la suite des mouvements du système. Or M. Bertrand, explicitement d’accord avec moi sur la partie mathématique du travail, est sous ce rapport de mon avis : mais il oublie de dire que tel était mon but principal. » (Boussinesq (1879), p. 59)</span></p>
<p><span>Contrairement à Bertrand, Boussinesq n'a jamais attaché de significaton obscure à la notion de force mécanique. Il se rattache sur ce point à L. du Buat, Cauchy et de Saint-Venant :</span><span></span></p>
<p><span>« J’ai été même, à cet égard, bien plus loin que M. Bertrand ; il paraît, en effet, attacher encore aux prétendues forces des mécaniciens un sens de cause, distinct de leur sens géométrique précis, tandis que je me suis astreint à ne voir en elles, conformément à ce dernier sens, que des produits de masses par des accélérations, les dépouillant ainsi dans ma pensée, à l’exemple de L. du Buat, Cauchy, M. Saint-Venant, etc., de leur signification obscure, tout comme on a fait pour les forces vives et les quantités de mouvement. » (Boussinesq (1879), p. 59)</span></p>
<p><span>Boussinesq rappelle que Poisson avait déjà mis en relief des cas d'indétermination mécanique. Ce point a été repris par Janet dans son rapport sur le mémoire du mathématicien lillois :</span><span></span></p>
<p><span>« M. Bertrand atténue, il est vrai, l’importance du but que j’ai poursuivi, en qualifiant de « paradoxe connu depuis longtemps » l’existence de cas où les équations du mouvement comportent plusieurs solutions. Il veut dire sans doute que Poisson avait déjà, en 1806, à propos d’études purement analytiques, trouvé un pareil exemple d’indétermination, savoir, celui que j’ai exhumé et que rappelle M. P. Janet dans son Rapport. (…) M. Bertrand a donc bien raison d’observer qu’on n’avait conclu jusqu’ici rien de grave du fait analytique qu’il dit « connu depuis longtemps ». Mais il pourrait ajouter qu’en revanche on a tiré la plus grave des conclusions de l’ignorance où l’on était à l’égard du même fait, puisqu’on a, sur on omission, édifié le système d’après lequel un déterminisme mécanique absolu réglerait tous les mouvements qui se produisent dans l’univers, et ne permettrait à aucune cause distincte des forces physico-chimiques, pas même la vie végétale ou animale, d’influer en rien sur le cours des choses. L’importance d’une telle conclusion aurait fait comprendre au lecteur le prix que M. Paul Janet avait attaché à ma thèse. » (Boussinesq (1879), pp. 59-60)</span></p>
<p><span></span></p>
<p><span>Boussinesq cite un passage de Duhamel pour souligner le fait que les géomètres présupposent toujours, malgré l'existence de cas d'indétermination mécanique, un déterminisme mécanique absolu. La pratique des géométries indiquent que ces derniers délaissent ou ignorent l'existence des cas d'indétermination mécanique :</span></p>
<p><span>« Pour montrer jusqu’à quel point ce fait, que Poisson déclare lui-même ne pouvoir s’expliquer, avait été compris et était resté « connu », mon éminent contradicteur aurait dû citer les cours ou même les mémoires de mécanique, publiés depuis, qui en auraient fait mention ou qui auraient signalé d’autres exemples analogues. Le nombre de ces cours ou mémoires, s’il en existe, doit être bien petit, à en juger par la conviction profonde dans laquelle ont vécu Laplace, Duhamel, etc., et où sont encore la plupart des géomètres, que « l’équation différentielle du mouvement d’un point, jointe aux circonstances initiales, détermine complètement le mouvement de ce point pendant un temps indéfini. » » (Boussinesq (1879), pp. 59-60).</span></p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p><span>Fouillée, Alfred, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a>)</span></p>
<p><span>Secrétan, Charles, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/254">Varitétés. Les Sept énigmes du monde</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 13, 1882, pp. 180-184. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image</a>)</span></p>
<p><span>Grocler, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256">Les principes de la mécanique et la liberté</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a>)</span></p>
<p><span>Delboeuf, Joseph, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/263">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 13, 1882, pp. 453-480. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/264">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 13, 1882, pp. 608-638. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/265">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 14, 1882, pp. 156-189. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item</a>)</span></p>
<p><span>Naville, Ernest, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/285">La physique et la morale</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 7, 1879, pp. 265-286. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f269.item">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f269.item</a>)</span></p>
Intervention Discutée
Oui
Discuté par
<p><span>Fouillée, Alfred, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/241">Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 14, 1882, pp. 585-617. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item</a>)</span></p>
<p><span>Secrétan, Charles, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/254">Varitétés. Les Sept énigmes du monde</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 13, 1882, pp. 180-184. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f184.image</a>)</span></p>
<p><span>Grocler, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/256">Les principes de la mécanique et la liberté</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 14, 1882, pp. 529-540. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f533.image</a>)</span></p>
<p><span>Delboeuf, Joseph, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/263">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 13, 1882, pp. 453-480. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f457.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/264">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 13, 1882, pp. 608-638. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17152c/f612.item</a>) / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/265">Déterminisme et liberté. La liberté démontrée par la mécanique</a> », in <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 14, 1882, pp. 156-189. (<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f160.item</a>)</span></p>
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><i>Le déterminisme et la liberté. Lettre au Directeur du Journal des Savants </i>est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Boussinesq dans la <i>Revue philosophique de la France et de l'étranger</i>. Parue en 1879, l'intervention a pour objectif de répondre aux critiques formulées par Bertrand dans le <i>Journal des savants</i> à l'encontre de la tentative de Boussinesq de concilier la liberté et le déterminisme mécanique. Le mathématicien lillois revient sur sa réfutation du déterminisme mécanique absolu. Il reprend sa thèse selon laquelle le principe directeur, qui intervient dans les cas d'indétermination mécanique où les équations différentielles de mouvement ne déterminent pas complètement la dynamique d'un corps en admettant des solutions singulières, constitue une solution non seulement pour concilier le libre arbitre et le mécanisme, mais aussi pour défendre scientifiquement le spiritualisme.</span></p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Déterminisme et la liberté. Lettre au Directeur du Journal des Savants (Le)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1901
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
8
Pagination
5-25
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Philosophie des Sciences-Physiques
Philosophie des Sciences-Chimiques
Acculturation
Oui
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1901_num_8_29_1251" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1901_num_8_29_1251</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Atomisme
Thèse - Objectif
Examiner les différentes définitions scientifiques de la notion de masse
Montrer que les 5 définitions scientifiques de la notion de masse permettent de mesurer la masse mais sont dans l'incapacité d'en déterminer la nature essentielle
Déterminer la nature essentielle de la notion de masse
Faire la preuve que la masse est une quantité dimensive, une réalité physique absolue
Référence bibliographique
<p>Berthelot, <em>Essai de mécanique chimique</em></p>
<p>Secchi, <em>Unité des forces physiques</em></p>
<p>Clausius, <em>Théorie mécanique de la chaleur</em></p>
<p><em>Helmholtz, </em><em>Mémoire sur la conservation de la force</em><em>, </em>Paris, Masson, 1869</p>
<p><em>Hannequin, </em><em>Essai critique sur l’hypothèse des atomes, </em>Paris, Alcan, 1899</p>
<p>Rankine</p>
<p>Lavoisier</p>
<p>Dressel<em>, </em><em>Lehrbuch der Physik</em><em>, </em>Freiburg, Herder, 1895</p>
<p>Newton</p>
<p>Stallo, <i>La matière et la physique moderne, </i>Paris, Alcan, 1884</p>
<p>Jouffret, <em>Introduction à la théorie de l’énergie</em>, Paris, Gauthier-Villars, 1883</p>
<p>Proust</p>
<p>Thompson</p>
<p>Dumas</p>
<p>Berzélius</p>
<p>Cumer</p>
<p>Marignac</p>
<p>Stas</p>
<p>Avogrado</p>
<p>Ampère</p>
<p>Clausius</p>
<p>Mouret, <em>Force et masse</em>, Annales de Philosophie chrétienne</p>
<p>Stewart, <em>La conservation de l’énergie. Qu’est-ce la force ?</em></p>
<p>Saint-Thomas, <em>Sum. Théol.</em></p>
<p>de St-Robert</p>
<p>Geyser, <em>Der Begriff der Körpermasse</em>, Philosophisches Jahrbuch, 1898</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys renvoie aux ouvrages de Berthelot, Secchi, Cllausius et Helmholtz pour illustrer la tendance générale qui consiste à ne plus voir, dans les sciences particulières, que des chapitres divers d’une mécanique universelle :<br /><br />« De plus en plus, les hommes de science s’inspirent de vues mécanistes dans l’interprétation des phénomènes de la nature. Ramener les faits à un minimum de causes, et, en dernière analyse, aux deux facteurs de masse et de mouvement, telle est la grande préoccupation de nos savants modernes. L’Essai de mécanique chimique dde Berthelot, l’Unité des forces physiquesde Secchi, la Théorie mécanique de la chaleur de Clausisus, la Conservation de la force d’Helmholtz, etc. suffisent à nous montrer qu’uil existe de fait une tendance générale ne plus voir, dans les sciences particulières, que des chapitres divers d’une mécanique universelle. » (Nys (1901), p. 5)</p>
<p>Nys reprend la remarque d’Hannequin au sujet des obscurités qui entourent le concept de masse :</p>
<p>« Cependant, malgré le rôle immense qui lui (la notion de masse) est dévolu et les études nombreuses dont elle fut l’objet, le concept de masse demeure enveloppé de certains obscurités : « Pour qui veut atteindre, dit Hannequin, au-delà de la vitesse et de l’accélération, les conditions de la genèse et des variations du mouvement, pour qui veut, en un mot, soumettre à l’analyse et pénétrer ses lois, trois termes liés ensemble s’offrent à nos définitions, qu’aucun artifice ne saurait, pour le moment, ni séparer ni réduire : l’accélération, la force et la masse. A vrai dire, de c’est trois termes, le premier seul est directement saisi et géométriquement clair ; les deux autres, nous ne nous faisons aucune difficulté de le reconnaître, sont par eux-mêmes obscurs et confus. » » (Nys (1901), pp. 5-6)<br /><br /></p>
<p>Nys cite Hannequin une nouvelle fois pour illustrer la quatrième définition de la masse :</p>
<p>« Bien voisine de la précédente est l’opinion partagé par la plupart de nos atomistes modernes. Elle consiste à rattacher la masse au volume réel. « La masse, écrit M. Hannequin, est pour la mécanique toujours proportionnelle au volume qu’elle occupe, quelles que puissent être les raisons physiques qui donnent aux corps dans la nature réelle, des densités multiples et diverses. « Aussi, le principe de l’invariabilité du volume atomique, placé à la base de l’atomisme, n’est lui-même qu’une application concrète de cette opinion. » (Nys (1901), p. 12)</p>
<p>Nys cite Helmholtz, le principe de Rankine et le principe de Lavoisier pour illustrer l’une des propriétés les plus caractéristiques du concept de masse :</p>
<p>« La masse est le rapport constant entre la force et l’accélération. Que penser de cette première définition ? D’abord, elle a l’incontestable avantage de répondre à tous les besoins de la mécanique, dont l’objet principe d’étude est la mesure quantitative du mouvement et de ses causes. En nous représentant la masse comme un diviseur de la force, elle nous donne un moyen pratique, non seulement d’en apprécier le rôle, mais aussi de déterminer les valeurs respectives qu’elle peut prendre dans les différents corps de la nature. De plus, elle met en relief l’une des propriétés les plus caractéristiques et les plus importantes de la masse : sa constance. « La masse, dit Helmholtz, est éternellement invariable. » ; et cette propriété de la matière est une des données fondamentales de notre mécanique. Aussi, le principe de Lavoisier qui établit l’invariabilité de la masse, et le principe de Rankine qui exprime la constance de l’énergie totale de l’univers, sont-ils regardés, à juste titre, comme les plus belles conquêtes de la science moderne. » (Nys (1901), pp. 7-8)</p>
<p>Cite Dressel montrer l’incapacité de la première définition scientifique de la masse à rendre compte de sa nature essentielle :</p>
<p>« Mais mesurer une chose, n’est pas dévoiler sa nature. La masse ne se confond point avec sa mesure, quelle qu’elle soit. De plus, c’est quelque chose d’absolu que la masse. Le corps la possède aussi bien à l’état de repos qu’en mouvement, sous l’influence de la force comme dans l’état d’isolement complet. N’y eût-il qu’un seul corps au monde, il aurait encore sa masse appropriée. « La masse, écrit Dressel dans son ouvrage de physique, n’est pas seulement une relation ou une abstraction, mais une chose réelle et existante ; sinon, comment serait-elle le support du mouvement. » La définition classique (La masse est le rapport constant entre la force et l’accélération), irréprochable en mécanique, ne satisfait donc pas encore les légitimes aspirations de l’intelligence. On peut aller plus loin et se demander ce qu’est en elle-même cette réalité constante que l’on mesure, et d’où vient l’étonnante propriété qu’elle possède de paralyser, proportionnellement à sa grandeur, l’action de la force, de manière à diminuer la vitesse du mouvement communiqué. » » (Nys (1901), pp. 8-9)</p>
<p>Nys cite Newton pour illustrer la deuxième définition scientifique de la masse :</p>
<p>« Pour un lieu déterminer, la masse des corps, dit-on, n‘est autre chose que leur poids. » La matière, avait dit Newton, attire la matière en raison directe des masses et en raison inverse du carré des distances. La pesanteur n’est qu’un cas particulier de cette attraction universelle. Elle désigne cette force attractive avec laquelle la terre attire vers son centre les corps placés dans son voisinage. Lorsqu’un corps est immobile, cette influence terrestre se manifeste sous forme d’une pression verticale que le corps exerce de haut en bas sur son appui. Le résultat de cette pression s’appelle le poids. » (Nys (1901), p. 9)<br /><br /></p>
<p>Nys rappelle, au moment d’aborder la cinquième définition scientifique de la masse, la définition de l’inertie donnée par Newton</p>
<p>« Cinquième définition. « La masse d’un corps est sa quantité d’inertie, ou aussi sa quantité de résistance au mouvement. » De toutes les définitions jusqu’ici parcourues, nous n’en trouvons point qui mérite plus d’attention. Il importe d’abord de préciser le sens de deux termes : l’inertie et la résistance. Dans sa première loi du mouvement, Newton définit l’inertie « un attribut, en vertu duquel la matière ne peut, d’elle-même, modifier ni son état de repos, ni son mouvement ». » (Nys (1901), p. 14).</p>
<p>Nys cite Stallo pour rendre compte du rapport entre le poids et la masse</p>
<p>« Mais en fait, ce poids qu’est-il par rapport à la masse ? « Il n’est pas l’équivalent ou plutôt la représentation d’une unité substantielle absolue dans le corps pesé, mais seulement l’expression d’une relation entre deux corps qui s’attirent mutuellement ; de plus, ce point peut être indéfiniment réduit par un simple changement de position par rapport au corps avec lequel il est en relation. » » (Nys (1901), pp. 9-10)<br /><br /></p>
<p>Nys cite Stallo pour montrer l’incapacité par nature de l’hypothèse de Proust à donner une définition essentielle de la masse :</p>
<p>« Supposé même qu’à la lumière de faits nouveaux, les difficultés soulevées contre les vues du chimiste anglais s’évanouissent pour faire place à une démonstration rigoureuse, quelle conclusion jaillirait de cette nouvelle découverte ? nos grosses masses sensibles sont un multiple exact d’une petite masse inconnue ; telle serait la seule déduction logique. Aurions-nous avancé d’un pas dans la connaissance de la masse ? Une inconnue prend-elle une valeur déterminée, parce qu’on la multiplie un certain nombre de fois par elle-même ? Comme le dit Stallo, à propos d’un sujet analogue, « briser un aimant en morceaux, et montrer que chaque fragment est doué de la polarité magnétique de l’aimant entier, ce n’est pas expliquer le phénomène du magnétisme. » La question resterait entière, ou se poserait sous la forme nouvelle : Qu’est-ce que la masse atomique ? » (Nys (1901), pp. 11-12)</p>
<p>Nys cite jouffret pour illustrer la troisième définition scientifique de la masse</p>
<p>« Plusieurs auteurs modernes tendent à rendre compte de la masse d’un corps par la somme des unités élémentaires que ce corps contient. C’est notamment la pensée qu’exprime Jouffret dans son bel ouvrage sur la théorie de l’énergie. « La masse d’un corps, dit-il, dépend du nombre d’atomes qu’il renferme. » » (Nys (1901), p. 10)</p>
<p>Nys dresse la liste des scientifiques (Thompson, Dumas, Berzélius, Cumer, Marignac, Stas) qui ont tenté, en vain, de vérifier l’hypothèse de Proust :</p>
<p>« Mais cette hypothèse de Proust (d’après laquelle nos atomes chimiques ne seraient eux-mêmes que des produits de condensation d’une matière primitive homogène, disséminée en atomes infinitésimaux et égaux en poids) n’a pu jusqu’ici prendre rang dans la science. Reprise par Thompson et plus tard par Dumas, elle passionna plusieurs chimistes de marque, tels : Berzélius, Cumer, Marignac et Stas, qui, dans le but de la vérifier, se livrèrent aux recherches stœchiométriques les plus précises. Tous ces travaux aboutirent à un même résultat : l’impossibilité de concilier l’hypothèse avec les poids actuels de nos atomes chimiques. » (Nys (1901), p. 11)</p>
<p>Nys cite l’hypothèse d’Avogradro, l’hypothèse d’Ampère et les travaux de Clausius pour montrer que la détermination du volume réel des corps est un de ces problèmes que la physique ne résoudre probablement jamais.</p>
<p>« La détermination du volume réel des corps est un de ces problèmes que la physique ne résoudra probablement jamais. L’hypothèse d’Avogradro et d’Ampère qui établit indirectement l’identité de volume pour les molécules des corps gazeux considérés dans les mêmes conditions physiques de température et de pression, ne nous donne à ce sujet aucun renseignement ; car il est par trop clair que ce volume comprend, outre l’espace plein, des distances interatomiques et intramoléculaires qui nous sont totalement inconnues. Plusieurs physiciens, entre autres Clausisu, ont tenté maints essais dans cette voie ; mais les résultats obtenus sont à ce point problématiques que le volume réel de la matière reste encore une énigme. » (Nys (1901), p. 13)</p>
<p>Nys cite l’étude de Mouret pour illustrer la cinquième définition</p>
<p>« La matière possède donc un pouvoir réducteur du mouvement, susceptible de mesure mais invariable pour un corps donné. Cette puissance de réduction est sa quantité d’inertie, c’est-à-dire, sa masse. « De toute manière, dit M. Mouret, quels que soient les synonymes que l’on emploie sous prétexte de définir la masse, notre notion de masse dérive d’un seul et même fait, qui est cette réduction, en plus ou moins grande proportion, de l’accélération du mouvement dans la transmission du mouvement par contiguïté. » » (Nys (1901), p. 15)</p>
<p>Nys renvoie à Stewart pour montrer que la résistance active ne peut pas servir à mesure la masse</p>
<p>« Or, cette résistance active peut-elle servir de mesure à la masse ? Ce serait une erreur de l’affirmer, car cette sorte de résistance lui est totalement étrangère. Si l’on supprimait toutes les résistances de ce genre, le coup d’aile d’un moucheron mettrait en mouvement une lourde voiture de roulier, et la moindre force qui agirait seule sur un corps pourrait le déplacer. Cependant, même dans ce cas, l’accélération communiquée par une même force à des corps de poids différent serait aussi différente, et inversement proportionnelle à leur quantité de matière. » (Nys (1901), p. 16)</p>
<p>Nys renvoie aux analyses métaphysiques de Saint-Thomas sur la quantité :</p>
<p>« Au point de vue métaphysique, on distingue dans un corps deux sortes de réalités : d’une part, les propriétés, ou d’une manière plus générale, les accidents ; d’autre part, la substance qui en est le support et le substrat commun. Bien qu’une substance n’existe jamais sans ses propriétés distinctives, et qu’aucune de ces propriétés ne précède les autres d’une priorité temporelle, cependant, dans l’ordre de la pensée, il en est une que nous concevons en premier lieu, comme étant le sujet récepteur des autres ; c’est la quantité. » (Nys (1901), p. 18)</p>
<p>Nys rappelle un principe de mécanique énoncé par M. de St-Robert</p>
<p>« Sans l’intervention des résistances extrinsèques, le moindre mouvement mettrait en branle une lourde voiture de roulier. » (Nys (1901), p. 22)</p>
<p>Nys reproche à Geyser de faire figurer le volume parmi les éléments constitutifs de la masse</p>
<p>« En second lieu, d’aucuns se demanderont peut-être pourquoi, dans notre définition, nous nous sommes abstenu de toute considération du volume des corps. L’on dit en effet que le plomb, le mercure, le platine ont une masse considérable, parce que, sous un volume relativement restreint, ces métaux contiennent une quantité considérable de matière. Le volume, semble-t-il, devrait figurer parmi les éléments constitutifs de la masse. Cette opinion, dont M. geyser s’est fait récemment le défenseur, ne nous paraît pas soutenable. En identifiant deux éléments essentiellement distincts, la masse et la densité, elle enlève au premier une de ses notes caractéristiques, la constance. » (Nys (1901), pp. 24-25)</p>
Discute
<p>Geyser, <em>Der Begriff der Körpermasse</em>, Philosophisches Jahrbuch, 1898</p>
Commentaire Discute
<p>Nys reproche à Geyser de faire figurer le volume parmi les éléments constitutifs de la masse</p>
<p>« En second lieu, d’aucuns se demanderont peut-être pourquoi, dans notre définition, nous nous sommes abstenu de toute considération du volume des corps. L’on dit en effet que le plomb, le mercure, le platine ont une masse considérable, parce que, sous un volume relativement restreint, ces métaux contiennent une quantité considérable de matière. Le volume, semble-t-il, devrait figurer parmi les éléments constitutifs de la masse. Cette opinion, dont M. geyser s’est fait récemment le défenseur, ne nous paraît pas soutenable. En identifiant deux éléments essentiellement distincts, la masse et la densité, elle enlève au premier une de ses notes caractéristiques, la constance. » (Nys (1901), pp. 24-25)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La définition de la masse</em> est le neuvième article de fond publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique. </em>Parue en 1901, l’intervention a deux objectifs<a></a><span>[1]</span>. Le premier objectif est d’examiner les cinq définitions scientifiques de la notion de masse<a></a><span>[2]</span>et de montrer que ces définitions, tout en donnant une mesure appropriée de la masse, sont dans l’incapacité de faire connaître la nature intime de cette notion<a></a><span>[3]</span>. Le deuxième objectif est de déterminer la nature essentielle de la masse et de faire la preuve que la masse est une quantité dimensive<a></a><span>[4]</span>.</p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« Dans la première partie de ce travail, nous nous proposons donc de passer en revue les définitions courantes, de les soumettre à un examen critique afin de préciser quelles sont, à côté des résultats acquis, les questions d’ordre philosophique non encore résolues. Dans la seconde partie, nous essayerons de combler ces lacunes, en donnant de la masse une définition qui mette en relief sa réalité physique et nous rende compte de toutes ses propriétés. » (Nys (1901), p. 6)</p>
<p><a></a><span>[2]</span><span> </span>Première définition : La masse est le rapport constant entre la force et l’accélération</p>
<p>Deuxième définition : Pour un lieu déterminé, la masse des corps n’est autre chose que leur poids</p>
<p>Troisième définition : Rendre compte de la masse d’un corps par la somme des unités élémentaires que ce corps contient.</p>
<p>Quatrième définition : Consiste à rattacher la masse au volume réel.</p>
<p>Cinquième définition : La masse d’un corps est sa quantité d’inertie, ou aussi sa quantité de résistance au mouvement</p>
<p><a></a><span>[3]</span><span> </span>La première définition « ne nous fait point connaître la nature intime de cet agent mystérieux. Placée comme une sorte d’intermédiaire entre la force et l’accélération, la masse ne nous apparaît que sous un aspect purement relatif. Elle est un nombre, un quotient, dont la valeur quantitative dépend essentiellement de deux autres nombres. En soi, dit-on elle n’est ni la force, ni l’accélération, mais un rapport constant entre ces deux facteurs qui lui sont étrangers. Et ce rapport déterminé en exprime la mesure. Mais mesurer une chose, n’est pas dévoiler sa nature. La masse ne se confond point avec sa mesure, quelle qu’elle soit. (…) La définition classique, irréprochable en mécanique, ne satisfait donc pas encore les légitimes aspirations de l’intelligence. On peut aller plus loin et se demander ce qu’est en elle-même cette réalité constante que l’on mesure (…) » (Nys (1901), pp. 8-9)</p>
<p>La deuxième définition « ne désigne, en réalité, qu’une mesure conventionnelle ; elle est une application particulière de ce principe général énoncé plus haut (première définition) que les masses trouvent leur mesure dans l’action des forces. Aussi, si dans l’évaluation de ce facteur mécanique, la pesanteur a été choisie de préférence à d’autres forces de la nature, c’est uniquement à raison des avantages pratiques qu’elle présente. Sous cette mesure arbitraire et variable, l’entité de la masse persistante et toujours identique à elle-même au sein de toutes les variations et circonstances de l’univers, nous reste donc aussi voilée que dans la définition précédente. Nous n’en avons saisi qu’un aspect particulier et relatif. » (Nys (1901), p. 10)</p>
<p>La troisième définition conduit à cette conclusion que « nos grosses masses sensibles sont un multiple exacte d’une petite masse inconnue. (…) Aurions-nous avancé d’un pas dans la connaissance de la mase ? Une inconnue prend-elle une valeur déterminée, parce qu’on la multiplie un certain nombre de fois par elle-même ? Comme le dit Stallo, à propos d’un sujet analogue, « briser un aimant en morceaux, et montrer que chaque fragment est doué de la polarité magnétique de l’aimant entier, ce n’est pas expliquer le phénomène du magnétisme ». La question resterait entière, ou se poserait sous la forme nouvelle : Qu’est-ce que la masse atomique ? » (Nys (1901), pp. 11-12)</p>
<p>La quatrième définition ne donne « qu’une mesure incertaine et purement théorique du facteur en question. La masse n’est pas l’étendue ; qu’est-elle donc ? » (Nys (1901), p. 13)</p>
<p>La cinquième définition n’atteint pas le dernier pourquoi du phénomène. « Constater le fait d’une déperdition du mouvement dans l’action des forces mécaniques sur la matière, affirmer que dans la quantité de réduction ou de résistance passive se trouve une manifestation directe et immédiate de la quantité de masse, c’est exprimer deux faits incontestables, mais ce n’est point en donner la raison. Comment se fait cette réduction ? D’où vient qu’elle est toujours et nécessairement proportionnelle à la quantité de matière ? Quelle est enfin dans les corps cette réalité cachée qui jouit du magique pouvoir de paralyser partiellement le mouvement communiqué ? Ne sont-ce pas là autant de questions non résolues et d’un vif intérêt ? » (Nys (1901), p. 15)</p>
<p><a></a><span>[4]</span><span> </span>« Puisque les sciences se sont arrêtées au seuil de ces questions nouvelles, il ne nous reste qu’à faire appel à la métaphysique. Dans ce domaine, une seule définition semble pouvoir soutenir le contrôle des faits et réaliser nos espérances. La voici : la masse d’un corps est sa quantité dimensive, ou, pour employer un langage plus correct, c’est par sa quantité que le corps remplit la fonction de masse et jouit des propriétés dévolues à ce facteur mécanique. » (Nys (1901), p. 18)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Définition de la masse (La)