1
40
48
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Année de publication
1867
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
1
Pagination
156-164
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Saigey, Émile, <em>La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>, éd. Germer-Baillière, Paris, 1867 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629</a>)</p>
<p>Grove, <em>Corrélation des forces physiques, Paris, Leiber et Commelin</em>, 1856</p>
<p><span>Schrauf, Albrecht, </span><em>Physikalische Studien. Die gesetzmäßigen Beziehungen von Materie und Licht</em><span>, Gerold, Wien, 1867</span></p>
Discute
<p>Saigey, Émile, <em>La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>, éd. Germer-Baillière, Paris, 1867 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629</a>)</p>
URL
<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f157.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f157.item</a>
Statut
Chimiste-Philosophe
Théorie scientifique examinée
Principe de l'unité des forces
Théorie de l'éther
Thèse - Objectif
Présentation du principe de l'unité des forces physiques (gravitation, chaleur, lumière, électricité)
Critique de la théorie de l'éther et de la théorie réductionniste
Commentaire Acculturation
L'ouvrage de Saigey (<em>La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>) est un ouvrage de médiation scientifique que Wyrouboff recommande aux lecteurs du périodique :<br /><p>« A une époque où la science, envahissant le domaine de la théologie, cherche à remonter aux dernières causes matérielles de tous les phénomènes, le livre de M. Saigey n'est certes pas sans importance. Exposer les tentatives faites, rendre acessibles à tous, en les dépouillant de ces détails techniques qui ne peuvent être compris que d'un petit nombre, les travaux récents et les conclusions générales qu'on peut en tirer, c'est là une entreprise qu'on ne saurait trop louer. (...) Pour le public, que la conception théologique du monde ne satisfait plus, il importe de montrer tout de suite comment une nouvelle interprétation de la nature, fondée sur la science exacte, devient possible, commment une nouvelle doctrine peut enchaîner entre elles toutes les notions acquises. (...) En vue du but que s'est proposé M. Saigey, on lui pardonne volontiers quelques paradoxes, car ce n'est ni un traité, ni un mémoire scientifique qu'il a voulu faire. Il expose d'abord les traits généraux de la théorie de l'unité des forces, et passe ensuite aux diverses branches de la physique. La gravitation, la lumière, la chaleur et l'électrricité sont examinées tour à tour pour montrer la connexion étroite qui existe entre elles et le principe unique auquel tous les phénomènes physiques doivent être ramenés. Après la physique vient la chimie et enfin la biologie; l'auteur s'efforce de démontrer que, malgré la complication bien plus grande des phénomènes qui appartiennent à ces deux sciences, ils doivent rentrer dans le même cadre; et l'unité phénoménale deviendrait dès lors la grande loi de l'univers. » (Wyrouboff (1867), pp. 158-159)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff renvoie le lecteur à l'ouvrage de Grove dans lequel la théorie de l'éther est rejetée.</p>
<p>Wyrouboff renvoie le lecteur à l'étude de Schrauf sur les relations immédiates entre les phénomènes optiques et la matière.</p>
Commentaire Discute
<p>Tout en acceptant le principe de l'unité des forces physiques de Saigey, le Chimite-Philosophe lui reproche d'admettre l'existence de l'éther et de souscrire à la réduction des phénomènes chimiques et biologiques aux phénomènes physiques :<br /><br />« M. Saigey nous permettra donc de lui faire quelques observations qui ne porteront pas sur la justesse du principe fondamental qu'il soutient avec talent et conviction, car nous croyons à ce piricpe presque autant que lui, mais sur queques conclusions par trop hasardées et sur quelques hypothèses qui nous semblent même contredire les résultats générax de la physique moderne. (...) Nous nous rangeons résolument du côté de Grove et nous avouerons que nous ne croyons pas à l'existence de l'éther, qu'ilsoit immatériel et par conséquent impondérable, comme on l'a toujours soutenu, ou qu'il soit matériel quoique imporndérable comme le veut M. Saigey. (...) Il viendra un temps où la physique moderne se passera de l'éther, comme l'astronomie moderne s'en est passée, et ce temps n'est peut-être pas bien loin. (...) Autre objection, qui nous parait également importante M/ Saigey, entraîné par une opinion fort à la mode dans ces dernières années et quiparait excellente au premier abord, car elle se fonde sur un certain nombre de recherches fort exactes, n'admet acucune idifférence entre es phénomèneschimiques et les phénomènes physiques; tout se réduirait, en dernière analyse, à une question de mouvement.C'est là, nous le croyons, une grave erreur sur laquelle on ne saurait trop insister. »(Wyrouboff (1867), pp. 159-161)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>La Physique Moderne</em> est le premier compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. <span>Parue dans le premier numéro du périodique (Juillet-Août 1867), l'intervention du Chimiste-Philosophe est une présentation de l'ouvrage de médiation scientifique de Saigey consacré au principe de l'unité des forces. Tout en recommandant l'ouvrage aux lecteurs du périodique, Wyrouboff </span></span>reproche à Saigey de souscrire à la théorie de l’éther et à la théorie réductionniste (réduction des phénomènes chimiques et biologiques aux phénomènes physiques). Il opère ainsi une critique de ces deux théories. </p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
<p>Physique Moderne, <em>Essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>, par M. Saigey. Paris, 1867, in-18, Germer-Baillière. Bibliographie (La)</p>
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Naquet, Alfred (1834-1916)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/4" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1867
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Pagination
313-321
Volume
1
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences Chimiques
Théorie scientifique examinée
Théorie atomique
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f312.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f312.image</a></p>
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
<p><span>Würtz</span>, Adolphe, <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer"><em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em></a>, Hachette, Paris, 1869-1908</p>
<p>Salet, Georges, <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer"><em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em></a>, Hachette, Paris, 1869-1908</p>
Discute
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
Acculturation
Oui
Statut
Chimiste-Philosophe
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber Jules-henri
Thèse - Objectif
Défendre le concept d'affinité chimique contre les attaques formulées par Henri Sainte-Claire Deville
Montrer que le concept d'affinité chimique employé par les atomistes n'est pas une cause occulte
Commentaire Référence bibliographique
<p>Naquet renvoie à un article sur l'affinité de Salet à paraître dans le <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer"><em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em></a> de Würtz</p>
Commentaire Discute
<p>Naquet répond aux attaques formulées par Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l'encontre du concept d'affinité :<br /><br />« M. Deville repousse cette expression. Qu'est-ce donc que l'affinité, nous dit-il, qu'est-ce donc qu'une force non mesurable, une force qui ne se manifeste par rien Si l'on expose a soleil un gramme d'un mélange à volumes égaux de chlore et d'hydrogène, on obtient de l'acide chlorhydrique en même temps qu'il se dégage 652 calories. Si l'on rend à l'acide chlorhydrique ces 652 calores, cet acide se détruit et l'on retrouve les éléments séparés, chlore et hydrogène, avec leurs affinités respectives. Il n'est pas nécessaire d'inventer, pour s'expliquer ces faits, une force particulière, il n'y a que transofmoration de travail intra-moléculaire en chaleur et vice versa. L'affinité est une hypothèse inutile, nuisible même, parce qu'en science tout ce qui ne sert pas nuit. Il n'y a dans tout cela qu'un malheure, c'est que M. Deville nous prête des opinions que nous n'avons jamais eues. Il s'est évidemment mépris sur le sens que nous attachons au mot affinité. Cela est si vrai qu'il dit lui-même : « Si l'on veut absolument conserver le mot affinité, ne le considérons plus comme la force qui préside aux phénomènes chimiques, admettons-le comme représentant une qualité, une propriété qu'ont les corps de se combiner ou de ne pas se combiner dans telles ou telles circonstances, comme les uns sont colorés et les autres ne le sont pas. » Nous n'avons jamais dit autre chose. Nous n'avons jamais prétendu qu'il y eût un fluide particulier, une force sui generis d'où dépendraient les phénomènes chimiques; nous avons dit seulement que certains corps ont de la tendance à se combiner entre eux, et c'est à cette propriété, à cette qualité spéciale que nous avons donné le nom d'affinité. » (Naquet (1867), pp. 313-314). </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>De l'affinité</em> est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Naquet au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1867, l'intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par les attaques formulées par Henri Sainte-Claire Deville contre le concept chimique d'affinité de l'École atomiste de Würtz. L'objectif du texte est de faire la preuve que l'affinité n'est pas une cause occulte mais un concept positif parfaitement légitime en chimie. </p>
<p><br />L'attaque principale formulée par Deville consiste à placer les atomistes parmi les chimistes qui persistent à poursuivre le « rêve newtonien » en définissant et en employant la notion d’affinité chimique comme une force. Cette accusation permet alors à Deville de rendre responsable les chimistes de l’École de Würtz d’une réhabilitation des causes occultes dans la science chimique. Cette dénonciation prend place au sein d’une stratégie visant à éliminer des sciences physico-chimiques l’ensemble des hypothèses atomistes.</p>
<p>L’argumentation de Deville peut être reconstruite comme suit<a href="#_ftn1" title="">[1]</a> :</p>
<p>i. Les atomistes, selon Deville, définissent et emploient le concept d’affinité comme « la force qui préside aux combinaisons chimiques ». </p>
<p>ii. Si i, alors les atomistes poursuivraient le « rêve newtonien » des chimistes du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle<a href="#_ftn2" title="">[2]</a>. Cette entreprise représente les différentes tentatives pour « mathématiser la chimie à partir du concept d’affinité assimilée à une force.<a href="#_ftn3" title="">[3]</a> » L’objectif premier est ainsi de transformer le concept jusqu’alors qualitatif d’affinité en un concept quantitatif.</p>
<p>iii. Or, les différentes tentatives des chimistes<a href="#_ftn4" title="">[4]</a> visant à donner à l’affinité le statut de concept quantitatif en l’assimilant aux forces attractives entre les particules des corps simples ont toutes échoué<a href="#_ftn5" title="">[5]</a>.</p>
<p>iv. Etant donné l’impossibilité de toute mesure de la force qui préside aux réactions chimiques, et qui était censée rendre possible à la fois l’interprétation numérique de l’affinité et l’expression de lois chimiques quantitatives, Deville soutient qu’il est nécessaire de mettre fin aux différentes entreprises menées jusqu’à présent dans les sciences physico-chimiques pour réaliser la demande newtonienne. Pour Deville, ces entreprises sont donc vaines et inutiles :</p>
<p>« Il est bien évident que toutes ces hypothèses sont inutiles. Admettre des forces quand on ne connaît pas la loi de leur action sur la matière, c’est imposer gratuitement à la science une cause occulte, dont l’utilité serait contestable, dont le danger est évident, parce qu’elle tendrait à nous éloigner de l’étude analytique des phénomènes qu’on attribut à son action. En effet, que serait aujourd’hui l’hypothèse d’une force appelée gravitation universelle, si on ne savait en même temps qu’elle s’exerce en raison inverse du carré des distances, et en raison directe des masses, que cette hypothèse a pour conséquence les lois de Kepler, desquelles on peut également partir pour la fonder ? » (Deville (1866), p. 10).</p>
<p>C’est parce que les chimistes ne sont pas parvenus à mettre en place une méthode susceptible de déterminer numériquement la force qui préside aux réactions chimiques que Deville est conduit à considérer l’affinité comme une cause occulte. Maintenir alors l’affinité comme la force qui préside aux réactions chimiques revient à introduire en science une cause occulte. Deville apparaît ainsi comme un phénoméniste extrêmement strict présupposant une forme d’opérationnalisme<a href="#_ftn6" title="">[6]</a>.</p>
<p>v. Cependant, et étant donné l’importance que revêt le concept d’affinité dans le vocabulaire des chimistes, Deville est conduit à concéder l’usage de cette notion en tant que concept qualitatif : <br /><br />« Si l’on veut absolument conserver le mot affinité, ne le considérons plus comme la force qui préside aux phénomènes chimiques. Admettons-le comme représentant une qualité, une propriété qu’on les corps de se combiner ou de ne pas se combiner dans telles ou telles circonstances, comme les uns sont colorés et les autres ne le sont pas » (Deville (1866), p. 13). <br />Deville rejoint par là l’ensemble des chimistes empiristes de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle qui s’opposaient aux programmes newtoniens et qui « jugeaient inutile et contraire à la finalité de la chimie toute recherche au sujet des causes premières de l’action chimique.<a href="#_ftn7" title="">[7]</a> » Ces derniers étaient ainsi conduits à maintenir l’affinité comme un concept qualitatif susceptible d’être utilisé en science comme un concept comparatif voir classificatoire.<br /><br />La réponse de Naquet consiste à refuser la première prémisse de l’argumentation de Deville selon laquelle les atomistes définissent et emploient l’affinité comme la force qui préside aux réactions chimiques. Le Chimiste-Philosophe tente de montrer que les opposants aux théories atomistes prêtent aux partisans de ces dernières des propos qu’ils n’ont jamais soutenus<a href="#_ftn1" title="">[8]</a>. En d’autres termes, les atomistes n’ont « jamais prétendu qu’il y eut un fluide particulier, une force sui generis d’où dépendraient les phénomènes chimiques ». Ils ont seulement soutenu « que certains corps ont de la tendance à se combiner entre eux et c’est à cette propriété, à cette <i>qualité</i> spéciale que nous avons donné le nom d’affinité. » (Naquet (1867), p. 314).</p>
<div></div>
<div>Source :<br /><br />- Bensaude-Vincent, Bernadette (2009), « Une science sous influence positiviste ? », in <i>Matière à penser. Essais d’histoire et de philosophie de la chimie</i>, Presses universitaires de Paris Nanterre, Paris, 2009, pp. 199-249. (<a href="http://books.openedition.org/pupo/1308" target="_blank" rel="noreferrer">http://books.openedition.org/pupo/1308</a>)<br /><br />- Deville, Henri Sainte-Claire (1864), « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.<br /><br />- Deville, Henri Sainte-Claire (1866), « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.<br /><br />- Goupil, Michelle (1991), <em>Du Flou au Clair ? Histoire de l’affinité chimique </em><em>de Cardan à Prigogine</em>, éd. Du CTHS, Paris, 1991.<br /><br />- Lestel, Laurence (2007), <em>Itinéraires de chimistes</em>, éd. EDP sciences, Paris, 2007.<br /><br /><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> Nous sommes redevables ici aux recherches historiques menées par Michelle Goupil au sujet de l’affinité chimique et publiées dans Goupil (1991). L’un des objectifs historiographiques de la chercheuse est de montrer, en s’appuyant sur la classification des concepts scientifiques proposée par Rudolf Carnap (<i>Les Fondements philosophiques de la physique</i>), comment « l’affinité chimique, qui représente la tendance ou l’aptitude de deux corps à s’unir, est passée par les trois stades de concepts classificatoire, comparatif et quantitatif ».</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref2" title="">[2]</a> Selon l’historiographie établie par Goupil au sujet de l’affinité, le « rêve newtonien » débute avec les travaux de Newton en chimie et s’achève dans les premières décennies du XIXe siècle.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref3" title="">[3]</a> Goupil (1991), p. 241.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref4" title="">[4]</a> Pour une présentation et une analyse de ces différentes tentatives au cours de l’histoire de la chimie, nous renvoyons le lecteur à Goupil (1991), pp. 89 à 241.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref5" title="">[5]</a> Goupil souligne à ce sujet que cette entreprise qui, « des premiers disciples britanniques de Newton au début du XVIIIe siècle jusqu’aux derniers, principalement les français Berthollet, Laplace et Ampère, le danois Oersted et les britanniques Davy et Faraday au début du siècle suivant, n’abouti qu’à des échecs. En effet, aucune véritable mesure ne fut possible, aucune grandeur exprimant l’affinité ne peut-être définie. Ainsi, (…) l’affinité chimique est restée un concept qualitatif. » Goupil (1991), p. 245. Il faudra attendre l’introduction des principes de la thermodynamique en chimie pour que les premières déterminations numériques de l’affinité puissent être effectuées. En effet, « la thermodynamique propose à la chimie une théorie explicative des phénomènes à l’échelle de ses observations en lui fournissant en même temps les principes et les grandeurs nécessaires à leur expression mathématique ». Pour plus de précisions, nous renvoyons le lecteur à Goupil (1991), pp. 245-316.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref6" title="">[6]</a> Pour le chimiste, il apparaît que tout énoncé qui renvoie à des entités inaccessibles à l’observation directe et à la mesure expérimentale est inadmissible en science. Le principe épistémologique sous-jacent à l’argumentation de Deville est un critère opérationnaliste : pour être acceptable, un concept scientifique doit pouvoir se prêter aux mesures expérimentales. Le chimiste utilise ici l’opération de mesure comme un critère épistémologique permettant de départager les énoncés scientifiques (i.e ceux accessibles aux mesures expérimentales et pouvant donner lieu à la formulation de lois quantitatives) des énoncés métaphysiques (i.e l’ensemble des forces inaccessibles à l’expérimentation et à toute procédure de mesure expérimentale). Cela transparaît à plusieurs reprises dans sa conférence. Nous pouvons en effet relever le passage suivant : « Il faut donc laisser de côté dans nos études toutes ces forces inconnues auxquelles on n’a recours que parce qu’on n’en a pas mesuré les effets. Au contraire, toute notre attention doit être fixée sur l’observation et la détermination numérique de ces effets, lesquels sont seuls à notre portée. (…) Etudions donc simplement les circonstances physiques qui accompagnent la combinaison, et nous verrons combien de rapprochements curieux, combien de phénomènes mesurables s’offrent à nous à chaque instant. » (Deville (1864), pp. 257-259.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref7" title="">[7]</a> Pour une présentation de cette tradition, voir Goupil (1991). <br /><br /><a href="#_ftnref1" title="">[8]</a> « Il n’y a dans tout cela qu’un malheur, c’est que M. Deville nous prête des opinions que nous n’avons jamais eues. Il s’est évidemment mépris sur le sens que nous attachons au mot affinité ». Naquet (1867), p. 314. </p>
</div>
</div>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Affinité (De l’)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1869
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
5
Pagination
321-324
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f321.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f321.image</a></p>
École Philosophique
Positivisme
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (Cosmologie)
Thèse - Objectif
<p>Critique des principes fondamentaux et éditoriaux de <em>L'Année Philosophique</em></p>
Référence bibliographique
<p>Pillon, F. et Renouvier, Ch., <em>L'Année Philosophique</em>, Paris, 1869, Germer-Baillière</p>
Commentaire Référence bibliographique
Le Chimiste-Philosophe opère une présentation critique de <em>L'Année Philosophique</em>
Discute
<p>Pillon, F. et Renouvier, Ch., <em>L'Année Philosophique</em>, Paris, 1869, Germer-Baillière</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff reproche à <em>L'Année Philosophique </em>sont obscurantisme philosophique et son échec éditorial à dresser un panorama de la philosophie contemporaine :</p>
<p><span>« </span>Il y a plus de la moitié du volume qui est pour moi absolument initelligible, absolument hiéroglyphique. En effet, le premier article de M. Renouvier sur l'<em>infini, </em>la <em>ssubstaance </em> et la <em>liberté</em>, article que je me suis donné la peine de relire deux fois, est tellement obscur, tellement étranger, qu'il semble fait plutôt pour étonner que pour éclairer et convaincre. (...) Laissant donc de côté la polémique philosophique, j'adresserai aux auteurs de "l'Année" une critique d'une autre nature, je leur dirai que le contenu du livre ne correspond en aucune facçon au titre, qu'il peut être un excellent traité de criticisme, une excellente dissertation métaphysique, ou tout ce que l'on voudra, mais qu'il ne représente aucunement le mouvement philosophique dans l'année 1868. <span>» (Wyrouboff (1869), pp. 321-322).</span></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<span><em>L'Année philosophique</em> est le troisième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span>. Parue en 1869, l'intervention du Chimiste-Philosophe est une présentation critique de l'ouvrage néo-criticiste de Pillon et Renouvier. Il dénonce l'obscurantisme philosophique des articles et l'échec éditorial de l'ouvrage à dresser un panorama de la philosophie contemporaine.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Année philosophique, par J. Pillon. - Paris, 1869. Chez Germer-Baillière. Bibliographie (L')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
2
Pagination
467-472
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f470.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f470.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (Cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Théorie de l'éther
Commentaire Théorie scientifique examinée
<p>Wyrouboff prend l'exemple de la Théorie de l'éther pour répondre aux attaques de Renouvier :<br /><br /><span>« </span>M. Renouvier trouve étrange aussi que la philosophie positive veuille abandonner les recherches du pourquoi, et affirme que le physicien, par exemple, "cherche toujours ce pourquoi et, dans certaines limites, parvient à le déterminer." Cette assertion est le résultat d'un malentendu. Il y a deux espèces de causes, et par conséquent deux manières de rechercher le pourquoi. On peut rechercher le fait matériel qui détermine la production d'un autre fait matériel, cela n'est que naturel et jamais la philosophie positive ne l'a trouvé mauvais; mais on peut aussi chercher, et c'est ce qu'ont fait les théologiens et les métaphysiciens, la cause extra-matérielle des phénomènes matériels; cela est contraire à l'esprit de toutes les sciences, et le physicien de nos jours, fort heureusement, ne le fait plus. M. Renouvier dit aussi, "que personne ne peut défendre à M. Littré de chercher à prouver l'existence de l'éther et à démontrer que les propriétés de ce corps expliquent la pesanteur des astres" cela est certain, pourvu toutefois qu'on sache que l'éther n'est qu'une hypothèse, bonne pour relier les faits connus, une conception de l'esprit, une manière d'expliquer, mais non une réalité observée ou observable. Supposons que l'existence, plus que problématique de l'éther, soit un jour démontrée, alors il devient matériel et rentre dans la catégorie des causes matérielles; dans le cas, au contraire, où rien ne nous prouvera directement sa réalité, nous n'aurons plus aucun droit de l'employer comme interprétation des phénomènes physiques. La science, et par conséquent la philosophie positive, qu'on ne voit se nourrir que de science, n'admenttent donc que les causes matérielles, et refusent de suivre ceux qui veulent demander le pourquoi de l'existence même des proprités irréductibles de la matière. <span>» (Wyrouboff (1868), p. 470).</span></p>
Thèse - Objectif
<p>Présenter <em>L'Année Philosophie</em></p>
<p>Examiner les différences fondamentales entre le positivisme et le néo-criticisme (Objectivisme positiviste/Subjectivisme criticiste; Classification systématique des sciences positives/catégorisation logique des facultés de l'intelligence humaine)</p>
<p>Répondre aux attaques formulées par Renouvier à l'encontre des principes fondamentaux de la Philosophie Positive</p>
Référence bibliographique
<p>Pillon, F. et Renouvier, Ch., <em>L'Année Philosophique. <span>Études critiques sur le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances</span></em>, <span>Paris, 1868, Germer-Baillière</span></p>
Discute
<p>Pillon, F. et Renouvier, Ch., <em>L'Année Philosophique. Études critiques sur le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances</em>, Paris, 1868, Germer-Baillière</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff répond aux attaques adressées par Renouvier à l'encontre des principes fondamentaux de la Philosophie Positive (Objectivisme positiviste, Classification positiviste des sciences, Rapport entre empirisme et positivisme, Distinctions positivistes entre le connaissable et l'inconnaissable, entre la recherche du comment et la recherche du pourquoi des phénomènes)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Référence bibliographique
<p>Le Chimiste-Philosophe opère une présentation critique de <em>L'Année Philosophique</em></p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>L'Année philosophique</em> est le deuxième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. Parue en 1868, l'intervention du Chimiste-Philosophe est une présentation critique et négative de l'ouvrage néo-criticiste de François Pillon et Charles Renouvier. Il reproche ainsi au néo-criticisme d'être une philosophie subjectiviste de nature métaphysique qui s'attache à examiner les causes immatérielles en délaissant les sciences positives au profit de la logique et de la psychologie. <br />Cette présentation est l'occasion pour Wyrouboff de présenter les différences fondamentales entre le positivisme et le néo-criticisme (Objectivisme positiviste/Subjectivisme criticiste; Classification systématique des sciences positives/catégorisation logique des facultés de l'intelligence humaine) et de répondre aux attaques formulées par Renouvier à l'encontre des principes fondamentaux de la Philosophie Positive (Objectivisme positiviste; Classification positiviste des sciences; Rapport entre empirisme et positivisme; Distinctions positivistes entre le connaissable et l'inconnaissable, entre la recherche du comment et la recherche du pourquoi des phénomènes).<br />Wyrouboff </span>reconnaît cependant que l'ouvrage a pour qualité de permettre aux lecteurs de se tenir au courant du mouvement philosophique contemporain.</p>
Source
<p>Braverman, Charles, <em>Kant, philosophe français du XIXe siècle : entre science, philosophie et</em> <em>épistémologie</em>, Université de Lorraine, 2017.</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Année philosophique. Études critiques sur le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances, par Ch. F. Pillon, avec une introduction par M. Ch. Renouvier. Paris, 1868, Germer-Baillière. Bibliographie (L')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Année de publication
1871
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
7
Pagination
174-176
Type d'intervention
Compte-rendu
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778787/f173.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778787/f173.image</a></span></p>
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Thèse - Objectif
Présenter l'Annuaire du bureau des longitudes
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
<p>L'Annuaire<em> du bureau des longitudes </em>est un périodique de médiation scientifique recommandé par André aux lecteurs positivistes : </p>
<p><span>« </span>Les remarques précédentes nous conduisent à signaler à nos lecteurs l'<em>Annuaire du Bureau des Longitudes</em>, et à leur recommander avec insistance les notices scientifiques qui s'y trouvent. (...) En dehors de la valeur spécile de ce résumé (étude sur l'analyse spectrale de Delaunay), en dehors de l'intérêt qu'ont les philosophes d'être renseignés sur la nature et l'origine de ces phénomènes, nous avons encore un motif pour recommander cette notice : c'est qu'on y trouve un exemple très simple et très-concluant de l'application des règles auxquelles doit être soumis l'emploi combiné de l'observation et de l'induction scientifique. » (André (1871), p. 175)</p>
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Delaunay, Charles, « Notice sur la constitution de l'univers », <em>Annuaire du Bureau des Longitudes</em>, 1869, pp. 443-583.(<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65460983/f451.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65460983/f451.item</a>)</p>
<p>Delaunay, Charles, « Notice sur la constitution de l'univers », <em>Annuaire du Bureau des Longitudes</em>, 1870, pp. 445-616 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541703g/f451.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541703g/f451.item</a>)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>André présente les travaux de Delaunay sur la constituion de l'univers :<br /><br />« Dans l'annuaire de 1869, M. Delaunay avait inséré une étude sur l'analyse spectrale, où toutes les parties de cette importante découverte étaient exposées avec la méthode et la clarté qu'on lui connait. Il nous a donné, dans l'annuaire de 1870, les résultats auxquels viennent enfin d'aboutir les observations sur les météores et les étoiles filantes. Suivant son habitude dans ces notices spéciales, M. Delaunay adopte la marche d'exposition historique; ce qui a, entre autres, l'avantage de bien déterminer la position de la question, et d'initier peu à peu le lecteur aux difficultés du problème, de manière à le conduire insensiblement à la solution. M. Delaunay se tient toujours dans la région élevée des considérations générales; il n'emprunte aux observations que les moyennes défintives, que les résultats décisifs. Il ne demande à la science abstraite que le strict nécessaire, et sous une forme si nette et si claire, que la lecture en est facile, même sans préparation scientifique antérieure. Tous ces différents éléments sont réunis et coordonnées, de manière à les faire tous concourir à l'induction finale. En dehors de la valeur spécile de ce résumé (étude sur l'analyse spectrale de Delaunay), en dehors de l'intérêt qu'ont les philosophes d'être renseignés sur la nature et l'origine de ces phénomènes, nous avons encore un motif pour recommander cette notice : c'est qu'on y trouve un exemple très simple et très-concluant de l'application des règles auxquelles doit être soumis l'emploi combiné de l'observation et de l'induction scientifique. » (André (1871), p. 175)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Annuaire du bureau des longitudes</em> <span>est le second compte-rendu publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em></span>. Parue en 1871, l'intervention a pour objectif de promouvoir auprès du lecteur positiviste les notices scientifiques de l'<em>Annuaire</em>. Après avoir souligné les difficultés rencontrées par les journaux scientifiques pour tenir correctement les lecteurs au courant du mouvement scientifique contemporain<a href="#_ftn1" title="">[1]</a>, André montre que l’<em>Annuaire</em> répond aux exigences de médiation scientifique. L’auteur présente ainsi l’étude de Delaunay sur l’analyse spectrale pour illustrer les qualités scientifiques et philosophiques des notices scientifiques publiées par l’<em>Annuaire</em> : <br /><br />« Dans l'annuaire de 1869, M. Delaunay avait inséré une étude sur l'analyse spectrale, où toutes les parties de cette importante découverte étaient exposées avec la méthode et la clarté qu'on lui connait. Il nous a donné, dans l'annuaire de 1870, les résultats auxquels viennent enfin d'aboutir les observations sur les météores et les étoiles filantes. Suivant son habitude dans ces notices spéciales, M. Delaunay adopte la marche d'exposition historique; ce qui a, entre autres, l'avantage de bien déterminer la position de la question, et d'initier peu à peu le lecteur aux difficultés du problème, de manière à le conduire insensiblement à la solution. M. Delaunay se tient toujours dans la région élevée des considérations générales; il n'emprunte aux observations que les moyennes défintives, que les résultats décisifs. Il ne demande à la science abstraite que le strict nécessaire, et sous une forme si nette et si claire, que la lecture en est facile, même sans préparation scientifique antérieure. Tous ces différents éléments sont réunis et coordonnées, de manière à les faire tous concourir à l'induction finale. En dehors de la valeur spécile de ce résumé (étude sur l'analyse spectrale de Delaunay), en dehors de l'intérêt qu'ont les philosophes d'être renseignés sur la nature et l'origine de ces phénomènes, nous avons encore un motif pour recommander cette notice : c'est qu'on y trouve un exemple très simple et très-concluant de l'application des règles auxquelles doit être soumis l'emploi combiné de l'observation et de l'induction scientifique. » (André (1871), p. 175)</p>
<div><br /><div>
<p class="p1"><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> André souligne les difficultés rencontrées par les journaux scientifiques pour tenir correctement les lecteurs au courant du mouvement scientifique contemporain. Ces difficultés reposent principalement sur des exigences éditoriales auxquelles l’annuaire n’a pas à se plier. « Nos lecteurs ont pu se rendre compte, par eux-mêmes, des difficultés qu’on rencontre à se tenir au courant du mouvement scientifique contemporain. Les journaux scientifiques traitent, presque tous, des questions ou trop spéciales, ou trop générales ; les conditions de périodicité auxquelles ils sont soumis, les entraînent, tantôt à écourter des théories fondamentales, tantôt, par suite de l’absence de faits, à attacher une importance exagérée à des découvertes secondaires ; les conditions d’actualité les forcent d’ailleurs à répartir sur plusieurs numéros les éléments d’une même question, sans avoir, le plus souvent, la possibilité de les réunir dans une étude d’ensemble. Les <i>Années</i>, les <i>Revues scientifiques</i>, dont nous n’entendons pas contester l’utilité, sont soumises aux mêmes lois, il faut chaque année, produire une volume d’une dimension déterminée ; il faut souvent scinder arbitrairement une étude, lors même que la capacité des auteurs permettrait d’en coordonner les différentes parties, et d’en dégager des considérations générales. Les remarques précédentes nous conduisent à signaler à nos lecteurs l’<i>Annuaire du bureau des Longitudes</i>, et à leur recommander avec insistance les notices scientifiques qui s’y trouvent. Les auteurs de ces notices ne sont astreints à aucune des conditions fâcheuses dont nous parlions tout à l’heure ; ils peuvent choisir, à leur gré, leurs sujets et leurs moments, ils ne sont assujettis à aucune condition d’étendue, l’actualité ne les talonne pas ; ils peuvent examiner dans leur ensemble les questions qu’ils ont choisies. » (André (1871), pp. 174-175)</p>
</div>
</div>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Annuaire du bureau des longitudes. Bibliographie
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1869
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
5
Pagination
324-326
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f324.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f324.image</a></span></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Thèse - Objectif
Présenter les lacunes scientifiques et les défauts méthologiques de l'Annuaire
Commentaire Acculturation
<p>L'<em>Annuaire</em> de Deherain <span>est un ouvrage de médiation scientifique :<br /><br /><span>« Annuaires, Années, Résumés, etc., rendent compte chaque année, des découvertes faites dans toutes les branches du savoir humain. (...) les annuaires ne s'adressent pas aux savants de profession, ils ont en vue la masse du public intelligent, qui veut de loin se tenir au courant du progrès des découvertes (...). <span>» (Wyrouboff (1869), p. 323)</span></span><br /></span></p>
Référence bibliographique
Deherain, <em>Annuaire scientifique</em>
Discute
<p>Deherain, <em>Annuaire scientifique</em></p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff relève les lacunes scientifiques et les défauts méthdologiques de l'ouvrage de Deherain. L'ouvrage échoue, selon le Chimiste-Philosophe, à présenter au public le progrès scientifique :<br /><br />« Tous les annuaires, sans exception aucune, sont-ils plutôt faits pour satisfaire la curiosité que pour exposer l'ensemble du mouvement des sciences. Prenez n'importe lequel de ces annuaires adressés à tout le monde, et vous serez frappés de ce fait, qu'on n'y rencontre que les travaux qui ont attiré l'attention de ce qu'on est convenu d'appeler les gens du monde et qui se rapportent aux branches du savoir qui jouissent du privilège d'intéresser particulièrement le public.(...) L'Annuaire de M. Deherain (...) n'échappe pas à cette critique, et je n'aurais qu'à citer les principaux chapitres du sommaire, pour montrer combien peu le volume de 1868 apprend à connaître le progrès scientifique accompli. Voici quelles sont les branches du savoir qui sont mentionnées : Astronomie, Physique, Chimie, Physique du globe, Sciences naturelles, Art de l'ingénieur, Art mlitaire, Physique appliquée, Chimie appiquée, Médecine, Agriculture, Géographie. On voit tout de suite les nombreuses et importantes lacunes de cette liste; pourquoi par exemple, les mathématiques sont-elles excluses ? Nul ne contestera, je suppose, leur immense importance, et on ne pourra trouver d'excuse que dans ce fait qui regarde fort peu la science, que le public n'aime pas beaucoup à se casser la tête sur les formules de l'algèbre et de la géométrie. (...) Aucun des chapitres ne résume les progrès de la science auquel il est consacré, il n'en donne même pas une idée approximative. (...) Ce que j'ai dit suffit, je pense, pour montrer le vice radical de ces sortes de compilation qui sont plutôt des oeuvres littéraires que des oeuvres scientifiques. » (Wyrouboff (1869), pp. 323-326)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p>L'<em>Annuaire scientifique </em><span>est le quatrième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span>. Parue en 1869, l'intervention du Chimiste-Philosophe est une critique de l'ouvrage de Deherain. Il relève les lacunes scientifiques (absence des sciences-mathématiques par exemple) et les défauts méthodologiques (choix des théories scientifiques présentées en fonction des goûts du grand public et de la mode du jour) qui caractérisent ce type d'ouvrage.</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Annuaire scientifique, par Deherain, huitième année, 1869. Bibliographie
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Naquet, Alfred (1834-1916)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/4" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
2
Pagination
85-107
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences Chimiques
Théorie scientifique examinée
Théorie atomique
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
<p>Lieben, <em>Communication à la Société Chimique de Paris</em></p>
<p>Cahours</p>
<p>Berthelot, Marcelin</p>
<p>Würtz, Adolphe</p>
<p>Gauthier</p>
<p>Hofmann</p>
<p>Pébal, Communication à la Société Chimique de Paris</p>
Discute
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
<p>Berthelot, Marcelin</p>
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Le Chimiste-Philosophe présente les six hypothèses principales qui constituent la théorie atomique. Cette présentation doit permettre de faire la preuve que la théorie atomique est une hypothèse théoriquement et empiriquement féconde, conforme aux principes méthodologiques du système positiviste :
1°. Les corps ne forment pas une substance contenue, ils sont constitués par des molécules. (Naquet (1868), pp. 88-90)
2°. Les molécules elles-mêmes sont constituées par des masses plus petites, les atomes, séparées les uns des autres (Naquet (1868), pp. 90-93)
3°. A égal volume, tous les gaz renferment le même nombre de molécules d’où il résulte que le rapport des poids moléculaires est le même que le rapport des densités gazeuses. (Naquet (1868), pp. 93-101)
4°. Il existe des méthodes qui permettent de déterminer les poids atomiques des corps simples (Naquet (1868), p. 101)
5°. Les atomes n’ont pas tous la même capacité de saturation (Naquet (1868), pp. 101-102)
6°. Dans un grand nombre de cas nous pouvons savoir comment les atomes sont unis entre eux dans la molécule (Naquet (1868), pp. 102-107)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f88.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f88.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Intervention Discutée
Non
Intervention Citée
Non
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Thèse - Objectif
Montrer que la théorie atomique est un artifice logique théoriquement et empiriquement fécond, conforme aux principes méthodologiques du système positiviste
Commentaire Discute
<p>Naquet répond aux accucations de Sainte-Claire Deville et Berthelot. Selon ces accucations, les atomistes pratiquent une chimie à caractère métaphysique et anti-scientifique : <br /><br />« Les adversaires de la théorie atomique et des formules de constitution nous accusent chaque jour, d'oublier les principes de notre science; ils disent que nous ne faisons plus de la science positive, mais des suppositions toutes gratuties, qui ne conduisent à rien; qu'en un mot notre chimie est une chimie métaphysique. » (Naquet (1868), p. 85)<br /><br />La réponse du Chimiste-Philosophe consiste à faire la preuve de l'accord de la théorie atomique avec les principes méthodologiques du positivisme : <br /><br />« Notre but est de repousser ces attaques en faisant voir que la théorie atomique et les formules de constitution qui en découlent, sont des théories et des hypothèses parfaitement légitimes, permises, même par la philosophie la plus scrupuleuse à ce point de vue, par la philosophie positive.» (Naquet (1868), p. 86)</p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><i>De l’atomicité</i> est le second article de fond en philosophie des sciences publié par Naquet au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par les attaques formulées par certains chimistes à l’encontre de la théorie atomique de l'école de Würtz. L’objectif du texte est alors de faire la preuve que cette théorie est un artifice logique théoriquement et empiriquement fécond, conforme aux principes méthodologiques du système positiviste :<br /><br />« Les adversaires de la théorie atomique et des formules de constitution nous accusent chaque jour, d’oublier les principes de notre science ; ils disent que nous ne faisons plus de la science positive, mais des suppositions toutes gratuites, qui ne conduisent à rien ; qu’en un mot notre chimie est une chimie métaphysique. Notre but est de repousser ces attaques en faisant voir que la théorie atomique et les formules de constitution qui en découlent, sont des théories et des hypothèses parfaitement légitimes, permises, même par la philosophie la plus scrupuleuse à ce point de vue, par la philosophie positive. » (Naquet (1868), p. 85)</p>
<p><br />Les critiques de la théorie atomique ont été principalement formulées par Sainte-Deville et Marcelin Berthelot (1827-1907). Ainsi, Deville affirme en 1866 :<br /><br />« L’hypothèse des atomes (…) que nous faisons présider à toutes les réactions des corps que nous étudions, sont des pures inventions de notre esprit, des noms que nous faisons substances, des mots auxquels nous prêtons une réalité. (Les atomistes seraient responsables) de ce mysticisme scientifique dont la chimie donne en ce moment un dangereux exemple. » (Deville (1866), p. 84).</p>
<p>Ces critiques consistent, d’un point de vue philosophique, à accuser les atomistes de pratiquer une chimie à caractère métaphysique. Une telle accusation repose sur la conviction selon laquelle des scientifiques qui sont amenés à postuler, à travers leurs constructions théoriques, des entités inobservables s’engageraient nécessairement dans un programme de recherche s’apparentant à une forme d’essentialisme scientifique. En d’autres termes, les partisans de la théorie atomique, en faisant usage de théorie au sein desquelles sont postulées des entités qui échappent à toute vérification expérimentale directe, seraient nécessairement conduits à s’engager ontologiquement à reconnaître que ces entités existent réellement<a href="#_ftn1" title="">[1]</a> et qu’elles représentent les causes premières des phénomènes observables<a href="#_ftn2" title="">[2]</a>. Deville et Berthelot sont amenés à porter une telle accusation du fait, en partie, qu’ils conçoivent la vérification expérimentale dans un sens fort et qu’ils érigent ce dispositif en un critère de démarcation phénoméniste extrêmement strict, ayant pour objectif non seulement de décider du caractère scientifique d’un concept, mais aussi et surtout de fournir un dispositif d’élagage afin de libérer les sciences de toute forme de métaphysique. La pertinence épistémique de cette démarcation repose sur le fait qu’elle évite toute intrusion de la métaphysique dans les sciences. Elle permettrait de définir la frontière entre ce qui est épistémiquement accessible aux scientifiques (le domaine phénoménal) et ce qui ne l’est pas (le domaine extra-phénoménal qui échappe aux moyens expérimentaux). Ainsi, en soutenant qu’un énoncé ne peut légitimement prétendre à la scientificité qu’à la condition de porter exclusivement sur des entités accessibles à l’observation, Deville et Berthelot sont conduits à exclure les atomes du domaine de la connaissance scientifique et à dénoncer les scientifiques qui en font usage dans leur construction de s’engager dans une recherche ontologique des causes premières<a href="#_ftn3" title="">[3]</a>.</p>
<p>Or, selon Naquet, le fait de publier un plaidoyer épistémologique en faveur de la théorie atomique dans un périodique positiviste et de revendiquer un accord avec son programme philosophique permet de faire la preuve que cette accusation est infondée. En effet, l’une des caractéristiques du positivisme est de proscrire la métaphysique des sciences positives<a href="#_ftn4" title="">[4]</a>. En s’accordant avec le positivisme, les atomistes refusent non seulement la thèse doxastique selon laquelle employer et accepter des théories portant sur des entités inobservables conduit nécessairement à s’engager ontologiquement en faveur de ces entités<a href="#_ftn5" title="">[5]</a>, mais aussi la thèse axiologique prônant l’idée que l’objectif premier et essentiel des sciences chimiques est de construire des théories scientifiques susceptibles de mettre à jour les causes premières des phénomènes chimiques.<br />En revendiquant un accord avec le système positiviste, le chimiste pose la base du code d’honneur fictionaliste qui sera systématisé par Wyrouboff en 1880 (<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Wyrouboff (1880)</a>). Ce code d’honneur, qui constitue les conditions présidant à l’introduction théorique d’entités inobservables, permet d’exclure toute interprétation ontologique de ces entités. Il consiste à reconnaître que les concepts théoriques portant sur des entités inobservables sont des artifices logiques provisoires de l’esprit n’ayant aucune prétention ontologique<a href="#_ftn1" title="">[6]</a>.</p>
<p>« Pourquoi donc repousser cette théorie ? Je le concevrais si, à la manière des métaphysiciens antiques, nous acceptions les atomes, les molécules, les groupements atomiques, comme des vérités absolues, comme des faits démontrés. Mais, à l’époque présente, la métaphysique est trop définitivement sortie de toutes les sciences exactes pour pouvoir y rentrer sous quelque forme que ce soit. Les chimistes les plus partisans de la théorie atomique ne considèrent cette théorie que comme une hypothèse (…). » (Naquet (1868), p. 107)</p>
<p>Après avoir contourné l’attaque principale de Berthelot et Deville, Naquet est conduit à examiner la valeur et la fonction de la théorie atomique à partir de la méthodologie de la philosophie positive :</p>
<p>« La philosophie positive, en effet, n’a jamais repoussé les hypothèses. Elle s’est bornée à déterminer dans quels cas elles sont légitimes, scientifiques, utiles, et dans quels cas elles ne le sont pas. Si l’on repoussait les hypothèses d’une manière absolue, toute recherche scientifique se réduirait à un empirisme aussi improductif que fastidieux. La philosophie positive admet d’abord, comme hypothèses légitimes les suppositions qui sont susceptibles d’être soumises à la sanction de l’expérience et d’être ainsi démontrées vraies ou fausses. Elle admet e outre une seconde classe d’hypothèse, à laquelle appartient l’hypothèse atomique (…).<a href="#_ftn6" title="">[7]</a> » (Naquet (1868), p. 85).</p>
<p>Le Chimiste-Philosophe distingue ainsi deux catégories d’hypothèses dont l’emploi est nécessaire et légitime en science<a href="#_ftn7" title="">[8]</a>. La première catégorie recouvre les hypothèses phénoménales. La deuxième catégorie recouvre les artifices logiques. La différence épistémique entre les deux catégories d’hypothèses repose sur le fait que les conditions de recevabilité en science diffèrent d’une catégorie d’hypothèses à l’autre : la vérification expérimentale pour les premières, des critères pragmatistes pour les secondes. Naquet avance ainsi qu’on ne peut pas attendre des hypothèses portant sur des entités inobservables le même mode de justification que celui qui convient aux hypothèses phénoménales. Il s’attache alors aux conditions d’acceptabilité des deux catégories d’hypothèses. Les hypothèses phénoménales sont des suppositions qui <i>sont susceptibles d’être soumises à la sanction de l’expérience et d’être ainsi démontrées vraies ou fausses</i>. Elles sont de nature à être directement mises à l’épreuve expérimentale en portant exclusivement sur des entités et des phénomènes observables. Ce qui va garantir leur légitimité, leur scientificité, c’est qu’elles ne peuvent être admises en science que si elles subissent avec succès la vérification expérimentale. Elles peuvent ainsi prétendre se fixer définitivement, en tant que lois expérimentales, dans la connaissance scientifique. Les artifices logiques, qui appartiennent à la deuxième catégorie d’hypothèses, ont pour caractéristiques principales d’être théoriquement et empiriquement fécondes :</p>
<p>« lorsqu’on connaît un certain nombre de phénomènes et de lois, ces phénomènes et ces lois, sans lien entre eux, ne font point un ensemble, un tout. Ils ne permettent pas de prévoir des faits nouveaux et de guider l’expérimentateur dans ses recherches. C’est ici que l’hypothèse devient utile. Elle groupe les phénomènes et les lois et forme de ces phénomènes et de ces lois un ensemble complet, un système. (…) Il y a mieux, l’hypothèse ne se borne pas à classer et à relier les faits déjà connus, elle fait prévoir des faits nouveaux. (…) Elle doit répondre à un nombre de faits supérieurs à celui que l’on connaissant en la créant. (…) Elle fait prévoir mathématiquement les phénomènes encore inconnus susceptibles d’être groupés par elle, elle dirige le savant. (…) On ne peut s’en passer qu’en faisant de la chimie un empirisme dans lequel la science étouffe. » (Naquet (1868), pp. 86-87)</p>
<p>Ainsi, ce qui rend nécessaire l’élaboration et l’usage de la théorie atomique et qui lui confère une valeur et une légitimité est non seulement sa capacité à simplifier, ordonner et classer les lois expérimentales déjà connues, mais aussi et surtout sa fécondité heuristique et empirique, c’est-à-dire sa capacité à prédire des lois expérimentales nouvelles<a href="#_ftn8" title="">[9]</a>.</p>
<div><br />Source :<br /><br />- Berthelot, Marcelin (1877), « Réponse à la note de M. Wurtz, relative à la loi d’Avogadro et à la théorie atomique », in <em>Comptes rendus de l’Académie des sciences</em>, n° 84, 1877, p. 1189-1195.<br /><br />- <span>Bensaude-Vincent, Bernadette (2009), « Une science sous influence positiviste ? », in </span><i>Matière à penser. Essais d’histoire et de philosophie de la chimie</i><span>, Presses universitaires de Paris Nanterre, Paris, 2009, pp. 199-249. (</span><a href="http://books.openedition.org/pupo/1308" target="_blank" rel="noreferrer">http://books.openedition.org/pupo/1308</a><span>)</span><br /><br />- <span>Deville, Henri Sainte-Claire (1866), « Sur l’Affinité », in </span><em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em><span>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.<br /><br /></span>- Laudan, Larry (1971), « Towards a Reassessment of Comte's 'Méthode Positive" », in <em>Philosophy of Science</em>, n°38.1, 1971, pp. 35-53.<br /><br />- Naquet, Alfred (1895), « Les médecins ignorés. La carrière médicale de M. Naquet contée par lui-même », in <em>La Chronique médicale : revue bi-mensuelle de médecine scientifique, littéraire et anecdotique</em>, n°2, 1895, pp. 42-48.<br /><br /><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> Les atomistes hypostasieraient l’atome en une substance existante.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref2" title="">[2]</a> Les atomistes prétendraient énoncer à travers la théorie atomique le constituant essentiel de la réalité matérielle censé donner naissance aux phénomènes observables.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref3" title="">[3]</a> Berthelot mobilise à plusieurs reprises un critère phénoméniste de démarcation pour soutenir le système des équivalents et condamner l’hypothèse atomique. Il oppose l’équivalent (entité « susceptible en général d’être réalisée par des expériences précises ») à l’entité inobservable qu’est l’atome (« en réalité, nous ne voyons pas les molécules, et nous n’avons aucun moyen connu de les compter. (…) Qui n’a jamais vu, je le répète, une molécule gazeuse ou un atome ? »). Berthelot (1877), 1195, cité par Bensaude-Vincent (2009). </p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref4" title="">[4]</a> L’argument central, d’ordre historique, invoqué par les positivistes à l’appui de cette thèse, est la fameuse loi des trois états à laquelle <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/49" target="_blank" rel="noreferrer">Littré (1867)</a> consacre l’article programmatique de la revue.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref5" title="">[5]</a> En d’autres termes, l’épistémologie positiviste autorise un rapport d’acceptation qui n’est pas en même temps un rapport de croyance. Par là, l’élaboration, l’acceptabilité et l’emploi de la théorie atomique en chimie n’impliquent aucunement la croyance en la réalité de l’atome. Les atomistes en s’accordant avec les présupposés philosophiques et méthodologiques du positivisme dépouillent les hypothèses portant sur des entités inobservables de toute connotation ontologique.</p>
<div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[6]</a> Alors que Naquet ne cesse de rappeler que la théorie atomique n’est qu’un artifice logique de l’esprit et qu’aucun atomiste ne s’engage ontologiquement à reconnaître l’existence des atomes, Berthelot persistera à accuser les atomistes d’hypostasier les atomes. Il continuera à assimiler l'emploi d'hypothèse portant sur des entités inobservables à une recherche ontologique des causes premières, afin de condamner et d'exclure de la science positive la théorie atomique. Naquet rapporte cette anecdote : « Alors que j’étais sénateur, je dis à Berthelot un jour : « Pourquoi vous obstinez-vous à prendre dans vos formules l’oxygène = 8 et le carbone = 6 ? Pourquoi doubler toujours ainsi les exposants de ces deux éléments ? – « Je serais de votre avis si vous ne considériez pas les atomes comme des entités objectives, presque comme des déités, me répondit M. Berthelot. » Comme je lui répliquai que nous n’avions jamais poussé l’amour de nos théorie jusque-là : « Vous c’est possible, mais Würtz, lui, les a vus, les atomes », de riposter Berthelot avec son fin sourire. » Naquet (1895), p. 44.</p>
</div>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref6" title="">[7]</a> Pour Naquet, la méthodologie des sciences employée par les atomistes s’accorde avec celle du positivisme. Le Chimiste-Philosophe s’appuie sur la 28<sup>ème</sup> leçon du <i>Cours de philosophie positive</i> au sein de laquelle Comte a élaboré une « théorie fondamentale des hypothses » et à déterminer « les conditions positives qui doivent présider à la formulation et à l’emploi de cet instrument positif. » (Comte (1975), p. 456). D’un point de vue général, le père du positivisme considère les hypothèses comme un instrument nécessaire pour l’élboration d’une science pleinement positive. Comme le souligne Laudan (nous traduisons) « de manière évident, les hypothèses sont pour Comte l’ingrédient le plus fondamental dans la recherche scientifique. » (Laudan (1971), p. 47)</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref7" title="">[8]</a> La 28<sup>ème</sup> leçon du <i>Cours</i> consacrée aux hypothèses scientifiques, et sur laquelle s’appuie Naquet, a donné naissance à deux formes de positivisme. La première peut être qualifiée de conservatrice. Elle soutient, en interprétant la vérification expérimentale dans un sens fort, que le positivisme nous autorise à employer des hypothèses phénoménales, mais interdit tout usage d’hypothèse portant sur des entités inobservables. La seconde interprétation peut être qualifiée de libérale. Elle soutient que le positivisme reconnaît comme hypothèses légitimes non seulement les hypothèses phénoménales, mais aussi et surtout les hypothèses portant sur des entités inobservables. Cette forme de positivisme autorise ainsi, à condition de ne pas s’engager ontologiquement à l’égard des entités qu’elles postulent, l’emploi d’hypothèses portant sur des entités qui échappent à toute procédure expérimentale directe. Nous reprenons cette distinction entre positivisme conservateur et positivisme libérale à Laudan (1971), pp. 47-50.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref8" title="">[9]</a> Le concept de prédiction est central dans la pensée positiviste. Il est conçu comme un principe de démarcation à double tranchant. Il permet de faire la distinction entre les énoncés scientifiques (prédictifs) et les énoncés métaphysiques (non prédictifs), ainsi qu’entre les énoncés scientifiques et la simple accumulation empirique de faits d’observation (qui étant sans lien théorique sont stériles d’un point de vue prédictif). Voir à ce sujet, Laudan (1971), pp. 38-39.</p>
</div>
</div>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Atomicité (De l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Royer, Clémence Augustine (1830-1902)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/53" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Statut
Publiciste-Philosophe
Année de publication
1883
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
31
Pagination
206-226
Type d'intervention
Article de Fond
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f205.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f205.image</a></span></p>
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Philosophie des Sciences-Physiques
Théorie scientifique examinée
Loi de la gravitation universelle
Hypothèse de l'attraction
Thèse - Objectif
Présentation de la loi de la gravitation universelle et de l'hypothèse de l'attraction dans les écrits de Newton
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation de la loi de la gravitation universelle et de l'hypothèse de l'attraction
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Newton, Isaac, <em>Principes mathématiques de la philosophie naturelle</em></p>
<p>Newton, Isaac, <em>Optique de Newton<br /></em></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Attraction et gravitation d'après Newton</em> est l'unique article </span><span>de fond en philosophie des sciences publié par Royer dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1883, l'intervention de Royer a pour objectif de présenter la loi de la gravitation universelle et l'hypothèse de l'attraction dans les écrits de Newton.</span></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Attraction et gravitation d'après Newton
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Noël, Georges (18??-????)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/58" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Inconnu
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
2
Pagination
422-441
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f424.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f424.image</a></span>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Critique des conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques de l'entendement
Démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des axiomes et des définitions mathématiques
Examiner le procédé inductif d'abstraction par lequel les notions mathématiques sont construites
Référence bibliographique
<p>Mill, Stuart, <i>Système de logique déductive et inductive, </i>traduit sur la 6e édition anglaise, par Louis Peisse, Paris, 1866<i>. </i>(<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970</a>)</p>
Kant
Commentaire Référence bibliographique
S'opposant à la philosophie kantienne, qu'il qualifie de position métaphysique, Noël présente aux lecteurs du périodique les thèses phénoménistes de Mill selon lesquelles les axiomes et les définitions des sciences mathématiques, formés à partir d'un processus d'abstraction inductif, sont d'origine purement expérimentale :<br /><p>« L'on admet que ces prémisses des mathématiques sont des vérités à priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs resprésentant les formes logiques de l'entendement, et l'on conclut naturellement de cette hypothèse que les propositions mathématiques, qui ne sont qu'une déduction des axiomes, un déroulement pendant lequel l'esprit chemine seul sans le secours de l'expérience, particpent toutes, aucaractère d'absolue nécessité des premiers principes. C'est là l'opinion des métaphysiciens, et ceux-ci ajoutent avec Kant que ces raisons premières des choses possédées par l'intelligence, et dont les axiomes représentent une partie, constituent une sorte de science absolue, extra-phénoménale, antérieure et supérieure à toutes les autres sciences, une source rationnelle d'où découlent, par mode déductif, les différentes branches des connaissances expérimentales. Cette opinion étaphysique, soumise l'épreuve de la méthode positive, se montre immédiatement en désaccord avec la réalité, et se trouve reléguée au rang des hypothèses condamnées. (...) Examinons donc ces mathématiques qui semblent faire exception, et cherchons si réellement elles échappent à la condition commune d'avoir point point de départ une généralisation de l'expérience, et si elles ne sont pas fondées, elles aussi, sur l'induction. La question posée en ces termes consiste à montrer l'origine objective des axiomes et définitions, et à mettre en lumière le procédé inductif qui leur a donné naissance. Nous l'allons essayer en prenant pour guides les excellentes pages que M. Mill a consacré à ce sujet (...). » (Noël (1868), pp. 422-423)</p>
Discute
Kant
Intervention Citée
Oui
Cité par
André, Louis, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/46" target="_blank" rel="noreferrer">Études critiques de philosophie mathématique</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 31, Paris, 1883, pp. 243-273.
Commentaire Cité par
<p>André renvoie le lecteur aux analyses de Noël. Ces analyses donnent la preuve du caractère expérimental des axiomes mathématiques : <br /><br />« Il n'y a plus d'ailleurs à insister aujourd'hui sur l'objectivité des axiomes de la science des nombres; cette objectivité a été mise en pleine évidence par M. Noël dans cette Revue. Ce qui reste à faire, c'est d'introduire cette conception dans notre philosophie. » (André (1883), pp. 246-247)</p>
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Des Axiomes et des définitions mathématiques</em> est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Noël au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’intervention de Noël vise non seulement à combattre les conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques et essentielles de l'entendement, mais aussi à démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des sciences mathématiques dont les notions premières sont construites par un procédé inductif. Cette démonstration est réalisée à partir d’un commentaire de l’ouvrage de Stuart Mill <i>Système de logique déductive et inductive</i>.</p>
Dans ce premier article, Noël prend ses exemples dans le domaine de la géométrie.
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Axiomes et des définitions mathématiques (Des)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Noël, Georges (18??-????)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/58" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Statut
Inconnu
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
3
Pagination
63-79
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f62.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f62.image</a></span></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Science des nombres
Thèse - Objectif
Combat les conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques de l'entendement
Démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des axiomes et des définitions mathématiques
Examiner le procédé inductif d'abstraction par lequel les notions mathématiques sont construites
Référence bibliographique
<span>Mill, Stuart, </span><i>Système de logique déductive et inductive, </i><span>traduit sur la 6e édition anglaise, par Louis Peisse, Paris, 1866</span><i>. </i><span>(</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970</a><span>)</span>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<span>André, Louis, </span><span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/46" target="_blank" rel="noreferrer">Études critiques de philosophie mathématique</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em><span>, t. 31, Paris, 1883, pp. 243-273.</span>
Commentaire Cité par
<p><span>André renvoie le lecteur aux analyses de Noël. Ces analyses donnent la preuve du caractère expérimental des axiomes mathématiques : </span><br /><br /><span>« Il n'y a plus d'ailleurs à insister aujourd'hui sur l'objectivité des axiomes de la science des nombres; cette objectivité a été mise en pleine évidence par M. Noël dans cette Revue. Ce qui reste à faire, c'est d'introduire cette conception dans notre philosophie. » (André (1883), pp. 246-247)</span></p>
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Des Axiomes et des définitions mathématiques</em> est le deuxième article de fond en philosophie des sciences publié par Noël au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’intervention de Noël vise non seulement à combattre les conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques et essentielles de l'entendement, mais aussi à démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des sciences mathématiques dont les notions premières sont construites par un procédé inductif d'abstraction<a href="#_ftn1" title="">[1]</a>. Cette démonstration est réalisée à partir d’un commentaire de l’ouvrage de Stuart Mill <i>Système de logique déductive et inductive</i>.</p>
<p>Dans ce deuxième article, Noël prend ses exemples dans le domaine de la science des nombres. </p>
<div><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> « Ni les propriétés que ceux-ci (les principes mathématiques) affirment, ni les êtres auxquels ils rapportent ces propriétés ne sont des créations de l’esprit, des formes nécessaires de l’entendement. Les êtres (nombres et types géométriques) représentent bien des objets réels ; les propriétés (axiomes et définitions) s’appliquent bien à ces objets. Seulement, ces êtres représentent les objets naturels pour ainsi dire simplifiés, c’est-à-dire envisagés uniquement sous un certain attribut qui leur est commun, celui de pluralité et d’étendue ; et les propriétés énoncées sont celles que cette simplification rend manifestes. Les objets ainsi dépouillés, ou plutôt supposés dépouillés, de tous leurs attributs, sauf un, constituent des espèces et des genres abstraits ; les propriétés que nous reconnaissons dans ces genres abstraits sont les propriétés abstraites des objets naturels. En un mot, pour découvrir les lois de la pluralité et de l’étendue, nous isolons, par abstraction, ces attributs ; nous les séparons de tous ceux avec e-lesquels ils coexistent réellement dans les choses ; nous négligeons ces derniers, et nous supposons que les objets ne possèdent, en fin de compte, que la pluralité et l’étendue. Ce procédé que permettent et la constitution de notre esprit et la constitution du monde, n’est, à vrai dire, qu’un artifice employé pour la commodité de notre investigation. (…) Nous rangeons les axiomes dans la catégorie des lois générales de la physique, de la chimie, de la biologie, etc., dont l’objectivité et la valeur scientifique sont bien définies. Ce classement achève de préciser notre pensée, et indique avec clarté comment nous comprenons la nature, l’origine concrète et la signification abstraite des prémisses de la mathématique. » (Noël (1868), pp. 76-79)</p>
</div>
</div>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Axiomes et des définitions mathématiques (deuxième et dernier article) (Des)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1883
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
31
Pagination
5-26
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f4.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f4.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (Cosmologie)
Thèse - Objectif
Montrer les confusions conceptuelles, méthodologiques et théoriques des entreprises philosophiques <em>bâtardes </em>qui visent à concilier les sciences, la métaphysique et la théologie
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Balfour, Stewart et Tait, <i>L'Univers invisible : études physiques sur un état futur</i>, Paris, 1883, éd. G. Baillière </p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff opère une étude critique de l'ouvrage de Balfour et Tait</p>
Discute
<p>Balfour, Stewart et Tait, <i>L'Univers invisible : études physiques sur un état futur</i>, Paris, 1883, éd. G. Baillière </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Ce qu’il faut pour philosopher </em>est le dixième article de fond<span> en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. Parue en 1883 et motivée par la publication de <i>L'Univers invisible : études physiques sur un état futur </i>de Balfour et Tait, <span>l’intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de montrer </span>les confusions conceptuelles, méthodologiques et théoriques des entreprises philosophiques <em>bâtardes </em>qui visent à concilier les sciences, la métaphysique et la théologie. </span></p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff met en relief les erreurs conceptuelles et méthodologiques présentes dans l'ouvrage de Balfour et Tait :</p>
<p>« Les doctrines de MM; B. Stewart et Tait n'appartiennent à aucune de ces trois catégories, elles offrent un mélange incohérent de méthodes et par conséquent un inextricable tissu de contradctions. » (Wyrouboff (1883), p. 15)</p>
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Title
A name given to the resource
Ce qu’il faut pour philosopher
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1867
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
1
Pagination
165-182
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f164.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f164.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><i>Le certain et le probable, l’absolu et le relatif</i> est le deuxième article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue dans le deuxième numéro du périodique (Septembre-Octobre 1867), l’intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de présenter le principe fondamental qui ordonne la philosophie positive en système philosophique. Selon ce principe, les propriétés phénoménales de la matière, ordonnées par des lois scientifiques, constituent la réalité empirique, seul lieu possible d’une véritable connaissance positive. L’enjeu est programmatique. En exposant le principe fondamental de la philosophie positive, le Chimiste-Philosophe entend contribuer au succès de <i>l’œuvre de propagande</i> entrepris par le périodique (Wyrouboff (1867), p. 165). Son intervention fait ainsi suite à l’article programmatique de <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/49" target="_blank" rel="noreferrer">Littré (1867)</a><span></span> publié dans la première livraison de la revue et consacré à l’exposé de la méthode, de la doctrine et des conséquences du système positiviste. Wyrouboff, à l’instar de Littré, propose alors une interprétation scientiste<a href="#_ftn1" title="">[1]</a> et phénoméniste de la philosophie Comtienne. Comme le souligne Clauzade (2016), p. 304, « Les analyses de Wyrouboff, bien qu’opérées dans un cadre comtien, aboutissent donc à une interprétation incontestablement scientiste de la philosophie positive. Selon une orientation propre à l’interprétation de Littré, Wyrouboff comprend le naturalisme comtien comme une sorte d’objectivisme scientiste radical. »</p>
<p>D’un point de vue général, ces deux articles programmatiques prônent une interprétation du positivisme qui se réclame de la première période de l’œuvre de Comte exposée dans le <i>Cours de Philosophie positive</i>. Ce « positivisme incomplet » ou hétérodoxe qui structure d’un point de vue théorique le périodique s’oppose à la religion positiviste et à la méthode subjective développées par Comte dans le <i>Système de Politique Positive </i>et entretenues par Laffitte et les collaborateurs de <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/34" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Revue occidentale</em></a> (Clauzade (2016), pp. 301-302).</p>
<p>Cette interprétation scientiste et phénoméniste du positivisme constitue, pour le Chimiste-Philosophe, le schème conceptuel et le cadre théorique au sein duquel son travail éditorial et son activité épistémologique de médiation scientifique vont s’opérer. C’est à travers ce travail que Wyrouboff vise à fournir aux lecteurs les principes positivistes permettant non seulement de s’affranchir des recherches ontologiques et d’éliminer des sciences positives toute forme résiduelle de métaphysique, mais aussi de lutter contre la spécialisation exagérée du travail scientifique<a href="#_ftn1" title="">[2]</a>.<br /><br /></p>
<p>L’argumentation générale de l'intervention peut être présentée de la façon suivante :</p>
<p>i. Tous les systèmes philosophiques sont fondés sur un axiome, une conception-limite, un principe fondamental. Pour Wyrouboff, « il y a au fond de toute conception du monde un axiome, un postulatum (…). Cet axiome est toujours la dernière limite à laquelle conduise un certain ordre de raisonnements. Au-delà, il n’y a rien ou plutôt il y a l’inconnu qu’on ne veut pas reconnaître. (…) Tous les systèmes philosophiques ont été d’accord, et la différence qui existe entre eux n’a porté que sur le choix de l’axiome qui sert de vérité fondamentale. » (Wyrouboff (1867), pp. 165-166). Ainsi, « toute philosophie a pour limite une conception arbitraire au point de vue des autres philosophies, puisque logiquement cette limite peut être reculée tant qu’on veut, mais qui lui est indispensable puisqu’elle ne peut la franchir avec les méthodes dont elle dispose. » (Wyrouboff (1867), p. 181). Tous les systèmes philosophiques sont par-là mutuellement exclusifs. En choisissant une conception-limite particulière, on doit, « au risque d’aboutir à une absurdité, rejeter résolument des philosophies qui préfèrent d’autres limites à leurs spéculations. » (Wyrouboff (1867), p. 180). </p>
<p>ii. Le principe fondamental de la philosophie positive soutient que seules les propriétés observables de la matière sont connaissables. Il limite ainsi la sphère du savoir aux données observationnelles de la matière. Wyrouboff soutient que la conception-limite est, pour la philosophie positive « la réalité, c’est-à-dire les propriétés visibles de la matière, qui sont évidemment considérées comme immanentes. » (Wyrouboff (1867), p. 181). Ainsi, « la philosophie positive admet que la réalité seule peut-être vraie. La réalité est donc sa conception-limite qu’elle refuse systématiquement de franchir. » (Wyrouboff (1867), p. 169). Le positiviste « s’arrête devant la matière tangible, qui ne se révèle à nous que par ses propriétés ; il s’arrête devant la part d’univers qui lui est ouverte et inégalement accessible ; en un mot il s’arrête devant la réalité. » (Wyrouboff (1867), p. 175).</p>
<p>iii. Le dogme de la philosophie positive est le résultat de l’évolution historique des systèmes philosophiques. Ce sont les philosophies antérieures qui ont rendu possible l’avènement de la philosophie positive. Ainsi, « depuis le chrétien jusqu’au positiviste, il y a une marche lente et graduelle : une philosophie se substitue peu à peu à une autre philosophie, et chaque philosophie suivante, en apportant un nouvel axiome, un nouveau dogme, par cela même nie et détruit l’axiome et le dogme de la philosophie précédente. » Ces systèmes émergent les uns après les autres grâce au progrès et développement des connaissances et méthodes scientifiques : « La marche progressive des idées philosophiques s’est effectuée en raison directe du développement des connaissances positives : en d’autres termes, la philosophie s’est de plus en plus étroitement liées à la science ; elle s’est de plus en plus inspirée des vérités scientifiques pour accréditer ses croyances. Ce fait, exactement interprété, a permis à la philosophie positive de se constituer et de prendre place dans la longue série de philosophies qui se sont succédé depuis l’enfance de la société humaine. Elle n’arrive pas comme un système enfanté par l’imagination d’un homme, elle n’est pas le produit du hasard, elle est la fille des siècles passés et le but suprême vers lequel tendaient, sans s’en rendre compte, toutes les philosophies (…). La métaphysique athée remplaça l’être invisible par un être visible ; la philosophie positive n’admet de cet être visible que les propriétés observables. La philosophie et la science exacte se confondirent dès lors : l’une ne fut plus que la synthèse de l’autre. Le point de départ devient commun, les méthodes deviennent communes. Là est l’originalité de la philosophie positive. (…) Tout découle de cette fusion de la philosophie avec la science. » (Wyrouboff (1867), pp. 167-168).</p>
<p>La fusion de la philosophie avec la science conduit ainsi à la conception-limite du système positiviste. Wyrouboff, pour justifier le principe fondamental qui se situe à la base de la Philosophie positive, invoque la loi des trois états (Wyrouboff (1867), pp. 166-168). Elle constitue une loi générale et nécessaire à laquelle est soumis le développement de l’esprit humain. Selon cette loi, « chacune de nos connaissances, passe successivement par trois états théoriques différents : l'état théologique ou fictif ; l'état métaphysique ou abstrait ; l'état scientifique ou positif ».</p>
<p>iv. La Philosophie positive est la science générale qui classe et coordonne les méthodes et les résultats des sciences particulières. Elle est donc la systématisation du mode de pensée scientifique. Ce mode se conforme exclusivement aux règles de la méthode scientifique. L’usage de cette méthode conduit à la connaissance des vérités expérimentales ou lois scientifiques. Ces vérités, qui portent exclusivement sur des entités observables, sont les seules certitudes auxquelles peut arriver l’esprit humain (réalisme empirique). Ainsi, pour Wyrouboff, les propriétés phénoménales de la matière, ordonnées par des lois scientifiques, constituent la réalité empirique, seul lieu possible d’une véritable connaissance positive. Cette systématisation, qui fonctionne comme un critère de démarcation entre le comment et le pourquoi des phénomènes, a pour conséquence principale d’exclure de la connaissance les méthodes et entités métaphysiques telles que les causes et les substances qui échappent à toute procédure expérimentale.</p>
<p>« Ce n’est pas à la philosophie, qui ne fait que relier les diverses parties du savoir humain, d’apprendre à la science ce qu’elle doit considérer comme absolument vrai ; c’est au contraire à la science qui possède toutes les méthodes spéciales pour étudier les vérités d’ordres divers que le monde matériel présente, de dire à la philosophie quel est le terme au-delà duquel le doute n’est plus permis. La certitude (…) se trouve dans la réalité même, elle n’est qu’une manière d’être de la réalité que nous devons découvrir, mais que nous ne pouvons pas inventer. Cette propriété consiste en ceci, que le phénomène matériel se reproduit toujours identique dans les mêmes circonstances, et la formule qui l’énonce se nomme loi. (…) C’est la loi qui nous donne les limites de la certitude, puisqu'il (Comte) a le premier exprimé nettement que dans la science et dans la philosophie, la loi doit remplacer la cause, la recherche du comment doit remplacer la recherche du pourquoi. » (Wyrouboff (1867), 181).</p>
<p>Wyrouboff reprend ainsi la thèse de Comte selon laquelle les recherches scientifiques et philosophiques, parvenues à leur pleine positivité, sont « strictement circonscrites à l’analyse des phénomènes pour découvrir leurs lois effectives, c’est-à-dire, leurs relations constantes de succession ou de similitudes, et ne peuvent réellement concerner leur nature intime ni leur cause ou première ou finale, ni leur mode essentiel de production. »<br /><br />Pour un commentaire critique de l'article, nous renvoyons à Clauzade (2016), pp. 302-304.<br /><br />Source :<br /><br />- Clauzade, Laurent, « Grégoire Wybouroff : Penser la Russie. Essais de sociologie positive appliquée ? <span>»</span>, in <em>Archives de Philosophie</em>, t. 79, 2016, pp. 297-316.<br /><br /><br /></p>
<div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> L'interprétation scientiste proposée par Wyrouboff du système postiviste semble totale. Ce dernier soutient ainsi : « La science, par la philosophie, prendra définitivement le gourvernail pour conduire la société vers l'avenir. (...) Nous croyons fermemnt que la civilisation moderne est arrivée à un moment où le point de départ de la science positive est le seul qui permette de suivre une ligne droite et de parcourir sans obstacles une route qui, de réalités en réalités, nous amènera à une hauteur d'où l'on embrasse d'un coup-d'oeil le vaste domaine de ce que l'homme veut et peut savoir » (Wyrouboff (1867), p. 180)<br /><br /><a href="#_ftnref1" title="">[2]</a> En 1880, <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Wyrouboff (1880)</a> abandonne l’interprétation conservatrice et phénoméniste du positivisme au profit d’une interprétation libérale et fictionaliste : « (Les Hypothèses) ont toujours été considérées comme indispensables. Elles ne sont donc pas des produits accidentels de tel ou tel état des esprits, de telle ou telle doctrine régnante, elles nous apparaissent comme intimement liées au développement des recherches scientifiques, comme inséparables des destinées de la science (…). Cette conclusion, fort légitime pourtant, peut provoquer une objection et une objection très sérieuse. On peut dire que les esprits ne sont pas arrivés encore, dans l’immense majorité des cas du moins, à l’état pleinement positif, qu’ils continuent à se laisser bercer par les illusions des causes finales envisagées à un point de vue spiritualiste ou à un point de vue matérialiste ; que, parvenus à la phase strictement scientifique, ils rejetteront définitivement les derniers vestiges des conceptions métaphysiques et ne chercheront plus d’interprétations en dehors de la phénoménalité. <em><strong>C’est là une opinion soutenue par un certain nombre de penseurs se rattachant à l’école positive, une opinion que j’ai longtemps acceptée dans sa forme la plus absolue</strong></em>. Un examen attentif démontre que l’objection peut et doit être écartée. L’hypothèse scientifique (…) est le produit d'un état donné de la science, de l'ensemble de ses faits, de ses lois, de ses théories; elle est une sorte de conclusion suprême de toutes nos connaissances exactes sur un groupe entier de phénomènes naturels. (...) Plusieurs sciences sont arrivées à leur pleine maturité, à une positivité aussi satisfaisante que possible, pourtant elles possèdent toutes des hypothèses pénibement élaborées et qu'elles conservent précieusement. Il me suffira de citer la physique, une science inférieure, par conséquent simple, une science relativement ancienne, extraordinairement riche en faits exacts, en lois précises et directement vérifiables; elle renferme deux grandes hypothèses qui sont des types du genre et dont l'une, née d'hier, se développe, s'accroît tous les jours. (...) Il n'est donc nullement exact de dire que les hypothèses correspondent à la période métaphysique de la science, qu'elles représentent les derniers reste de la méthode à priori; elles coexistent avec les doctrines les plus positives sans les gêner et sans en être aucunement gênées. (...) La plupart des hypothèses scientifiques ont été très fécondes en résultats, elles ont inspiré et dirigé un grand nombre de travaux considérables, et cela dans les parties les plus délicates, les moins accessibles de la science. Comment eussent-elles pu aboutir, d'une façon si constante et si directe à des lois scientifiques, si elles n'étaient qu'une manifestation de la méthode métaphysique ? Cela nous est une preuve de plus qu'elles font corps aevec la science et qu'il n'est nul besoin de les en exclure.» <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Wyrouboff (1880)</a>, pp. 178-179.</p>
</div>
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Thèse - Objectif
Présenter le principe fondamental qui ordonne la philosophie positive en système philosophique
Faire la preuve que les propriétés phénoménales de la matière, ordonnées par des lois scientifiques, constituent la réalité empirique, seul lieu possible d’une véritable connaissance positive (principe fondamental du système positiviste)
Référence bibliographique
<p>Wyrouboff, Grégoire, « Qu'est-ce que la géologie », in <em>La Philosophie Positive</em>, t.1, Paris, 1867, pp. 31-50.</p>
<p>Mill, John Stuart, <em>Auguste Comte et le positivisme</em>, 1865</p>
Discute
<p>Mill, John Stuart, <em>Auguste Comte et le positivisme</em>, 1865</p>
Commentaire Discute
Mill dans son ouvrage consacré à la philosophie positive reproche à Comte de ne pas avoir donné un critérium de vérité. Wyrouboff répond à cette critique en montrant que ce critérium est la loi scientifique :<br /><br />« M. Mill reproche à M. Comte de n'avoir pas donné le critérium de la vérité : un résultat scientifique une fois obtenu, comment savoir que ce résultat est certain ? dit-il. M. Mill pense que cette lacune provient de ce que M. Comte a rejeté la psychologie et avec elle la logique. Le reproche est injuste et le critique n'est pas fondé. Ce n'est pas M. Comte qui pouvait trouver ce critérium, c'est la science qui devait le lui fournir; ce n'est pas à la philosophie, qui ne fait que relier les diverses parties du savoir humain, d'apprendre à la science ce qu'elle doit considérer comme absolument vrai; c'est au contraire à la science, qui possède toutes les méthodes spéciales pour étudier les vérités d'ordres divers que le monde matériel présente, de dire à la philosophie quel est le terme au delà duquel le doute n'est plus permis. La certidude, en un mot, se trouve dans la réalité même, elle n'est qu'une manière d'être de la réalité que nous devons découvrir, mais que nous ne pouvons pas inventer. Cette propriété consiste en ceci, que le phénomène matériel se reproduit toujours identique dans les mêmes circonstances, et la formule qui l'énonce se nomme loi. Or personne mieux que M. Comte n'a compris que c'est la loi qui nous donne les limites de la certitude, puisqu'il a le premier exprimé nettement que dans la science et dans la philosophie, la loi doit remplacer la cause, que la recherche du comment doit remplacer la recherche du pourquoi. » (Wyrouboff (1867), p.181)
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Certain et le probable, l’absolu et le relatif (Le)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Chimiste
Année de publication
1870
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
6
Pagination
23-43
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Calcul des probabilités
Thèse - Objectif
Examiner les difficultés doctrinales et méthodologiques que rencontre actuellement la statistique
Donner une définition (buts, méthodes, objets et limites rationnelles) et déterminer la place de la statistique dans la science sociale
Montrer que les déviances et les critiques adressées actuellement à la statistique repose sur l'usage du calcul des probabilités dans l'étude des phénomènes sociaux
Combattre l'utilisation du calcul des probabilités dans l'étude des phénomènes sociaux et dénoncer l'empirisme auquel conduit cette utilisation
Compléter et corriger les thèses de Comte sur la science sociale en général, sur la statistique en particulier
Fournir l'ébauche d'une méthodologie pour assurer une certaine scientificité positive à la statistique
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Quételet, <em>Physique sociale ou essai sur le développement des facultés de l'homme</em>, Paris, 1869</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de philosophie positive</em></p>
<p>Schlözer</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/17" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Minéralogie</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em><span>, t. 16, Paris, 1876, pp. 199-215. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image</a><span>)</span></p>
<p><span>Wyrouboff, Grégoire, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/42" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Qu'est-ce que la géologie</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em><span>, t.1, Paris, 1867, pp. 31-50. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f30.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f30.image</a><span>)</span></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff corrige et complète les études de Comte sur la science sociale. Tout en s'accordant avec Comte sur le fait de s'opposer à l'usage du calcul des probabilités dans l'étude des phénomènes sociaux, Wyrouboff est conduit à montrer, à l'encontre du père du positivisme (condamnation et rejet de la statistique), que cette science doit faire partie intégrante de la physique sociale : <br /><br />« Ceci nous amène tout naturellement à examiner la méthode employée par les statisticiens et qui est devenue de nos jours, aux yeux de la plupart des savants, une condition indispensable de toute bonne statistique.Cette méthode consiste dans l’application aux phénomène sociaux d’une branche des mathématiques qui est connue sous le nom de calcul des probabilités ou de calcul des chances, et dont le problème est de calculer l’erreur commise et la probabilité du retour d’un événement, étant donné un certain nombre d’observations. M. Comte, dans deux endroits du quatrième volume de son grand ouvrage, a condamné l’usage de cette méthode d’une manière absolue. (…) Je me range volontiers à cette opinion si nette et si précise, non cependant sans y faire quelques réserves et sans lui donner quelques développements qui me paraissent indispensables. (...) M. Comte a eu tort de traiter avec dédain la statistique, qui doit désormais faire partie intégrante de la physique sociale, il a eu tort de rejeter un procédé de recherche qui pouvait ne pas lui servir pour les spéculations philosophiques, mais qui est d'une incontestable utilité pour la science qui observe les faits particuliers. » (Wyrouboff (1870))</p>
<p>Wyrouboff rappelle et complète la définiton de la statistique donnée par Schlözer :<br /><br /></p>
<p>« J’ai dit plus haut que la statistique ne pouvait s’occuper que des phénomènes statiques de la société, et c’est là un point très-important à considérer. Un savant allemand, Schlözer, a donné de la statistique une définition célèbre qui, malgré son vague, dénote un esprit très-sagace et un sentiment profond de la nature des phénomènes dont il s’occupe. « La statistique, a-t-il dit, est l’histoire en repos, et l’histoire est la statistique en mouvement ; et il ajoute plus loin, que l’histoire est un tout et que la statistique en est une partie. Sous cette forme, la définition à proprement parler, n’en est pas une, elle ressemble plutôt à un de ces spirituels jeux de mots comme savaient les faire les métaphysiciens, car les deux termes qu’il s’agit de définir se déterminent l’un par l’autre ; mais, en la précisant davantage et en lui ajoutant ce qui lui manque, nous allons voir qu’elle exprime très-bien le caractère de la statistique. » (Wyrouboff (1870), pp. 27-28)</p>
<p>Wyrouboff renvoie à ses articles sur la géologie et la minéralogie pour illustrer la nécessité de définir rationnellement les sciences :<br /><br />« Il pourrait sembler, au premier abord, que c’est là une discussion assez oiseuse, qu’en réalité il importe peu de savoir si la statistique est une science ou un fragment de science ; mais je l’ai déjà dit bien des fois et je ne cesserai de le répéter à ceux qui accusent la philosophie positive de trop s’occuper de la définition et de la classification des sciences, que ce problème est un de ceux qui influent le plus sur le développement des diverses branches du savoir humain. J’ai montré la désastreuse influence d’une fausse conception du caractère de la géologie sur la marche de cette science ; j’ai montré combien une vicieuse définition de la minéralogie avait contribué à arrêter les investigations de la physique des corps inorganiques ; il ne me sera pas difficile de montrer aujourd’hui, combien la statistique gagnera lorsque le but véritable et les limites rationnelles en seront convenablement appréciés. » (Wyrouboff (1870), p. 30)</p>
Discute
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de philosophie positive</em></p>
<p>Quételet, <em>Physique sociale ou essai sur le développement des facultés de l'homme</em>, Paris, 1869</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff reproche à Comte son dédain pour la statistique et condamne l'utilisation, par Quetelet, du calcul des probabilités dans l'étude des phénomènes sociaux :<br /><br />« J'ai voulu élucider un point délicat, puisque deux hommes comme M. Comte et M. Quetelet, l'un le plus profond penseur du siècle, l'autre le statisticien le plus sagace de notre époque, ont pu diverger aussi considérablement à son égard. Si j'ai réussi à me faire comprendre, le lecteur verra que la conclusion des pages qui précèdent est cell-ci : M. Comte a eu tort de traiter avec dédain la statistique, qui doit désormais faire partie intégrante de la physique sociale, il a eu tort de rejeter un procédé de recherche qui pouvait ne pas lui servir pour les spéculations philosophiques, mais qui est d'une incontestabe utilité pour la science qui observe les faits particuliers; M. Quetelet a tort, de son côté, de croire qu'on peut introduire le calcul des chances dans l'étude de la sociologie. À l'inverse de M. Comte, il a tort d'employer une méthode spéciale pour établir des faits généraux. » (Wyrouboff (1870), p. 43).</p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Oui
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>De la méthode dans la statistique </em>est le sixième article de fond publié par Wyrouboff dans <span> </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1870, l’intervention, motivée par la publication de la deuxième édition de la <em>Physique sociale</em>de Quételet<a></a><span>[1]</span>, a pour objectif principal de combattre l’utilisation du calcul des probabilités dans l’étude des phénomènes sociaux et de dénoncer l’empirisme auquel cette utilisation conduit<a></a><span>[2]</span>. Le Chimiste-Philosophe est ainsi conduit à donner une définition (buts, méthodes, objets et limites rationnelles) et à déterminer la place de la statistique dans la science sociale<a></a><span>[3]</span>, à montrer que les déviances et les critiques adressées actuellement à la statistique reposent sur une mauvaise définition de la statistique ainsi que sur l’usage du calcul des probabilités dans l’étude des phénomènes sociaux, à compléter et corriger les études de Comte sur la science sociale, et à fournir l’ébauche d’une méthodologie susceptible d’assurer une certaine scientificité positive à la statistique.</p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« Cette recherche, je me proposais de l’entreprendre ici à propos d’une question spéciale qui me préoccupe depuis longtemps, de la question de la constance du nombre des crimes et de l’utilité des peines, et j’ai été heureux de trouver une occasion favorable pour la commencer. J’ai devant moi un livre qui vient de paraître et qui est certainement l’œuvre la plus considérable du siècle dans cet ordre de travaux. Le célèbre directeur de l’Observatoire de Bruxelles, M. Quetelet, a passé quarante ans de sa vie à compulser des matériaux statistiques et à perfectionner les méthodes d’investigation de l’arithmétique sociale. Son dernier livre, qui n’est qu’une nouvelle édition « considérablement augmentée » pour me servir d’un terme consacré, d’un livre publié il y a trente-cinq ans, présente, dans sa forme actuelle, le résumé d’un demi-siècle de recherches et de méditations et, ne fût-ce qu’à ce seul titre, il mérite un sérieux examen. » (Wyrouboff (1870), p. 24)</p>
<p><a></a><span>[2]</span><span> </span>« De toutes les parties du vaste domaine de la science sociale, la statistique est certainement celle qui a été la plus explorée. Cette manière d’étudier la société, en en réduisant tous les phénomènes à des chiffres et en soumettant les chiffres au calcul mathématique a été une réaction salutaire contre une creuse métaphysique qui avait fini par ériger en principe la nécessité de se passer de faits. Mais, comme il arrive toujours dans ces cas, la statistique a son tour, marchant sans méthode et sans but déterminé, se fourvoya complètement ; à force de s’élever contre l’abus du raisonnement, elle finit, sans s’en apercevoir, par tomber dans l’abus de l’observation. (…) Sans parler des objections de ceux qui ne veulent pas, par système, admettre la possibilité de l’existence de lois sociales fixes et déterminables, il est impossible de ne pas remarquer que la défiance à l’égard de ces recherches pour ainsi dire arithmétiques sur l’humanité, croît de plus en plus, même parmi ceux qui ne veulent pas d’autre science que la science expérimentale. Malheureusement, ces défiances sont fondées ; il n’est que trop certain que la statistique prête à tout instant le flanc aux plus justes critiques, et il n’est que trop vrai aussi que fort souvent les mêmes chiffres peuvent mener à deux conclusions diamétralement opposées, entre lesquelles il est difficile, sinon impossible, de faire son choix. (…) J’ai dit plus haut que la statistique rencontrait partout des défiances et des critiques si l’on veut remonter à leurs causes immédiates, on s’apercevra facilement qu’elles viennent de ce que les savants qui s’en occupent, veulent appliquer la méthode arithmétique à tous les phénomènes sociaux indistinctement, ; et cet abus tient exclusivement à l’absence d’une définition exacte de la science ; car il est évident que, si elle est « l’histoire en repos », elle est obligée de tout étudier ; et, comme elle n’a qu’un seul procédé d’étude à sa disposition, elle est forcée de l’appliquer toujours, sans s’inquiéter si les faits étudiés y conviennent. (…) Ceci nous amène tout naturellement à examiner la méthode employée par les statisticiens et qui est devenue de nos jours, aux yeux de la plupart des savants, une condition indispensable de toute bonne statistique. Cette méthode consiste dans l’application aux phénomène sociaux d’une branche des mathématiques qui est connue sous le nom de calcul des probabilités ou de calcul des chances, et dont le problème est de calculer l’erreur commise et la probabilité du retour d’un événement, étant donné un certain nombre d’observations. M. Comte, dans deux endroits du quatrième volume de son grand ouvrage, a condamné l’usage de cette méthode d’une manière absolue. (…) Je me range volontiers à cette opinion si nette et si précise, non cependant sans y faire quelques réserves et sans lui donner quelques développements qui me paraissent indispensables. (…) Il y a une raison directe qui nous fait rejeter absolument le calcul des chances du domaine de la physique sociale. (…) tant qu’on ne fera, comme M. Quetelet dans son livre, que des spéculations mathématiques ou géométriques sur la régularité ou la périodicité des phénomène sociaux, on aboutira forcément à un empirisme qui, pour être revêtu d’une apparence scientifique et suivi d’un cortège de formules mathématiques plus ou moins compliquées, n’en est pas moins grossier. » (Wyrouboff (1870)).</p>
<p> </p>
<p><a></a><span>[3]</span><span> </span>« La science sociale est composée de deux ordres de phénomènes, de phénomènes de repos et de phénomènes de mouvement, ou, pour me servir de l’expression technique, de phénomènes statiques et de phénomènes dynamiques, et que la statistique, qui ne peut par sa nature même s’occuper que des premiers, est une partie de la science et non pas la science tout entière. Il résulte de cette lacune dans l’appréciation des limites de la statistique, une tendance exagérée, souvent jusqu’au ridicule, de tout réduire en chiffres ; tendance très naturelle d’ailleurs, car tous les phénomènes sociaux, quels qu’ils soient, sont soumis à des lois précises. (…) Nous aurions ainsi à formuler une définition de la statistique (…) : <em>la statistique est la partie de la statique sociale qui s’occupe des phénomènes susceptibles d’être exprimés en nombres.</em>La statistique est donc une partie de la sociologie et de plus cette partie qui étudie la société en repos. La définition que je viens de donner peut sans doute être modifiée dans sa forme, un meilleur énoncé peut être trouvé ; mis ce qui me paraît important à conserver, c’est ce fait que la statistique ne peut pas s’occuper de tous les phénomènes statiques de la société. La statistique n’est pas une science à part, elle n’est qu’un chapitre particulier d’une science plus générale, de cette science à laquelle M. Comte a donné le nom de statique sociale, et qui n’est-elle-même qu’une partie de la physique sociale. Il pourrait sembler, au premier abord, que c’est là une discussion assez oiseuse, qu’en réalité il importe peu de savoir si la statistique est une science ou un fragment de science ; mais je l’ai déjà dit bien des fois et je ne cesserai de le répéter à ceux qui accusent la philosophie positive de trop s’occuper de la définition et de la classification des sciences, que ce problème est un de ceux qui influent le plus sur le développement des diverses branches du savoir humain. J’ai montré la désastreuse influence d’une fausse conception du caractère de la géologie sur la marche de cette science ; j’ai montré combien une vicieuse définition de la minéralogie avait contribué à arrêter les investigations de la physique des corps inorganiques ; il ne me sera pas difficile de montrer aujourd’hui, combien la statistique gagnera lorsque le but véritable et les limites rationnelles en seront convenablement appréciés. J’ai dit plus haut que la statistique rencontrait partout des défiances et des critiques si l’on veut remonter à leurs causes immédiates, on s’apercevra facilement qu’elles viennent de ce que les savants qui s’en occupent, veulent appliquer la méthode arithmétique à tous les phénomènes sociaux indistinctement, ; et cet abus tient exclusivement à l’absence d’une définition exacte de la science ; car il est évident que, si elle est « l’histoire en repos », elle est obligée de tout étudier ; et, comme elle n’a qu’un seul procédé d’étude à sa disposition, elle est forcée de l’appliquer toujours, sans s’inquiéter si les faits étudiés y conviennent. (…) Il y a donc, comme on voit, un intérêt considérable à déterminer, d’une manière précise, les limites de la statistique. » (Wyrouboff (1870), pp. 27-31)</p>
<p> </p>
Cité par
<p><span>Lottin, Joseph, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/205" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le concept de loi dans les régularités statistiques</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue néo-scolastique</a></em><span>, t.18, Louvain, 1911, pp. </span><span>5-27. (<a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_69_1967" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_69_1967</a>)</span></p>
Commentaire Cité par
<p>Lottin présente les critiques adressées par Wyrouboff à l'encontre de l'utilisation du calcul des probabilités dans l'étude des phénomènes sociaux.</p>
Discuté par
<p><span>Lottin, Joseph, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/205" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le concept de loi dans les régularités statistiques</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue néo-scolastique</a></em><span>, t.18, Louvain, 1911, pp. </span><span>5-27. (<a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_69_1967" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_69_1967</a>)</span></p>
Commentaire Discuté par
<p>Lottin discute la notion que se fait Wyrouboff des lois statistiques. Le philosophe néo-thomiste estime qu'il est possible d'appliquer le calcul des probabilités dans l'étude des phénomènes sociaux si on envisage la notion de loi dans un sens moins strict. </p>
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.image</a></p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
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Title
A name given to the resource
De la méthode dans la statistique
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Pichard, Prospère Frédéric (1839-1???)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/66" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Garde-Mines-Philosophe
Année de publication
1873
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
10
Pagination
161-180
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778814/f160.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778814/f160.image</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Thèse - Objectif
Présenter les principes et méthodes fondamentales du positivisme (définition de la philosophie positive; lois; nature, objet et valeur de la connaissance positive)
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
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<p><span><em>Doctrine du Réel. Catéchisme à l'usage des gens qui ne se paient pas de mots (dernier article)</em> est le dernier article </span><span>de fond en philosophie des sciences de Pichard dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. Publiée en 1873, l'intervention de Pichard a pour objectif de présenter les principes et méthodes fondamentales du positivisme (définition de la philosophie positive; nature, objet et valeur de la connaissance positive) </span></p>
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Title
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Doctrine du Réel. Catéchisme à l'usage des gens qui ne se paient pas de mots (dernier article)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Pichard, Prospère Frédéric (1839-1???)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/66" target="_blank" rel="noreferrer">Bibliographie</a></p>
Statut
Garde-Mines-Philosophe
Année de publication
1872
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
9
Pagination
161-177
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f162.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f162.image</a>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Exposer les principes et méthodes fondamentales du positivisme (méthode expérimentale; objet de la connaissance et classification positiviste des sciences; définition, méthode et objet des sciences mathématiques, astronomiques, physiques et chimiques).
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Doctrine du Réel. Catéchisme à l'usage des gens qui ne se paient pas de mots (premier article)</em> est le premier article </span><span>de fond en philosophie des sciences publié par Pichard dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span>. Publiée en 1872, l'intervention de Pichard a pour objectif de présenter les principes et méthodes fondamentales du positivisme (méthode expérimentale; objet de la connaissance et classification positiviste des sciences; définition, méthode et objet des sciences mathématiques, astronomiques, physiques et chimiques). </p>
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Doctrine du Réel. Catéchisme à l'usage des gens qui ne se paient pas de mots (premier article)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Pinet, Gaston Léon Édouard (1844-1918)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/69" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Année de publication
1881
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
27
Pagination
165-186
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77898v/f165.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77898v/f165.image</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Donner un résumé dogmatique de la conception contienne de la Mathématique (distinction positiviste entre la mathématique concrète et la mathématique abstraite)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p><span>Comte, Auguste, </span><em>Cours de Philosophie positive</em><span>, Paris, Bachelier, 1838.</span></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
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<em>L'Ensemble de la science mathématique, résumé des idées d’Auguste Comte</em> est l'unique article de fond en philosophie des sciences publié par Pinet au sein de<em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1879, l'intervention de Pinet a pour objectif de donner un résumé dogmatique de la conception comtienne de la science mathématique. L'auteur présente et détaille ainsi la distinction positiviste entre la mathématique concrète<a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> et la mathématique abstraite<a href="#_ftn1" title="">[2]</a>.<br /><div><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> La mathématique concrète porte sur les phénomènes géométriques et mécaniques. Elle a caractère de physique expérimentale. Elle se compose ainsi des sciences géométriques et des sciences mécaniques.</p>
</div>
</div>
<div>
<div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[2]</a> La mathématique abstraite porte sur des relations numériques. Elle a caractère essentiellement rationnel. Elle se compose ainsi de l'analyse mathématique.</p>
</div>
</div>
Dublin Core
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Title
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Ensemble de la science mathématique, résumé des idées d’Auguste Comte (L')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1873
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
11
Pagination
169-184
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77882g/f168.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77882g/f168.image</a></span></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter et rejeter les conceptions métaphysiques qui attribuent une réalité objective à l'espace (Montrer que la croyance à l'existence de l'espace, qui échappe à toute vérification expérimentale et résulte d'un processus illégitime d'attribution d’existence à une conception abstraite, est une entité, un vestige de l'influence métaphysique sur les sciences et la philosophie)
Montrer que l'espace doit être conçu positivement comme un artifice logique sans aucune valeur ontologique, comme l'abstraction subjective de la propriété objective qu'à la matière d'être étendue
Référence bibliographique
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive.</em></p>
<p>Cousin, Victor</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>André vise à compléter les analyses de Comte sur les sciences-mathématiques, en particulier la dixième leçon consacrée aux sciences géométriques :</p>
<p>« C'est dans la dixième leçon que Comte insiste sur le caractère objectif de la géométrie, et qu'il trace quelques lignes sur l'espace. Tout en renvoyant à cette leçon les lecteurs qui désirent approfondir cette question, nous transcrivons, pour la commodité de la discussion, les passages qui y ont directement rapport. (...) Ce sont là les passages que nous allons chercher à interpréter et à compléter. » (André (1873), pp. 176-177)</p>
Discute
<p>Cousin, Victor</p>
Commentaire Discute
<p>Pour André, les écrits de Cousin permettent d'illustrer le processus par lequel les métaphysiciens hypostasient l'espace en lui attribuant une réalité objective :<br /><br /></p>
<p><span>« Pour les métaphysiciens, l'Espace est, - non pas une qualité, une manière d'être d'une chose existante - mais une chose existante elle-même. (...) Ainsi nous pouvons dire qu’on admet que l’espace n’est pas comparable à l’attraction, qui n’existe qu’à la condition que deux molécules de matière soient en présence ; ni à la lumière, qui présuppose un corps éclairant; ni à la couleur, qui exige au moins l’existence d’un corps coloré, ni à l’électricité, ni à l’affinité, ni à la vie… Ainsi, nous pouvons dire que l’espace n’est pas considéré comme étant au nombre de ce que la science nomme les propriétés de la matière, propriétés qui ne sont pas des choses, mais des conditions d’existence, propriétés qui ne sont que si la matière est. Non, l’espace n’est pas considéré ainsi : loin de là, on le tient pour une chose dont l’existence est absolument indépendante de celle de la matière; témoin M. Cousin, qui dans ses leçons sur Locke, affirme que l’espace existerait encore si la matière cessait d’exister. On va même plus loin, car, réservant la relativité à la matière, on accorde l’absolu à l’espace et on dit : « non-seulement l’espace subsisterait toujours si la matière était anéantie, mais l’esprit, qui se prête à l’idée d’anéantissement de la matière, se refuse à admettre l’anéantissement de l’espace. » » (André (1873), pp. 172-173)</span></p>
<div><span> </span></div>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><i>De l’espace </i>est le troisième article de fond en philosophie des sciences publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1873, l’intervention d’André a pour objectif d’éliminer les derniers résidus métaphysiques présents à la base des sciences géométriques, en particulier la croyance en l’existence de l’espace<a href="#_ftn1" title="">[1]</a>. Après avoir présenté les conceptions métaphysiques de la notion d’espace<a href="#_ftn1" title="">[2]</a> et montré qu’elles résultent d'un processus illégitime d'attribution d’existence à une conception abstraite qui échappe à toute vérification expérimentale, l’auteur soutient que l’espace doit être conçu positivement comme un artifice logique sans aucune valeur ontologique, comme l'abstraction subjective de la propriété objective qu'à la matière d'être étendue :<br /><br />« En dehors de la matière et de ses propriétés, reconnues par l’observation, abstraites par l’esprit, nous n’étudions rien, nous ne voulons rien étudier. Et, de plus, nous n’oublions jamais notre point de départ, nous n’oublions jamais que l’abstraction n’est qu’un artifice de l’esprit, artifice utile, artifice indispensable, mais dont la facilité plus ou moins grande ne doit entraîner en nous l’idée d’aucune réalité objective. Si nous nous maintenons sévèrement à ce point de vue, que devient donc l’espace ? Il devient ce que sont les autres propriétés de la matière, la mobilité, l’attraction, la chaleur, la lumière, l’affinité, la vie… il devient une manière d’être de la matière. En lui-même, l’espace est une pure conception de l’esprit, c’est l’abstraction de la propriété qu’à la matière d’être étendue. (…) Ce que nous savons, c’est qu’au nombre des propriétés de la matière figure celle d’être étendue. C’est là la forme scientifique et philosophique sous laquelle doit se présenter à nous l’objet qui sert de base à l’étude de la géométrie. » (André (1873), pp. 178-179). </p>
<p>Cette étude permet à André de compléter les écrits de Comte sur les sciences-géométriques (Dixième leçon du <em><em>Cours de Philosophie positive</em></em>).</p>
<div><br /><br /><div>
<p class="p1"><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> « En cherchant à rendre sa signification positive à l’idée fondamentale de la géométrie, nous avons eu pour but de combattre une de ces entités qu’on laisse encore avec trop de complaisance s’étaler dans les sciences; nous avons cherché à attirer l’attention sur ce point particulier, à cause de la difficulté même que rencontre l’esprit à se débarrasser, relativement à l’étendue, des influences de l’éducation et des idées qui lui ont été suggérées par une vue fausse du monde. » (André (1873), p. 183).</p>
</div>
<div>
<p class="p1"><a href="#_ftnref1" title="">[2]</a> « Pour les métaphysiciens, l’espace est, - non une qualité, une manière d’être d’une chose existante – mais une chose existante elle-même. (…) Ainsi nous pouvons dire qu’on admet que l’espace n’est pas comparable à l’attraction, qui n’existe qu’à la condition que deux molécules de matière soient en présence ; ni à la lumière, qui présuppose un corps éclairant; ni à la couleur, qui exige au moins l’existence d’un corps coloré, ni à l’électricité, ni à l’affinité, ni à la vie… Ainsi, nous pouvons dire que l’espace n’est pas considéré comme étant au nombre de ce que la science nomme les propriétés de la matière, propriétés qui ne sont pas des choses, mais des conditions d’existence, propriétés qui ne sont que si la matière est. Non, l’espace n’est pas considéré ainsi : loin de là, on le tient pour une chose dont l’existence est absolument indépendante de celle de la matière; témoin M. Cousin, qui dans ses leçons sur Locke, affirme que l’espace existerait encore si la matière cessait d’exister. On va même plus loin, car, réservant la relativité à la matière, on accorde l’absolu à l’espace et on dit : « non-seulement l’espace subsisterait toujours si la matière était anéantie, mais l’esprit, qui se prête à l’idée d’anéantissement de la matière, se refuse à admettre l’anéantissement de l’espace. C’est sous cette forme que la métaphysique nous a transmis l’idée de l’espace; nous allons rechercher si la philosophie positive doit accepter cet héritage sans bénéfice d’inventaire. » (André (1873), pp. 172-173)</p>
</div>
</div>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Espace (De l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1879
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
23
Pagination
177-199
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Chimiques
Théorie scientifique examinée
Théorie atomique
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
<p>Wyrouboff présente les étapes par lesquelles les conceptions théoriques de la chimie sont passées et ont abouti à la théorie atomique : théorie dualiste, théorie des types et théorie atomique.</p>
Référence bibliographique
<p>Wurtz, Adolphe, <em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em>, Paris, Hachette, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f</a>)</p>
<p>Naquet, Alfred, <em>Principes de chimie fondés sur la théorie modernes</em>, F. Savy, Paris, 1865<em><br /></em></p>
<p>Berthelot, Marcelin, <em>La synthèse chimique</em>, Baillière, Paris, 1876 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x</a>)</p>
<p>Brodie, <em>Le Calcul des opérations chimiques, soit une méthode pour la recherche par le moyen de symboles des lois de la distribution du poids dans les transformations chimique</em>, trad. par A. Naquet, Paris, Gauthier-Villars, 1879</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T. 3, Paris, Bachelier, 1838 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109113f.r=.langFR" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109113f.r=.langFR</a>)</p>
<p>Lavoisier</p>
<p>Berzelius</p>
<p>Guyton de Morveau</p>
<p>Richter</p>
<p>Dalton</p>
<p>Dumas</p>
<p>Laurent</p>
<p>Gerhardt</p>
<p>Kékulé</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Afin de réaliser l'historique des conceptions théoriques de la chimie, Wyrouboff présente aux lecteurs du périodique le système dualiste de Lavoisier et Berzelius, le langage chimique de Guyton de Morveau, la loi des propositions définies de Richter, la loi des proportions multiples de Dalton, les observations de Dumas sur le chlore, la théorie des types de Laurent et Gerhadt, la théorie atomique de l'école de Wurtz.</p>
<p>Wyrouboff présente les conceptions de Comte sur la chimie. Il estime qu'elles représentent la base des nouvelles recherches positives dans le champ de la chimie :<br /><br /> « Il faut revenir aux idées de M. Comte, non sans doute pour les accepter telles quelles, mais pour les continuer dans le même sens, et l'on y reviendra, j'en suis profondément convaincu. Dans quelques années d'ici, - les choses marchent vite de nos jours - la théorie atomique, déjà fortement ébranlée, aura fait son temps, on reprendre l'étude depuis longtemps abandonnée de la chimie minérale, et la philosophie chimique, telle que la concevait M. Comte, sera fondée à l'état pleinement positif. » (Wyrouboff (1879), p. 199).</p>
<p>Wyrouboff présente les définitions de la chimie données par Wurtz, Naquet et Berthelot</p>
<p>Wyrouboff examine les critiques de Berthelot et de Brodie à l'égard de la théorie atomique</p>
Discute
<p>Wurtz, Adolphe, <em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em>, Paris, Hachette, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f</a>)</p>
<p>Naquet, Alfred, <em>Principes de chimie fondés sur la théorie modernes</em>, F. Savy, Paris, 1865</p>
<p>Berthelot, Marcelin, <em>La synthèse chimique</em>, Baillière, Paris, 1876 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x</a>)</p>
<p>Brodie, Benjamin, <em>Le Calcul des opérations chimiques, soit une méthode pour la recherche par le moyen de symboles des lois de la distribution du poids dans les transformations chimique</em>, trad. par A. Naquet, Paris, Gauthier-Villars, 1879</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff met en relief le flou conceptuel des définitions de la chimie données par Wurtz, Naquet et Berthelot :<br /><br /><span>« </span>Il ne serait pas difficile de citer une dizaine de définitions différentes, souvent contradictoires, données la plupart au hasard, comme des phrases banales que la routine oblige de mettre en tête des manuels et des traités; j'aime mieux appeler l'attention du lecteur sur ce fait, que les chimistes modernes, préoccupés de leurs théories et de leurs systèmes n'éprouvent aucun besoin de nous dire comment ils entendent définir la science dont ils s'occupent. Le <em>Dictionnaire </em>de M. Wurtz, ce recueil des doctrines nouvelles, ne contient même pas le mot chimie. L'introduction qui le précède et qui examine l'histoire de la science depuis Lavoisier jusqu'à nos jours, se contente de nous dire que la chimie "est une science française", définiton très patriotique, mais très insuffisante; un grand nombre d'autres ouvrages dus à l'école atomique sont dans le même cas, ils nous exposent avec détail les faits chimiques, les théories chimiques, sans nous dire ce qu'ils entendent par <em>chimie</em>. (...) Parcourez les livres modernes et vous y rencontrerez des phrases comme celle-ci : "La chimie s'occupe des propriétés des corps et des actions qu'ils exercent les uns sur les autres, en tant que ces actions touchent à leur constitution intime, la modification de la constitution intime étant l'altération de la molécule dans la nature, le nombre, la distance et le mode de groupement des atomes qu'elle contient (Naquet)", ce qui revient à dire que la chimie n'existerait plus le jour où il serait reconnu que les atomes sont des êtres purement imaginaires. (...) Que signifie cette définition que vient de formuler un illustre savant : La chimie est la science de l'analyse et de la synthèse ? (Berhelot). <span>»</span> (Wyrouboff (1879), pp. 179-180).</p>
<p>Bien que Wyrouboff se rallie aux critiques formulées par Berthelot à l'égard de la théorie atomique, le Chimiste-Philosophie formule plusieurs reproches : </p>
<br />« Ce livre (<em>Synthèse chimique</em>) (...) a le tort de donner le premier rang à la synthèse, alors qu'elle n'est qu'un contrôle des recherches analytiques, de ne parler qu'incidemment de la chimie inorganique alors qu'elle devrait être placée en première ligne (...). Les doctrines existantes supprimées, les théories et les hypothèses balayées, l'auteur met-il quelque chose à leur place ou bien, ce qui convient mieux, nous explique-t-il pourquoi aucune doctrine unique n'est nécessare, et nous montre-t-il ce que doit être la chimie telle qu'il l'entend ? Nullement. Il se contente de substituer à l'idée de types et de radicaux complexes, l'idée bien plus rationnelle de fonctions chimiques (il en admet six : cerbures d'hydrogène, alcools, aldéhydes, acides, éthers, alcalis, amides, radicaux métalliques). il ne sort donc pas de la chimie du carbone et nous laisse encore une fois dans cette inacceptable alternative : ou bien la "synthèse chimique" n'est pas une méthode générale, ou bien la chimie moinérale n'est pas une chimie. Malgré la tentative très remarquable de M. berthelot, nous restons donc dans une époque de transition, attendant toujours une généralisation vraiment positive qui embrassera dans un même tableau l'ensemble des phénomènes chimiques. » (Wyrouboff (1879), pp. 193-194)
<p>Bien que Wyrouboff se rallie aux critiques formulées par Brodie à l'égard de la théorie atomique, le Chimiste-Philosophe rejette le système d'<span>écriture abstrait et purement formel des réactions chimiques inventée par l'auteur :<br /><br />« M. Brodie, un chimiste anglais bien connu par ses beaux travaux, a passé plusieurs années de sa vie à imaginer une nouvelle notation plus conforme, selon lui, à la réalité. Come . M. berthelot, M. brodie attaque vivement les théories atomiques, il attaque même la notation moderne qu'il trouve illogique et arbitraire, rempl!ant l'une et l'autre par une théorie et une notation à lui. (...) La notation de M. brodie ne vaut guère mieux, malgré la très-grande ingéniosité des formules. (...) S'il fallait absolument choisir entre deux conceptions arbitraires, tout esprit positif préférerait de beaucoup la fiction des atomes, qui gardent encore quelque chose de matériel, à ces symboles grecs qui n'ont même pas l'avantage de présenter, comme les symboles universellement admis, la première lettre du nom des corps simples. M. Brodie qui a voulu bannir la métaphysique sous forme d'hypothèse l'a prise pour guide sous forme de méthode de raisonnement - ce n'est pas un progrès, c'est une aggravation du mal. Et d'ailleurs, que nous importe une nouvelle notation ? Les notations anciennes, abstraction faite des théories qu'elles cachent, suffisent amplement pour exprimer tout ce que nous connaissons, elles sont même la partie la plus développée, la plus parfaite de la chimie; ce qu'il nous faut ce sont des faits nouveaux, des relations chimiques nouvelles, des classifications rétabissant l'équilibre rompu depuis longtemps au prodit de la chimie organique; c'est à la solution de ces problèmes que M. Brodie eût dû appliquer son esprit novateur. » (Wyrouboff (1879), pp. 194-196)</span></p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Thèse - Objectif
<p>Montrer que la théorie atomique est une hypothèse métaphysique qui vise à pénétrer les causes premières des phénomènes chimiques</p>
<p>Réactualiser les conceptions de Comte sur la chimie</p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>De l’Esprit métaphysique en chimie </em>est le huitième </span>article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1879, l'intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de montrer, à partir de la distinction positiviste entre la recherche des faits et de leurs lois et la recherche des causes premières et des substances, que la théorie atomique est une hypothèse métaphysique qui vise à l'explication ontologique des phénomènes chimiques. Elle doit donc être éliminée de la chimie et remplacée par des recherches positives réactualisant les conceptions de Comte sur la chimie. L'enjeu du texte est ainsi de montrer que les principes fondamentaux du positivisme, en particulier la distinction entre le comment et le pourquoi des phénomènes, permettent d'identifier et d'éliminer les résidus métaphysiques des sciences positives et de promouvoir des recherches pleinement positives. <br /><br />« Dans toutes les sciences positives, sauf peut-être les mathématiques, il y a et il y a eu de tout temps deux courants qu'il n'est pas toujours facile de distinguer : d'un côté on cherche des faits nouveaux et des lois nouvelles, de l'autre on s'efforce d'expliquer les faits existants. (...) Il importe de préciser dans chaque science spéciale ce qui est vraiment scientifique et partant durable, d'indiquer avec certitude le cadre dans lequel les recherches positives doivent se mouvoir. L'école des sciences que nous nous proposons de fonder le plus tôt qu'il nous sera possible, aura justment pour but d'enseigner ainsi les six branches abstraites du avoir positif; elle le ddébarassera de tout cet accessire de théories et d'explications fort ingénieuses je n'en disconviens pas, mais absolument hypothétiques et qui n'expliquent en réalité rien du tout. Aujourd'hui je veux traiter sommairement une des questions qui se rattachent à cet ordre d'idées, je veux montrer quelle dose considérable de métaphysique se mélange aux doctrines de la chimie moderne, et indiquer les conséquences déplorables qui en découlent inévitablement. Cette étude fera ressortir, je l'espère toute l'opportunité des conceptions de M. Comte et l'utilité de l'enseignement scientifique qu'il a conçu. (...) lles idées de M. Comte sont justes et profondes et la chimie après s'en être prodigieusement écrtée, y revient petit à petit, démontrant ainsi, par sa marche même, la supériorité de la philosophie positive. » (Wyrouboff (1879), pp. 177-178)<br /><br />Pour un commentaire du texte, nous renvoyons à Bensaude-Vincent (2008)<br /><br />Source : <br /><br />- Bensaude-Vincent, Bernadette, « Le positivisme fait-il obstacle au progrès scientifique ? », in <em>Positivismes, Philosophie, Sociologie, Histoire, Sciences</em>, éd. Thurnout, Brepols, 1999, pp.217-246.<br /><br />- Bensaude-Vincent, Bernadette, <em>Matière à penser, Essais d’histoire et de philosophie de la chimie</em>, éd. Presses universitaires de Paris Ouest, Paris, 2008. (<a href="http://books.openedition.org/pupo/1308" target="_blank" rel="noreferrer">http://books.openedition.org/pupo/1308</a>)</p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Cité par
<p><span><span>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, </span></span>« <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Les Hypothèses scientifiques</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 25, Paris, 1880, pp. 169-184. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image</a>)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Esprit métaphysique en chimie (De l’)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
3
Pagination
265-277
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Géométrie
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em></em><i>De l’Esprit métaphysique en géométrie </i>est le premier article de fond publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’objectif de l’intervention est d’éliminer les conceptions métaphysiques qui se trouvent aux fondements de la géométrie<a href="#_ftn1" title="">[1]</a> en rendant à cette science sa véritable base, l’observation :<br /><br />« Car, si, d’une part, le caractère inhérent à toute science est de réunir le consentement universel sur une doctrine qu’aucune discussion ne peut ébranler, nous savons d’ailleurs que le propre de toute conception métaphysique est de faire naître immédiatement la conception opposée ; de sorte qu’en accueillant dans son sein des théories métaphysiques, la géométrie s’expose en butte à des discussions interminables. Et, en effet, définitions de l’étendue et des lignes, axiomes, postulatum, tout prête à la critique, et tout est attaqué depuis longtemps, non-seulement au point de vue scientifique, mais même au point de vue purement logique. Pour faire disparaître ces difficultés, auxquelles nous nous heurtons encore (…), il suffirait de rejeter ces considérations hétéroclites qui déshonorent la science, il suffirait de rendre enfin à la géométrie sa vraie base, l’observation. Au point de vue scientifique, l’étendue, comme le mouvement, comme la pesanteur, comme la vie, est une propriété de la matière dont les lois fondamentales sont puisées dans l’observation. La science n’a pas à décider si ces lois sont nécessaires, absolues, innées : son rôle doit se borner à en constater la réalité. Rien, en dehors de ce qui découle de l’observation, n’a su réunir tous les hommes dans une même certitude (…). » (André (1868), p. 268).<br /><br />En concevant la géométrie comme une science dont les premiers principes sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif, on abandonne toutes les préoccupations métaphysiques à son sujet, en particulier l’idée de justifier d’une manière absolue ses principes.<br />Pour illustrer la nécessité d’éliminer ces préoccupations métaphysiques, l’auteur expose certaines conséquences néfastes qui se produisent dans l’enseignement de la géométrie lorsqu’on laisse la métaphysique imposer sa méthode dans l’établissement des principes fondamentaux de cette science<a href="#_ftn2" title="">[2]</a>. Cet exposé permet alors à André de souligner la nécessité d’enseigner la géométrie comme une science expérimentale<a href="#_ftn3" title="">[3]</a>.</p>
<p>Ainsi, à l’instar de <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/48" target="_blank" rel="noreferrer">Littré</a><span> et </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/11" target="_blank" rel="noreferrer">Wyrouboff</a>, André adopte une interprétation phénoméniste extrêmement stricte de la philosophie positive pour fournir aux lecteurs les principes positivistes permettant de s’affranchir des recherches ontologiques et d’éliminer des sciences positives toute forme résiduelle de métaphysique.<br /><br /></p>
<div>
<div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> « Les sciences mathématiques, quoique plus avancées que les autres, n’ont pas encore pu, elles non plus, se débarrasser entièrement des considérations métaphysiques. Mais, leurs méthodes étant trop solides et trop fécondes, leurs déductions trop rigoureuses, pour que la métaphysique ait pu s’y incorporer d’une manière intime et continue, c’est principalement dans l’établissement de leurs points de départ qu’elle s’est réfugiée. Cette position particulière permet aux métaphysiciens de discuter à peu de frais et sans une étude préalable de la science ; elle leur permet aussi, malgré l’incompatibilité des méthodes, de faire rentrer dans leur philosophie les mathématiques, dont ils prétendent établir les principes. » (André (1868), p. 266).</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref2" title="">[2]</a> « En dehors des aberrations philosophiques et même purement scientifiques de ceux dont l’esprit est resté toujours confiné dans les études mathématiques, nous pouvons constater quelle est la difficulté pour les élèves d’arriver, dans les conditions qui leur sont faites, à se rendre un compte exact de la nature de la méthode en géométrie. Tout est préparé pour leur donner ces « idées fausses, si difficiles à rectifier, », et qui ne peuvent disparaître que par un travail rétrospectif, effectué après une étude approfondie des autres sciences ; de sorte que la géométrie va, en quelque sorte, à l’encontre de son but, qui doit être la préparation et l’initiation aux sciences plus compliquées. Il en résulte, d’autre part, chez bon nombre d’esprits, une répugnance qui les arrête et les détourne de l’étude, parce que, en raison de la confusion établie entre deux procédés aussi contradictoires que ceux de la métaphysique et de la science, l’élève en arrive à ne plus savoir distinguer ce qu’il doit tenir pour évident de ce qui nécessite une démonstration. » (André (1868), p. 276)</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref3" title="">[3]</a> André souligne au sujet des axiomes : « Définissons donc les axiomes comme ils doivent l’être ici : des vérités d’observation relatives à l’étendue. (…) Pour mettre l’esprit en état d’interpréter les énoncés des axiomes, il faudrait avoir déjà, au sujet des définitions, donné à l’élève quelque idée de l’abstraction et de la manière dont on peut abstraire ; (…) Passant alors aux propriétés de l’étendue, on aurait à faire voir comment les propriétés qu’on va constater, ne peuvent jamais être vérifiées d’une manière absolue ; la division de la matière est un phénomène complexe, dans lequel interviennent des perturbations ; nous ne pouvons donc jamais observer une division de l’étendue purement géométrique. Néanmoins, d’après l’observation de ces phénomènes complexes dont quelques-uns s’écartent, insensiblement pour nous, du phénomène abstrait que nous voulons étudier, l’esprit arrive, par induction si l’on veut, à dégager la loi de la division géométrique de l’étendue. » (André (1868), pp. 272-273).</p>
</div>
</div>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Éliminer les conceptions métaphysiques qui se trouvent aux fondements de la géométrie
Présenter les conséquences néfastes de la métaphysique sur l'enseignement des principes de la géométrie
Montrer que la géométrie est une science dont les premiers principes sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Wyrouboff, Grégoire, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/14" target="_blank" rel="noreferrer">L’hypothèse de l’éther en optique</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t.2, Paris, 1868, pp. 246-264 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image</a>)</p>
<p>Pascal, Blaise,<em> <span class="a-size-large">Opuscules philosophiques. Fragment d'un traité du vide ou de l'Autorité en matière de philosophie. De l'Esprit géométrique fragments</span></em><span class="a-size-large">, </span><span class="a-size-large">Publiés et annotés par M. Ernest Havet, 1864</span></p>
<p>Descartes, <i>Règle pour la direction de l'esprit</i></p>
<p>Laplace</p>
<p>Legendre, Adrien-Marie, <em>Élément de géométrie </em>(<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202689z" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202689z</a>)</p>
<p>Locke</p>
<p>Abbé Yvon</p>
<p>d'Alembert</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>André reprend l'analyse positiviste opérée par Wyrouboff sur l'hypothèse de l'éther pour souligner la nécessité d'éliminer les derniers résidus métaphysiques des sciences positives : </p>
<p>« L'influence de la métaphysique a persisté jusqu'à nos jours; M. Wyrouboff nous a montré ici même (voir le numéro de mars-avril 1868), comment elle a su se maintenir, dans les sciences physiques, en détournant les hypothèses de leur véritable signification scientifique. Il nous a fait voir comment l'hypothèse de l'éther, en particulier, si séduisante tout d'abord en raison de sa simplicité, si utile tant qu'elle s'est bornée à relier ensemble les résultats des premières observations, est devenue embarrassante aujourd'hui pour les physiciens, qui sont forcés d'entasser complications. sur complications pour lui permettre de rendre compte des derniers faits connus. » (André (1868), p. 266)</p>
<p>André cite Pascal pour illustrer les tentatives des métaphysiciens pour s'approprier les principes des mathématiques :<br /><br />« Pascal a déjà signalé ces efforts des métaphysiciens pour s'approprier les principes des mathématiques; ils les apprécie ainsi dans son opuscule sur l'<em>esprit géométrique</em> : " C'est de cette sorte que la logoqe a peut-être emprunté les règles de la géométrie sans en comprendre la force et ainsi, en les mettant à l'aventure parmi celles qui lui sont propres, il ne s'ensuit pas de là qu'ils (les logiciens) aient entré dans l'esprit de la géométrie; et je serai bien éloigné, s'ils n'en donnent pas d'autres marques de l'avoir dit en passant, de les mettre en parallèle avec cette science qui apprend la véritable méthode de conduire la raison. Mais je serai au contraire bien disposé à les en exclure, et presque sans retour. Car de l'avoir dit en passant, sans avoir pris garde que tout est renfermé là-dedans, et, au lieu de suivre ces lumières, s'égarer à perte de vue après des recherches inutiles, pour courir à ce que celles-là offrent et qu'elles ne peuvent donner, c'est véritablement montrer qu'on n'est guère clairvoyant, et bien plus que si l'on avait manqué de les suivre parce qu'on ne les avait pas aperçues."» (André (1868), pp. 266-267)</p>
<p>André cite Descartes pour souligner le danger d'une intrusion de la métaphysique dans les principes fondamentaux des mathématiques :<br /><br />« Descartes lui-même avait déjà pensé aux dangers d'un pareil état de choses : "... les savants, dit-il, dans la <em>Règle III pour la direction de l'esprit</em>, non contents de reconnaître les choses claires et certaines, ont osé d'abord affirmer les choses obscures et inconnues, auxquelles ils n'arrivaient que par des conjectures probables; ensuite, y ajoutant par degré une foi entière et les mêlant indistinctement aux choses vraies et évidentes, ils ont fini par ne pouvoir plus rien conclure, qui ne parût dépendre de quelque proposition obscure, et dès lors qui ne fût incertain"» (André (1868), p. 267)</p>
<p>André cite Laplace pour montrer que les savants ont laissé aux métaphysiciens le soin de discuter des principes fondamentaux de la géométrie :<br /><br />« Après avoir exposé les principes de la géométrie, Laplace ajoutait : "La démonstration laisse à désirer du côté de la rigueur, leur seul énoncé porduit la conviction. Il ne faut donc pas, dans l'enseignement, insister sur ce qui peut manquer encore à la rigueur des preuves que l'on en donne, et l'on doit abandonner cette discussion aux métaphysiciens-géométres, du moins jusqu'à ce qu'elles aient été suffisamment éclairices pour ne laisser aucun nuage dans l'esprit des commençants.... Si l'on insiste trop, en commençant, sur l'exactitude de leurs démonstrations, il est à craindre que de vaines subtitlités ne produisent de fausses idées, qu'il est très-difficile ensuite de rectifier. Malheureusmeent, les exemples de personnes égarées pour toujours, par ces subtilités, ne sont pas rares." Les géomètres enseignants se sont matériellement conformés, dans leurs livres au moins, à cette recommandation de Laplace; ils exposent les préliminares sans éclaircir aucune des difficultés qu'ils présentent. Il y a plus; dans la crainte d'effaroucher quelqu'école, dans la crainte de s'aliéner les spiritualistes qui jouissent du privilège de présider à la rédaction de nos programmes officiels, même scientifiques, ils ont rédigé leur exposition de manière à permettre à chaque conception métaphysique d'y retouver les traces de son influence; d'où obscurité plus profonde, difficultés plus sérieses et même fautess contre la logique."» (André (1868), pp. 267-268)</p>
<p>Pour présenter les difficultés<span> qui se produisent dans l’enseignement de la géométrie lorsqu’on laisse la métaphysique imposer sa méthode dans l’établissement des principes fondamentaux de cette science, André examine les <em>Élément de géométrie </em>de Legendre :<br /><br />« Tout en présentant les caractères généraux dont nous venons de parler, les différents traités de géométrie élémentaire, en raison même de l'esprit anti-positif dans lequel ils sont presque tous conçus, nous offrent entre eux, quant aux détails, des différences sensibles. Ne pouvant faire porter notre critique sur chacun de ces livres en particulier, nous allons nous borner à examiner la marche qu'a suivie Legendre, dont les éléments de géométrie ont inspiré les rédacteurs de nos programmes officiels, et servi de modèle aux livre qui sont, depuis, devenus réellement classiques. » (André (1868), pp. 269 et suivantes)<br /></span></p>
<p>André cite l'abbé Yvon au sujet des axiomes :<br /><br />« Définissons donc les axiomes comme ils doivent l'être ici : <em>des vérités d'observation relatives à l'étendue</em>. l'abbé Yvon a déjà dit avant nous : "Les axiomes n'ont d'importance que comme premiers principes, c'est-à-dire comme enchaînement de vérités intimes et objectives. » (André (1868), pp. 272-273)</p>
<p>André rappelle une précaution recommandée par d'Alembert au sujet des définitions géométriques :<br /><br />« D'Alembert dit encore à l'article <em>géométrie </em>: "Au lieu de présenter les définitions brusquement, il faudrait considérer le corps tel qu'il est, et arriver à faire concevoir ce dont on veut parler en montrant comment on y arrive par des abstractions." (...) Pour mettre l'esprit en état d'interpréter les énoncés des axiomes, il faudrait avoir déjà, au sujet des définitions, donné à l'élève quelque idée de l'abstraction et de la manière dont on peut abstraire; précaution recommandée par d'Alembert, et que Legendre ne prend nullement en considération. » (André (1868), pp. 271, puis 273)</p>
<p>André cite Locke au sujet de certains axiomes :<br /><br />« Viennent ensuite les deux axiomes : <em>Le tout est plus grand que sa partie et : le tout est égal à la somme des parties dans lesquelles il a été divisé</em>. Aucune explication n'est donnée à l'appui. on peut, avec Locke (liv. IV, chap. VII), considérer ces maximes comme "des propositions purement verbales qui ne nous apprennent autre chose que le rapport que certains noms ont entre eux." On peut aussi, avec les idéalistes, les regarder comme des propositions absolument générales, plus ou moins nécessaires, plus ou moins innées, s'appliquant à toutes les propriétés de la matière, et dont la géométrie ne nous présente qu'une application particulière. Dans le premier cas, ces axiomes ne nous apprennent rien. "Que contient-elle de plus, dit Locke, que ce qu'emporte par soi-même la signification du mot <em>tout </em>? Et comprend-on que celui qui sait que le moit <em>tout</em> signifie ce qui est composé de toutes ses parties, soit fort éloigné de savoir que le <em>tout</em> est égal à toutes ses parties ?" » (André (1868), pp. 271-272)</p>
Cité par
<p>André, Louis, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/46" target="_blank" rel="noreferrer">Études critiques de philosophie mathématique</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a><span>, t. 31, Paris, 1883, pp. 243-273.</span></p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Esprit métaphysique en géométrie (De l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Année de publication
1883
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
31
Pagination
339-362
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f338.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f338.image</a></span>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Examiner les différents procédés par lesquels les scientifiques transforment les tableaux expérimentaux et graphiques en lois numériques
Acculturation
Oui
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Acculturation
André présente aux lecteurs du périodique les différents procédés employés par les scientifiques pour établir des lois numériques à partir de tableaux expérimentaux et graphiques
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><i>Sur l'établissement des lois numériques </i>est le cinquième article de fond en philosophie des sciences publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1883, l’intervention d’André a pour objectif d’examiner les différents procédés par lesquels les scientifiques transforment les tableaux expérimentaux et graphiques en lois numériques.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Établissement des lois numériques (Sur l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Militaire
Année de publication
1883
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
31
Pagination
243-273
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f242.item">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f242.item</a></span></p>
Thèse - Objectif
Restituer aux sciences-mathématique (science des nombres, science de l’étendue, science du mouvement et des forces) leur caractère objectif et phénoménal de sciences naturelles
Corriger, modifier et compléter les considérations de Comte sur les sciences-mathématiques (division, définition, classification et organisation des sciences-mathématiques)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Littré, <span>É</span>mile, <em>Auguste Comte et la Philosophie positive</em>, Paris, Hachette, 1863 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k954949" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k954949</a>).</p>
<p>Spencer, Herbert.</p>
<p>Duhamel, Jean-Marie-Constant, <em><span>Des méthodes dans les sciences de raisonnement. Application des méthodes générales à la science des nombres et à la science de l'étendue</span></em>, Paris, Gauthier-Villars, 1866 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154</a>).</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive.</em></p>
<p><span>Noël, Georges, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/59" target="_blank" rel="noreferrer">Des Axiomes et des définitions mathématiques</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a>, t.2, Paris, 1868, pp. 422-441.</p>
<p><span>Noël, Georges, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/60" target="_blank" rel="noreferrer">Des Axiomes et des définitions mathématiques (deuxième et dernier article)</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a>, t.3, Paris, 1868, pp. 63-79.</p>
<p>André, Louis, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/29" target="_blank" rel="noreferrer">De l'esprit métaphysique en géométrie</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a><span>, t. 3, Paris, 1868, pp. 265-277.</span></p>
Discute
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive.</em></p>
<p>Duhamel, Jean-Marie-Constant, <em>Des méthodes dans les sciences de raisonnement. Application des méthodes générales à la science des nombres et à la science de l'étendue</em>, Paris, Gauthier-Villars, 1866 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k994154</a>).</p>
Commentaire Discute
<p>En faisant la preuve du caractère phénoménal et expérimental des sciences mathématiques, André est conduit à modifier certaines considérations de Comte sur ces sciences : <br /><br />- Il abandonne la division comtienne des sciences mathématique en Mathématique abstraite (dont les principes premiers sont de nature purement logique et rationnel) et Mathématique concrète (dont les principes premiers sont de nature expérimental) :<br /><br />« Le caractère objectif et phénoménal étant ainsi restitué à toutes les sciences, il n’y a plus lieu de suivre Comte dans le mode de division, que d’autres considérations l’avaient conduit à introduire dans la mathématique. Nous ne la diviserons pas comme lui en mathématique abstraite (calcul) et en mathématique concrète (géométrie et mécanique); nous diviserons les mathématiques en trois sciences : 1° science des nombres, 2° science de l’étendue, 3° science du mouvement et des forces; revenant même, pour l’ensemble de ces trois sciences, à la désignation habituelle de sciences mathématiques ou les mathématiques, et abandonnant l’expression la mathématique, adoptée par Comte après Condorcet. » (André (1883), p. 247)<br /><br />- Il substitue à la définition unique de la mathématique de Comte plusieurs définitions pour chaque branche des sciences mathématiques : <br /><br /></p>
<p><span>« Si l’on observe que chaque science est destinée à l’étude des phénomènes dérivés de certaines propriétés spéciales de la matière, on est conduit à demander au monde phénoménal les définitions des mathématiques; à la définition unique de la mathématique, donnée par Comte et rappelée plus haut, on substituera, pour les mathématiques, les définitions suivantes : Le calcul a pour but l’étude des phénomènes numériques; la géométrie, celle des phénomènes de l’étendue; et la mécanique, celle des mouvements et des forces. » (André (1883), p. 248)</span><br /><br />- Il organise différemment les sciences mathématiques :<br /><br />« En restituant aux sciences mathématiques leur caractère de sciences naturelles, on se trouve conduit à subordonner leur organisation intérieure à des considérations différentes de celles par lesquelles Comte a été dirigé. Au lieu d'envisager le calcul comme un pur instrument logique, nous voyons en lui une science naturelle, comprenant des développements spéciaux relativement à un artifice, suggéré par l'observation de l'étendue et des masses, qui s'est montré éminemment apte à l'application du calcul aux sciences suivantes. Nous distinguons dans la géométrie deux parties, d'importances comparables quoique inégales, la géométrie directe qui observe des principes et déduit à l'aide d'une méthode propre, et la géométrie analytique qui facilite les déductions en fournissant les moyens d'appliquer en bloc, pour ainsi dire, aux phénomènes de l'étendue des lois déjà démontrées pour les nombres. La mécanique enfin, après une première partie qui observe, induit et déduit directement, présente également une deuxième partie dans laquelle, la déduction est facilitée par l'application du calcul.En raison de l'origine et du but du clcul infinitésimal, im semble convenable de n'en pas séparer systématiquement l'étude d'avec toute application géométrique. Comte, qui faisait de de ce calcul l'instrument essentiel des sciences suivantes, arrive à une conclusion opposée et considère comme vicieuse toute introduction de la géométrie dans son étude. En cherchant l'origine et la raison d'être de ce calcul l où eles se trouvent effectivement, en lui rendant son caractère inductif, on peut éviter d'arriver à une pareille conclusion, que la pratique de l'enseignement s'accorde à montrer inadmissible. » (André (1883), p. 271)</p>
<p>Il reproche à Duhamel d'ignorer la nature phénoménale des sciences mathématiques :<br /><br />« Il serait superflu d'insister dans cette Revue sur ce qu'il y aurait de contraire à la méthode positive, à vouloir enlever à ce principe (principe de généralité décroissante) son caractère relatif, phénoménal, pour lui attribuer une portée absolue, purement logique. (...) Si, par exemple, on s'efforce d'introduire le principe de généralité décroissante dans l'intérieur des mathématiques, on se trouve conduit à les réduire à n'être que des sciences de déduction, on néglige un de leurs caractères fondamentaux et on risque comme cela est arrivé à M. Duhamel dans ses <em>sciences du raisonnement</em>, de ne plus pouvoir comprendre la définition de Condillac : « Analyser n'est autre chose qu'observer dans un ordre successif les qualités d'un objet, afin de leur donner dans l'esprit l'ordre simultané dans lequel elles existent. » » (André (1883), p. 260)</p>
Intervention Citée
Non
Commentaire Référence bibliographique
<p>André renvoie le lecteur aux analyses de Noël. Ces analyses donnent la preuve du caractère expérimental des axiomes mathématiques :<br /><br />« Il n'y a plus d'ailleurs à insister aujourd'hui sur l'objectivité des axiomes de la science des nombres; cette objectivité a été mise en pleine évidence par M. Noël dans cette Revue. Ce qui reste à faire, c'est d'introduire cette conception dans notre philosophie. » (André (1883), pp. 246-247)</p>
<p>André se rallie aux observations de Spencer sur l'algèbre et l'arithmétique :<br /><br />« Il résulte pour nous, de ce qui précède, que nous nous rallions à l'observation de M. Spencer, que nous tenons pour avoir été déterminée par certaines extensions un peu exagérées des principes fondamentaux du positivisme. M. Spencer considère l'algèbre comme plus générale que l'arithmétique; l'exemple particulier qu'il a choisi est un exemple de géométie, néanmoins telle est bien son idée, puisqu'il considère l'expression algébrique des tangentes comme plus générale que son expression arithmétique. Nous pensons que cette vue est exacte, puisqu'il s'agit d'un même phénomène étudié, d'un côté dans tous les cas possibles, et de l'autre dans certains cas particuliers; et nous ne voyons pas d'intérêt philosophique, - au contraire, - dans les explications quelque peu subtiles qui permettraient d'arriver à une conclusion opposée. » (André (1883), p. 258)</p>
<p>André renvoie à l'ouvrage de Littré dans lequel les positions de Comte sur l'arithmétique et l'algèbre sont défendues : <br /><br />« On voit que, en tant que pure exégèse, la question se prêterait la discussion, et il ne se rencontre rien d'étonnant ce qu'on ait cru, d'une part, attaquer le livre de Comte en objectnt à son principe fondamenta que l'algèbre est plus générale que l'arithmétique, et qu'on ait pensé d'autre part la défendre en expliquant qu'en certain sens les solutions arithmétiques peuvent être tenues ppour plus générales que les solutions algbériques (Littré). » (André (1883), p. 252)</p>
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Études critiques de philosophie mathématique </em>est le sixième article de fond publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1883, l'intervention d'André a pour objectif de restituer aux sciences-mathématique (science des nombres, science de l’étendue, science du mouvement et des forces) leur caractère objectif et expérimental de sciences naturelles. L'auteur est alors amené à corriger, modifier et compléter les considérations de Comte sur les sciences-mathématiques (division, définition, classification et organisation des sciences-mathématiques).</p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Science des nombres
Géométrie
Mécanique
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Études critiques de philosophie mathématique
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Guiraud, Aristide (18??-1???)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/71" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a>
Statut
Inconnu
Année de publication
1877
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
18
Pagination
19-40
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences-Mathématiques
Histoire des Sciences-Physiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77889w/f18.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77889w/f18.item</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences
Médiation Scientifique (Acculturation)
Théorie scientifique examinée
Astronomie
Thèse - Objectif
Présenter les théories et découvertes astronomiques de Galilée
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Guiraud présente au public du périodique les découvertes et théories astronomiques de Galilée
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p>Galilée, Étude sur sa vie et ses découvertes est l'unique article <span>de fond en philosophie des sciences publié par Guiraud dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em></span><em>. </em>Parue en 1877, l'intervention de Guiraud a pour objectif de présenter au public du périodique les découvertes et théories astronomiques de Galilée. </p>
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Title
A name given to the resource
Galilée, Étude sur sa vie et ses découvertes
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Clavel, Adolphe Charles (1815-1881)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/75" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Médecin-Philosophe
Année de publication
1872
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
9
Pagination
295-299
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f296.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f296.image</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter et discuter la classification des sciences de Herbert Spencer
Référence bibliographique
<p>Spencer, Hebert, « Classification des sciences », in <i>La Revue <span>scientifique de la France et de</span></i> l'étranger, 1872, pp. 651-658 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image</a>)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Clavel présente la nouvelle classification des sciences de Spencer</p>
Discute
<p>Spencer, Hebert, « Classification des sciences », in <i>La Revue scientifique de la France et de</i> l'étranger, 1872, pp. 651-658 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image</a>)</p>
Commentaire Discute
<p>Clavel discute les principes méthodologiques et épistémologiques à partir desquels Spencer établit la distinction entre les sciences abstraites, concrètes-abstraites et concrètes.</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Herbert Spencer, Classification des Sciences </em>est l'unique compte-rendu en philosophie des sciences publié par Clavel au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Publiée en 1872, l'intervention de Clavel a pour objectif de présenter et discuter la classification des sciences de Spencer. La critique de l'auteur se focalise principalement sur les principes méthodologiques et épistémologiques à partir desquels Spencer établit une distinction entre les sciences abstraites, concrètes-abstraites et concrètes.</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Herbert Spencer, Classification des Sciences
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
2
Pagination
246-264
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Théorie scientifique examinée
Théorie de l'éther
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Thèse - Objectif
Montrer que l'hypothèse de l'éther est une fiction qui manifeste des signes d'épuisement théorique et empirique et doit être remplacée par des recherches portant exclusivement sur les propriétés phénoménales de la matière
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation de la théorie des ondulations, de la théorie newtonienne de l'émission et de la théorie des vibrations matérielles de Schrauf
Référence bibliographique
<p>Lamé, Gabriel, <em>Leçons sur la théorie mathématique de l'élasticité des corps solides</em>, Bachelier, Paris, 1852 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p</a>)</p>
<p>Schrauf, Albrecht, <em>Physikalische Studien. Die gesetzmäßigen Beziehungen von Materie und Licht</em>, Gerold, Wien, 1867</p>
<p>Fresnel, Augustin, <em>Œuvres complètes d’Augustin Fresnel</em>, Paris, 1866-1870</p>
<p>Secchi, Angelo, <em>L'unité des forces physiques, essai de philosophie naturelle</em>, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j</a>)</p>
<p>Brach</p>
<p>Cauchy, Augustin, <em>Mémoire sur la dispersion de la lumière</em>, Prague, 1837</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff rapporte le témoignage de Lamé pour montrer que les physiciens ont fini par transformer la fiction de l'éther en dogme scientifique. Il relève le défaut de raisonnement par lequel les fictions scientifiques finissent par être considérées comme l'expression de la réalité. Certains physiciens, en inférant de l'utilité d'une construction théorique à sa vérité, seraient ainsi conduits à s'engager ontologiquement à reconnaître que l'éther existe réellement et qu'il représente la cause première des phénomènes lumineux : <br /><br /><span>« Qu'est-ce que tout cela si ce n'est un tissu d'ingénieuses fictions, et pourtant on n'ignore pas que la grande majorité des astronomes et des physiciens non-seulement les adoptent comme des probabilités, mais encore y croient comme à des axiomes indiscutables, et traitent d'insensés et de conservateurs, ceux qui cherchent à s'en affranchir. Voici, par exemple, ce que dit à propos de l'éther un illustre physicien de nos jours : <span>« l'existence de l'éther, incontestablement démontrée par la propagation de la lumière dans les espaces planétaires, l'explication si simple qu'elle donne des phénomènes de la diffraction dans la théorie des ondulations, et les lois de la double réfraction prouvent avec une certitude non moins grande que l'éther existe dans l'intérieur des corps. <span>»</span><span>» (Wyrouboff (1868), p. 248)</span></span></span></p>
<p>Wyrouboff présente la théorie des vibrations matérielles de Schrauf. Pour le Chimiste-Philosophe, cette théorie pose les bases des nouvelles recherches positives dans le champ de l'optique.</p>
Wyrouboff présente aux lecteurs du périodique la théorie de l'éther à partir des écrits de Fresnel, Cauchy, Brach et Secchi
Discute
<p>Lamé, Gabriel, <em>Leçons sur la théorie mathématique de l'élasticité des corps solides</em>, Bachelier, Paris, 1852 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p</a>)</p>
<p>Fresnel, Augustin, <em>Œuvres complètes d’Augustin Fresnel</em>, Paris, 1866-1870</p>
<p>Secchi, Angelo, <em>L'unité des forces physiques, essai de philosophie naturelle</em>, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j</a>)</p>
<p>Cauchy, Augustin, <em>Mémoire sur la dispersion de la lumière</em>, Prague, 1837</p>
<p>Brach</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff présente aux lecteurs du périodique les complications théoriques et la stérilité empirique de la théorie de l'éther à partir d'une critique des écrits de Fresnel, Cauchy, Brach et Secchi</p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>L’Hypothèse de l’éther en optique</em> est le troisième article de fond <span>en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span>. Parue en 1868, l'intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par la réimpression des mémoires de Fresnel (partisan de la théorie de l'éther) et la publication de <em>Physikalische Studien. Die gesetzmäßigen Beziehungen von Materie und Licht </em>de Schrauf (adversaire de la théorie de l'éther). L'objectif de Wyrouboff est triple : <br /><br />i. Montrer que l'hypothèse de l'éther doit être considérée comme une fiction théorique provisoire et non comme un dogme scientifique. Ainsi, bien que cette théorie s'est montrée théoriquement et empiriquement féconde, elle ne doit pas être prise pour l'expression de la réalité. Le Chimiste-Philosophe dénonce ici la tendance de certains physiciens à hypostasier les fictions utiles en substances effectives :<br /><br />« Je reconnais sans difficulté qu'il y a quelque chose de flatteur pour l'orgueil de l'esprit humain, dans ctte possibilité que donnent les hypothèses scientifiques, non-seulement de coordonner les faits connus, mais encore de prévoir souvent à un intervalle très-éloigné des faits que l'observation ne nous fait même pas soupçonner. Je n'ai rien à objecter si l'on ne considère les hypothèses que comme des instruments provisoires que les progrès rendront un jour inutiles, et comme des satisfactions que l'esprit, toujours avide de savoir, se donne, en attendant les satisfactions plus grandes que procure la conscience de la vérité. Mais là ne se borne malheureusement pas le rôle qu’on leur attribue ; à force de sentir l’importance d’une interprétation hypothétique, on finit par la croire vraie, et ce qui ne devrait être qu’une raisonnable fiction, se confond ainsi avec la réalité. (...) On confond ainsi, comme on le confond autre part, l’utile avec le vrai, l’indispensable avec l’indiscutable. » (Wyrouboff (1868), pp.247-248). <br /><br />ii. Présenter les signes d'épuisement théorique et empirique de la théorie de l'éther. Cette présentation est réalisée à partir d'une étude critique des écrits de certains partisans de l'existence de l'éther (Fresnel, Secchi, Cauchy). Les complications théoriques, l'usage d'hypothèses ad-hoc, l'absence de nouvelles découvertes empiriques et certaines contradictions avec l'expérience conduisent le Chimiste-Philosophe à condamner l'hypothèse de l'éther. <br /><br />« L'hypothèse d'un fluide impondérable doit donc, dans l'état actuel de nos connaissances, être rejetée de l'optique comme une fiction qui a eu son incontestable utilité, mais qui a fait son temps et qui ne peut désormais que nous faire tourner dans un cercle vicieux. » (Wyrouboff (1868), p. 257).<br /><br />iii. Promouvoir, à partir des travaux de Schrauf sur la t<span>héorie des vibrations matérielles</span>, des recherches qui portent exclusivement sur les propriétés phénoménales de la matière. Pour Wyrouboff, l'hypothèse de l'éther doit être remplacée par des entités accessibles à l'observation, c'est-à-dire susceptibles d'être mises directement, au moyen de procédures expérimentales, en rapport avec des données phénoménales. Dans ces conditions, les recherches en optique doivent être guidées par cette idée que :<br /><br />« la lumière, comme tous les autres phénomènes physiques, n'est qu'une propriété, qu'une manière d'être de la matière elle-même. » (Wyrouboff (1868), p. 259).<br /><br />L'enjeu du texte est ainsi de montrer que les principes fondamentaux du positivisme permettent d'identifier et d'éliminer les résidus métaphyques des sciences positives <span>et de promouvoir des recherches pleinement positives.</span><br />L'examen critique de l'hypothèse de l'éther est l'occasion pour Wyrouboff de présenter au public du périodique la<span> théorie des ondulations, la théorie newtonienne de l'émission et la théorie des vibrations matérielles de Schrauf. <br />Il convient de souligner que le Chimiste-Philosophe reviendra sur l'hypothèse de l'éther en tant que fiction (ou artifice logique) dans son article de 1880 consacré aux<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer"> Hypothèses scientifiques</a>.<span><br /></span></span></p>
Cité par
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">André, Louis</a>, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/29" target="_blank" rel="noreferrer">De l'esprit métaphysique en géométrie</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a>, t. 3, Paris, 1868, pp. 265-277. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image</a>)</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Les Hypothèses scientifiques</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 25, Paris, 1880, pp. 169-184. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image</a>)</p>
Commentaire Cité par
<p>André reprend l'analyse positiviste opérée par Wyrouboff sur l'hypothèse de l'éther pour souligner la nécessité d'éliminer les derniers résidus métaphysiques des sciences positives : </p>
<p>« L'influence de la métaphysique a persisté jusqu'à nos jours; M. Wyrouboff nous a montré ici même (voir le numéro de mars-avril 1868), comment elle a su se maintenir, dans les sciences physiques, en détournant les hypothèses de leur véritable signification scientifique. Il nous a fait voir comment l'hypothèse de l'éther, en particulier, si séduisante tout d'abord en raison de sa simplicité, si utile tant qu'elle s'est bornée à relier ensemble les résultats des premières observations, est devenue embarrassante aujourd'hui pour les physiciens, qui sont forcés d'entasser complications. sur complications pour lui permettre de rendre compte des derniers faits connus. » (André (1868), p. 266)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Hypothèse de l’éther en optique (L’)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Littré, Émile (1801-1881)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/48" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Publiciste-Philosophe
Année de publication
1872
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
9
Pagination
343-371
Type d'intervention
Article de Fond
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f344.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f344.image</a></span></p>
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Philosophie des Sciences-Physiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Hypothèse cosmogonique
Hypothèse cosmogonique de Laplace
Commentaire Théorie scientifique examinée
Littré rapporte l'exposition que Comte donne de l'hypothèse cosmogonique de Laplace
Thèse - Objectif
Présenter et examiner, à partir de la théorie contienne des hypothèses, la nature, la valeur et les limites des hypothèses positives de Cosmogonie (1°Hypothèse cosmogonique par rapport à l’univers, 2°Hypothèse cosmogonique par rapport au monde, 3°Hypothèse cosmogonique par rapport à la terre et 4°Hypothèse cosmogonique par rapport aux êtres vivants).
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, t.II, 27e leçon</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Littré donne un commentaire de la 27e leçon du <em>Cours de Philosophie positive </em>consacrée à « La Philosophie astronomique et la philosophie de la physique »</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Les Hypothèses positives de cosmogonie </em>est le deuxième article de fond </span><span>en philosophie des sciences publié par Littré au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><span><span>. Parue en 1872, l'intervention de Littré a pour objectif de p</span></span>résenter et d'examiner, à partir de la théorie contienne des hypothèses, la nature, la valeur et les limites des hypothèses positives de Cosmogonie :</p>
<p>« On donne, dans les choses scientifiques, le nom d’hypothèses positives à celles qui résultent de faits expérimentaux. Elles gagnent ou perdent en consistance, à mesure que les faits de cette nature leur sont favorables ou contraires. Dans les cas où elles n’atteignent jamais.à la vérification complète, elles en approchent sans cesse davantage, et satisfont l’esprit par le caractère toujours démontrable des faits et des lois qui leur servent de base, à la différence des hypothèses théologiques ou métaphysiques, dont le point d’origine n’est pas susceptible de vérification et dont la consistance décroit au lieu de croître. (…) La vérité est que M. Comte les a énoncées d’une manière précise il y a une quarantaine d’années; et depuis lors elles sont vulgaires parmi ses disciples. Pour eux, toutes les hypothèses se partagent immédiatement en positives et en non positives. De celles-ci ils ne tiennent compte; mais les autres, toujours précieuses par les faits expérimentaux qu’elles représentent, leur servent, dans les limites de l’approximation qu’elles comportent, de système à la fois provisoire et perfectible. L’application de la doctrine des hypothèses positives a été faite à la cosmogonie par M. Comte dans un morceau qu’il est tout-à-fait de mon sujet de reproduire : « les théories cosmogoniques, dit-il, sont, par leur nature, essentiellement conjecturales, quelques plausibles qu’elles puissent devenir. Car il ne peut en être ici comme dans l’établissement de la mécanique céleste, où, de l’étude géométrique des mouvements planétaires, on a pu remonter, avec une entière certitude, à une conception dynamique, d’après des lois générales du mouvement qui indiquaient exactement tel mécanisme, en donnant à tout autre une exclusion nécessaire. Nous ne saurions avoir aucune théorie abstraite des formations, analogues à celle des mouvements, qui puisse nous conduire mathématiquement à assigner telle formation déterminée comme effectivement correspondante à telle disposition effective. Toutes nos tentatives à cet égard ne peuvent consister qu’à construire, d’après des renseignements généraux, des hypothèses cosmogoniques plus ou moins vraisemblables, pour les comparer ensuite, le plus exactement possible, à l’ensemble des phénomènes bien explorés. Quelque consistance que ces hypothèses soient susceptibles d’acquérir par un tel contrôle, elles ne sauraient jamais, faute de ce criterium indispensable, être élevées, comme l’a été si justement la loi de la gravitation, au rang des faits généraux; car on serait toujours autorisé à penser qu’une hypothèse nouvelle conviendrait peut-être aussi bien aux mêmes phénomènes, en permettant, de plus, d’en expliquer d’autres, à moins qu’on ne parvînt un jour à représenter exactement toutes les circonstances caractéristiques, même numériquement envisagées; ce qui, en ce genre, est évidemment chimérique. » La cosmogonie est la production du monde. (…) Désormais tout problème cosmologique a pour objet : retrouver un état antérieur à l'aide des traces qu’il a laissées. C’est dire immédiatement que tout problème cosmologique renonce à rencontrer une origine suprême et cause de tout. (…) La cosmogonie, telle qu’elle s’offre aux yeux de la science moderne, se divise en celle de l’univers, celle du monde, celle de la terre, et enfin celle des êtres vivants qui l’habitent. » (Littré (1872), pp. 343-344)</p>
<p>Il examine ainsi, à partir de la 27e leçon du <em>Cours de Philosophie positive </em>:<br />1°Hypothèse cosmogonique par rapport à l’univers; <br />2°Hypothèse cosmogonique par rapport au monde;<br />3°Hypothèse cosmogonique par rapport à la terre;<br />4°Hypothèse cosmogonique par rapport aux êtres vivants.<br /><br />Littré est alors conduit à montrer que la valeur des hypothèses cosmogoniques, qui entendent seulement exposer l'enchaînement de quelques phases d'évolution en renonçant à tout absolu, reposent sur plusieurs critères. Ces critères fixent le degré de positivité de ces hypothèses et dépendent <br />- de la diversité des observations dont on peut faire la prévision numérique par une construction mathématique à partir de l'hypothèse initiale;<br />- de la fécondité heuristique, i.e la capacité à découvrir une nouvelle loi;<br />- de la solidarité avec les résultats d'autres sciences positives. <br /><br />Source :<br /><br />- Braverman, Charles, <em><em>Kant, philosophe français du XIXe siècle : entre science, philosophie et épistémologie</em><span>, Nancy, 2017</span></em>, pp. 609-613.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Hypothèses positives de Cosmogonie (Les)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1880
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
25
Pagination
169-184
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Philosophie des Sciences-Chimiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Déterminer la nature, la valeur et la légitimité des hypothèses scientifiques
Montrer que les hypothèses scientifiques sont des fictions (ou artifices logiques n'ayant aucune valeur ontologique) théoriquement et empiriquement fécondes qui portent exclusivement sur des entités inobservables (éther, atomes...)
Justifier à partir de critères épistémiques de nature pragmatiste (simplicité, commodité, prédiction...) l'élaboration et l'utilisation des hypothèses dans la connaissance scientifique
Élaborer un code d’honneur présidant l’élaboration et l’usage des hypothèses scientifiques et permettant de bloquer l’argument de la pente glissante de l’école empiriste (transformation de l'hypothèse en dogme scientifique)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Naville, Ernest, <em>La logique de l'hypothèse</em>, Paris, Germer-Baillière, 1880</p>
<p><span>Comte, Auguste, </span><em>Cours de Philosophie positive</em>.</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/14" target="_blank" rel="noreferrer">L’hypothèse de l’éther en optique</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t.2, Paris, 1868, pp. 246-264 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image</a>)</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/18" target="_blank" rel="noreferrer">De l’esprit métaphysique en chimie</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 23, Paris, 1879, pp. 177-199. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image</a>)</p>
Discute
<p>Naville, Ernest, <em>La logique de l'hypothèse</em>, Paris, Germer-Baillière, 1880</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff reproche à Naville de confondre suppositions phénoménales (qui portent exclusivement sur des entités et phénomènes observables) et hypothèses scientifiques (qui portent exclusivement sur des entités inobservables): <br /><br />« Ce que M. Naville appelle l'hypothèse, n'est que la comparaison d'un fait observé avec d'autres faits connus (...). Qu'est-ce qu'une hypothèse scientifique ? c'est une tentative d'interprétation d'une classe de phénomènes au moyen d'une propriété plus générale qui peut ou semble pouvoir exister. Elle n'est pas susceptible de vérification directe (...). En effet, si elle pouvait se vérifier, elle ne serait plus une hypothèse, elle deviendrait une théorie certaine. Voyer les ondulations et l'unité des forces en physique, l'atomisme en chimie, le transformisme en biologie - toutes ces vues de l'esprit échappent évidemment à l'observation; on ne peut ni voir l'éther, ni constater l'identité de s propriétés dynamiques de la matière, ni parcevoir le groupement des atomes, si atomes il y a (...). La matière impondérable, les particules inseccables des corps (...) sont en dehors de la sphère des investigations positives, et appartiennent à la classe des conceptions imaginaires. » (Wyrouboff (1880), p. 175)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Théorie scientifique examinée
Théorie de l'éther
Commentaire Théorie scientifique examinée
<p>Wyrouboff rappelle l'exemple de l'hypothèse de l'éther pour illustrer le danger d'une transformation d'une fiction en dogme scientifique. Il met ainsi en avant la nécessité de distinguer l'hypothèse scientifique de la croyance en la réalité de l'entité inobservable qu'elle postule :<br /><br /><span>« L'hypothèse des ondulations de l'éther, après avoir provoqué d'admirables découvertes, a fini par arrêter toutes les investigations expérimentales; on s'est complu dans l'entassement de formules mathématiques qui expliquent sur le papier les phénomènes connues, sans faire connaître de phénomènes nouveaux; aussi cette partie de la science est-elle restée exactement au point où l'ont laissé e les travaux de Fresnel, d'Arago et de Biot. Tout cela n'est pas douteux et des faits de ce genre se présentent en foule; mais leur simple énoncé ne suffit pas, il faut les examiner de plus près et les interpréter. il y a dans toutes les hypothèses scientiifques deux choses très distinctes : une supposition qui permet de relier les péhnomènes observés entre eux et une croyance à la réalité de cette supposition. On imagine un fluide infiniment peu dense et ininiment élastique, on le fait onduler suivant les lois positives de la mécanique, et il se trouve qu'il explique les phénomènes lumineux; puis, peu à peu, on se persuade que ce fluide existe et que rien n'existerait sans lui. Ce sont là deux opérations différentes de l'esprit, dont la première n'entraîne pas nécessairemnt la seconde : on peut accepter l'hypotèhèse et s'en servir sans la prendre le moins du monde pour l'expression d'un fait réel. La supposition, en tant qu'introduction d'une cause possible, n'est nullement en contradiction avec l'esprit le plus rigoureusement positif; elle ne se substitue pas à l'observation, puisque, dès le principe, elle reconnaît son caractère imaginaire, elle n'a qu'une prétention, celle de présenter un procédé artificiel, mais commode pour se retrouver au milieu d'un dédale de faits dont les rapports constants sont inconnus. La confusion d'une entité et d'un phénomène naturel est, au contrarire, manifestement incompatible avec le caractère propre de la méthode scientifique; elle sape la base même du savoir objectif et constitue par conséquent un grave danger. <span>» (Wyrouboff (1880), p. 180). </span></span></p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Les Hypothèses scientifiques </em>est le neuvième article de fond </span><span>en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. Parue en 1880, l'intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par la parution de l'ouvrage d'Ernest Naville <em>La Logique de l'hypothèse.</em> L'objectif du texte est de déterminer la nature, la valeur et la légitimité des hypothèses scientifiques dans la connaissance positive. Wyrouboff soutient la thèse selon laquelle les hypothèses scientifiques sont des fictions (ou artifice logique) qui portent exclusivement sur des entités inobservables et qui ont pour caractéristiques principales d'être théoriquement et empiriquement fécondes. Ainsi, </span>ce qui rend nécessaire l’élaboration et l’usage des hypothèses et qui leur confère une valeur et une légitimité est non seulement leur capacité à simplifier, ordonner et classer les lois expérimentales déjà connues, mais aussi et surtout leur fécondité heuristique et empirique, c’est-à-dire leur capacité à prédire des lois expérimentales nouvelles. L’élaboration et l’utilisation des hypothèses dans la connaissance scientifique se justifient ici à partir de critères épistémiques de nature pragmatiste. Ces critères déterminent le maintien ou la disparition des hypothèses. En effet, pour Wyrouboff, dès que l'hypothèse manifeste des signes d’épuisement théorique ou empirique, il convient de l’abandonner et de la remplacer par une autre.<br /><br />Wyrouboff est le premier Scientifique-Philosophe à introduire, employer et analyser au sein du champ de la philosophie française des sciences, la notion de fiction scientifique. En employant la notion de fiction (ou artifice logique) pour parler des hypothèses scientifiques, le Chimiste-Philosophe met en relief le code d'honneur fictionaliste des positivistes. Ce code d'honneur, qui consiste à reconnaître que les hypothèses portant sur des entités inobseravbles (éther, atomes...) sont des fictions provisoires auxquelles les savants non seulement ne doivent reconnaître aucune valeur ontologique, mais aussi et surtout doivent renoncer dès qu’elles cessent de satisfaire les critères épistémiques de nature pragmatiste telle que la simplicité et la fécondité, permet d’éviter tout dérapage métaphysique en science. Le code d’honneur positiviste ainsi systématisé permet de bloquer l’argument empiriste de la pente glissante (ou transformation de la fiction en dogme scientifique) généralement invoqué à l’encontre de l’introduction des hypothèses portant sur des entités inobservables dans la connaissance scientifique : </p>
<p>« Une objection (...) surgit immédiatement. Si les hypothèses aboutissent quelques fois à la découverte de données positives, elles détournent le plus souvent des recherches purement expérimentales, elles tendent par leur simplicité et leur généralité à écarter les faits précis et à les remplacer par des explications nécessairement imaginaires : entre leur usage et leur abus aucune ligne de démarcation n’est possible ; elles sont donc essentiellement nuisibles et il faut les bannir. C’est la manière de voir de l’école empirique. (...) Reste à savoir (...) si l’esprit humain n’est pas ainsi fait qu’il dépassera toujours les limites assignées à la supposition, et se laissera toujours glisser sur cette pente fantale qui mène directement au gouffre de la philosophie subjective. » (Wyrouboff (1880), pp. 179-181)</p>
<p>L'argument de la pente glissante avance ainsi l'idée que les scientifiques seraient nécessairement amenés, à partir d'hypothèses qui ne semblent pas en elles-mêmes mencacer la positiivté du savoir, à régresser dans un état métaphysique que les positivistes ne veulent pas. C'est une forme de panique métaphysique. il y aurait ainsi pente glissante car 1. La formulation d'hypothèse portant sur des inobservables aurait pour résultat d'aboutir à une dégénrescence ontologique. 2. Ce qui fait glisser vers ce résultat est une nécessité non pas logique ou conceptuelle, mais une progression naturelle due à des facteurs psychologique. Ce serait une tendance naturelle des scientifiques à hypostasier les fictions utiles en substances effectives. Bien que les scientifiques au moment d'instituer des théories portant sur des entités inobservables ont conscience qu'elles n'ont aucune valeur ontologique, finiraient, du fait des services qu'elles rendent à la science, en particulieur leur fonction heuristique, par s'engager ontologiquement envers celle-ci. Ils finiraient nécessairement par perdre le sentiment de leur véritable valeur en tant que fiction. Ils confrondraient ainsi l'uitle avec le vrai et transformeraient la fiction en dogme scientifique. Pour éviter d'aboutir à ce résultat anti-positiviste, le mieux serait alors de ne pas se mettre sur la pente glissante qui semble y mener, c'est-à-dire de prohiber la constitution et l'usage des hypothèses en faisant <em>voeu de chasteté épistémique </em>(Bensaude-Vincent (2008)). Afin de bloquer cet argument, Wyrouboff complète le code d’honneur fictionaliste en avançant la nécessité d’une éducation positiviste des scientifiques :<br /><br />« Au fur et à mesure de la disparition de la croyance aux fictions, les hypothèses ne seront plus considérées comme des constructions définitives destinées à rester à demeure dans la science. (...) Elles deviendront de la sorte ce qu’elles eussent toujours été si l’éducation générale des savants avait été à la hauteur de leur savoir spécial, c’est-à-dire des échafaudages essentiellement provisoires (...). Enfermée dans ces limites précises, elle est parfaitement légitime, mais son emploi implique une série de réserves et de précautions qui toutes se réduisent à ceci : l’artifice logique ne doit jamais passer à une conception métaphysique. J’ai montré en quoi consistait ce passage qu’on est trop enclin de franchir inconsciemment : l’esprit transforme la supposition en réalité. Nous touchons ici aux véritables causes du danger incontestable de l’hypothèse et de la haine qu’elles inspirent à l’école empirique. Ces causes connues, le danger disparaît, les haines s’apaisent et l’hypothèse conquiert son droit de cité en aidant tout lemonde et ne gênant personne. (...) La philosophie positive (...) seule peut, en indiquant la voie et en précisant les limites, préserver la science de l’intrusion de la métaphysique, tout en laissant à l’hypothèse une large et légitime place ; elle seule peut réagir efficacement contre les tendances individuelles qui menacent incessamment d’exagérer la part du subjectif au détriment de l’objectif. » (Wyrouboff (1880), pp. 181-184)</p>
<p><span><br /><br /></span></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff renvoie le lecteur à Wyrouboff (1868) et Wyrouboff (1879) pour illustrer le danger d'une transformation d'une fiction en dogme scientifique. Il met ainsi en avant la nécessité de distinguer l'hypothèse scientifique de la croyance en la réalité de l'entité inobservable postulée par cette hypothèse.</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Hypothèses scientifiques (Les)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1869
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
4
Pagination
52-70
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Chimiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f51.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f51.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Théorie scientifique examinée
Théorie minéralogique
Thèse - Objectif
Combattre la thèse de l’indépendance de la science minéralogique à l’égard de la chimie
Démontrer que les substances inorganiques peuvent s’individualiser et que la forme cristalline peut être considérée comme l’expression de cet individualisme
Montrer que la cristallographie est un chapitre de la minéralogie
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation de certaines théories minéralogiques
Référence bibliographique
<p>Neumann, <em>Lehrbuch der Mineralogie</em>, 1839</p>
<p>Chevreul</p>
<p>Rammelsberg, <em>Manuel de chimie cristallographique</em></p>
<p>Weltzien</p>
<p>Necker, <em>le règne minéral ramené aux méthodes de l’histoire naturelle</em>, Paris, 1835</p>
<p>Frankenheim</p>
<p>Leydoldt</p>
<p>Scharff, <em>Der Kristall und die Pflanze</em>, 1862</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff cite Chevreul et Neumann pour montrer la différence qui existe entre les définitions de l’espèce des chimistes et les définitions des minéralogistes. Il souligne la confusion que cela peut apporter. Cette confusion repose sur l’idée que la minéralogie est considérée comme une science à part, absolument indépendante de la chimie :</p>
« On a considéré jusqu'à présent la minéralogie comme une science à part, absolument indépendante de la chimie, et l'on a étudié les combinaisons minérales comme si elles étient quelque chose d'autre que les combinaisons que nous porudisons dans nos laboratoires. Cette manière de voir et de procéder, que la plupart des minéralogistes n'ont pas encore abndonnée, amène nécessairement la plus grande confusion. Nous avons les définitions de l'espèce des chimistes et les définitions des minéralogistes; les unes sont différentes des autres parce qu'elles se rapportent à des côtés différents de l'objet à définir. Voici par exemple, une définition chimique qui appartient à M. Chevreul : « Dans les corps simples, l'espèce est une collection d' êtres simples qui sont identiques par leurs priopriétés; dans les corps composés, elle est une collection d'êtres identiiques par la nature, les proportions et l'arrangement des éléments. » Comparez cette définiton avec celle-ci que j'emprunte à l'un des minéralogistes les plus illustres de l'Allemagne : « l'espèce minérale est une collection de minéraux qui présentent une identité absolue ou relative de leurs propriétés morphologiques et chimiques; » et vous verrez facilement qu'entre les deux l'accord n'est pas possible. » (Wyrouboff (1869), pp. 50-51).
<p>Wyrouboff rappelle l’aperçu systématique de toutes les combinaisons inorganiques réalisé par Weltzien.</p>
<p>Wyrouboff reprend l’introduction de l’ouvrage de Necker dans laquelle l’auteur identifie le cristal comme l’individu de la nature inorganique :</p>
<p>« Tout d’abord se présente la question de savoir si quelque chose de semblable à ce que dans les sciences organiques on appelle individu, existe dans les corps inertes. Cette question a été discutée avec une grande sagacité dans un livre, fort ancien déjà, depuis longtemps en discrédit auprès des minéralogistes, mais dont l’introduction est une des choses les plus remarquables que j’aie lues sur la minéralogie. « Il existe, dit M. Necker, des individus parmi les êtres, dépourvus d’organes, et ces individus sont les cristaux. » (Introduction p. 56). M. Necker a raison, le cristal est en effet l’individu de la nature inorganique, parce qu’il ne peut être divisé en restant semblable à lui-même, et parce qu’il a un ensemble de propriétés que nous pouvons reconnaître avec exactitude. » (Wyrouboff (1869), p. 56).</p>
<p>Wyrouboff reprend les travaux et la théorie sur l’absence d’amorphie dans la nature de Frankenheim.</p>
<p>Wyrouboff présente les expériences et procédés sur le cristal de roche et le carbonate de chaux de Leydoldt.</p>
<p>Wyrouboff étudie la brochure de Scharff dans laquelle l’auteur soutient que le cristal a une vie propre comparable à la vie des plantes ou des animaux.</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>De l’Individu dans le règne inorganique</em> est le quatrième </span><span>article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1869, l’intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de montrer que les substances inorganiques peuvent s’individualiser et que la forme cristalline peut être considérée comme l’expression de cet individualisme. L’enjeu du texte est ainsi de faire de la cristallographie un chapitre de la minéralogie conçue comme la chimie concrète. Faisant suite à son article sur <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/17" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Minéralogie</em></a>, Wyrouboff revient sur la nécessité de combattre la thèse </span><span>de l’indépendance de la science minéralogique à l’égard de la chimie. </span>Le Chimiste-Philosophe, dans un souci d’acculturation scientifique, est conduit à présenter plusieurs travaux et thèses réalisés en minéralogie et cristallographie.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Individu dans le règne inorganique (De l’)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1881
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
26
Pagination
452-457
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77897h/f451.item" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77897h/f451.item</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (Cosmologie)
Thèse - Objectif
Critique les tentatives philosophiques qui visent à fonder une théorie métaphysique à partir des sciences
Référence bibliographique
<p>Evelin, E., <em>Infini et quantité. Études sur le concept de l'infini en philosophie et dans les sciences</em>, Paris, G. Baillière, 1881</p>
<p>Tissot, J., <em>Essai de philosophie naturelle</em>, Paris, G. Baillière, 1881</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff présente les thèses principales de ces deux ouvrages</p>
Discute
<p>Evelin, E., <em>Infini et quantité. Études sur le concept de l'infini en philosophie et dans les sciences</em>, Paris, G. Baillière, 1881</p>
<p>Tissot, J., <em>Essai de philosophie naturelle</em>, Paris, G. Baillière, 1881</p>
Commentaire Discute
Wyrouboff dénonce les confusions conceptuelles et méthodologiques de ces deux ouvrages
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<span><em>Infini et quantité</em> (...) </span><span>est le septième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span>. Parue en 1881, l'intervention du Chimiste-Philosophe est une critique des ouvrages d'Evelin et Tissot. Il relève les confusions conceptuelles et méthodologiques de ces tentatives philosophiques qui visent à fonder une théorie métaphysique à partir des sciences.
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Title
A name given to the resource
Infini et quantité. Études sur le concept de l'infini en philosophie et dans les sciences, par E. Evellin, ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie au Lycée Saint-Louis. Paris, G. Baillière, 1881; Essai de philosophie naturelle, par J. Tissot, ingénieur en chef du corps des mines. Tome 1er, G. Baillière, Paris, 1881. Bibliographie
-
Ouvrage
Année de publication
1865
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84211s" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84211s</a></p>
Auteur Intervention
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut Professionnel
Chimiste-Philosophe
Auteur Ouvrage
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Statut Professionnel Auteur
Chimiste-Philosophe
Année Publication Ouvrage
1865
Champ Scientifique Ouvrage
Les Sciences
Domaine Disciplinaire Ouvrage
Philosophie Généraliste des Sciences
École Philosophique Ouvrage
Positivisme
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
La Science vis-à-vis de la religion
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Littré, Émile (1801-1881)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/48" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Publiciste-Philosophe
Année de publication
1877
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
18
Pagination
456-461
Type d'intervention
Compte-Rendu
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77889w/f455.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77889w/f455.image</a></span></p>
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Logique formelle de Boole
Logique formelle de Stanley Jevons
Thèse - Objectif
Présenter la logique formelle de Boole et Stanley Jevons à partir de l’examen de Liard
Présenter les travaux en logique de Raymond Lull
Rappeler que la base de la logique formelle (A=A et son corollaire A n’égale pas B) est un fait a posteriori, une notion venue de l’objet, une donnée de l’expérience
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Liard, Louis, « Un nouveau système de logique formelle. Stanley Jevons», in <i>Revue Philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 3, 1877, pp. 277-293. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171422/f281.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171422/f281.image</a>)</p>
<p>Liard, Louis, « La logique algébrique de Boole », in <i>Revue Philosophique de la France et de l’étranger</i>, t.4, 1877, pp. 285-317. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171422/f281.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17143d/f289.item</a>)</p>
<p>Raymond Lull, <i>Ars compendiosa inveniendi veritalem, seu ars magna et maj</i></p>
<p>Boole</p>
<p>Stanley Jevons</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Littré s'appuie sur les deux articles de Liard dans lesquels sont exposées les logiques de Boole et Stanley Jevons pour présenter sommairement aux lecteurs du périodique les nouveaux développements de la logique formelle.</p>
<p>Liard présente les travaux logique de Raymond Lull. </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>De la Logique Formelle. Liard, Revue Philosophique de la France et de l'étranger</em> est l'unique compte-rendu en philosophie des sciences publié par Littré dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1877, l'intervention de Littré a pour objectif de présenter sommairement aux lecteurs du périodique les nouveaux développements de la logique formelle. Cette présentation est réalisée à partir des deux articles de Liard dans lesquels sont exposées les logiques de Boole et Stanley Jevons. Littré examine ensuite les travaux logique de Raymond Lull. Cet exposé permet alors à l'auteur de rappeler la base de la logique formelle (A=A et son corollaire A n’égale pas B) est un fait a posteriori, une notion venue de l’objet, une donnée de l’expérience.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Logique Formelle. Liard, Revue Philosophique de la France et de l'étranger (De la)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Année de publication
1882
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
28
Pagination
313-314
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778996/f312.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778996/f312.image</a></span></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Théorie scientifique examinée
Théorie et application de l'électricité
Thèse - Objectif
Présenter les progrès de l'électricité
Commentaire Acculturation
<p><em>La Lumière électrique, son histoire, sa production et son emploi </em>d'Alglave et Boulart est un ouvrage de médiation scientifique</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>La Lumière électrique, son histoire, sa production et son emploi </em>est le huitième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em><span></span></span><span><span>. Cet ouvrage de médiation scientifique, qui </span></span>vient compléter l’exposition du Palais de l’Industrie dédiée à l’électricité, est recommandé par le Chimiste-Philosophe aux lecteurs du périodique.</p>
Référence bibliographique
<p>Alglave, E., Boulart, J., <em>La Lumière électrique, son histoire, sa production et son emploi</em>, Paris, F. Didot, 1882</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Lumière électrique, son histoire, sa production et son emploi, par E. Alglave et J. Boulard. Paris, F. Didot, 1882. Bibliographie (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1874
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
12
Pagination
32-58
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77883t/f33.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77883t/f33.image</a></span></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Thèse - Objectif
<p>Donner une définition positive de la notion de matière</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p class="p1"><i>De la Matière, de la Vie et de l'Esprit </i> est le quatrième article de fond en philosophie des sciences publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1874, l’intervention d’André a pour objectif de donner une définition positive de la notion de matière. Pour l’auteur la matière :<br /><br />« prendre la signification générale et précise de matière organique ou inorganique qui n’est pas à l’état d’organisation. La materia présente en puissance ou en action les propriétés qu’étudient les mathématiques, la physique et la chimie ; (…) La materia est toujours avec les propriétés dont nous venons de parler ; elle n’est pas sans la moindre d’entre elles La science peut, par un artifice, étudier les lois de ces propriétés indépendamment les unes des autres ; l’homme peut les abstraire en vertu d’une qualité intellectuelle ; mais cet artifice et cette qualité, qui correspondent aux propriétés de l’objet et du sujet, n’entraînent aucune réalité effective. » (André (1874), p. 43)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Matière, de la Vie et de l'Esprit (De la)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Année de publication
1876
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
16
Pagination
199-215
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Chimiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Théorie scientifique examinée
Théorie minéralogique
Thèse - Objectif
Déterminer la place que la minéralogie occupe dans la série hiérarchique du savoir positif
Combattre la thèse de l'indépendance de la science minéralogique à l'égard de la chimie
Montrer que la minéralogie doit être considérée comme la chimie concrète et consiste en la description de toutes les combinaisons chimiques qui se produisent dans les substances solides, naturelles et artificielles
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation des théories et méthodes de la minéralogie
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Référence bibliographique
<p>Haüy</p>
<p>Vauquelin</p>
<p>Berzelius</p>
<p>M.-F. Pisani,<em>Traité élémentaire de Minéralogie</em>, Paris, Masson, 1875.</p>
<p>Mitscherlich</p>
<p>Kobell, <em>Geschickte der Mineralogie von 1630-1860</em>, Munich, 1864.</p>
<p>Rammelsberg, <em>Chimie cristallographique</em>, 1855.</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire, « Qu'est-ce que la géologie », in <em>La Philosophie Positive</em>, t.1, Paris, 1867, pp. 31-50.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.1.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.3.</p>
Commentaire Référence bibliographique
Wyrouboff rappelle les découvertes de Haüy qui fixèrent les premières lois de la cristallisation, les recherches analytiques de Vauquelin et Berzelius qui déterminèrent d'une façon précise la composition des espèces minérales et la loi de l'isomorphisme de Mitscherlich.
Wyrouboff ((1876), pp.208-209) reproduit la conclusion de l'ouvrage de Kobell pour souligner les difficultés liées à la classification dans les sciences minéralogiques.
Pour Wyrouboff ((1876), pp. 211-212), l'ouvrage de Rammelsberg est la première tentative sérieuse pour fixer la chimie concrète.
Wyrouboff cite les passages où Comte présente la thèse selon laquelle la minéralogie est une science concrète correspondant à la chimie, science abstraite.
Discute
<p>M.-F. Pisani,<em>Traité élémentaire de Minéralogie</em>, Paris, Masson, 1875.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.1.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.3.</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff rejette la thèse de Pisani selon laquelle la science minéralogique est une science indépendante :</p>
<p>« M. Pisani (…) chimiste distingué, analyste de premier ordre, fort au courant de tout ce qui se rattache aux sciences inorganiques, ayant eu l’occasion de manipuler une quantité prodigieuse de substances minérales, il a essayé de réunir, dans un livre élémentaire, toutes les notions qui, selon lui, doivent constituer le bagage de la minéralogie contemporaine. Il y a décrit toutes les acquisitions nouvelles de la science, il y a signalé tous les procédés d’étude que nous possédons; tout cela est clair, facile élégant, mais, disons-le tout de suite, le livre pèche par sa base, par l’idée mère qui a servi à sa conception. C’est encore un livre construit sur l’ancienne idée devenue routinière à force d’être reproduite sans jamais être critiquée, de l’indépendance de la science minéralogique. C’est justement parce que cette idée est fausse et qu’elle est en même temps une idée courante, acceptée par tous sans examen, que j’ai cru utile de lui consacrer quelques pages à propos d’un livre récemment paru et destiné, sans aucun doute, à avoir du succès. » Wyrouboff ((1876), pp. 201-202).</p>
<p>Wyrouboff discute la définition que donne Comte de la chimie concrète : <br /><br />« MM. Comte (…) a identifié la minéralogie avec la chimie concrète et a défini celle-ci : l’application des notions chimiques à l’histoire naturelle de notre globe. Or, il est manifeste que l’histoire naturelle de notre globe est la géologie, science dépendante de l’astronomie, et n’ayant aucun rapport direct avec la chimie. (…) L’erreur que M. Comte a commise (…) est renfermée dans sa définition de la chimie concrète. Une science concrète ne peut jamais être une application des notions puisées dans la science abstraite correspondante à un ordre de phénomènes qui lui est complètement étranger. L’histoire naturelle de notre globe, qui est ici synonyme de géologie, n’a rien de commun avec cette science des combinaisons et des décompositions, qui a reçu le nom de chimie; elle en prend certains faits, certaines méthodes, comme elle prend des faits et des méthodes dans beaucoup d’autres sciences, mais elle n’en est pas la suite, la continuation directe et nécessaire. Une science concrète doit toujours être la description et la classification des corps dans lesquels la science abstraite correspondante cherche ses lois générales. (…) La minéralogie, considérée comme partie constituante de la géologie, ne rentre pas dans la définition: car la géologie décrit la terre, c’est-à-dire une planète, un corps céleste, et les corps célestes appartiennent de droit à l’astronomie. Il suit, de là, que l’histoire naturelle du globe, avec toutes ses branches et toutes ses subdivisions, est une astronomie concrète, et non une chimie concrète. » (Wyrouboff (1876), pp.205-206). <br /><br /><span>Le Chimiste-Philosophe</span><span> rejette ainsi l’idée que la chimie concrète est l’application méthodique du système des connaissances chimiques à l’histoire naturelle du globe.</span></p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La Minéralogie</em> est le sixième article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em>. Parue dans le tome 16 du périodique, l’intervention du Chimiste-Philosophe est motivé par la publication du <em>Traité élémentaire de Minéralogie</em> (1875) de Pisani. Rejettant la thèse de Pisani selon laquelle la science minéralogique est une science indépendante, Wyrouboff a pour objectif de déterminer la place que cette science occupe dans la série hiérarchique du savoir positif. L’enjeu du texte est ainsi d’assigner à la minéralogie une place déterminée dans la classification positiviste des sciences. Cette intervention est l’occasion pour Wyrouboff de présenter au public de la revue certaines théories et méthodes de la minéralogie. </p>
<p>En s'appuyant sur les principes de la classification positiviste des sciences (ou loi hiérarchique), en particulier la distinction entre les sciences abstraites ou générales (qui ont pour objet la découverte des lois qui régissent les diverses classes de phénomènes) et les sciences concrètes ou descriptives (qui ont pour objet d'appliquer ces lois à l'histoire des différents êtres existants), l'auteur défend la thèse selon laquelle la minéralogie est la chimie concrète dépendante de la chimie abstraite. Ainsi, une science concrète étant toujours la description et la classification des corps dans lesquels la science abstraite correspondante cherche ses lois générales, la minéralogie, considérée comme la chimie concrète, est la description de toutes les combinaisons chimiques qui se produisent dans les substances solides, naturelles et artificielles. <br />Il convient de souligner que le Chimiste-Philosophe reviendra sur la question de l’indépendance de la minéralogie à l’égard de la chimie en 1869 dans « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/15" target="_blank" rel="noreferrer noopener">De l’Individu dans le règne inorganique</a> ». </p>
<div></div>
Cité par
<p>Wyrouboff, Grégoire, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/337" target="_blank" rel="noreferrer noopener">De la méthode dans la statistique</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie</a></em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener"> Positive</a><span>, t. 6, Paris, 1870, pp. 23-43. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.item)</a></p>
Commentaire Cité par
<p>Wyrouboff renvoie à ses articles sur la géologie et la minéralogie pour illustrer la nécessité de définir rationnellement les sciences :<br /><br />« Il pourrait sembler, au premier abord, que c’est là une discussion assez oiseuse, qu’en réalité il importe peu de savoir si la statistique est une science ou un fragment de science ; mais je l’ai déjà dit bien des fois et je ne cesserai de le répéter à ceux qui accusent la philosophie positive de trop s’occuper de la définition et de la classification des sciences, que ce problème est un de ceux qui influent le plus sur le développement des diverses branches du savoir humain. J’ai montré la désastreuse influence d’une fausse conception du caractère de la géologie sur la marche de cette science ; j’ai montré combien une vicieuse définition de la minéralogie avait contribué à arrêter les investigations de la physique des corps inorganiques ; il ne me sera pas difficile de montrer aujourd’hui, combien la statistique gagnera lorsque le but véritable et les limites rationnelles en seront convenablement appréciés. » (Wyrouboff (1870), p. 30)</p>
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Title
A name given to the resource
Minéralogie (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Stupuy, Hippolyte (1832-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/55" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Publiciste-Philosophe
Année de publication
1878
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
21
Pagination
389-406
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77892s/f389.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77892s/f389.image</a></span></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences
Médiation Scientifique (Acculturation)
Thèse - Objectif
Présenter la vie et les écrits scientifiques de Sophie Germain
Commentaire Acculturation
Présentation des recherches mathématiques de Sophie Germain
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Notice sur la vie et les oeuvres de Sophie Germain </em>est l'unique <span> article </span><span>de fond en philosophie des sciences publié par Stupuy dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><em>. </em><span>Parue en 1878, l'intervention de Stupuy a pour objectif de présenter au public du périodique les recherches mathématiques de Sophie Germain.</span></p>
Référence bibliographique
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em></p>
<p>Legendre, <em>Théorie des nombres</em>, 1798</p>
<p>Gauss, <em>Disquisitiones arithmeticae</em>, 1801</p>
<p>Lagrange</p>
<p>Poisson</p>
<p>Fourier</p>
<p>Germain, Sophie</p>
<p>Biot, <em>Journal des savants</em>, mars, 1817</p>
<p>Diderot, <em>Principes d'acoustique</em></p>
<p>D'Alembert</p>
<p>Sauveur, Joseph</p>
<p>Taylor, Brooke</p>
<p>Bernouilli</p>
<p>Euler</p>
<p>Navier</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Stupuy reprend des passages des correspondances entretenues par Germain avec Legendre, Gauss et Fourier</p>
<p>Stupuy présente brièvement les propos de Diderot, Biot, Comte, D'Alembert, Sauveur, Taylor, Bernouilli, Euler, Navier sur l'acoustique</p>
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Title
A name given to the resource
Notice sur la vie et les oeuvres de Sophie Germain
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Noël, Georges (18??-????)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/58" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Statut
Inconnu
Année de publication
1869
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
4
Pagination
400-430
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f400.item" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f400.item</a>
Sous-Domaine disciplinaire
Histoire des sciences
Thèse - Objectif
Présenter une histoire abrégée de la numération décimale en retraçant les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres
Référence bibliographique
<p><span>Cantor, Moritz, </span><em>Mathematische Beiträge zum Kulturleben der Völker Permalink</em><span>, 1863, Halle. (</span><a href="http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10593765.html" target="_blank" rel="noreferrer">http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10593765.html</a><span>)</span></p>
<p><span>Martin, Thomas Henri, </span><em>Les signes numéraux et l'arithmétique chez les peuples de l'antiquité et au moyen-âge</em><span>, 1864, Rome.</span></p>
Commentaire Référence bibliographique
Afin de réaliser une histoire abrégée de la numération décimale, Noël s'appuie sur les travaux de Cantor et Martin : <br /><p>« Aussi croyons-nous être agréable aux lecteurs de la Revue en leur faisant connaître quelques-uns des résultats obtenus par M. Cantor, et en choissant spécialement parmi les nombreux matériaux que ce savant a recueillis, ceux qui ont pour objet les premiers éléments de l'arithmétique. Réunissant ces matériaux et les reliant les uns aux autres, nous essaierons d'en faire sortir une histoire abrégée de la numération décimale, et nous retracerons les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres dont nous faisons actuellement usage. Mais, disons-le immédiatement, nous n'aborderions pas, de notre chef, une étude aussi compliquée, si nous n'avions par devers nous, pour faciliter notre tâche, un substantiel travail de M. Th. H. Martin sur le même sujet. » (Noël (1869), p. 244)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La Numération décimale. Les Notations numérales et les chiffres modernes. Étude historique </em><span>est le quatrième article de fond en philosophie des sciences publié par Noël dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. Parue en 1869, l'intervention de Noël a pour objectif de présenter, à partir des travaux de Cantor et Martin, une histoire abrégée de la numération décimale en retraçant les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres.</span></p>
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Title
A name given to the resource
Numération décimale. Les Notations numérales et les chiffres modernes. Étude historique. Deuxième article (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Noël, Georges (18??-????)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/58" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Statut
Inconnu
Année de publication
1869
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
4
Pagination
242-263
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f241.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f241.image</a></span></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Histoire des sciences
Thèse - Objectif
Présenter une histoire abrégée de la numération décimale en retraçant les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres
Référence bibliographique
<p>Cantor, Moritz, <em><span>Mathematische Beiträge</span><span> zum Kulturleben der Völker Permalink</span></em>, 1863, Halle. (<a href="http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10593765.html" target="_blank" rel="noreferrer">http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10593765.html</a>)</p>
<p>Martin, Thomas Henri, <em>Les signes numéraux et l'arithmétique chez les peuples de l'antiquité et au moyen-âge</em>, 1864, Rome.<em><br /></em></p>
<p>Laugel, Auguste, <em>Revue des Deux-Mondes</em> du 15 août 1864.</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Afin de réaliser une histoire abrégée de la numération décimale, Noël s'appuie sur les travaux de Cantor et Martin :<br /><br />« Aussi croyons-nous être agréable aux lecteurs de la <em>Revue </em>en leur faisant connaître quelques-uns des résultats obtenus par M. Cantor, et en choissant spécialement parmi les nombreux matériaux que ce savant a recueillis, ceux qui ont pour objet les premiers éléments de l'arithmétique. Réunissant ces matériaux et les reliant les uns aux autres, nous essaierons d'en faire sortir une histoire abrégée de la numération décimale, et nous retracerons les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres dont nous faisons actuellement usage. Mais, disons-le immédiatement, nous n'aborderions pas, de notre chef, une étude aussi compliquée, si nous n'avions par devers nous, pour faciliter notre tâche, un substantiel travail de M. Th. H. Martin sur le même sujet. » (Noël (1869), p. 244)</p>
<p>Noël renvoie le lecteur au compte-rendu de l'ouvrage de Cantor réalisé par Laugel pour le compte de la <em>Revue des deux mondes</em> :<br /><br />« M. A. Laugel a aussi analysé l'ouvrage de M. Cantor, mais, dans l'étude qu'il a donnée, il ne s'est, pour ainsi dire, attaché qu'aux parties du livre ui concernaient spécialement la vie et la doctrine de Pythagore. - Voyez <em>Revue des Deux-Mondes</em>, 15 août 1864. » (Noël (1869), p. 244)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La Numération décimale. Les Notations numérales et les chiffres modernes. Étude historique </em>est le troisième article de fond en philosophie des sciences publié par Noël dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1869, l'intervention de Noël a pour objectif de présenter, à partir des travaux de Cantor et Martin, une histoire abrégée de la numération décimale en retraçant les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Numération décimale. Les Notations numérales et les chiffres modernes. Étude historique. Premier article (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Noël, Georges (18??-????)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/58" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Inconnu
Année de publication
1869
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
5
Pagination
79-102
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f79.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f79.image</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Histoire des sciences
Thèse - Objectif
Présenter une histoire abrégée de la numération décimale en retraçant les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres
Référence bibliographique
<p><span>Cantor, Moritz, </span><em>Mathematische Beiträge zum Kulturleben der Völker Permalink</em><span>, 1863, Halle. (</span><a href="http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10593765.html" target="_blank" rel="noreferrer">http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10593765.html</a><span>)</span></p>
<span>Martin, Thomas Henri, </span><em>Les signes numéraux et l'arithmétique chez les peuples de l'antiquité et au moyen-âge</em><span>, 1864, Rome.</span>
Commentaire Référence bibliographique
Afin de réaliser une histoire abrégée de la numération décimale, Noël s'appuie sur les travaux de Cantor et Martin : <br /><p>« Aussi croyons-nous être agréable aux lecteurs de la Revue en leur faisant connaître quelques-uns des résultats obtenus par M. Cantor, et en choissant spécialement parmi les nombreux matériaux que ce savant a recueillis, ceux qui ont pour objet les premiers éléments de l'arithmétique. Réunissant ces matériaux et les reliant les uns aux autres, nous essaierons d'en faire sortir une histoire abrégée de la numération décimale, et nous retracerons les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres dont nous faisons actuellement usage. Mais, disons-le immédiatement, nous n'aborderions pas, de notre chef, une étude aussi compliquée, si nous n'avions par devers nous, pour faciliter notre tâche, un substantiel travail de M. Th. H. Martin sur le même sujet. » (Noël (1869), p. 244)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>La Numération décimale. Les Notations numérales et les chiffres modernes. Étude historique </em>est le cinquième article de fond en philosophie des sciences publié par Noël dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em><span>. Parue en 1869, l'intervention de Noël a pour objectif de présenter, à partir des travaux de Cantor et Martin, une histoire abrégée de la numération décimale en retraçant les différentes phases par lesquelles ont passé et cette numération et le système de chiffres.</span>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Numération décimale. Les Notations numérales et les chiffres modernes. Étude historique. Troisième et dernier article (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1879
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
22
Pagination
23-49
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
École Philosophique
Positivisme
URL
<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778934/f23.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778934/f23.image</a>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (cosmologie)
Thèse - Objectif
Caractériser les deux écoles philosophiques (positivisme et matérialisme)
Montrer les contradictions et les erreurs philosophiques et scientifiques de la théorie matérialiste
Faire la preuve que le positivisme n'est pas un matérialisme
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Lefèvre, André, <em>La Philosophie. - I. Les Philosophes. - II. La philosophie</em>, Paris, 1879, Chez Reinwald</p>
Discute
<p>Lefèvre, André, <em>La Philosophie. - I. Les Philosophes. - II. La philosophie</em>, Paris, 1879, Chez Reinwald</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La Philosophie matérialiste et la philosophie positive </em>est le huitième article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1879, l’intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de montrer les contradictions et les erreurs philosophiques et scientifiques de la théorie matérialiste exposée par André Lefèvre dans son ouvrage <em>La Philosophie. - I. Les Philosophes. - II. La Philosophie</em>. L’enjeu du texte est de mettre un terme à la confusion courante entre le matérialisme et le positivisme en exposant les principes fondamentaux de ces deux écoles philosophiques :<br /><br /></p>
<p>« Coreligionnaires ou ennemis, ce qui est certain, ce qu’il importe de mettre au jour, parce que cela est utile aux uns et aux autres et que cela ne peut rester caché pour personne, c’est que nous sommes différents, que nous n’avons pas le même point de départ, la même manière de raisonner, le même but. Je me propose de préciser ces dissemblances, de tracer, aussi rigoureusement que possible, la limite qui nous sépare. (…) La confusion se fait tous les jours, non pas seulement par les théologiens et les spiritualistes, mais encore par les indifférents et les sceptiques, bien mieux, elle se retrouve dans le cmp du matérialisme et je la trouve dans le volume que j'examine. Je profite de l'occasion que m'offre M. Lefèvre pour revenir encore une fois sur la question qui n'a peut-être pas été éluidée pour tout le monde, parce qu'elle n'a jamais été traitée avec tous les développements qu'elle comporte. (...) Nous allons donc poser d'abord le problème, c'est-à-dire caracériser les deux manières de philosopher et puis, suivant le livre de M. Lefèvre pas à pas dans ses deux subdivisions, montrer ce qu'est la critique matérialiste des philosophies et ce que sont les doctrines matérialistes dans leur plus moderne expression. » (Wyrouboff (1879), pp.24-25).</p>
<p><br /><br /><br /></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff opère une étude critique de l'ouvrage de Lefèvre</p>
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Title
A name given to the resource
Philosophie matérialiste et la philosophie positive (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Année de publication
1880
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
24
Pagination
319-320
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77895t/f318.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77895t/f318.image</a></p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La philosophie scientifique </em>est le sixième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1880, l'intervention du Chimiste-Philosophe est une critique de l'ouvrage de Girard. Tout en reconnaissant les qualités scientifiques de l'essai de Girard, Wyrouboff lui reproche sa stérilité philosophique et son retard sur le système positiviste.</p>
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Sous-Domaine disciplinaire
Philosophie de la nature (Cosmologie)
Thèse - Objectif
Montrer la stérilité philosophique de l'ouvrage de Girard
Référence bibliographique
<p>Girard, H.,<em> La philosophie scientifique</em>, Bruxelles, Macquardt, 1880</p>
<p>Vernier, « La Philosophie scientifique », in <em>Le Temps</em>, 16 décembre 1879</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff rappelle la critique adressée par Vernier à l'encontre de l'essai de Girard (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k227863g/f1.item" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k227863g/f1.item</a>). Selon Vernier, il serait prématuré, du fait des transformations actuelles des sciences, de vouloir fonder une philosophie scientifique.</p>
Discute
<p>Girard, H.,<em> La philosophie scientifique</em>, Bruxelles, Macquardt, 1880</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff met en lumière la stérilité philosophique de l'ouvrage de Girard :<br /><br />« Je lui dirai qu'il vient trop tard, que la philosophie scientifique est faite depuis longtemps, et faite de telle façon que les rapides progrès du savoir n'ont pu en modifier les bases. Refaire les travaux de M. Comte, sans les connaitre, revient à refaire les travaux de Newton comme s'ils n'existaient pas, (...)M. Girard classe les sciences en deux grands groupes : les sciences naturelles et les sciences sociales, les premières subdivisées en sciences naturelles prprement dites, et en sciences mathématiques. (...) Qu'est-ce qu'une pareille classification sinon un lieu commun sans aucune efficacité philosophique ? » (Wyrouboff (1880), p. 319)</p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Philosophie scientifique, par H. Girard, Bruxelles, chez Macquardt. Bibliographie (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1870
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
6
Pagination
310-311
Type d'intervention
Variétés
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f313.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f313.image</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Montrer la nécessité de considérer la géométrie comme une science dont les premiers principes sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif
Référence bibliographique
Bertrand, Joseph
Liouville, Joseph
Carton
Arago, François
Commentaire Référence bibliographique
<p>André présente l’incident qui s’est produit à l’Académie des sciences autour de la démonstration du postulat d’Euclide réalisée par Carton et rapportée favorablement par Bertrand.</p>
André rapporte la réaction de Liouville par rapport à la démonstration : <br /><p>« M. Bertrand paraissait croire qu’il n’y avait là matière qu’à un exercice de logique purement abstrait; mais il se trouve bien encore à l’Académie quelques mathématiciens de l’ancienne école, qui ne considèrent pas comme au-dessous d’eux, de s’occuper des bases et de la philosophie de la science. M. Liouville, répondant à la proposition qu’on venait de faire, conjura l’Académie de ne pas s’engager dans une semblable démarche sans plus ample informé. L’académie fut sage, et adjoignit M. Liouville à la commission chargée d’étudier la démonstration. » (André (1870), p. 310).</p>
<p>André cite Arago pour illustrer les erreurs de Bertrand :<br /><br />« Nous ne serons pas d'aussi bonne composition avec M. Bertrand; et, pour nous rendre raison de son erreur philosophique, nous rappellerons cette phrase d'Arago : « Aujourd’hui la partie philosophique de la science est très-négligée; les moyens de briller dans un examen et un concours marchent en première ligne; sauf quelques rares exceptions, les professeurs songent beaucoup plus à familiariser les élèves avec le mécanisme du calcul qu’à leur en faire sonder les principes. » (Biographie de Carnot). » (André (1870), p. 311)</p>
Discute
Bertrand, Joseph
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Commentaire Fiche Complète
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Le Postulatum d'Euclide à l'Académie des sciences </em>est le premier compte-rendu <span>publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><em>. </em>Parue en 1870, l'intervention a pour objectif de présenter l’incident qui s’est produit à l’Académie des sciences autour de la démonstration du postulat d’Euclide réalisée par Carton et rapportée favorablement par Bertrand. Afin d’éviter de s’engager dans une vaine tentative de démonstration du postulatum (ou, à l’image de Bertrand, de donner son assentiment à une tentative de démonstration), les mathématiciens devraient considérer la géométrie comme une science dont les premiers principes sont donnés par l’observation : <br />« M. Bertrand ne voyait, pour son compte, aucune objection à cette démonstration; elle eut les honneurs du compte-rendu in extenso. Mais la démonstration n’en devenait malheureusement pas meilleure. On connaît la position de la question. Le postulat d’Euclide est, en général, ramené à ceci : deux droites qui sont, l’une perpendiculaire et l’autre oblique sur une troisième, se rencontrent toujours. C’est là un fait fondamental d’observation, à l’évidence duquel l’esprit ne se refuse pas et dont la démonstration serait, à notre avis, contradictoire des conditions de la géométrie. » (André (1870), p. 310).</p>
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Title
A name given to the resource
Postulatum d'Euclide à l'Académie des sciences. Variété (Le)