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Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Naquet, Alfred (1834-1916)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/4" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1867
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Pagination
313-321
Volume
1
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences Chimiques
Théorie scientifique examinée
Théorie atomique
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f312.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f312.image</a></p>
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
<p><span>Würtz</span>, Adolphe, <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer"><em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em></a>, Hachette, Paris, 1869-1908</p>
<p>Salet, Georges, <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer"><em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em></a>, Hachette, Paris, 1869-1908</p>
Discute
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
Acculturation
Oui
Statut
Chimiste-Philosophe
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber Jules-henri
Thèse - Objectif
Défendre le concept d'affinité chimique contre les attaques formulées par Henri Sainte-Claire Deville
Montrer que le concept d'affinité chimique employé par les atomistes n'est pas une cause occulte
Commentaire Référence bibliographique
<p>Naquet renvoie à un article sur l'affinité de Salet à paraître dans le <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer"><em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em></a> de Würtz</p>
Commentaire Discute
<p>Naquet répond aux attaques formulées par Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l'encontre du concept d'affinité :<br /><br />« M. Deville repousse cette expression. Qu'est-ce donc que l'affinité, nous dit-il, qu'est-ce donc qu'une force non mesurable, une force qui ne se manifeste par rien Si l'on expose a soleil un gramme d'un mélange à volumes égaux de chlore et d'hydrogène, on obtient de l'acide chlorhydrique en même temps qu'il se dégage 652 calories. Si l'on rend à l'acide chlorhydrique ces 652 calores, cet acide se détruit et l'on retrouve les éléments séparés, chlore et hydrogène, avec leurs affinités respectives. Il n'est pas nécessaire d'inventer, pour s'expliquer ces faits, une force particulière, il n'y a que transofmoration de travail intra-moléculaire en chaleur et vice versa. L'affinité est une hypothèse inutile, nuisible même, parce qu'en science tout ce qui ne sert pas nuit. Il n'y a dans tout cela qu'un malheure, c'est que M. Deville nous prête des opinions que nous n'avons jamais eues. Il s'est évidemment mépris sur le sens que nous attachons au mot affinité. Cela est si vrai qu'il dit lui-même : « Si l'on veut absolument conserver le mot affinité, ne le considérons plus comme la force qui préside aux phénomènes chimiques, admettons-le comme représentant une qualité, une propriété qu'ont les corps de se combiner ou de ne pas se combiner dans telles ou telles circonstances, comme les uns sont colorés et les autres ne le sont pas. » Nous n'avons jamais dit autre chose. Nous n'avons jamais prétendu qu'il y eût un fluide particulier, une force sui generis d'où dépendraient les phénomènes chimiques; nous avons dit seulement que certains corps ont de la tendance à se combiner entre eux, et c'est à cette propriété, à cette qualité spéciale que nous avons donné le nom d'affinité. » (Naquet (1867), pp. 313-314). </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>De l'affinité</em> est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Naquet au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1867, l'intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par les attaques formulées par Henri Sainte-Claire Deville contre le concept chimique d'affinité de l'École atomiste de Würtz. L'objectif du texte est de faire la preuve que l'affinité n'est pas une cause occulte mais un concept positif parfaitement légitime en chimie. </p>
<p><br />L'attaque principale formulée par Deville consiste à placer les atomistes parmi les chimistes qui persistent à poursuivre le « rêve newtonien » en définissant et en employant la notion d’affinité chimique comme une force. Cette accusation permet alors à Deville de rendre responsable les chimistes de l’École de Würtz d’une réhabilitation des causes occultes dans la science chimique. Cette dénonciation prend place au sein d’une stratégie visant à éliminer des sciences physico-chimiques l’ensemble des hypothèses atomistes.</p>
<p>L’argumentation de Deville peut être reconstruite comme suit<a href="#_ftn1" title="">[1]</a> :</p>
<p>i. Les atomistes, selon Deville, définissent et emploient le concept d’affinité comme « la force qui préside aux combinaisons chimiques ». </p>
<p>ii. Si i, alors les atomistes poursuivraient le « rêve newtonien » des chimistes du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle<a href="#_ftn2" title="">[2]</a>. Cette entreprise représente les différentes tentatives pour « mathématiser la chimie à partir du concept d’affinité assimilée à une force.<a href="#_ftn3" title="">[3]</a> » L’objectif premier est ainsi de transformer le concept jusqu’alors qualitatif d’affinité en un concept quantitatif.</p>
<p>iii. Or, les différentes tentatives des chimistes<a href="#_ftn4" title="">[4]</a> visant à donner à l’affinité le statut de concept quantitatif en l’assimilant aux forces attractives entre les particules des corps simples ont toutes échoué<a href="#_ftn5" title="">[5]</a>.</p>
<p>iv. Etant donné l’impossibilité de toute mesure de la force qui préside aux réactions chimiques, et qui était censée rendre possible à la fois l’interprétation numérique de l’affinité et l’expression de lois chimiques quantitatives, Deville soutient qu’il est nécessaire de mettre fin aux différentes entreprises menées jusqu’à présent dans les sciences physico-chimiques pour réaliser la demande newtonienne. Pour Deville, ces entreprises sont donc vaines et inutiles :</p>
<p>« Il est bien évident que toutes ces hypothèses sont inutiles. Admettre des forces quand on ne connaît pas la loi de leur action sur la matière, c’est imposer gratuitement à la science une cause occulte, dont l’utilité serait contestable, dont le danger est évident, parce qu’elle tendrait à nous éloigner de l’étude analytique des phénomènes qu’on attribut à son action. En effet, que serait aujourd’hui l’hypothèse d’une force appelée gravitation universelle, si on ne savait en même temps qu’elle s’exerce en raison inverse du carré des distances, et en raison directe des masses, que cette hypothèse a pour conséquence les lois de Kepler, desquelles on peut également partir pour la fonder ? » (Deville (1866), p. 10).</p>
<p>C’est parce que les chimistes ne sont pas parvenus à mettre en place une méthode susceptible de déterminer numériquement la force qui préside aux réactions chimiques que Deville est conduit à considérer l’affinité comme une cause occulte. Maintenir alors l’affinité comme la force qui préside aux réactions chimiques revient à introduire en science une cause occulte. Deville apparaît ainsi comme un phénoméniste extrêmement strict présupposant une forme d’opérationnalisme<a href="#_ftn6" title="">[6]</a>.</p>
<p>v. Cependant, et étant donné l’importance que revêt le concept d’affinité dans le vocabulaire des chimistes, Deville est conduit à concéder l’usage de cette notion en tant que concept qualitatif : <br /><br />« Si l’on veut absolument conserver le mot affinité, ne le considérons plus comme la force qui préside aux phénomènes chimiques. Admettons-le comme représentant une qualité, une propriété qu’on les corps de se combiner ou de ne pas se combiner dans telles ou telles circonstances, comme les uns sont colorés et les autres ne le sont pas » (Deville (1866), p. 13). <br />Deville rejoint par là l’ensemble des chimistes empiristes de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle qui s’opposaient aux programmes newtoniens et qui « jugeaient inutile et contraire à la finalité de la chimie toute recherche au sujet des causes premières de l’action chimique.<a href="#_ftn7" title="">[7]</a> » Ces derniers étaient ainsi conduits à maintenir l’affinité comme un concept qualitatif susceptible d’être utilisé en science comme un concept comparatif voir classificatoire.<br /><br />La réponse de Naquet consiste à refuser la première prémisse de l’argumentation de Deville selon laquelle les atomistes définissent et emploient l’affinité comme la force qui préside aux réactions chimiques. Le Chimiste-Philosophe tente de montrer que les opposants aux théories atomistes prêtent aux partisans de ces dernières des propos qu’ils n’ont jamais soutenus<a href="#_ftn1" title="">[8]</a>. En d’autres termes, les atomistes n’ont « jamais prétendu qu’il y eut un fluide particulier, une force sui generis d’où dépendraient les phénomènes chimiques ». Ils ont seulement soutenu « que certains corps ont de la tendance à se combiner entre eux et c’est à cette propriété, à cette <i>qualité</i> spéciale que nous avons donné le nom d’affinité. » (Naquet (1867), p. 314).</p>
<div></div>
<div>Source :<br /><br />- Bensaude-Vincent, Bernadette (2009), « Une science sous influence positiviste ? », in <i>Matière à penser. Essais d’histoire et de philosophie de la chimie</i>, Presses universitaires de Paris Nanterre, Paris, 2009, pp. 199-249. (<a href="http://books.openedition.org/pupo/1308" target="_blank" rel="noreferrer">http://books.openedition.org/pupo/1308</a>)<br /><br />- Deville, Henri Sainte-Claire (1864), « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.<br /><br />- Deville, Henri Sainte-Claire (1866), « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.<br /><br />- Goupil, Michelle (1991), <em>Du Flou au Clair ? Histoire de l’affinité chimique </em><em>de Cardan à Prigogine</em>, éd. Du CTHS, Paris, 1991.<br /><br />- Lestel, Laurence (2007), <em>Itinéraires de chimistes</em>, éd. EDP sciences, Paris, 2007.<br /><br /><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> Nous sommes redevables ici aux recherches historiques menées par Michelle Goupil au sujet de l’affinité chimique et publiées dans Goupil (1991). L’un des objectifs historiographiques de la chercheuse est de montrer, en s’appuyant sur la classification des concepts scientifiques proposée par Rudolf Carnap (<i>Les Fondements philosophiques de la physique</i>), comment « l’affinité chimique, qui représente la tendance ou l’aptitude de deux corps à s’unir, est passée par les trois stades de concepts classificatoire, comparatif et quantitatif ».</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref2" title="">[2]</a> Selon l’historiographie établie par Goupil au sujet de l’affinité, le « rêve newtonien » débute avec les travaux de Newton en chimie et s’achève dans les premières décennies du XIXe siècle.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref3" title="">[3]</a> Goupil (1991), p. 241.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref4" title="">[4]</a> Pour une présentation et une analyse de ces différentes tentatives au cours de l’histoire de la chimie, nous renvoyons le lecteur à Goupil (1991), pp. 89 à 241.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref5" title="">[5]</a> Goupil souligne à ce sujet que cette entreprise qui, « des premiers disciples britanniques de Newton au début du XVIIIe siècle jusqu’aux derniers, principalement les français Berthollet, Laplace et Ampère, le danois Oersted et les britanniques Davy et Faraday au début du siècle suivant, n’abouti qu’à des échecs. En effet, aucune véritable mesure ne fut possible, aucune grandeur exprimant l’affinité ne peut-être définie. Ainsi, (…) l’affinité chimique est restée un concept qualitatif. » Goupil (1991), p. 245. Il faudra attendre l’introduction des principes de la thermodynamique en chimie pour que les premières déterminations numériques de l’affinité puissent être effectuées. En effet, « la thermodynamique propose à la chimie une théorie explicative des phénomènes à l’échelle de ses observations en lui fournissant en même temps les principes et les grandeurs nécessaires à leur expression mathématique ». Pour plus de précisions, nous renvoyons le lecteur à Goupil (1991), pp. 245-316.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref6" title="">[6]</a> Pour le chimiste, il apparaît que tout énoncé qui renvoie à des entités inaccessibles à l’observation directe et à la mesure expérimentale est inadmissible en science. Le principe épistémologique sous-jacent à l’argumentation de Deville est un critère opérationnaliste : pour être acceptable, un concept scientifique doit pouvoir se prêter aux mesures expérimentales. Le chimiste utilise ici l’opération de mesure comme un critère épistémologique permettant de départager les énoncés scientifiques (i.e ceux accessibles aux mesures expérimentales et pouvant donner lieu à la formulation de lois quantitatives) des énoncés métaphysiques (i.e l’ensemble des forces inaccessibles à l’expérimentation et à toute procédure de mesure expérimentale). Cela transparaît à plusieurs reprises dans sa conférence. Nous pouvons en effet relever le passage suivant : « Il faut donc laisser de côté dans nos études toutes ces forces inconnues auxquelles on n’a recours que parce qu’on n’en a pas mesuré les effets. Au contraire, toute notre attention doit être fixée sur l’observation et la détermination numérique de ces effets, lesquels sont seuls à notre portée. (…) Etudions donc simplement les circonstances physiques qui accompagnent la combinaison, et nous verrons combien de rapprochements curieux, combien de phénomènes mesurables s’offrent à nous à chaque instant. » (Deville (1864), pp. 257-259.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref7" title="">[7]</a> Pour une présentation de cette tradition, voir Goupil (1991). <br /><br /><a href="#_ftnref1" title="">[8]</a> « Il n’y a dans tout cela qu’un malheur, c’est que M. Deville nous prête des opinions que nous n’avons jamais eues. Il s’est évidemment mépris sur le sens que nous attachons au mot affinité ». Naquet (1867), p. 314. </p>
</div>
</div>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Affinité (De l’)
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Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Naquet, Alfred (1834-1916)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/4" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
2
Pagination
85-107
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences Chimiques
Théorie scientifique examinée
Théorie atomique
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
<p>Lieben, <em>Communication à la Société Chimique de Paris</em></p>
<p>Cahours</p>
<p>Berthelot, Marcelin</p>
<p>Würtz, Adolphe</p>
<p>Gauthier</p>
<p>Hofmann</p>
<p>Pébal, Communication à la Société Chimique de Paris</p>
Discute
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur la Dissociation », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.</p>
<p>Deville, Henri Sainte-Claire, « Sur l’Affinité », in <em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.</p>
<p>Berthelot, Marcelin</p>
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Le Chimiste-Philosophe présente les six hypothèses principales qui constituent la théorie atomique. Cette présentation doit permettre de faire la preuve que la théorie atomique est une hypothèse théoriquement et empiriquement féconde, conforme aux principes méthodologiques du système positiviste :
1°. Les corps ne forment pas une substance contenue, ils sont constitués par des molécules. (Naquet (1868), pp. 88-90)
2°. Les molécules elles-mêmes sont constituées par des masses plus petites, les atomes, séparées les uns des autres (Naquet (1868), pp. 90-93)
3°. A égal volume, tous les gaz renferment le même nombre de molécules d’où il résulte que le rapport des poids moléculaires est le même que le rapport des densités gazeuses. (Naquet (1868), pp. 93-101)
4°. Il existe des méthodes qui permettent de déterminer les poids atomiques des corps simples (Naquet (1868), p. 101)
5°. Les atomes n’ont pas tous la même capacité de saturation (Naquet (1868), pp. 101-102)
6°. Dans un grand nombre de cas nous pouvons savoir comment les atomes sont unis entre eux dans la molécule (Naquet (1868), pp. 102-107)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f88.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f88.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Intervention Discutée
Non
Intervention Citée
Non
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Thèse - Objectif
Montrer que la théorie atomique est un artifice logique théoriquement et empiriquement fécond, conforme aux principes méthodologiques du système positiviste
Commentaire Discute
<p>Naquet répond aux accucations de Sainte-Claire Deville et Berthelot. Selon ces accucations, les atomistes pratiquent une chimie à caractère métaphysique et anti-scientifique : <br /><br />« Les adversaires de la théorie atomique et des formules de constitution nous accusent chaque jour, d'oublier les principes de notre science; ils disent que nous ne faisons plus de la science positive, mais des suppositions toutes gratuties, qui ne conduisent à rien; qu'en un mot notre chimie est une chimie métaphysique. » (Naquet (1868), p. 85)<br /><br />La réponse du Chimiste-Philosophe consiste à faire la preuve de l'accord de la théorie atomique avec les principes méthodologiques du positivisme : <br /><br />« Notre but est de repousser ces attaques en faisant voir que la théorie atomique et les formules de constitution qui en découlent, sont des théories et des hypothèses parfaitement légitimes, permises, même par la philosophie la plus scrupuleuse à ce point de vue, par la philosophie positive.» (Naquet (1868), p. 86)</p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><i>De l’atomicité</i> est le second article de fond en philosophie des sciences publié par Naquet au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par les attaques formulées par certains chimistes à l’encontre de la théorie atomique de l'école de Würtz. L’objectif du texte est alors de faire la preuve que cette théorie est un artifice logique théoriquement et empiriquement fécond, conforme aux principes méthodologiques du système positiviste :<br /><br />« Les adversaires de la théorie atomique et des formules de constitution nous accusent chaque jour, d’oublier les principes de notre science ; ils disent que nous ne faisons plus de la science positive, mais des suppositions toutes gratuites, qui ne conduisent à rien ; qu’en un mot notre chimie est une chimie métaphysique. Notre but est de repousser ces attaques en faisant voir que la théorie atomique et les formules de constitution qui en découlent, sont des théories et des hypothèses parfaitement légitimes, permises, même par la philosophie la plus scrupuleuse à ce point de vue, par la philosophie positive. » (Naquet (1868), p. 85)</p>
<p><br />Les critiques de la théorie atomique ont été principalement formulées par Sainte-Deville et Marcelin Berthelot (1827-1907). Ainsi, Deville affirme en 1866 :<br /><br />« L’hypothèse des atomes (…) que nous faisons présider à toutes les réactions des corps que nous étudions, sont des pures inventions de notre esprit, des noms que nous faisons substances, des mots auxquels nous prêtons une réalité. (Les atomistes seraient responsables) de ce mysticisme scientifique dont la chimie donne en ce moment un dangereux exemple. » (Deville (1866), p. 84).</p>
<p>Ces critiques consistent, d’un point de vue philosophique, à accuser les atomistes de pratiquer une chimie à caractère métaphysique. Une telle accusation repose sur la conviction selon laquelle des scientifiques qui sont amenés à postuler, à travers leurs constructions théoriques, des entités inobservables s’engageraient nécessairement dans un programme de recherche s’apparentant à une forme d’essentialisme scientifique. En d’autres termes, les partisans de la théorie atomique, en faisant usage de théorie au sein desquelles sont postulées des entités qui échappent à toute vérification expérimentale directe, seraient nécessairement conduits à s’engager ontologiquement à reconnaître que ces entités existent réellement<a href="#_ftn1" title="">[1]</a> et qu’elles représentent les causes premières des phénomènes observables<a href="#_ftn2" title="">[2]</a>. Deville et Berthelot sont amenés à porter une telle accusation du fait, en partie, qu’ils conçoivent la vérification expérimentale dans un sens fort et qu’ils érigent ce dispositif en un critère de démarcation phénoméniste extrêmement strict, ayant pour objectif non seulement de décider du caractère scientifique d’un concept, mais aussi et surtout de fournir un dispositif d’élagage afin de libérer les sciences de toute forme de métaphysique. La pertinence épistémique de cette démarcation repose sur le fait qu’elle évite toute intrusion de la métaphysique dans les sciences. Elle permettrait de définir la frontière entre ce qui est épistémiquement accessible aux scientifiques (le domaine phénoménal) et ce qui ne l’est pas (le domaine extra-phénoménal qui échappe aux moyens expérimentaux). Ainsi, en soutenant qu’un énoncé ne peut légitimement prétendre à la scientificité qu’à la condition de porter exclusivement sur des entités accessibles à l’observation, Deville et Berthelot sont conduits à exclure les atomes du domaine de la connaissance scientifique et à dénoncer les scientifiques qui en font usage dans leur construction de s’engager dans une recherche ontologique des causes premières<a href="#_ftn3" title="">[3]</a>.</p>
<p>Or, selon Naquet, le fait de publier un plaidoyer épistémologique en faveur de la théorie atomique dans un périodique positiviste et de revendiquer un accord avec son programme philosophique permet de faire la preuve que cette accusation est infondée. En effet, l’une des caractéristiques du positivisme est de proscrire la métaphysique des sciences positives<a href="#_ftn4" title="">[4]</a>. En s’accordant avec le positivisme, les atomistes refusent non seulement la thèse doxastique selon laquelle employer et accepter des théories portant sur des entités inobservables conduit nécessairement à s’engager ontologiquement en faveur de ces entités<a href="#_ftn5" title="">[5]</a>, mais aussi la thèse axiologique prônant l’idée que l’objectif premier et essentiel des sciences chimiques est de construire des théories scientifiques susceptibles de mettre à jour les causes premières des phénomènes chimiques.<br />En revendiquant un accord avec le système positiviste, le chimiste pose la base du code d’honneur fictionaliste qui sera systématisé par Wyrouboff en 1880 (<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Wyrouboff (1880)</a>). Ce code d’honneur, qui constitue les conditions présidant à l’introduction théorique d’entités inobservables, permet d’exclure toute interprétation ontologique de ces entités. Il consiste à reconnaître que les concepts théoriques portant sur des entités inobservables sont des artifices logiques provisoires de l’esprit n’ayant aucune prétention ontologique<a href="#_ftn1" title="">[6]</a>.</p>
<p>« Pourquoi donc repousser cette théorie ? Je le concevrais si, à la manière des métaphysiciens antiques, nous acceptions les atomes, les molécules, les groupements atomiques, comme des vérités absolues, comme des faits démontrés. Mais, à l’époque présente, la métaphysique est trop définitivement sortie de toutes les sciences exactes pour pouvoir y rentrer sous quelque forme que ce soit. Les chimistes les plus partisans de la théorie atomique ne considèrent cette théorie que comme une hypothèse (…). » (Naquet (1868), p. 107)</p>
<p>Après avoir contourné l’attaque principale de Berthelot et Deville, Naquet est conduit à examiner la valeur et la fonction de la théorie atomique à partir de la méthodologie de la philosophie positive :</p>
<p>« La philosophie positive, en effet, n’a jamais repoussé les hypothèses. Elle s’est bornée à déterminer dans quels cas elles sont légitimes, scientifiques, utiles, et dans quels cas elles ne le sont pas. Si l’on repoussait les hypothèses d’une manière absolue, toute recherche scientifique se réduirait à un empirisme aussi improductif que fastidieux. La philosophie positive admet d’abord, comme hypothèses légitimes les suppositions qui sont susceptibles d’être soumises à la sanction de l’expérience et d’être ainsi démontrées vraies ou fausses. Elle admet e outre une seconde classe d’hypothèse, à laquelle appartient l’hypothèse atomique (…).<a href="#_ftn6" title="">[7]</a> » (Naquet (1868), p. 85).</p>
<p>Le Chimiste-Philosophe distingue ainsi deux catégories d’hypothèses dont l’emploi est nécessaire et légitime en science<a href="#_ftn7" title="">[8]</a>. La première catégorie recouvre les hypothèses phénoménales. La deuxième catégorie recouvre les artifices logiques. La différence épistémique entre les deux catégories d’hypothèses repose sur le fait que les conditions de recevabilité en science diffèrent d’une catégorie d’hypothèses à l’autre : la vérification expérimentale pour les premières, des critères pragmatistes pour les secondes. Naquet avance ainsi qu’on ne peut pas attendre des hypothèses portant sur des entités inobservables le même mode de justification que celui qui convient aux hypothèses phénoménales. Il s’attache alors aux conditions d’acceptabilité des deux catégories d’hypothèses. Les hypothèses phénoménales sont des suppositions qui <i>sont susceptibles d’être soumises à la sanction de l’expérience et d’être ainsi démontrées vraies ou fausses</i>. Elles sont de nature à être directement mises à l’épreuve expérimentale en portant exclusivement sur des entités et des phénomènes observables. Ce qui va garantir leur légitimité, leur scientificité, c’est qu’elles ne peuvent être admises en science que si elles subissent avec succès la vérification expérimentale. Elles peuvent ainsi prétendre se fixer définitivement, en tant que lois expérimentales, dans la connaissance scientifique. Les artifices logiques, qui appartiennent à la deuxième catégorie d’hypothèses, ont pour caractéristiques principales d’être théoriquement et empiriquement fécondes :</p>
<p>« lorsqu’on connaît un certain nombre de phénomènes et de lois, ces phénomènes et ces lois, sans lien entre eux, ne font point un ensemble, un tout. Ils ne permettent pas de prévoir des faits nouveaux et de guider l’expérimentateur dans ses recherches. C’est ici que l’hypothèse devient utile. Elle groupe les phénomènes et les lois et forme de ces phénomènes et de ces lois un ensemble complet, un système. (…) Il y a mieux, l’hypothèse ne se borne pas à classer et à relier les faits déjà connus, elle fait prévoir des faits nouveaux. (…) Elle doit répondre à un nombre de faits supérieurs à celui que l’on connaissant en la créant. (…) Elle fait prévoir mathématiquement les phénomènes encore inconnus susceptibles d’être groupés par elle, elle dirige le savant. (…) On ne peut s’en passer qu’en faisant de la chimie un empirisme dans lequel la science étouffe. » (Naquet (1868), pp. 86-87)</p>
<p>Ainsi, ce qui rend nécessaire l’élaboration et l’usage de la théorie atomique et qui lui confère une valeur et une légitimité est non seulement sa capacité à simplifier, ordonner et classer les lois expérimentales déjà connues, mais aussi et surtout sa fécondité heuristique et empirique, c’est-à-dire sa capacité à prédire des lois expérimentales nouvelles<a href="#_ftn8" title="">[9]</a>.</p>
<div><br />Source :<br /><br />- Berthelot, Marcelin (1877), « Réponse à la note de M. Wurtz, relative à la loi d’Avogadro et à la théorie atomique », in <em>Comptes rendus de l’Académie des sciences</em>, n° 84, 1877, p. 1189-1195.<br /><br />- <span>Bensaude-Vincent, Bernadette (2009), « Une science sous influence positiviste ? », in </span><i>Matière à penser. Essais d’histoire et de philosophie de la chimie</i><span>, Presses universitaires de Paris Nanterre, Paris, 2009, pp. 199-249. (</span><a href="http://books.openedition.org/pupo/1308" target="_blank" rel="noreferrer">http://books.openedition.org/pupo/1308</a><span>)</span><br /><br />- <span>Deville, Henri Sainte-Claire (1866), « Sur l’Affinité », in </span><em>Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris</em><span>, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.<br /><br /></span>- Laudan, Larry (1971), « Towards a Reassessment of Comte's 'Méthode Positive" », in <em>Philosophy of Science</em>, n°38.1, 1971, pp. 35-53.<br /><br />- Naquet, Alfred (1895), « Les médecins ignorés. La carrière médicale de M. Naquet contée par lui-même », in <em>La Chronique médicale : revue bi-mensuelle de médecine scientifique, littéraire et anecdotique</em>, n°2, 1895, pp. 42-48.<br /><br /><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> Les atomistes hypostasieraient l’atome en une substance existante.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref2" title="">[2]</a> Les atomistes prétendraient énoncer à travers la théorie atomique le constituant essentiel de la réalité matérielle censé donner naissance aux phénomènes observables.</p>
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<p><a href="#_ftnref3" title="">[3]</a> Berthelot mobilise à plusieurs reprises un critère phénoméniste de démarcation pour soutenir le système des équivalents et condamner l’hypothèse atomique. Il oppose l’équivalent (entité « susceptible en général d’être réalisée par des expériences précises ») à l’entité inobservable qu’est l’atome (« en réalité, nous ne voyons pas les molécules, et nous n’avons aucun moyen connu de les compter. (…) Qui n’a jamais vu, je le répète, une molécule gazeuse ou un atome ? »). Berthelot (1877), 1195, cité par Bensaude-Vincent (2009). </p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref4" title="">[4]</a> L’argument central, d’ordre historique, invoqué par les positivistes à l’appui de cette thèse, est la fameuse loi des trois états à laquelle <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/49" target="_blank" rel="noreferrer">Littré (1867)</a> consacre l’article programmatique de la revue.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref5" title="">[5]</a> En d’autres termes, l’épistémologie positiviste autorise un rapport d’acceptation qui n’est pas en même temps un rapport de croyance. Par là, l’élaboration, l’acceptabilité et l’emploi de la théorie atomique en chimie n’impliquent aucunement la croyance en la réalité de l’atome. Les atomistes en s’accordant avec les présupposés philosophiques et méthodologiques du positivisme dépouillent les hypothèses portant sur des entités inobservables de toute connotation ontologique.</p>
<div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[6]</a> Alors que Naquet ne cesse de rappeler que la théorie atomique n’est qu’un artifice logique de l’esprit et qu’aucun atomiste ne s’engage ontologiquement à reconnaître l’existence des atomes, Berthelot persistera à accuser les atomistes d’hypostasier les atomes. Il continuera à assimiler l'emploi d'hypothèse portant sur des entités inobservables à une recherche ontologique des causes premières, afin de condamner et d'exclure de la science positive la théorie atomique. Naquet rapporte cette anecdote : « Alors que j’étais sénateur, je dis à Berthelot un jour : « Pourquoi vous obstinez-vous à prendre dans vos formules l’oxygène = 8 et le carbone = 6 ? Pourquoi doubler toujours ainsi les exposants de ces deux éléments ? – « Je serais de votre avis si vous ne considériez pas les atomes comme des entités objectives, presque comme des déités, me répondit M. Berthelot. » Comme je lui répliquai que nous n’avions jamais poussé l’amour de nos théorie jusque-là : « Vous c’est possible, mais Würtz, lui, les a vus, les atomes », de riposter Berthelot avec son fin sourire. » Naquet (1895), p. 44.</p>
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</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref6" title="">[7]</a> Pour Naquet, la méthodologie des sciences employée par les atomistes s’accorde avec celle du positivisme. Le Chimiste-Philosophe s’appuie sur la 28<sup>ème</sup> leçon du <i>Cours de philosophie positive</i> au sein de laquelle Comte a élaboré une « théorie fondamentale des hypothses » et à déterminer « les conditions positives qui doivent présider à la formulation et à l’emploi de cet instrument positif. » (Comte (1975), p. 456). D’un point de vue général, le père du positivisme considère les hypothèses comme un instrument nécessaire pour l’élboration d’une science pleinement positive. Comme le souligne Laudan (nous traduisons) « de manière évident, les hypothèses sont pour Comte l’ingrédient le plus fondamental dans la recherche scientifique. » (Laudan (1971), p. 47)</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref7" title="">[8]</a> La 28<sup>ème</sup> leçon du <i>Cours</i> consacrée aux hypothèses scientifiques, et sur laquelle s’appuie Naquet, a donné naissance à deux formes de positivisme. La première peut être qualifiée de conservatrice. Elle soutient, en interprétant la vérification expérimentale dans un sens fort, que le positivisme nous autorise à employer des hypothèses phénoménales, mais interdit tout usage d’hypothèse portant sur des entités inobservables. La seconde interprétation peut être qualifiée de libérale. Elle soutient que le positivisme reconnaît comme hypothèses légitimes non seulement les hypothèses phénoménales, mais aussi et surtout les hypothèses portant sur des entités inobservables. Cette forme de positivisme autorise ainsi, à condition de ne pas s’engager ontologiquement à l’égard des entités qu’elles postulent, l’emploi d’hypothèses portant sur des entités qui échappent à toute procédure expérimentale directe. Nous reprenons cette distinction entre positivisme conservateur et positivisme libérale à Laudan (1971), pp. 47-50.</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref8" title="">[9]</a> Le concept de prédiction est central dans la pensée positiviste. Il est conçu comme un principe de démarcation à double tranchant. Il permet de faire la distinction entre les énoncés scientifiques (prédictifs) et les énoncés métaphysiques (non prédictifs), ainsi qu’entre les énoncés scientifiques et la simple accumulation empirique de faits d’observation (qui étant sans lien théorique sont stériles d’un point de vue prédictif). Voir à ce sujet, Laudan (1971), pp. 38-39.</p>
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Atomicité (De l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Année de publication
1867
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
1
Pagination
156-164
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Saigey, Émile, <em>La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>, éd. Germer-Baillière, Paris, 1867 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629</a>)</p>
<p>Grove, <em>Corrélation des forces physiques, Paris, Leiber et Commelin</em>, 1856</p>
<p><span>Schrauf, Albrecht, </span><em>Physikalische Studien. Die gesetzmäßigen Beziehungen von Materie und Licht</em><span>, Gerold, Wien, 1867</span></p>
Discute
<p>Saigey, Émile, <em>La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>, éd. Germer-Baillière, Paris, 1867 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629</a>)</p>
URL
<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f157.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f157.item</a>
Statut
Chimiste-Philosophe
Théorie scientifique examinée
Principe de l'unité des forces
Théorie de l'éther
Thèse - Objectif
Présentation du principe de l'unité des forces physiques (gravitation, chaleur, lumière, électricité)
Critique de la théorie de l'éther et de la théorie réductionniste
Commentaire Acculturation
L'ouvrage de Saigey (<em>La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>) est un ouvrage de médiation scientifique que Wyrouboff recommande aux lecteurs du périodique :<br /><p>« A une époque où la science, envahissant le domaine de la théologie, cherche à remonter aux dernières causes matérielles de tous les phénomènes, le livre de M. Saigey n'est certes pas sans importance. Exposer les tentatives faites, rendre acessibles à tous, en les dépouillant de ces détails techniques qui ne peuvent être compris que d'un petit nombre, les travaux récents et les conclusions générales qu'on peut en tirer, c'est là une entreprise qu'on ne saurait trop louer. (...) Pour le public, que la conception théologique du monde ne satisfait plus, il importe de montrer tout de suite comment une nouvelle interprétation de la nature, fondée sur la science exacte, devient possible, commment une nouvelle doctrine peut enchaîner entre elles toutes les notions acquises. (...) En vue du but que s'est proposé M. Saigey, on lui pardonne volontiers quelques paradoxes, car ce n'est ni un traité, ni un mémoire scientifique qu'il a voulu faire. Il expose d'abord les traits généraux de la théorie de l'unité des forces, et passe ensuite aux diverses branches de la physique. La gravitation, la lumière, la chaleur et l'électrricité sont examinées tour à tour pour montrer la connexion étroite qui existe entre elles et le principe unique auquel tous les phénomènes physiques doivent être ramenés. Après la physique vient la chimie et enfin la biologie; l'auteur s'efforce de démontrer que, malgré la complication bien plus grande des phénomènes qui appartiennent à ces deux sciences, ils doivent rentrer dans le même cadre; et l'unité phénoménale deviendrait dès lors la grande loi de l'univers. » (Wyrouboff (1867), pp. 158-159)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff renvoie le lecteur à l'ouvrage de Grove dans lequel la théorie de l'éther est rejetée.</p>
<p>Wyrouboff renvoie le lecteur à l'étude de Schrauf sur les relations immédiates entre les phénomènes optiques et la matière.</p>
Commentaire Discute
<p>Tout en acceptant le principe de l'unité des forces physiques de Saigey, le Chimite-Philosophe lui reproche d'admettre l'existence de l'éther et de souscrire à la réduction des phénomènes chimiques et biologiques aux phénomènes physiques :<br /><br />« M. Saigey nous permettra donc de lui faire quelques observations qui ne porteront pas sur la justesse du principe fondamental qu'il soutient avec talent et conviction, car nous croyons à ce piricpe presque autant que lui, mais sur queques conclusions par trop hasardées et sur quelques hypothèses qui nous semblent même contredire les résultats générax de la physique moderne. (...) Nous nous rangeons résolument du côté de Grove et nous avouerons que nous ne croyons pas à l'existence de l'éther, qu'ilsoit immatériel et par conséquent impondérable, comme on l'a toujours soutenu, ou qu'il soit matériel quoique imporndérable comme le veut M. Saigey. (...) Il viendra un temps où la physique moderne se passera de l'éther, comme l'astronomie moderne s'en est passée, et ce temps n'est peut-être pas bien loin. (...) Autre objection, qui nous parait également importante M/ Saigey, entraîné par une opinion fort à la mode dans ces dernières années et quiparait excellente au premier abord, car elle se fonde sur un certain nombre de recherches fort exactes, n'admet acucune idifférence entre es phénomèneschimiques et les phénomènes physiques; tout se réduirait, en dernière analyse, à une question de mouvement.C'est là, nous le croyons, une grave erreur sur laquelle on ne saurait trop insister. »(Wyrouboff (1867), pp. 159-161)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>La Physique Moderne</em> est le premier compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. <span>Parue dans le premier numéro du périodique (Juillet-Août 1867), l'intervention du Chimiste-Philosophe est une présentation de l'ouvrage de médiation scientifique de Saigey consacré au principe de l'unité des forces. Tout en recommandant l'ouvrage aux lecteurs du périodique, Wyrouboff </span></span>reproche à Saigey de souscrire à la théorie de l’éther et à la théorie réductionniste (réduction des phénomènes chimiques et biologiques aux phénomènes physiques). Il opère ainsi une critique de ces deux théories. </p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
<p>Physique Moderne, <em>Essai sur l'unité des phénomènes naturels</em>, par M. Saigey. Paris, 1867, in-18, Germer-Baillière. Bibliographie (La)</p>
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
2
Pagination
246-264
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Théorie scientifique examinée
Théorie de l'éther
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Thèse - Objectif
Montrer que l'hypothèse de l'éther est une fiction qui manifeste des signes d'épuisement théorique et empirique et doit être remplacée par des recherches portant exclusivement sur les propriétés phénoménales de la matière
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation de la théorie des ondulations, de la théorie newtonienne de l'émission et de la théorie des vibrations matérielles de Schrauf
Référence bibliographique
<p>Lamé, Gabriel, <em>Leçons sur la théorie mathématique de l'élasticité des corps solides</em>, Bachelier, Paris, 1852 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p</a>)</p>
<p>Schrauf, Albrecht, <em>Physikalische Studien. Die gesetzmäßigen Beziehungen von Materie und Licht</em>, Gerold, Wien, 1867</p>
<p>Fresnel, Augustin, <em>Œuvres complètes d’Augustin Fresnel</em>, Paris, 1866-1870</p>
<p>Secchi, Angelo, <em>L'unité des forces physiques, essai de philosophie naturelle</em>, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j</a>)</p>
<p>Brach</p>
<p>Cauchy, Augustin, <em>Mémoire sur la dispersion de la lumière</em>, Prague, 1837</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff rapporte le témoignage de Lamé pour montrer que les physiciens ont fini par transformer la fiction de l'éther en dogme scientifique. Il relève le défaut de raisonnement par lequel les fictions scientifiques finissent par être considérées comme l'expression de la réalité. Certains physiciens, en inférant de l'utilité d'une construction théorique à sa vérité, seraient ainsi conduits à s'engager ontologiquement à reconnaître que l'éther existe réellement et qu'il représente la cause première des phénomènes lumineux : <br /><br /><span>« Qu'est-ce que tout cela si ce n'est un tissu d'ingénieuses fictions, et pourtant on n'ignore pas que la grande majorité des astronomes et des physiciens non-seulement les adoptent comme des probabilités, mais encore y croient comme à des axiomes indiscutables, et traitent d'insensés et de conservateurs, ceux qui cherchent à s'en affranchir. Voici, par exemple, ce que dit à propos de l'éther un illustre physicien de nos jours : <span>« l'existence de l'éther, incontestablement démontrée par la propagation de la lumière dans les espaces planétaires, l'explication si simple qu'elle donne des phénomènes de la diffraction dans la théorie des ondulations, et les lois de la double réfraction prouvent avec une certitude non moins grande que l'éther existe dans l'intérieur des corps. <span>»</span><span>» (Wyrouboff (1868), p. 248)</span></span></span></p>
<p>Wyrouboff présente la théorie des vibrations matérielles de Schrauf. Pour le Chimiste-Philosophe, cette théorie pose les bases des nouvelles recherches positives dans le champ de l'optique.</p>
Wyrouboff présente aux lecteurs du périodique la théorie de l'éther à partir des écrits de Fresnel, Cauchy, Brach et Secchi
Discute
<p>Lamé, Gabriel, <em>Leçons sur la théorie mathématique de l'élasticité des corps solides</em>, Bachelier, Paris, 1852 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747708p</a>)</p>
<p>Fresnel, Augustin, <em>Œuvres complètes d’Augustin Fresnel</em>, Paris, 1866-1870</p>
<p>Secchi, Angelo, <em>L'unité des forces physiques, essai de philosophie naturelle</em>, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204906j</a>)</p>
<p>Cauchy, Augustin, <em>Mémoire sur la dispersion de la lumière</em>, Prague, 1837</p>
<p>Brach</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff présente aux lecteurs du périodique les complications théoriques et la stérilité empirique de la théorie de l'éther à partir d'une critique des écrits de Fresnel, Cauchy, Brach et Secchi</p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>L’Hypothèse de l’éther en optique</em> est le troisième article de fond <span>en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span>. Parue en 1868, l'intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par la réimpression des mémoires de Fresnel (partisan de la théorie de l'éther) et la publication de <em>Physikalische Studien. Die gesetzmäßigen Beziehungen von Materie und Licht </em>de Schrauf (adversaire de la théorie de l'éther). L'objectif de Wyrouboff est triple : <br /><br />i. Montrer que l'hypothèse de l'éther doit être considérée comme une fiction théorique provisoire et non comme un dogme scientifique. Ainsi, bien que cette théorie s'est montrée théoriquement et empiriquement féconde, elle ne doit pas être prise pour l'expression de la réalité. Le Chimiste-Philosophe dénonce ici la tendance de certains physiciens à hypostasier les fictions utiles en substances effectives :<br /><br />« Je reconnais sans difficulté qu'il y a quelque chose de flatteur pour l'orgueil de l'esprit humain, dans ctte possibilité que donnent les hypothèses scientifiques, non-seulement de coordonner les faits connus, mais encore de prévoir souvent à un intervalle très-éloigné des faits que l'observation ne nous fait même pas soupçonner. Je n'ai rien à objecter si l'on ne considère les hypothèses que comme des instruments provisoires que les progrès rendront un jour inutiles, et comme des satisfactions que l'esprit, toujours avide de savoir, se donne, en attendant les satisfactions plus grandes que procure la conscience de la vérité. Mais là ne se borne malheureusement pas le rôle qu’on leur attribue ; à force de sentir l’importance d’une interprétation hypothétique, on finit par la croire vraie, et ce qui ne devrait être qu’une raisonnable fiction, se confond ainsi avec la réalité. (...) On confond ainsi, comme on le confond autre part, l’utile avec le vrai, l’indispensable avec l’indiscutable. » (Wyrouboff (1868), pp.247-248). <br /><br />ii. Présenter les signes d'épuisement théorique et empirique de la théorie de l'éther. Cette présentation est réalisée à partir d'une étude critique des écrits de certains partisans de l'existence de l'éther (Fresnel, Secchi, Cauchy). Les complications théoriques, l'usage d'hypothèses ad-hoc, l'absence de nouvelles découvertes empiriques et certaines contradictions avec l'expérience conduisent le Chimiste-Philosophe à condamner l'hypothèse de l'éther. <br /><br />« L'hypothèse d'un fluide impondérable doit donc, dans l'état actuel de nos connaissances, être rejetée de l'optique comme une fiction qui a eu son incontestable utilité, mais qui a fait son temps et qui ne peut désormais que nous faire tourner dans un cercle vicieux. » (Wyrouboff (1868), p. 257).<br /><br />iii. Promouvoir, à partir des travaux de Schrauf sur la t<span>héorie des vibrations matérielles</span>, des recherches qui portent exclusivement sur les propriétés phénoménales de la matière. Pour Wyrouboff, l'hypothèse de l'éther doit être remplacée par des entités accessibles à l'observation, c'est-à-dire susceptibles d'être mises directement, au moyen de procédures expérimentales, en rapport avec des données phénoménales. Dans ces conditions, les recherches en optique doivent être guidées par cette idée que :<br /><br />« la lumière, comme tous les autres phénomènes physiques, n'est qu'une propriété, qu'une manière d'être de la matière elle-même. » (Wyrouboff (1868), p. 259).<br /><br />L'enjeu du texte est ainsi de montrer que les principes fondamentaux du positivisme permettent d'identifier et d'éliminer les résidus métaphyques des sciences positives <span>et de promouvoir des recherches pleinement positives.</span><br />L'examen critique de l'hypothèse de l'éther est l'occasion pour Wyrouboff de présenter au public du périodique la<span> théorie des ondulations, la théorie newtonienne de l'émission et la théorie des vibrations matérielles de Schrauf. <br />Il convient de souligner que le Chimiste-Philosophe reviendra sur l'hypothèse de l'éther en tant que fiction (ou artifice logique) dans son article de 1880 consacré aux<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer"> Hypothèses scientifiques</a>.<span><br /></span></span></p>
Cité par
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">André, Louis</a>, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/29" target="_blank" rel="noreferrer">De l'esprit métaphysique en géométrie</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a>, t. 3, Paris, 1868, pp. 265-277. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image</a>)</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Les Hypothèses scientifiques</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 25, Paris, 1880, pp. 169-184. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image</a>)</p>
Commentaire Cité par
<p>André reprend l'analyse positiviste opérée par Wyrouboff sur l'hypothèse de l'éther pour souligner la nécessité d'éliminer les derniers résidus métaphysiques des sciences positives : </p>
<p>« L'influence de la métaphysique a persisté jusqu'à nos jours; M. Wyrouboff nous a montré ici même (voir le numéro de mars-avril 1868), comment elle a su se maintenir, dans les sciences physiques, en détournant les hypothèses de leur véritable signification scientifique. Il nous a fait voir comment l'hypothèse de l'éther, en particulier, si séduisante tout d'abord en raison de sa simplicité, si utile tant qu'elle s'est bornée à relier ensemble les résultats des premières observations, est devenue embarrassante aujourd'hui pour les physiciens, qui sont forcés d'entasser complications. sur complications pour lui permettre de rendre compte des derniers faits connus. » (André (1868), p. 266)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Hypothèse de l’éther en optique (L’)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1869
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
4
Pagination
52-70
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Chimiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f51.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f51.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Théorie scientifique examinée
Théorie minéralogique
Thèse - Objectif
Combattre la thèse de l’indépendance de la science minéralogique à l’égard de la chimie
Démontrer que les substances inorganiques peuvent s’individualiser et que la forme cristalline peut être considérée comme l’expression de cet individualisme
Montrer que la cristallographie est un chapitre de la minéralogie
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation de certaines théories minéralogiques
Référence bibliographique
<p>Neumann, <em>Lehrbuch der Mineralogie</em>, 1839</p>
<p>Chevreul</p>
<p>Rammelsberg, <em>Manuel de chimie cristallographique</em></p>
<p>Weltzien</p>
<p>Necker, <em>le règne minéral ramené aux méthodes de l’histoire naturelle</em>, Paris, 1835</p>
<p>Frankenheim</p>
<p>Leydoldt</p>
<p>Scharff, <em>Der Kristall und die Pflanze</em>, 1862</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff cite Chevreul et Neumann pour montrer la différence qui existe entre les définitions de l’espèce des chimistes et les définitions des minéralogistes. Il souligne la confusion que cela peut apporter. Cette confusion repose sur l’idée que la minéralogie est considérée comme une science à part, absolument indépendante de la chimie :</p>
« On a considéré jusqu'à présent la minéralogie comme une science à part, absolument indépendante de la chimie, et l'on a étudié les combinaisons minérales comme si elles étient quelque chose d'autre que les combinaisons que nous porudisons dans nos laboratoires. Cette manière de voir et de procéder, que la plupart des minéralogistes n'ont pas encore abndonnée, amène nécessairement la plus grande confusion. Nous avons les définitions de l'espèce des chimistes et les définitions des minéralogistes; les unes sont différentes des autres parce qu'elles se rapportent à des côtés différents de l'objet à définir. Voici par exemple, une définition chimique qui appartient à M. Chevreul : « Dans les corps simples, l'espèce est une collection d' êtres simples qui sont identiques par leurs priopriétés; dans les corps composés, elle est une collection d'êtres identiiques par la nature, les proportions et l'arrangement des éléments. » Comparez cette définiton avec celle-ci que j'emprunte à l'un des minéralogistes les plus illustres de l'Allemagne : « l'espèce minérale est une collection de minéraux qui présentent une identité absolue ou relative de leurs propriétés morphologiques et chimiques; » et vous verrez facilement qu'entre les deux l'accord n'est pas possible. » (Wyrouboff (1869), pp. 50-51).
<p>Wyrouboff rappelle l’aperçu systématique de toutes les combinaisons inorganiques réalisé par Weltzien.</p>
<p>Wyrouboff reprend l’introduction de l’ouvrage de Necker dans laquelle l’auteur identifie le cristal comme l’individu de la nature inorganique :</p>
<p>« Tout d’abord se présente la question de savoir si quelque chose de semblable à ce que dans les sciences organiques on appelle individu, existe dans les corps inertes. Cette question a été discutée avec une grande sagacité dans un livre, fort ancien déjà, depuis longtemps en discrédit auprès des minéralogistes, mais dont l’introduction est une des choses les plus remarquables que j’aie lues sur la minéralogie. « Il existe, dit M. Necker, des individus parmi les êtres, dépourvus d’organes, et ces individus sont les cristaux. » (Introduction p. 56). M. Necker a raison, le cristal est en effet l’individu de la nature inorganique, parce qu’il ne peut être divisé en restant semblable à lui-même, et parce qu’il a un ensemble de propriétés que nous pouvons reconnaître avec exactitude. » (Wyrouboff (1869), p. 56).</p>
<p>Wyrouboff reprend les travaux et la théorie sur l’absence d’amorphie dans la nature de Frankenheim.</p>
<p>Wyrouboff présente les expériences et procédés sur le cristal de roche et le carbonate de chaux de Leydoldt.</p>
<p>Wyrouboff étudie la brochure de Scharff dans laquelle l’auteur soutient que le cristal a une vie propre comparable à la vie des plantes ou des animaux.</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>De l’Individu dans le règne inorganique</em> est le quatrième </span><span>article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1869, l’intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de montrer que les substances inorganiques peuvent s’individualiser et que la forme cristalline peut être considérée comme l’expression de cet individualisme. L’enjeu du texte est ainsi de faire de la cristallographie un chapitre de la minéralogie conçue comme la chimie concrète. Faisant suite à son article sur <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/17" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Minéralogie</em></a>, Wyrouboff revient sur la nécessité de combattre la thèse </span><span>de l’indépendance de la science minéralogique à l’égard de la chimie. </span>Le Chimiste-Philosophe, dans un souci d’acculturation scientifique, est conduit à présenter plusieurs travaux et thèses réalisés en minéralogie et cristallographie.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Individu dans le règne inorganique (De l’)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Année de publication
1876
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
16
Pagination
199-215
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Chimiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Théorie scientifique examinée
Théorie minéralogique
Thèse - Objectif
Déterminer la place que la minéralogie occupe dans la série hiérarchique du savoir positif
Combattre la thèse de l'indépendance de la science minéralogique à l'égard de la chimie
Montrer que la minéralogie doit être considérée comme la chimie concrète et consiste en la description de toutes les combinaisons chimiques qui se produisent dans les substances solides, naturelles et artificielles
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation des théories et méthodes de la minéralogie
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Référence bibliographique
<p>Haüy</p>
<p>Vauquelin</p>
<p>Berzelius</p>
<p>M.-F. Pisani,<em>Traité élémentaire de Minéralogie</em>, Paris, Masson, 1875.</p>
<p>Mitscherlich</p>
<p>Kobell, <em>Geschickte der Mineralogie von 1630-1860</em>, Munich, 1864.</p>
<p>Rammelsberg, <em>Chimie cristallographique</em>, 1855.</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire, « Qu'est-ce que la géologie », in <em>La Philosophie Positive</em>, t.1, Paris, 1867, pp. 31-50.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.1.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.3.</p>
Commentaire Référence bibliographique
Wyrouboff rappelle les découvertes de Haüy qui fixèrent les premières lois de la cristallisation, les recherches analytiques de Vauquelin et Berzelius qui déterminèrent d'une façon précise la composition des espèces minérales et la loi de l'isomorphisme de Mitscherlich.
Wyrouboff ((1876), pp.208-209) reproduit la conclusion de l'ouvrage de Kobell pour souligner les difficultés liées à la classification dans les sciences minéralogiques.
Pour Wyrouboff ((1876), pp. 211-212), l'ouvrage de Rammelsberg est la première tentative sérieuse pour fixer la chimie concrète.
Wyrouboff cite les passages où Comte présente la thèse selon laquelle la minéralogie est une science concrète correspondant à la chimie, science abstraite.
Discute
<p>M.-F. Pisani,<em>Traité élémentaire de Minéralogie</em>, Paris, Masson, 1875.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.1.</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T.3.</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff rejette la thèse de Pisani selon laquelle la science minéralogique est une science indépendante :</p>
<p>« M. Pisani (…) chimiste distingué, analyste de premier ordre, fort au courant de tout ce qui se rattache aux sciences inorganiques, ayant eu l’occasion de manipuler une quantité prodigieuse de substances minérales, il a essayé de réunir, dans un livre élémentaire, toutes les notions qui, selon lui, doivent constituer le bagage de la minéralogie contemporaine. Il y a décrit toutes les acquisitions nouvelles de la science, il y a signalé tous les procédés d’étude que nous possédons; tout cela est clair, facile élégant, mais, disons-le tout de suite, le livre pèche par sa base, par l’idée mère qui a servi à sa conception. C’est encore un livre construit sur l’ancienne idée devenue routinière à force d’être reproduite sans jamais être critiquée, de l’indépendance de la science minéralogique. C’est justement parce que cette idée est fausse et qu’elle est en même temps une idée courante, acceptée par tous sans examen, que j’ai cru utile de lui consacrer quelques pages à propos d’un livre récemment paru et destiné, sans aucun doute, à avoir du succès. » Wyrouboff ((1876), pp. 201-202).</p>
<p>Wyrouboff discute la définition que donne Comte de la chimie concrète : <br /><br />« MM. Comte (…) a identifié la minéralogie avec la chimie concrète et a défini celle-ci : l’application des notions chimiques à l’histoire naturelle de notre globe. Or, il est manifeste que l’histoire naturelle de notre globe est la géologie, science dépendante de l’astronomie, et n’ayant aucun rapport direct avec la chimie. (…) L’erreur que M. Comte a commise (…) est renfermée dans sa définition de la chimie concrète. Une science concrète ne peut jamais être une application des notions puisées dans la science abstraite correspondante à un ordre de phénomènes qui lui est complètement étranger. L’histoire naturelle de notre globe, qui est ici synonyme de géologie, n’a rien de commun avec cette science des combinaisons et des décompositions, qui a reçu le nom de chimie; elle en prend certains faits, certaines méthodes, comme elle prend des faits et des méthodes dans beaucoup d’autres sciences, mais elle n’en est pas la suite, la continuation directe et nécessaire. Une science concrète doit toujours être la description et la classification des corps dans lesquels la science abstraite correspondante cherche ses lois générales. (…) La minéralogie, considérée comme partie constituante de la géologie, ne rentre pas dans la définition: car la géologie décrit la terre, c’est-à-dire une planète, un corps céleste, et les corps célestes appartiennent de droit à l’astronomie. Il suit, de là, que l’histoire naturelle du globe, avec toutes ses branches et toutes ses subdivisions, est une astronomie concrète, et non une chimie concrète. » (Wyrouboff (1876), pp.205-206). <br /><br /><span>Le Chimiste-Philosophe</span><span> rejette ainsi l’idée que la chimie concrète est l’application méthodique du système des connaissances chimiques à l’histoire naturelle du globe.</span></p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La Minéralogie</em> est le sixième article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em>. Parue dans le tome 16 du périodique, l’intervention du Chimiste-Philosophe est motivé par la publication du <em>Traité élémentaire de Minéralogie</em> (1875) de Pisani. Rejettant la thèse de Pisani selon laquelle la science minéralogique est une science indépendante, Wyrouboff a pour objectif de déterminer la place que cette science occupe dans la série hiérarchique du savoir positif. L’enjeu du texte est ainsi d’assigner à la minéralogie une place déterminée dans la classification positiviste des sciences. Cette intervention est l’occasion pour Wyrouboff de présenter au public de la revue certaines théories et méthodes de la minéralogie. </p>
<p>En s'appuyant sur les principes de la classification positiviste des sciences (ou loi hiérarchique), en particulier la distinction entre les sciences abstraites ou générales (qui ont pour objet la découverte des lois qui régissent les diverses classes de phénomènes) et les sciences concrètes ou descriptives (qui ont pour objet d'appliquer ces lois à l'histoire des différents êtres existants), l'auteur défend la thèse selon laquelle la minéralogie est la chimie concrète dépendante de la chimie abstraite. Ainsi, une science concrète étant toujours la description et la classification des corps dans lesquels la science abstraite correspondante cherche ses lois générales, la minéralogie, considérée comme la chimie concrète, est la description de toutes les combinaisons chimiques qui se produisent dans les substances solides, naturelles et artificielles. <br />Il convient de souligner que le Chimiste-Philosophe reviendra sur la question de l’indépendance de la minéralogie à l’égard de la chimie en 1869 dans « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/15" target="_blank" rel="noreferrer noopener">De l’Individu dans le règne inorganique</a> ». </p>
<div></div>
Cité par
<p>Wyrouboff, Grégoire, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/337" target="_blank" rel="noreferrer noopener">De la méthode dans la statistique</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie</a></em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener"> Positive</a><span>, t. 6, Paris, 1870, pp. 23-43. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.item)</a></p>
Commentaire Cité par
<p>Wyrouboff renvoie à ses articles sur la géologie et la minéralogie pour illustrer la nécessité de définir rationnellement les sciences :<br /><br />« Il pourrait sembler, au premier abord, que c’est là une discussion assez oiseuse, qu’en réalité il importe peu de savoir si la statistique est une science ou un fragment de science ; mais je l’ai déjà dit bien des fois et je ne cesserai de le répéter à ceux qui accusent la philosophie positive de trop s’occuper de la définition et de la classification des sciences, que ce problème est un de ceux qui influent le plus sur le développement des diverses branches du savoir humain. J’ai montré la désastreuse influence d’une fausse conception du caractère de la géologie sur la marche de cette science ; j’ai montré combien une vicieuse définition de la minéralogie avait contribué à arrêter les investigations de la physique des corps inorganiques ; il ne me sera pas difficile de montrer aujourd’hui, combien la statistique gagnera lorsque le but véritable et les limites rationnelles en seront convenablement appréciés. » (Wyrouboff (1870), p. 30)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Minéralogie (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1879
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
23
Pagination
177-199
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Chimiques
Théorie scientifique examinée
Théorie atomique
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
<p>Wyrouboff présente les étapes par lesquelles les conceptions théoriques de la chimie sont passées et ont abouti à la théorie atomique : théorie dualiste, théorie des types et théorie atomique.</p>
Référence bibliographique
<p>Wurtz, Adolphe, <em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em>, Paris, Hachette, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f</a>)</p>
<p>Naquet, Alfred, <em>Principes de chimie fondés sur la théorie modernes</em>, F. Savy, Paris, 1865<em><br /></em></p>
<p>Berthelot, Marcelin, <em>La synthèse chimique</em>, Baillière, Paris, 1876 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x</a>)</p>
<p>Brodie, <em>Le Calcul des opérations chimiques, soit une méthode pour la recherche par le moyen de symboles des lois de la distribution du poids dans les transformations chimique</em>, trad. par A. Naquet, Paris, Gauthier-Villars, 1879</p>
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, T. 3, Paris, Bachelier, 1838 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109113f.r=.langFR" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109113f.r=.langFR</a>)</p>
<p>Lavoisier</p>
<p>Berzelius</p>
<p>Guyton de Morveau</p>
<p>Richter</p>
<p>Dalton</p>
<p>Dumas</p>
<p>Laurent</p>
<p>Gerhardt</p>
<p>Kékulé</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Afin de réaliser l'historique des conceptions théoriques de la chimie, Wyrouboff présente aux lecteurs du périodique le système dualiste de Lavoisier et Berzelius, le langage chimique de Guyton de Morveau, la loi des propositions définies de Richter, la loi des proportions multiples de Dalton, les observations de Dumas sur le chlore, la théorie des types de Laurent et Gerhadt, la théorie atomique de l'école de Wurtz.</p>
<p>Wyrouboff présente les conceptions de Comte sur la chimie. Il estime qu'elles représentent la base des nouvelles recherches positives dans le champ de la chimie :<br /><br /> « Il faut revenir aux idées de M. Comte, non sans doute pour les accepter telles quelles, mais pour les continuer dans le même sens, et l'on y reviendra, j'en suis profondément convaincu. Dans quelques années d'ici, - les choses marchent vite de nos jours - la théorie atomique, déjà fortement ébranlée, aura fait son temps, on reprendre l'étude depuis longtemps abandonnée de la chimie minérale, et la philosophie chimique, telle que la concevait M. Comte, sera fondée à l'état pleinement positif. » (Wyrouboff (1879), p. 199).</p>
<p>Wyrouboff présente les définitions de la chimie données par Wurtz, Naquet et Berthelot</p>
<p>Wyrouboff examine les critiques de Berthelot et de Brodie à l'égard de la théorie atomique</p>
Discute
<p>Wurtz, Adolphe, <em>Dictionnaire de chimie pure et appliquée</em>, Paris, Hachette, 1868 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3383f</a>)</p>
<p>Naquet, Alfred, <em>Principes de chimie fondés sur la théorie modernes</em>, F. Savy, Paris, 1865</p>
<p>Berthelot, Marcelin, <em>La synthèse chimique</em>, Baillière, Paris, 1876 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96116x</a>)</p>
<p>Brodie, Benjamin, <em>Le Calcul des opérations chimiques, soit une méthode pour la recherche par le moyen de symboles des lois de la distribution du poids dans les transformations chimique</em>, trad. par A. Naquet, Paris, Gauthier-Villars, 1879</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff met en relief le flou conceptuel des définitions de la chimie données par Wurtz, Naquet et Berthelot :<br /><br /><span>« </span>Il ne serait pas difficile de citer une dizaine de définitions différentes, souvent contradictoires, données la plupart au hasard, comme des phrases banales que la routine oblige de mettre en tête des manuels et des traités; j'aime mieux appeler l'attention du lecteur sur ce fait, que les chimistes modernes, préoccupés de leurs théories et de leurs systèmes n'éprouvent aucun besoin de nous dire comment ils entendent définir la science dont ils s'occupent. Le <em>Dictionnaire </em>de M. Wurtz, ce recueil des doctrines nouvelles, ne contient même pas le mot chimie. L'introduction qui le précède et qui examine l'histoire de la science depuis Lavoisier jusqu'à nos jours, se contente de nous dire que la chimie "est une science française", définiton très patriotique, mais très insuffisante; un grand nombre d'autres ouvrages dus à l'école atomique sont dans le même cas, ils nous exposent avec détail les faits chimiques, les théories chimiques, sans nous dire ce qu'ils entendent par <em>chimie</em>. (...) Parcourez les livres modernes et vous y rencontrerez des phrases comme celle-ci : "La chimie s'occupe des propriétés des corps et des actions qu'ils exercent les uns sur les autres, en tant que ces actions touchent à leur constitution intime, la modification de la constitution intime étant l'altération de la molécule dans la nature, le nombre, la distance et le mode de groupement des atomes qu'elle contient (Naquet)", ce qui revient à dire que la chimie n'existerait plus le jour où il serait reconnu que les atomes sont des êtres purement imaginaires. (...) Que signifie cette définition que vient de formuler un illustre savant : La chimie est la science de l'analyse et de la synthèse ? (Berhelot). <span>»</span> (Wyrouboff (1879), pp. 179-180).</p>
<p>Bien que Wyrouboff se rallie aux critiques formulées par Berthelot à l'égard de la théorie atomique, le Chimiste-Philosophie formule plusieurs reproches : </p>
<br />« Ce livre (<em>Synthèse chimique</em>) (...) a le tort de donner le premier rang à la synthèse, alors qu'elle n'est qu'un contrôle des recherches analytiques, de ne parler qu'incidemment de la chimie inorganique alors qu'elle devrait être placée en première ligne (...). Les doctrines existantes supprimées, les théories et les hypothèses balayées, l'auteur met-il quelque chose à leur place ou bien, ce qui convient mieux, nous explique-t-il pourquoi aucune doctrine unique n'est nécessare, et nous montre-t-il ce que doit être la chimie telle qu'il l'entend ? Nullement. Il se contente de substituer à l'idée de types et de radicaux complexes, l'idée bien plus rationnelle de fonctions chimiques (il en admet six : cerbures d'hydrogène, alcools, aldéhydes, acides, éthers, alcalis, amides, radicaux métalliques). il ne sort donc pas de la chimie du carbone et nous laisse encore une fois dans cette inacceptable alternative : ou bien la "synthèse chimique" n'est pas une méthode générale, ou bien la chimie moinérale n'est pas une chimie. Malgré la tentative très remarquable de M. berthelot, nous restons donc dans une époque de transition, attendant toujours une généralisation vraiment positive qui embrassera dans un même tableau l'ensemble des phénomènes chimiques. » (Wyrouboff (1879), pp. 193-194)
<p>Bien que Wyrouboff se rallie aux critiques formulées par Brodie à l'égard de la théorie atomique, le Chimiste-Philosophe rejette le système d'<span>écriture abstrait et purement formel des réactions chimiques inventée par l'auteur :<br /><br />« M. Brodie, un chimiste anglais bien connu par ses beaux travaux, a passé plusieurs années de sa vie à imaginer une nouvelle notation plus conforme, selon lui, à la réalité. Come . M. berthelot, M. brodie attaque vivement les théories atomiques, il attaque même la notation moderne qu'il trouve illogique et arbitraire, rempl!ant l'une et l'autre par une théorie et une notation à lui. (...) La notation de M. brodie ne vaut guère mieux, malgré la très-grande ingéniosité des formules. (...) S'il fallait absolument choisir entre deux conceptions arbitraires, tout esprit positif préférerait de beaucoup la fiction des atomes, qui gardent encore quelque chose de matériel, à ces symboles grecs qui n'ont même pas l'avantage de présenter, comme les symboles universellement admis, la première lettre du nom des corps simples. M. Brodie qui a voulu bannir la métaphysique sous forme d'hypothèse l'a prise pour guide sous forme de méthode de raisonnement - ce n'est pas un progrès, c'est une aggravation du mal. Et d'ailleurs, que nous importe une nouvelle notation ? Les notations anciennes, abstraction faite des théories qu'elles cachent, suffisent amplement pour exprimer tout ce que nous connaissons, elles sont même la partie la plus développée, la plus parfaite de la chimie; ce qu'il nous faut ce sont des faits nouveaux, des relations chimiques nouvelles, des classifications rétabissant l'équilibre rompu depuis longtemps au prodit de la chimie organique; c'est à la solution de ces problèmes que M. Brodie eût dû appliquer son esprit novateur. » (Wyrouboff (1879), pp. 194-196)</span></p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Thèse - Objectif
<p>Montrer que la théorie atomique est une hypothèse métaphysique qui vise à pénétrer les causes premières des phénomènes chimiques</p>
<p>Réactualiser les conceptions de Comte sur la chimie</p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>De l’Esprit métaphysique en chimie </em>est le huitième </span>article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1879, l'intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de montrer, à partir de la distinction positiviste entre la recherche des faits et de leurs lois et la recherche des causes premières et des substances, que la théorie atomique est une hypothèse métaphysique qui vise à l'explication ontologique des phénomènes chimiques. Elle doit donc être éliminée de la chimie et remplacée par des recherches positives réactualisant les conceptions de Comte sur la chimie. L'enjeu du texte est ainsi de montrer que les principes fondamentaux du positivisme, en particulier la distinction entre le comment et le pourquoi des phénomènes, permettent d'identifier et d'éliminer les résidus métaphysiques des sciences positives et de promouvoir des recherches pleinement positives. <br /><br />« Dans toutes les sciences positives, sauf peut-être les mathématiques, il y a et il y a eu de tout temps deux courants qu'il n'est pas toujours facile de distinguer : d'un côté on cherche des faits nouveaux et des lois nouvelles, de l'autre on s'efforce d'expliquer les faits existants. (...) Il importe de préciser dans chaque science spéciale ce qui est vraiment scientifique et partant durable, d'indiquer avec certitude le cadre dans lequel les recherches positives doivent se mouvoir. L'école des sciences que nous nous proposons de fonder le plus tôt qu'il nous sera possible, aura justment pour but d'enseigner ainsi les six branches abstraites du avoir positif; elle le ddébarassera de tout cet accessire de théories et d'explications fort ingénieuses je n'en disconviens pas, mais absolument hypothétiques et qui n'expliquent en réalité rien du tout. Aujourd'hui je veux traiter sommairement une des questions qui se rattachent à cet ordre d'idées, je veux montrer quelle dose considérable de métaphysique se mélange aux doctrines de la chimie moderne, et indiquer les conséquences déplorables qui en découlent inévitablement. Cette étude fera ressortir, je l'espère toute l'opportunité des conceptions de M. Comte et l'utilité de l'enseignement scientifique qu'il a conçu. (...) lles idées de M. Comte sont justes et profondes et la chimie après s'en être prodigieusement écrtée, y revient petit à petit, démontrant ainsi, par sa marche même, la supériorité de la philosophie positive. » (Wyrouboff (1879), pp. 177-178)<br /><br />Pour un commentaire du texte, nous renvoyons à Bensaude-Vincent (2008)<br /><br />Source : <br /><br />- Bensaude-Vincent, Bernadette, « Le positivisme fait-il obstacle au progrès scientifique ? », in <em>Positivismes, Philosophie, Sociologie, Histoire, Sciences</em>, éd. Thurnout, Brepols, 1999, pp.217-246.<br /><br />- Bensaude-Vincent, Bernadette, <em>Matière à penser, Essais d’histoire et de philosophie de la chimie</em>, éd. Presses universitaires de Paris Ouest, Paris, 2008. (<a href="http://books.openedition.org/pupo/1308" target="_blank" rel="noreferrer">http://books.openedition.org/pupo/1308</a>)</p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Cité par
<p><span><span>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, </span></span>« <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/19" target="_blank" rel="noreferrer">Les Hypothèses scientifiques</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 25, Paris, 1880, pp. 169-184. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image</a>)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Esprit métaphysique en chimie (De l’)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1880
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
25
Pagination
169-184
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Philosophie des Sciences-Chimiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Déterminer la nature, la valeur et la légitimité des hypothèses scientifiques
Montrer que les hypothèses scientifiques sont des fictions (ou artifices logiques n'ayant aucune valeur ontologique) théoriquement et empiriquement fécondes qui portent exclusivement sur des entités inobservables (éther, atomes...)
Justifier à partir de critères épistémiques de nature pragmatiste (simplicité, commodité, prédiction...) l'élaboration et l'utilisation des hypothèses dans la connaissance scientifique
Élaborer un code d’honneur présidant l’élaboration et l’usage des hypothèses scientifiques et permettant de bloquer l’argument de la pente glissante de l’école empiriste (transformation de l'hypothèse en dogme scientifique)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Naville, Ernest, <em>La logique de l'hypothèse</em>, Paris, Germer-Baillière, 1880</p>
<p><span>Comte, Auguste, </span><em>Cours de Philosophie positive</em>.</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/14" target="_blank" rel="noreferrer">L’hypothèse de l’éther en optique</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t.2, Paris, 1868, pp. 246-264 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image</a>)</p>
<p>Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/18" target="_blank" rel="noreferrer">De l’esprit métaphysique en chimie</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 23, Paris, 1879, pp. 177-199. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image</a>)</p>
Discute
<p>Naville, Ernest, <em>La logique de l'hypothèse</em>, Paris, Germer-Baillière, 1880</p>
Commentaire Discute
<p>Wyrouboff reproche à Naville de confondre suppositions phénoménales (qui portent exclusivement sur des entités et phénomènes observables) et hypothèses scientifiques (qui portent exclusivement sur des entités inobservables): <br /><br />« Ce que M. Naville appelle l'hypothèse, n'est que la comparaison d'un fait observé avec d'autres faits connus (...). Qu'est-ce qu'une hypothèse scientifique ? c'est une tentative d'interprétation d'une classe de phénomènes au moyen d'une propriété plus générale qui peut ou semble pouvoir exister. Elle n'est pas susceptible de vérification directe (...). En effet, si elle pouvait se vérifier, elle ne serait plus une hypothèse, elle deviendrait une théorie certaine. Voyer les ondulations et l'unité des forces en physique, l'atomisme en chimie, le transformisme en biologie - toutes ces vues de l'esprit échappent évidemment à l'observation; on ne peut ni voir l'éther, ni constater l'identité de s propriétés dynamiques de la matière, ni parcevoir le groupement des atomes, si atomes il y a (...). La matière impondérable, les particules inseccables des corps (...) sont en dehors de la sphère des investigations positives, et appartiennent à la classe des conceptions imaginaires. » (Wyrouboff (1880), p. 175)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Théorie scientifique examinée
Théorie de l'éther
Commentaire Théorie scientifique examinée
<p>Wyrouboff rappelle l'exemple de l'hypothèse de l'éther pour illustrer le danger d'une transformation d'une fiction en dogme scientifique. Il met ainsi en avant la nécessité de distinguer l'hypothèse scientifique de la croyance en la réalité de l'entité inobservable qu'elle postule :<br /><br /><span>« L'hypothèse des ondulations de l'éther, après avoir provoqué d'admirables découvertes, a fini par arrêter toutes les investigations expérimentales; on s'est complu dans l'entassement de formules mathématiques qui expliquent sur le papier les phénomènes connues, sans faire connaître de phénomènes nouveaux; aussi cette partie de la science est-elle restée exactement au point où l'ont laissé e les travaux de Fresnel, d'Arago et de Biot. Tout cela n'est pas douteux et des faits de ce genre se présentent en foule; mais leur simple énoncé ne suffit pas, il faut les examiner de plus près et les interpréter. il y a dans toutes les hypothèses scientiifques deux choses très distinctes : une supposition qui permet de relier les péhnomènes observés entre eux et une croyance à la réalité de cette supposition. On imagine un fluide infiniment peu dense et ininiment élastique, on le fait onduler suivant les lois positives de la mécanique, et il se trouve qu'il explique les phénomènes lumineux; puis, peu à peu, on se persuade que ce fluide existe et que rien n'existerait sans lui. Ce sont là deux opérations différentes de l'esprit, dont la première n'entraîne pas nécessairemnt la seconde : on peut accepter l'hypotèhèse et s'en servir sans la prendre le moins du monde pour l'expression d'un fait réel. La supposition, en tant qu'introduction d'une cause possible, n'est nullement en contradiction avec l'esprit le plus rigoureusement positif; elle ne se substitue pas à l'observation, puisque, dès le principe, elle reconnaît son caractère imaginaire, elle n'a qu'une prétention, celle de présenter un procédé artificiel, mais commode pour se retrouver au milieu d'un dédale de faits dont les rapports constants sont inconnus. La confusion d'une entité et d'un phénomène naturel est, au contrarire, manifestement incompatible avec le caractère propre de la méthode scientifique; elle sape la base même du savoir objectif et constitue par conséquent un grave danger. <span>» (Wyrouboff (1880), p. 180). </span></span></p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Les Hypothèses scientifiques </em>est le neuvième article de fond </span><span>en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><span>. Parue en 1880, l'intervention du Chimiste-Philosophe est motivée par la parution de l'ouvrage d'Ernest Naville <em>La Logique de l'hypothèse.</em> L'objectif du texte est de déterminer la nature, la valeur et la légitimité des hypothèses scientifiques dans la connaissance positive. Wyrouboff soutient la thèse selon laquelle les hypothèses scientifiques sont des fictions (ou artifice logique) qui portent exclusivement sur des entités inobservables et qui ont pour caractéristiques principales d'être théoriquement et empiriquement fécondes. Ainsi, </span>ce qui rend nécessaire l’élaboration et l’usage des hypothèses et qui leur confère une valeur et une légitimité est non seulement leur capacité à simplifier, ordonner et classer les lois expérimentales déjà connues, mais aussi et surtout leur fécondité heuristique et empirique, c’est-à-dire leur capacité à prédire des lois expérimentales nouvelles. L’élaboration et l’utilisation des hypothèses dans la connaissance scientifique se justifient ici à partir de critères épistémiques de nature pragmatiste. Ces critères déterminent le maintien ou la disparition des hypothèses. En effet, pour Wyrouboff, dès que l'hypothèse manifeste des signes d’épuisement théorique ou empirique, il convient de l’abandonner et de la remplacer par une autre.<br /><br />Wyrouboff est le premier Scientifique-Philosophe à introduire, employer et analyser au sein du champ de la philosophie française des sciences, la notion de fiction scientifique. En employant la notion de fiction (ou artifice logique) pour parler des hypothèses scientifiques, le Chimiste-Philosophe met en relief le code d'honneur fictionaliste des positivistes. Ce code d'honneur, qui consiste à reconnaître que les hypothèses portant sur des entités inobseravbles (éther, atomes...) sont des fictions provisoires auxquelles les savants non seulement ne doivent reconnaître aucune valeur ontologique, mais aussi et surtout doivent renoncer dès qu’elles cessent de satisfaire les critères épistémiques de nature pragmatiste telle que la simplicité et la fécondité, permet d’éviter tout dérapage métaphysique en science. Le code d’honneur positiviste ainsi systématisé permet de bloquer l’argument empiriste de la pente glissante (ou transformation de la fiction en dogme scientifique) généralement invoqué à l’encontre de l’introduction des hypothèses portant sur des entités inobservables dans la connaissance scientifique : </p>
<p>« Une objection (...) surgit immédiatement. Si les hypothèses aboutissent quelques fois à la découverte de données positives, elles détournent le plus souvent des recherches purement expérimentales, elles tendent par leur simplicité et leur généralité à écarter les faits précis et à les remplacer par des explications nécessairement imaginaires : entre leur usage et leur abus aucune ligne de démarcation n’est possible ; elles sont donc essentiellement nuisibles et il faut les bannir. C’est la manière de voir de l’école empirique. (...) Reste à savoir (...) si l’esprit humain n’est pas ainsi fait qu’il dépassera toujours les limites assignées à la supposition, et se laissera toujours glisser sur cette pente fantale qui mène directement au gouffre de la philosophie subjective. » (Wyrouboff (1880), pp. 179-181)</p>
<p>L'argument de la pente glissante avance ainsi l'idée que les scientifiques seraient nécessairement amenés, à partir d'hypothèses qui ne semblent pas en elles-mêmes mencacer la positiivté du savoir, à régresser dans un état métaphysique que les positivistes ne veulent pas. C'est une forme de panique métaphysique. il y aurait ainsi pente glissante car 1. La formulation d'hypothèse portant sur des inobservables aurait pour résultat d'aboutir à une dégénrescence ontologique. 2. Ce qui fait glisser vers ce résultat est une nécessité non pas logique ou conceptuelle, mais une progression naturelle due à des facteurs psychologique. Ce serait une tendance naturelle des scientifiques à hypostasier les fictions utiles en substances effectives. Bien que les scientifiques au moment d'instituer des théories portant sur des entités inobservables ont conscience qu'elles n'ont aucune valeur ontologique, finiraient, du fait des services qu'elles rendent à la science, en particulieur leur fonction heuristique, par s'engager ontologiquement envers celle-ci. Ils finiraient nécessairement par perdre le sentiment de leur véritable valeur en tant que fiction. Ils confrondraient ainsi l'uitle avec le vrai et transformeraient la fiction en dogme scientifique. Pour éviter d'aboutir à ce résultat anti-positiviste, le mieux serait alors de ne pas se mettre sur la pente glissante qui semble y mener, c'est-à-dire de prohiber la constitution et l'usage des hypothèses en faisant <em>voeu de chasteté épistémique </em>(Bensaude-Vincent (2008)). Afin de bloquer cet argument, Wyrouboff complète le code d’honneur fictionaliste en avançant la nécessité d’une éducation positiviste des scientifiques :<br /><br />« Au fur et à mesure de la disparition de la croyance aux fictions, les hypothèses ne seront plus considérées comme des constructions définitives destinées à rester à demeure dans la science. (...) Elles deviendront de la sorte ce qu’elles eussent toujours été si l’éducation générale des savants avait été à la hauteur de leur savoir spécial, c’est-à-dire des échafaudages essentiellement provisoires (...). Enfermée dans ces limites précises, elle est parfaitement légitime, mais son emploi implique une série de réserves et de précautions qui toutes se réduisent à ceci : l’artifice logique ne doit jamais passer à une conception métaphysique. J’ai montré en quoi consistait ce passage qu’on est trop enclin de franchir inconsciemment : l’esprit transforme la supposition en réalité. Nous touchons ici aux véritables causes du danger incontestable de l’hypothèse et de la haine qu’elles inspirent à l’école empirique. Ces causes connues, le danger disparaît, les haines s’apaisent et l’hypothèse conquiert son droit de cité en aidant tout lemonde et ne gênant personne. (...) La philosophie positive (...) seule peut, en indiquant la voie et en précisant les limites, préserver la science de l’intrusion de la métaphysique, tout en laissant à l’hypothèse une large et légitime place ; elle seule peut réagir efficacement contre les tendances individuelles qui menacent incessamment d’exagérer la part du subjectif au détriment de l’objectif. » (Wyrouboff (1880), pp. 181-184)</p>
<p><span><br /><br /></span></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff renvoie le lecteur à Wyrouboff (1868) et Wyrouboff (1879) pour illustrer le danger d'une transformation d'une fiction en dogme scientifique. Il met ainsi en avant la nécessité de distinguer l'hypothèse scientifique de la croyance en la réalité de l'entité inobservable postulée par cette hypothèse.</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Hypothèses scientifiques (Les)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
3
Pagination
265-277
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Géométrie
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em></em><i>De l’Esprit métaphysique en géométrie </i>est le premier article de fond publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’objectif de l’intervention est d’éliminer les conceptions métaphysiques qui se trouvent aux fondements de la géométrie<a href="#_ftn1" title="">[1]</a> en rendant à cette science sa véritable base, l’observation :<br /><br />« Car, si, d’une part, le caractère inhérent à toute science est de réunir le consentement universel sur une doctrine qu’aucune discussion ne peut ébranler, nous savons d’ailleurs que le propre de toute conception métaphysique est de faire naître immédiatement la conception opposée ; de sorte qu’en accueillant dans son sein des théories métaphysiques, la géométrie s’expose en butte à des discussions interminables. Et, en effet, définitions de l’étendue et des lignes, axiomes, postulatum, tout prête à la critique, et tout est attaqué depuis longtemps, non-seulement au point de vue scientifique, mais même au point de vue purement logique. Pour faire disparaître ces difficultés, auxquelles nous nous heurtons encore (…), il suffirait de rejeter ces considérations hétéroclites qui déshonorent la science, il suffirait de rendre enfin à la géométrie sa vraie base, l’observation. Au point de vue scientifique, l’étendue, comme le mouvement, comme la pesanteur, comme la vie, est une propriété de la matière dont les lois fondamentales sont puisées dans l’observation. La science n’a pas à décider si ces lois sont nécessaires, absolues, innées : son rôle doit se borner à en constater la réalité. Rien, en dehors de ce qui découle de l’observation, n’a su réunir tous les hommes dans une même certitude (…). » (André (1868), p. 268).<br /><br />En concevant la géométrie comme une science dont les premiers principes sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif, on abandonne toutes les préoccupations métaphysiques à son sujet, en particulier l’idée de justifier d’une manière absolue ses principes.<br />Pour illustrer la nécessité d’éliminer ces préoccupations métaphysiques, l’auteur expose certaines conséquences néfastes qui se produisent dans l’enseignement de la géométrie lorsqu’on laisse la métaphysique imposer sa méthode dans l’établissement des principes fondamentaux de cette science<a href="#_ftn2" title="">[2]</a>. Cet exposé permet alors à André de souligner la nécessité d’enseigner la géométrie comme une science expérimentale<a href="#_ftn3" title="">[3]</a>.</p>
<p>Ainsi, à l’instar de <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/48" target="_blank" rel="noreferrer">Littré</a><span> et </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/11" target="_blank" rel="noreferrer">Wyrouboff</a>, André adopte une interprétation phénoméniste extrêmement stricte de la philosophie positive pour fournir aux lecteurs les principes positivistes permettant de s’affranchir des recherches ontologiques et d’éliminer des sciences positives toute forme résiduelle de métaphysique.<br /><br /></p>
<div>
<div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> « Les sciences mathématiques, quoique plus avancées que les autres, n’ont pas encore pu, elles non plus, se débarrasser entièrement des considérations métaphysiques. Mais, leurs méthodes étant trop solides et trop fécondes, leurs déductions trop rigoureuses, pour que la métaphysique ait pu s’y incorporer d’une manière intime et continue, c’est principalement dans l’établissement de leurs points de départ qu’elle s’est réfugiée. Cette position particulière permet aux métaphysiciens de discuter à peu de frais et sans une étude préalable de la science ; elle leur permet aussi, malgré l’incompatibilité des méthodes, de faire rentrer dans leur philosophie les mathématiques, dont ils prétendent établir les principes. » (André (1868), p. 266).</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref2" title="">[2]</a> « En dehors des aberrations philosophiques et même purement scientifiques de ceux dont l’esprit est resté toujours confiné dans les études mathématiques, nous pouvons constater quelle est la difficulté pour les élèves d’arriver, dans les conditions qui leur sont faites, à se rendre un compte exact de la nature de la méthode en géométrie. Tout est préparé pour leur donner ces « idées fausses, si difficiles à rectifier, », et qui ne peuvent disparaître que par un travail rétrospectif, effectué après une étude approfondie des autres sciences ; de sorte que la géométrie va, en quelque sorte, à l’encontre de son but, qui doit être la préparation et l’initiation aux sciences plus compliquées. Il en résulte, d’autre part, chez bon nombre d’esprits, une répugnance qui les arrête et les détourne de l’étude, parce que, en raison de la confusion établie entre deux procédés aussi contradictoires que ceux de la métaphysique et de la science, l’élève en arrive à ne plus savoir distinguer ce qu’il doit tenir pour évident de ce qui nécessite une démonstration. » (André (1868), p. 276)</p>
</div>
<div>
<p><a href="#_ftnref3" title="">[3]</a> André souligne au sujet des axiomes : « Définissons donc les axiomes comme ils doivent l’être ici : des vérités d’observation relatives à l’étendue. (…) Pour mettre l’esprit en état d’interpréter les énoncés des axiomes, il faudrait avoir déjà, au sujet des définitions, donné à l’élève quelque idée de l’abstraction et de la manière dont on peut abstraire ; (…) Passant alors aux propriétés de l’étendue, on aurait à faire voir comment les propriétés qu’on va constater, ne peuvent jamais être vérifiées d’une manière absolue ; la division de la matière est un phénomène complexe, dans lequel interviennent des perturbations ; nous ne pouvons donc jamais observer une division de l’étendue purement géométrique. Néanmoins, d’après l’observation de ces phénomènes complexes dont quelques-uns s’écartent, insensiblement pour nous, du phénomène abstrait que nous voulons étudier, l’esprit arrive, par induction si l’on veut, à dégager la loi de la division géométrique de l’étendue. » (André (1868), pp. 272-273).</p>
</div>
</div>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Éliminer les conceptions métaphysiques qui se trouvent aux fondements de la géométrie
Présenter les conséquences néfastes de la métaphysique sur l'enseignement des principes de la géométrie
Montrer que la géométrie est une science dont les premiers principes sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Wyrouboff, Grégoire, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/14" target="_blank" rel="noreferrer">L’hypothèse de l’éther en optique</a> », in <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t.2, Paris, 1868, pp. 246-264 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image</a>)</p>
<p>Pascal, Blaise,<em> <span class="a-size-large">Opuscules philosophiques. Fragment d'un traité du vide ou de l'Autorité en matière de philosophie. De l'Esprit géométrique fragments</span></em><span class="a-size-large">, </span><span class="a-size-large">Publiés et annotés par M. Ernest Havet, 1864</span></p>
<p>Descartes, <i>Règle pour la direction de l'esprit</i></p>
<p>Laplace</p>
<p>Legendre, Adrien-Marie, <em>Élément de géométrie </em>(<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202689z" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202689z</a>)</p>
<p>Locke</p>
<p>Abbé Yvon</p>
<p>d'Alembert</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>André reprend l'analyse positiviste opérée par Wyrouboff sur l'hypothèse de l'éther pour souligner la nécessité d'éliminer les derniers résidus métaphysiques des sciences positives : </p>
<p>« L'influence de la métaphysique a persisté jusqu'à nos jours; M. Wyrouboff nous a montré ici même (voir le numéro de mars-avril 1868), comment elle a su se maintenir, dans les sciences physiques, en détournant les hypothèses de leur véritable signification scientifique. Il nous a fait voir comment l'hypothèse de l'éther, en particulier, si séduisante tout d'abord en raison de sa simplicité, si utile tant qu'elle s'est bornée à relier ensemble les résultats des premières observations, est devenue embarrassante aujourd'hui pour les physiciens, qui sont forcés d'entasser complications. sur complications pour lui permettre de rendre compte des derniers faits connus. » (André (1868), p. 266)</p>
<p>André cite Pascal pour illustrer les tentatives des métaphysiciens pour s'approprier les principes des mathématiques :<br /><br />« Pascal a déjà signalé ces efforts des métaphysiciens pour s'approprier les principes des mathématiques; ils les apprécie ainsi dans son opuscule sur l'<em>esprit géométrique</em> : " C'est de cette sorte que la logoqe a peut-être emprunté les règles de la géométrie sans en comprendre la force et ainsi, en les mettant à l'aventure parmi celles qui lui sont propres, il ne s'ensuit pas de là qu'ils (les logiciens) aient entré dans l'esprit de la géométrie; et je serai bien éloigné, s'ils n'en donnent pas d'autres marques de l'avoir dit en passant, de les mettre en parallèle avec cette science qui apprend la véritable méthode de conduire la raison. Mais je serai au contraire bien disposé à les en exclure, et presque sans retour. Car de l'avoir dit en passant, sans avoir pris garde que tout est renfermé là-dedans, et, au lieu de suivre ces lumières, s'égarer à perte de vue après des recherches inutiles, pour courir à ce que celles-là offrent et qu'elles ne peuvent donner, c'est véritablement montrer qu'on n'est guère clairvoyant, et bien plus que si l'on avait manqué de les suivre parce qu'on ne les avait pas aperçues."» (André (1868), pp. 266-267)</p>
<p>André cite Descartes pour souligner le danger d'une intrusion de la métaphysique dans les principes fondamentaux des mathématiques :<br /><br />« Descartes lui-même avait déjà pensé aux dangers d'un pareil état de choses : "... les savants, dit-il, dans la <em>Règle III pour la direction de l'esprit</em>, non contents de reconnaître les choses claires et certaines, ont osé d'abord affirmer les choses obscures et inconnues, auxquelles ils n'arrivaient que par des conjectures probables; ensuite, y ajoutant par degré une foi entière et les mêlant indistinctement aux choses vraies et évidentes, ils ont fini par ne pouvoir plus rien conclure, qui ne parût dépendre de quelque proposition obscure, et dès lors qui ne fût incertain"» (André (1868), p. 267)</p>
<p>André cite Laplace pour montrer que les savants ont laissé aux métaphysiciens le soin de discuter des principes fondamentaux de la géométrie :<br /><br />« Après avoir exposé les principes de la géométrie, Laplace ajoutait : "La démonstration laisse à désirer du côté de la rigueur, leur seul énoncé porduit la conviction. Il ne faut donc pas, dans l'enseignement, insister sur ce qui peut manquer encore à la rigueur des preuves que l'on en donne, et l'on doit abandonner cette discussion aux métaphysiciens-géométres, du moins jusqu'à ce qu'elles aient été suffisamment éclairices pour ne laisser aucun nuage dans l'esprit des commençants.... Si l'on insiste trop, en commençant, sur l'exactitude de leurs démonstrations, il est à craindre que de vaines subtitlités ne produisent de fausses idées, qu'il est très-difficile ensuite de rectifier. Malheureusmeent, les exemples de personnes égarées pour toujours, par ces subtilités, ne sont pas rares." Les géomètres enseignants se sont matériellement conformés, dans leurs livres au moins, à cette recommandation de Laplace; ils exposent les préliminares sans éclaircir aucune des difficultés qu'ils présentent. Il y a plus; dans la crainte d'effaroucher quelqu'école, dans la crainte de s'aliéner les spiritualistes qui jouissent du privilège de présider à la rédaction de nos programmes officiels, même scientifiques, ils ont rédigé leur exposition de manière à permettre à chaque conception métaphysique d'y retouver les traces de son influence; d'où obscurité plus profonde, difficultés plus sérieses et même fautess contre la logique."» (André (1868), pp. 267-268)</p>
<p>Pour présenter les difficultés<span> qui se produisent dans l’enseignement de la géométrie lorsqu’on laisse la métaphysique imposer sa méthode dans l’établissement des principes fondamentaux de cette science, André examine les <em>Élément de géométrie </em>de Legendre :<br /><br />« Tout en présentant les caractères généraux dont nous venons de parler, les différents traités de géométrie élémentaire, en raison même de l'esprit anti-positif dans lequel ils sont presque tous conçus, nous offrent entre eux, quant aux détails, des différences sensibles. Ne pouvant faire porter notre critique sur chacun de ces livres en particulier, nous allons nous borner à examiner la marche qu'a suivie Legendre, dont les éléments de géométrie ont inspiré les rédacteurs de nos programmes officiels, et servi de modèle aux livre qui sont, depuis, devenus réellement classiques. » (André (1868), pp. 269 et suivantes)<br /></span></p>
<p>André cite l'abbé Yvon au sujet des axiomes :<br /><br />« Définissons donc les axiomes comme ils doivent l'être ici : <em>des vérités d'observation relatives à l'étendue</em>. l'abbé Yvon a déjà dit avant nous : "Les axiomes n'ont d'importance que comme premiers principes, c'est-à-dire comme enchaînement de vérités intimes et objectives. » (André (1868), pp. 272-273)</p>
<p>André rappelle une précaution recommandée par d'Alembert au sujet des définitions géométriques :<br /><br />« D'Alembert dit encore à l'article <em>géométrie </em>: "Au lieu de présenter les définitions brusquement, il faudrait considérer le corps tel qu'il est, et arriver à faire concevoir ce dont on veut parler en montrant comment on y arrive par des abstractions." (...) Pour mettre l'esprit en état d'interpréter les énoncés des axiomes, il faudrait avoir déjà, au sujet des définitions, donné à l'élève quelque idée de l'abstraction et de la manière dont on peut abstraire; précaution recommandée par d'Alembert, et que Legendre ne prend nullement en considération. » (André (1868), pp. 271, puis 273)</p>
<p>André cite Locke au sujet de certains axiomes :<br /><br />« Viennent ensuite les deux axiomes : <em>Le tout est plus grand que sa partie et : le tout est égal à la somme des parties dans lesquelles il a été divisé</em>. Aucune explication n'est donnée à l'appui. on peut, avec Locke (liv. IV, chap. VII), considérer ces maximes comme "des propositions purement verbales qui ne nous apprennent autre chose que le rapport que certains noms ont entre eux." On peut aussi, avec les idéalistes, les regarder comme des propositions absolument générales, plus ou moins nécessaires, plus ou moins innées, s'appliquant à toutes les propriétés de la matière, et dont la géométrie ne nous présente qu'une application particulière. Dans le premier cas, ces axiomes ne nous apprennent rien. "Que contient-elle de plus, dit Locke, que ce qu'emporte par soi-même la signification du mot <em>tout </em>? Et comprend-on que celui qui sait que le moit <em>tout</em> signifie ce qui est composé de toutes ses parties, soit fort éloigné de savoir que le <em>tout</em> est égal à toutes ses parties ?" » (André (1868), pp. 271-272)</p>
Cité par
<p>André, Louis, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/46" target="_blank" rel="noreferrer">Études critiques de philosophie mathématique</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Philosophie Positive</em></a><span>, t. 31, Paris, 1883, pp. 243-273.</span></p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Esprit métaphysique en géométrie (De l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1870
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
6
Pagination
310-311
Type d'intervention
Variétés
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f313.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f313.image</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Montrer la nécessité de considérer la géométrie comme une science dont les premiers principes sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif
Référence bibliographique
Bertrand, Joseph
Liouville, Joseph
Carton
Arago, François
Commentaire Référence bibliographique
<p>André présente l’incident qui s’est produit à l’Académie des sciences autour de la démonstration du postulat d’Euclide réalisée par Carton et rapportée favorablement par Bertrand.</p>
André rapporte la réaction de Liouville par rapport à la démonstration : <br /><p>« M. Bertrand paraissait croire qu’il n’y avait là matière qu’à un exercice de logique purement abstrait; mais il se trouve bien encore à l’Académie quelques mathématiciens de l’ancienne école, qui ne considèrent pas comme au-dessous d’eux, de s’occuper des bases et de la philosophie de la science. M. Liouville, répondant à la proposition qu’on venait de faire, conjura l’Académie de ne pas s’engager dans une semblable démarche sans plus ample informé. L’académie fut sage, et adjoignit M. Liouville à la commission chargée d’étudier la démonstration. » (André (1870), p. 310).</p>
<p>André cite Arago pour illustrer les erreurs de Bertrand :<br /><br />« Nous ne serons pas d'aussi bonne composition avec M. Bertrand; et, pour nous rendre raison de son erreur philosophique, nous rappellerons cette phrase d'Arago : « Aujourd’hui la partie philosophique de la science est très-négligée; les moyens de briller dans un examen et un concours marchent en première ligne; sauf quelques rares exceptions, les professeurs songent beaucoup plus à familiariser les élèves avec le mécanisme du calcul qu’à leur en faire sonder les principes. » (Biographie de Carnot). » (André (1870), p. 311)</p>
Discute
Bertrand, Joseph
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Commentaire Fiche Complète
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Le Postulatum d'Euclide à l'Académie des sciences </em>est le premier compte-rendu <span>publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><em>. </em>Parue en 1870, l'intervention a pour objectif de présenter l’incident qui s’est produit à l’Académie des sciences autour de la démonstration du postulat d’Euclide réalisée par Carton et rapportée favorablement par Bertrand. Afin d’éviter de s’engager dans une vaine tentative de démonstration du postulatum (ou, à l’image de Bertrand, de donner son assentiment à une tentative de démonstration), les mathématiciens devraient considérer la géométrie comme une science dont les premiers principes sont donnés par l’observation : <br />« M. Bertrand ne voyait, pour son compte, aucune objection à cette démonstration; elle eut les honneurs du compte-rendu in extenso. Mais la démonstration n’en devenait malheureusement pas meilleure. On connaît la position de la question. Le postulat d’Euclide est, en général, ramené à ceci : deux droites qui sont, l’une perpendiculaire et l’autre oblique sur une troisième, se rencontrent toujours. C’est là un fait fondamental d’observation, à l’évidence duquel l’esprit ne se refuse pas et dont la démonstration serait, à notre avis, contradictoire des conditions de la géométrie. » (André (1870), p. 310).</p>
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Postulatum d'Euclide à l'Académie des sciences. Variété (Le)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Année de publication
1873
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
11
Pagination
169-184
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77882g/f168.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77882g/f168.image</a></span></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter et rejeter les conceptions métaphysiques qui attribuent une réalité objective à l'espace (Montrer que la croyance à l'existence de l'espace, qui échappe à toute vérification expérimentale et résulte d'un processus illégitime d'attribution d’existence à une conception abstraite, est une entité, un vestige de l'influence métaphysique sur les sciences et la philosophie)
Montrer que l'espace doit être conçu positivement comme un artifice logique sans aucune valeur ontologique, comme l'abstraction subjective de la propriété objective qu'à la matière d'être étendue
Référence bibliographique
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive.</em></p>
<p>Cousin, Victor</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>André vise à compléter les analyses de Comte sur les sciences-mathématiques, en particulier la dixième leçon consacrée aux sciences géométriques :</p>
<p>« C'est dans la dixième leçon que Comte insiste sur le caractère objectif de la géométrie, et qu'il trace quelques lignes sur l'espace. Tout en renvoyant à cette leçon les lecteurs qui désirent approfondir cette question, nous transcrivons, pour la commodité de la discussion, les passages qui y ont directement rapport. (...) Ce sont là les passages que nous allons chercher à interpréter et à compléter. » (André (1873), pp. 176-177)</p>
Discute
<p>Cousin, Victor</p>
Commentaire Discute
<p>Pour André, les écrits de Cousin permettent d'illustrer le processus par lequel les métaphysiciens hypostasient l'espace en lui attribuant une réalité objective :<br /><br /></p>
<p><span>« Pour les métaphysiciens, l'Espace est, - non pas une qualité, une manière d'être d'une chose existante - mais une chose existante elle-même. (...) Ainsi nous pouvons dire qu’on admet que l’espace n’est pas comparable à l’attraction, qui n’existe qu’à la condition que deux molécules de matière soient en présence ; ni à la lumière, qui présuppose un corps éclairant; ni à la couleur, qui exige au moins l’existence d’un corps coloré, ni à l’électricité, ni à l’affinité, ni à la vie… Ainsi, nous pouvons dire que l’espace n’est pas considéré comme étant au nombre de ce que la science nomme les propriétés de la matière, propriétés qui ne sont pas des choses, mais des conditions d’existence, propriétés qui ne sont que si la matière est. Non, l’espace n’est pas considéré ainsi : loin de là, on le tient pour une chose dont l’existence est absolument indépendante de celle de la matière; témoin M. Cousin, qui dans ses leçons sur Locke, affirme que l’espace existerait encore si la matière cessait d’exister. On va même plus loin, car, réservant la relativité à la matière, on accorde l’absolu à l’espace et on dit : « non-seulement l’espace subsisterait toujours si la matière était anéantie, mais l’esprit, qui se prête à l’idée d’anéantissement de la matière, se refuse à admettre l’anéantissement de l’espace. » » (André (1873), pp. 172-173)</span></p>
<div><span> </span></div>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><i>De l’espace </i>est le troisième article de fond en philosophie des sciences publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1873, l’intervention d’André a pour objectif d’éliminer les derniers résidus métaphysiques présents à la base des sciences géométriques, en particulier la croyance en l’existence de l’espace<a href="#_ftn1" title="">[1]</a>. Après avoir présenté les conceptions métaphysiques de la notion d’espace<a href="#_ftn1" title="">[2]</a> et montré qu’elles résultent d'un processus illégitime d'attribution d’existence à une conception abstraite qui échappe à toute vérification expérimentale, l’auteur soutient que l’espace doit être conçu positivement comme un artifice logique sans aucune valeur ontologique, comme l'abstraction subjective de la propriété objective qu'à la matière d'être étendue :<br /><br />« En dehors de la matière et de ses propriétés, reconnues par l’observation, abstraites par l’esprit, nous n’étudions rien, nous ne voulons rien étudier. Et, de plus, nous n’oublions jamais notre point de départ, nous n’oublions jamais que l’abstraction n’est qu’un artifice de l’esprit, artifice utile, artifice indispensable, mais dont la facilité plus ou moins grande ne doit entraîner en nous l’idée d’aucune réalité objective. Si nous nous maintenons sévèrement à ce point de vue, que devient donc l’espace ? Il devient ce que sont les autres propriétés de la matière, la mobilité, l’attraction, la chaleur, la lumière, l’affinité, la vie… il devient une manière d’être de la matière. En lui-même, l’espace est une pure conception de l’esprit, c’est l’abstraction de la propriété qu’à la matière d’être étendue. (…) Ce que nous savons, c’est qu’au nombre des propriétés de la matière figure celle d’être étendue. C’est là la forme scientifique et philosophique sous laquelle doit se présenter à nous l’objet qui sert de base à l’étude de la géométrie. » (André (1873), pp. 178-179). </p>
<p>Cette étude permet à André de compléter les écrits de Comte sur les sciences-géométriques (Dixième leçon du <em><em>Cours de Philosophie positive</em></em>).</p>
<div><br /><br /><div>
<p class="p1"><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> « En cherchant à rendre sa signification positive à l’idée fondamentale de la géométrie, nous avons eu pour but de combattre une de ces entités qu’on laisse encore avec trop de complaisance s’étaler dans les sciences; nous avons cherché à attirer l’attention sur ce point particulier, à cause de la difficulté même que rencontre l’esprit à se débarrasser, relativement à l’étendue, des influences de l’éducation et des idées qui lui ont été suggérées par une vue fausse du monde. » (André (1873), p. 183).</p>
</div>
<div>
<p class="p1"><a href="#_ftnref1" title="">[2]</a> « Pour les métaphysiciens, l’espace est, - non une qualité, une manière d’être d’une chose existante – mais une chose existante elle-même. (…) Ainsi nous pouvons dire qu’on admet que l’espace n’est pas comparable à l’attraction, qui n’existe qu’à la condition que deux molécules de matière soient en présence ; ni à la lumière, qui présuppose un corps éclairant; ni à la couleur, qui exige au moins l’existence d’un corps coloré, ni à l’électricité, ni à l’affinité, ni à la vie… Ainsi, nous pouvons dire que l’espace n’est pas considéré comme étant au nombre de ce que la science nomme les propriétés de la matière, propriétés qui ne sont pas des choses, mais des conditions d’existence, propriétés qui ne sont que si la matière est. Non, l’espace n’est pas considéré ainsi : loin de là, on le tient pour une chose dont l’existence est absolument indépendante de celle de la matière; témoin M. Cousin, qui dans ses leçons sur Locke, affirme que l’espace existerait encore si la matière cessait d’exister. On va même plus loin, car, réservant la relativité à la matière, on accorde l’absolu à l’espace et on dit : « non-seulement l’espace subsisterait toujours si la matière était anéantie, mais l’esprit, qui se prête à l’idée d’anéantissement de la matière, se refuse à admettre l’anéantissement de l’espace. C’est sous cette forme que la métaphysique nous a transmis l’idée de l’espace; nous allons rechercher si la philosophie positive doit accepter cet héritage sans bénéfice d’inventaire. » (André (1873), pp. 172-173)</p>
</div>
</div>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Espace (De l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Année de publication
1867
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
1
Pagination
31-50
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Médiation Scientifique (Acculturation)
Théorie scientifique examinée
Théorie Géologique (paléontologie, géognosie, géographie-physique)
Thèse - Objectif
Déterminer la place que la géologie occupe dans la série hiérarchique du savoir positif
Montrer que la géologie doit être considérée comme l'astronomie concrète et consiste en la description de la terre en tant que corps céleste
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
Commentaire Acculturation
Présentation des différentes théories géologiques (paléontologie, géognosie, géographie-physique)
Référence bibliographique
<p>Comte, Auguste, <em><span>Catéchisme positiviste</span></em>, Paris, Chez l'auteur, 1852, p.63. (<a href="http://classiques.uqac.ca/classiques/Comte_auguste/catechisme_positiviste/catechisme_positiviste.pdf" target="_blank" rel="noreferrer noopener">En ligne</a>)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff rappelle la définition de la Géologie proposée par Auguste Comte et affirme que son analyse confirme cette définition : <br /><br /><span>« M. Comte (<em>Catéchisme positiviste</em>, p. 63) a proposé de donner le nom de Géologie « à la grande science <em>inorganique</em> dont le vrai domaine consiste dans l'étude générale de la planète humaine, milieu nécessaire de toutes les fonctions supérieures vitales, sociales, morales. <span>» C'est à peu près le seul endroit où il ait parlé de la géologie d'une manière explicite. L'étude que je viens de faire confirme, comme on le voit, l'opinion de M. Comte. <span>» (Wyrouboff (1867a), pp. 49-50). </span></span></span></p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f30.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f30.image</a></p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Qu'est-ce que la géologie </em>est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em>. Parue dans le premier numéro du périodique (mai 1867), l'intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de déterminer la place que la géologie occupe dans la série hiéarchique du savoir positif. L'enjeu du texte est ainsi d'assigner à la géologie une place déterminée dans la classification positiviste des sciences. Cette intervention est l'occasion pour Wyrouboff de présenter au public de la revue les différentes théories qui composent la géologie (paléontologie, géognosie, géographie-physique).</p>
<p>En s'appuyant sur les principes de la classification positiviste des sciences (ou loi hiérarchique), en particulier la distinction entre les sciences abstraites ou générales (qui ont pour objet la découverte des lois qui régissent les diverses classes de phénomènes) et les sciences concrètes ou descriptives (qui ont pour objet d'appliquer ces lois à l'histoire des différents êtres existants), l'auteur défend la thèse selon laquelle la géologie n'est que l'astronomie concrète. Ainsi, une science concrète étant toujours la description et la classification des corps dans lesquels la science abstraite correspondante cherche ses lois générales, la géologie, considérée comme l'astronomie concrète, est la description de la terre en tant que corps céleste. Par là, Wyrouboff réactualise la définition de la Géologie énoncée par Comte dans le <em>Catéchisme positiviste</em>. <br /><br /><br /></p>
Cité par
<p>Wyrouboff, Grégoire, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/17" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Minéralogie</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em><span>, t. 16, Paris, 1876, pp. 199-215. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image</a><span>)</span></p>
<p><span>Wyrouboff, Grégoire, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/13" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le Certain et le probable, l’absolu et le relatif</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie Positive</a></em><span>, t.1, Paris, 1867, pp. 165-182. (</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f164.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f164.image</a><span>)</span></p>
<div class="element">
<div class="element-text five columns omega">
<p>Wyrouboff, Grégoire, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/337" target="_blank" rel="noreferrer noopener">De la méthode dans la statistique</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Philosophie</a></em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Positive</a><span>, t. 6, Paris, 1870, pp. 23-43. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.item)</a></p>
</div>
</div>
Commentaire Cité par
<p><span>Wyrouboff renvoie à ses articles sur la géologie et la minéralogie pour illustrer la nécessité de définir rationnellement les sciences :</span><br /><br /><span>« Il pourrait sembler, au premier abord, que c’est là une discussion assez oiseuse, qu’en réalité il importe peu de savoir si la statistique est une science ou un fragment de science ; mais je l’ai déjà dit bien des fois et je ne cesserai de le répéter à ceux qui accusent la philosophie positive de trop s’occuper de la définition et de la classification des sciences, que ce problème est un de ceux qui influent le plus sur le développement des diverses branches du savoir humain. J’ai montré la désastreuse influence d’une fausse conception du caractère de la géologie sur la marche de cette science ; j’ai montré combien une vicieuse définition de la minéralogie avait contribué à arrêter les investigations de la physique des corps inorganiques ; il ne me sera pas difficile de montrer aujourd’hui, combien la statistique gagnera lorsque le but véritable et les limites rationnelles en seront convenablement appréciés. » (Wyrouboff (1870), p. 30)</span></p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Qu'est-ce que la géologie
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778814/f476.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778814/f476.image</a></p>
Auteur Intervention
Wyrouboff, Grégoire Nicolaevitch (1843-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/id/11" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Chimiste-Philosophe
Année de publication
1873
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
10
Pagination
477-478
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La science au point de vue philosophique </em>est le cinquième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1873, l'intervention du Chimiste-Philosophe est une brève présentation de l'ouvrage de Littré. Cet ouvrage est un recueil systématique d'articles de philosophique des sciences publiés par Littré dans la <em>Revue des Deux Mondes</em>, <em>Le National</em>, la <em>Revue germanique</em>, la <em>Revue républicaine</em> et <em>La Philosophie Positive</em>. Les articles sont classés en fonction de la classification positiviste des sciences (de l'astronomie à la sociologie) :<br />« Cosmos, essai d'une description physique du monde, par Alexandre de Humboldt », in <em>Revue germinique</em>, 31 mai 1858.<br />« Discours sur l'étude de la philosophie naturelle », in <em>Le National</em>, 14 février 1835.<br />« Les étoiles filantes », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 15 avril 1852.<br />« Ampère et l'électromagnétisme », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, février 1837<em>.</em><br />« Résumé des nouvelles recherches des géomètres sur la chaleur de la terre », in <em>Revue républicaine</em>, novembre 1834.<br />« Cuvier et les ossements fossiles », in <em>Revue républicaine</em>, supplément du 10 juin 1834.<br />« Y a-t-il eu des hommes sur la terre avant la dernière époque géologique ? », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 1er mars 1858.<br />« De la science de la vie dans ses rapports avec la chimie », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 1er janvier 1855.<br />« De la physiologie; importance et progrès des études physiologiques », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 15 avril 1846.<br />« De quelques points de physiologie psychique », in <em>La Philosophie Positive.</em><br />« Origine de l'idée de justice », in <i>La Philosophie Positivie</i>, janvier 1870.<br />« De la condition essentielle qui sépare la sociologie de la biologie », in <i>La Philosophie Positivie</i>, mars-avril 1868.<br />« De l'ancien Orient», in <em>La Philosophie</em> <em>Positive</em>, mai-juin 1869.<br />« Première leçon d'un cours d'histoire fait à l'Ecole polytechnique »<br />« De la civilisation et du monothéisme chez les peuples sémitiques », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, juillet 1857.<br />« De l'histoire de la civilisation en Angleterre, par Buckle », in <em>La Philosophie Positive</em>, janvier-février 1868.<br />« Les hypothèses positives de cosmogonie », in <em>La Philosophie Positive</em>, novembre-décembre 1872.</p>
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (Cosmologie)
Thèse - Objectif
Présenter l'ouvrage de Littré
Référence bibliographique
<p>Littré, Emile, <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/228" target="_blank" rel="noreferrer"><em>La Science au point de vue philosophique</em></a>, Paris, Didier, 1873 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f1.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f1.image</a>)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Wyrouboff réalise une brève présentation de l'ouvrage de Littré. Cet ouvrage est un recueil systématique d'articles de philosophique des sciences publiés par Littré dans la <em>Revue des Deux Mondes</em>, <em>Le National</em>, la <em>Revue germanique</em>, la <em>Revue républicaine</em> et <em>La Philosophie Positive</em>. Les articles sont classés en fonction de la classification positiviste des sciences (de l'astronomie à la sociologie) :<br />« Cosmos, essai d'une description physique du monde, par Alexandre de Humboldt <span>», in <em>Revue germinique</em>, 31 mai 1858.</span><br />« Discours sur l'étude de la philosophie naturelle », in <em>Le National</em>, 14 février 1835.<br />« Les étoiles filantes », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 15 avril 1852.<br />« Ampère et l'électromagnétisme », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, février 1837<em>.</em><br />« Résumé des nouvelles recherches des géomètres sur la chaleur de la terre », in <em>Revue républicaine</em>, novembre 1834.<br />« Cuvier et les ossements fossiles », in <em>Revue républicaine</em>, supplément du 10 juin 1834.<br />« Y a-t-il eu des hommes sur la terre avant la dernière époque géologique ? », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 1er mars 1858.<br />« De la science de la vie dans ses rapports avec la chimie », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 1er janvier 1855.<br />« De la physiologie; importance et progrès des études physiologiques », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, 15 avril 1846.<br />« De quelques points de physiologie psychique », in <em>La Philosophie Positive.</em><br />« Origine de l'idée de justice », in <i>La Philosophie Positivie</i>, janvier 1870.<br />« De la condition essentielle qui sépare la sociologie de la biologie », in <i>La Philosophie Positivie</i>, mars-avril 1868.<br />« De l'ancien Orient», in <em>La Philosophie</em> <em>Positive</em>, mai-juin 1869.<br />« Première leçon d'un cours d'histoire fait à l'Ecole polytechnique »<br />« De la civilisation et du monothéisme chez les peuples sémitiques », in <em>Revue des Deux Mondes</em>, juillet 1857.<br />« De l'histoire de la civilisation en Angleterre, par Buckle », in <em>La Philosophie Positive</em>, janvier-février 1868.<br />« Les hypothèses positives de cosmogonie », in <em>La Philosophie Positive</em>, novembre-décembre 1872.</p>
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-Henri
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Science au point de vue philosophique, par E. Littré, Paris, Chez Didier. Bibliographie (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/28" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Année de publication
1883
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
31
Pagination
339-362
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f338.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f338.image</a></span>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Examiner les différents procédés par lesquels les scientifiques transforment les tableaux expérimentaux et graphiques en lois numériques
Acculturation
Oui
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Acculturation
André présente aux lecteurs du périodique les différents procédés employés par les scientifiques pour établir des lois numériques à partir de tableaux expérimentaux et graphiques
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><i>Sur l'établissement des lois numériques </i>est le cinquième article de fond en philosophie des sciences publié par André au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1883, l’intervention d’André a pour objectif d’examiner les différents procédés par lesquels les scientifiques transforment les tableaux expérimentaux et graphiques en lois numériques.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Établissement des lois numériques (Sur l')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Littré, Émile (1801-1881)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/48" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Publiciste-Philosophe
Année de publication
1872
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
9
Pagination
343-371
Type d'intervention
Article de Fond
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f344.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f344.image</a></span></p>
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Philosophie des Sciences-Physiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Hypothèse cosmogonique
Hypothèse cosmogonique de Laplace
Commentaire Théorie scientifique examinée
Littré rapporte l'exposition que Comte donne de l'hypothèse cosmogonique de Laplace
Thèse - Objectif
Présenter et examiner, à partir de la théorie contienne des hypothèses, la nature, la valeur et les limites des hypothèses positives de Cosmogonie (1°Hypothèse cosmogonique par rapport à l’univers, 2°Hypothèse cosmogonique par rapport au monde, 3°Hypothèse cosmogonique par rapport à la terre et 4°Hypothèse cosmogonique par rapport aux êtres vivants).
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Comte, Auguste, <em>Cours de Philosophie positive</em>, t.II, 27e leçon</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Littré donne un commentaire de la 27e leçon du <em>Cours de Philosophie positive </em>consacrée à « La Philosophie astronomique et la philosophie de la physique »</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Les Hypothèses positives de cosmogonie </em>est le deuxième article de fond </span><span>en philosophie des sciences publié par Littré au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span><span><span>. Parue en 1872, l'intervention de Littré a pour objectif de p</span></span>résenter et d'examiner, à partir de la théorie contienne des hypothèses, la nature, la valeur et les limites des hypothèses positives de Cosmogonie :</p>
<p>« On donne, dans les choses scientifiques, le nom d’hypothèses positives à celles qui résultent de faits expérimentaux. Elles gagnent ou perdent en consistance, à mesure que les faits de cette nature leur sont favorables ou contraires. Dans les cas où elles n’atteignent jamais.à la vérification complète, elles en approchent sans cesse davantage, et satisfont l’esprit par le caractère toujours démontrable des faits et des lois qui leur servent de base, à la différence des hypothèses théologiques ou métaphysiques, dont le point d’origine n’est pas susceptible de vérification et dont la consistance décroit au lieu de croître. (…) La vérité est que M. Comte les a énoncées d’une manière précise il y a une quarantaine d’années; et depuis lors elles sont vulgaires parmi ses disciples. Pour eux, toutes les hypothèses se partagent immédiatement en positives et en non positives. De celles-ci ils ne tiennent compte; mais les autres, toujours précieuses par les faits expérimentaux qu’elles représentent, leur servent, dans les limites de l’approximation qu’elles comportent, de système à la fois provisoire et perfectible. L’application de la doctrine des hypothèses positives a été faite à la cosmogonie par M. Comte dans un morceau qu’il est tout-à-fait de mon sujet de reproduire : « les théories cosmogoniques, dit-il, sont, par leur nature, essentiellement conjecturales, quelques plausibles qu’elles puissent devenir. Car il ne peut en être ici comme dans l’établissement de la mécanique céleste, où, de l’étude géométrique des mouvements planétaires, on a pu remonter, avec une entière certitude, à une conception dynamique, d’après des lois générales du mouvement qui indiquaient exactement tel mécanisme, en donnant à tout autre une exclusion nécessaire. Nous ne saurions avoir aucune théorie abstraite des formations, analogues à celle des mouvements, qui puisse nous conduire mathématiquement à assigner telle formation déterminée comme effectivement correspondante à telle disposition effective. Toutes nos tentatives à cet égard ne peuvent consister qu’à construire, d’après des renseignements généraux, des hypothèses cosmogoniques plus ou moins vraisemblables, pour les comparer ensuite, le plus exactement possible, à l’ensemble des phénomènes bien explorés. Quelque consistance que ces hypothèses soient susceptibles d’acquérir par un tel contrôle, elles ne sauraient jamais, faute de ce criterium indispensable, être élevées, comme l’a été si justement la loi de la gravitation, au rang des faits généraux; car on serait toujours autorisé à penser qu’une hypothèse nouvelle conviendrait peut-être aussi bien aux mêmes phénomènes, en permettant, de plus, d’en expliquer d’autres, à moins qu’on ne parvînt un jour à représenter exactement toutes les circonstances caractéristiques, même numériquement envisagées; ce qui, en ce genre, est évidemment chimérique. » La cosmogonie est la production du monde. (…) Désormais tout problème cosmologique a pour objet : retrouver un état antérieur à l'aide des traces qu’il a laissées. C’est dire immédiatement que tout problème cosmologique renonce à rencontrer une origine suprême et cause de tout. (…) La cosmogonie, telle qu’elle s’offre aux yeux de la science moderne, se divise en celle de l’univers, celle du monde, celle de la terre, et enfin celle des êtres vivants qui l’habitent. » (Littré (1872), pp. 343-344)</p>
<p>Il examine ainsi, à partir de la 27e leçon du <em>Cours de Philosophie positive </em>:<br />1°Hypothèse cosmogonique par rapport à l’univers; <br />2°Hypothèse cosmogonique par rapport au monde;<br />3°Hypothèse cosmogonique par rapport à la terre;<br />4°Hypothèse cosmogonique par rapport aux êtres vivants.<br /><br />Littré est alors conduit à montrer que la valeur des hypothèses cosmogoniques, qui entendent seulement exposer l'enchaînement de quelques phases d'évolution en renonçant à tout absolu, reposent sur plusieurs critères. Ces critères fixent le degré de positivité de ces hypothèses et dépendent <br />- de la diversité des observations dont on peut faire la prévision numérique par une construction mathématique à partir de l'hypothèse initiale;<br />- de la fécondité heuristique, i.e la capacité à découvrir une nouvelle loi;<br />- de la solidarité avec les résultats d'autres sciences positives. <br /><br />Source :<br /><br />- Braverman, Charles, <em><em>Kant, philosophe français du XIXe siècle : entre science, philosophie et épistémologie</em><span>, Nancy, 2017</span></em>, pp. 609-613.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Hypothèses positives de Cosmogonie (Les)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Littré, Émile (1801-1881)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/48" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Publiciste-Philosophe
Année de publication
1877
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
18
Pagination
456-461
Type d'intervention
Compte-Rendu
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77889w/f455.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77889w/f455.image</a></span></p>
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Logique formelle de Boole
Logique formelle de Stanley Jevons
Thèse - Objectif
Présenter la logique formelle de Boole et Stanley Jevons à partir de l’examen de Liard
Présenter les travaux en logique de Raymond Lull
Rappeler que la base de la logique formelle (A=A et son corollaire A n’égale pas B) est un fait a posteriori, une notion venue de l’objet, une donnée de l’expérience
Acculturation
Oui
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Liard, Louis, « Un nouveau système de logique formelle. Stanley Jevons», in <i>Revue Philosophique de la France et de l’étranger</i>, t. 3, 1877, pp. 277-293. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171422/f281.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171422/f281.image</a>)</p>
<p>Liard, Louis, « La logique algébrique de Boole », in <i>Revue Philosophique de la France et de l’étranger</i>, t.4, 1877, pp. 285-317. (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171422/f281.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17143d/f289.item</a>)</p>
<p>Raymond Lull, <i>Ars compendiosa inveniendi veritalem, seu ars magna et maj</i></p>
<p>Boole</p>
<p>Stanley Jevons</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Littré s'appuie sur les deux articles de Liard dans lesquels sont exposées les logiques de Boole et Stanley Jevons pour présenter sommairement aux lecteurs du périodique les nouveaux développements de la logique formelle.</p>
<p>Liard présente les travaux logique de Raymond Lull. </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>De la Logique Formelle. Liard, Revue Philosophique de la France et de l'étranger</em> est l'unique compte-rendu en philosophie des sciences publié par Littré dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1877, l'intervention de Littré a pour objectif de présenter sommairement aux lecteurs du périodique les nouveaux développements de la logique formelle. Cette présentation est réalisée à partir des deux articles de Liard dans lesquels sont exposées les logiques de Boole et Stanley Jevons. Littré examine ensuite les travaux logique de Raymond Lull. Cet exposé permet alors à l'auteur de rappeler la base de la logique formelle (A=A et son corollaire A n’égale pas B) est un fait a posteriori, une notion venue de l’objet, une donnée de l’expérience.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Logique Formelle. Liard, Revue Philosophique de la France et de l'étranger (De la)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Royer, Clémence Augustine (1830-1902)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/53" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Statut
Publiciste-Philosophe
Année de publication
1883
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
31
Pagination
206-226
Type d'intervention
Article de Fond
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f205.image">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f205.image</a></span></p>
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Philosophie des Sciences-Physiques
Théorie scientifique examinée
Loi de la gravitation universelle
Hypothèse de l'attraction
Thèse - Objectif
Présentation de la loi de la gravitation universelle et de l'hypothèse de l'attraction dans les écrits de Newton
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Présentation de la loi de la gravitation universelle et de l'hypothèse de l'attraction
École Philosophique
Positivisme
Référence bibliographique
<p>Newton, Isaac, <em>Principes mathématiques de la philosophie naturelle</em></p>
<p>Newton, Isaac, <em>Optique de Newton<br /></em></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Attraction et gravitation d'après Newton</em> est l'unique article </span><span>de fond en philosophie des sciences publié par Royer dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1883, l'intervention de Royer a pour objectif de présenter la loi de la gravitation universelle et l'hypothèse de l'attraction dans les écrits de Newton.</span></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Attraction et gravitation d'après Newton
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Noël, Georges (18??-????)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/58" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Inconnu
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
2
Pagination
422-441
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f424.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f424.image</a></span>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Critique des conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques de l'entendement
Démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des axiomes et des définitions mathématiques
Examiner le procédé inductif d'abstraction par lequel les notions mathématiques sont construites
Référence bibliographique
<p>Mill, Stuart, <i>Système de logique déductive et inductive, </i>traduit sur la 6e édition anglaise, par Louis Peisse, Paris, 1866<i>. </i>(<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970</a>)</p>
Kant
Commentaire Référence bibliographique
S'opposant à la philosophie kantienne, qu'il qualifie de position métaphysique, Noël présente aux lecteurs du périodique les thèses phénoménistes de Mill selon lesquelles les axiomes et les définitions des sciences mathématiques, formés à partir d'un processus d'abstraction inductif, sont d'origine purement expérimentale :<br /><p>« L'on admet que ces prémisses des mathématiques sont des vérités à priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs resprésentant les formes logiques de l'entendement, et l'on conclut naturellement de cette hypothèse que les propositions mathématiques, qui ne sont qu'une déduction des axiomes, un déroulement pendant lequel l'esprit chemine seul sans le secours de l'expérience, particpent toutes, aucaractère d'absolue nécessité des premiers principes. C'est là l'opinion des métaphysiciens, et ceux-ci ajoutent avec Kant que ces raisons premières des choses possédées par l'intelligence, et dont les axiomes représentent une partie, constituent une sorte de science absolue, extra-phénoménale, antérieure et supérieure à toutes les autres sciences, une source rationnelle d'où découlent, par mode déductif, les différentes branches des connaissances expérimentales. Cette opinion étaphysique, soumise l'épreuve de la méthode positive, se montre immédiatement en désaccord avec la réalité, et se trouve reléguée au rang des hypothèses condamnées. (...) Examinons donc ces mathématiques qui semblent faire exception, et cherchons si réellement elles échappent à la condition commune d'avoir point point de départ une généralisation de l'expérience, et si elles ne sont pas fondées, elles aussi, sur l'induction. La question posée en ces termes consiste à montrer l'origine objective des axiomes et définitions, et à mettre en lumière le procédé inductif qui leur a donné naissance. Nous l'allons essayer en prenant pour guides les excellentes pages que M. Mill a consacré à ce sujet (...). » (Noël (1868), pp. 422-423)</p>
Discute
Kant
Intervention Citée
Oui
Cité par
André, Louis, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/46" target="_blank" rel="noreferrer">Études critiques de philosophie mathématique</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>, t. 31, Paris, 1883, pp. 243-273.
Commentaire Cité par
<p>André renvoie le lecteur aux analyses de Noël. Ces analyses donnent la preuve du caractère expérimental des axiomes mathématiques : <br /><br />« Il n'y a plus d'ailleurs à insister aujourd'hui sur l'objectivité des axiomes de la science des nombres; cette objectivité a été mise en pleine évidence par M. Noël dans cette Revue. Ce qui reste à faire, c'est d'introduire cette conception dans notre philosophie. » (André (1883), pp. 246-247)</p>
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Des Axiomes et des définitions mathématiques</em> est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Noël au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’intervention de Noël vise non seulement à combattre les conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques et essentielles de l'entendement, mais aussi à démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des sciences mathématiques dont les notions premières sont construites par un procédé inductif. Cette démonstration est réalisée à partir d’un commentaire de l’ouvrage de Stuart Mill <i>Système de logique déductive et inductive</i>.</p>
Dans ce premier article, Noël prend ses exemples dans le domaine de la géométrie.
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Axiomes et des définitions mathématiques (Des)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Noël, Georges (18??-????)
<a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/58" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a>
Statut
Inconnu
Année de publication
1868
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
3
Pagination
63-79
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f62.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f62.image</a></span></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Science des nombres
Thèse - Objectif
Combat les conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques de l'entendement
Démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des axiomes et des définitions mathématiques
Examiner le procédé inductif d'abstraction par lequel les notions mathématiques sont construites
Référence bibliographique
<span>Mill, Stuart, </span><i>Système de logique déductive et inductive, </i><span>traduit sur la 6e édition anglaise, par Louis Peisse, Paris, 1866</span><i>. </i><span>(</span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115970</a><span>)</span>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<span>André, Louis, </span><span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/46" target="_blank" rel="noreferrer">Études critiques de philosophie mathématique</a><span> », in </span><em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em><span>, t. 31, Paris, 1883, pp. 243-273.</span>
Commentaire Cité par
<p><span>André renvoie le lecteur aux analyses de Noël. Ces analyses donnent la preuve du caractère expérimental des axiomes mathématiques : </span><br /><br /><span>« Il n'y a plus d'ailleurs à insister aujourd'hui sur l'objectivité des axiomes de la science des nombres; cette objectivité a été mise en pleine évidence par M. Noël dans cette Revue. Ce qui reste à faire, c'est d'introduire cette conception dans notre philosophie. » (André (1883), pp. 246-247)</span></p>
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Des Axiomes et des définitions mathématiques</em> est le deuxième article de fond en philosophie des sciences publié par Noël au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1868, l’intervention de Noël vise non seulement à combattre les conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques et essentielles de l'entendement, mais aussi à démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des sciences mathématiques dont les notions premières sont construites par un procédé inductif d'abstraction<a href="#_ftn1" title="">[1]</a>. Cette démonstration est réalisée à partir d’un commentaire de l’ouvrage de Stuart Mill <i>Système de logique déductive et inductive</i>.</p>
<p>Dans ce deuxième article, Noël prend ses exemples dans le domaine de la science des nombres. </p>
<div><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> « Ni les propriétés que ceux-ci (les principes mathématiques) affirment, ni les êtres auxquels ils rapportent ces propriétés ne sont des créations de l’esprit, des formes nécessaires de l’entendement. Les êtres (nombres et types géométriques) représentent bien des objets réels ; les propriétés (axiomes et définitions) s’appliquent bien à ces objets. Seulement, ces êtres représentent les objets naturels pour ainsi dire simplifiés, c’est-à-dire envisagés uniquement sous un certain attribut qui leur est commun, celui de pluralité et d’étendue ; et les propriétés énoncées sont celles que cette simplification rend manifestes. Les objets ainsi dépouillés, ou plutôt supposés dépouillés, de tous leurs attributs, sauf un, constituent des espèces et des genres abstraits ; les propriétés que nous reconnaissons dans ces genres abstraits sont les propriétés abstraites des objets naturels. En un mot, pour découvrir les lois de la pluralité et de l’étendue, nous isolons, par abstraction, ces attributs ; nous les séparons de tous ceux avec e-lesquels ils coexistent réellement dans les choses ; nous négligeons ces derniers, et nous supposons que les objets ne possèdent, en fin de compte, que la pluralité et l’étendue. Ce procédé que permettent et la constitution de notre esprit et la constitution du monde, n’est, à vrai dire, qu’un artifice employé pour la commodité de notre investigation. (…) Nous rangeons les axiomes dans la catégorie des lois générales de la physique, de la chimie, de la biologie, etc., dont l’objectivité et la valeur scientifique sont bien définies. Ce classement achève de préciser notre pensée, et indique avec clarté comment nous comprenons la nature, l’origine concrète et la signification abstraite des prémisses de la mathématique. » (Noël (1868), pp. 76-79)</p>
</div>
</div>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Axiomes et des définitions mathématiques (deuxième et dernier article) (Des)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Pichard, Prospère Frédéric (1839-1???)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/66" target="_blank" rel="noreferrer">Bibliographie</a></p>
Statut
Garde-Mines-Philosophe
Année de publication
1872
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
9
Pagination
161-177
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f162.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f162.image</a>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Exposer les principes et méthodes fondamentales du positivisme (méthode expérimentale; objet de la connaissance et classification positiviste des sciences; définition, méthode et objet des sciences mathématiques, astronomiques, physiques et chimiques).
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><span><em>Doctrine du Réel. Catéchisme à l'usage des gens qui ne se paient pas de mots (premier article)</em> est le premier article </span><span>de fond en philosophie des sciences publié par Pichard dans <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em></span>. Publiée en 1872, l'intervention de Pichard a pour objectif de présenter les principes et méthodes fondamentales du positivisme (méthode expérimentale; objet de la connaissance et classification positiviste des sciences; définition, méthode et objet des sciences mathématiques, astronomiques, physiques et chimiques). </p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Doctrine du Réel. Catéchisme à l'usage des gens qui ne se paient pas de mots (premier article)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Pinet, Gaston Léon Édouard (1844-1918)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/69" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Militaire-Philosophe
Année de publication
1881
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
27
Pagination
165-186
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77898v/f165.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77898v/f165.image</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Donner un résumé dogmatique de la conception contienne de la Mathématique (distinction positiviste entre la mathématique concrète et la mathématique abstraite)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p><span>Comte, Auguste, </span><em>Cours de Philosophie positive</em><span>, Paris, Bachelier, 1838.</span></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>L'Ensemble de la science mathématique, résumé des idées d’Auguste Comte</em> est l'unique article de fond en philosophie des sciences publié par Pinet au sein de<em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Parue en 1879, l'intervention de Pinet a pour objectif de donner un résumé dogmatique de la conception comtienne de la science mathématique. L'auteur présente et détaille ainsi la distinction positiviste entre la mathématique concrète<a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> et la mathématique abstraite<a href="#_ftn1" title="">[2]</a>.<br /><div><br /><div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[1]</a> La mathématique concrète porte sur les phénomènes géométriques et mécaniques. Elle a caractère de physique expérimentale. Elle se compose ainsi des sciences géométriques et des sciences mécaniques.</p>
</div>
</div>
<div>
<div>
<p><a href="#_ftnref1" title="">[2]</a> La mathématique abstraite porte sur des relations numériques. Elle a caractère essentiellement rationnel. Elle se compose ainsi de l'analyse mathématique.</p>
</div>
</div>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Ensemble de la science mathématique, résumé des idées d’Auguste Comte (L')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Clavel, Adolphe Charles (1815-1881)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/75" target="_blank" rel="noreferrer">Biographie</a></p>
Statut
Médecin-Philosophe
Année de publication
1872
Périodique de publication
La Philosophie Positive
Volume
9
Pagination
295-299
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Les Sciences
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Acculturation
Non
École Philosophique
Positivisme
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f296.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f296.image</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter et discuter la classification des sciences de Herbert Spencer
Référence bibliographique
<p>Spencer, Hebert, « Classification des sciences », in <i>La Revue <span>scientifique de la France et de</span></i> l'étranger, 1872, pp. 651-658 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image</a>)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Clavel présente la nouvelle classification des sciences de Spencer</p>
Discute
<p>Spencer, Hebert, « Classification des sciences », in <i>La Revue scientifique de la France et de</i> l'étranger, 1872, pp. 651-658 (<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image" target="_blank" rel="noreferrer">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215078f/f10.image</a>)</p>
Commentaire Discute
<p>Clavel discute les principes méthodologiques et épistémologiques à partir desquels Spencer établit la distinction entre les sciences abstraites, concrètes-abstraites et concrètes.</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Herbert Spencer, Classification des Sciences </em>est l'unique compte-rendu en philosophie des sciences publié par Clavel au sein de <em><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/8" target="_blank" rel="noreferrer">La Philosophie Positive</a></em>. Publiée en 1872, l'intervention de Clavel a pour objectif de présenter et discuter la classification des sciences de Spencer. La critique de l'auteur se focalise principalement sur les principes méthodologiques et épistémologiques à partir desquels Spencer établit une distinction entre les sciences abstraites, concrètes-abstraites et concrètes.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Herbert Spencer, Classification des Sciences
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1896
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
3
Pagination
109-111
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_9_1472_t1_0109_0000_2" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_9_1472_t1_0109_0000_2</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Mécanique
Thèse - Objectif
<p>Présenter l'ouvrage <em>Étude sur l'espace et le temps </em>de Géorges Léchalas</p>
<p>Discuter la théorie kantienne de la notion de temps et montrer la supériotié de la théorie thomiste</p>
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
<p>L'ouvrage de Léchalas expose les données des sciences géométriques et mécaniques nécessaires pour aborder l'étude métaphysique de l'espace et du temps : </p>
<br />« Avant d’aborder l’étude de ces questions ardues entre toutes de l’espace et du temps, il n’était pas sans utilité de jeter un coup d’œil sur les données des sciences qui s’y rattachent directement : la géométrie et la mécanique. Quoique les points de vue métaphysique et scientifique soient profondément différents, il arrive très souvent que les conclusions générales des sciences confinent aux aperçus philosophiques, les suggèrent ou les préparent. C’est ce qu’a très bien compris M. Lechalas. Dans la première partie de son travail, il étudie les sources de la géométrie qui est essentiellement l’étude de l’espace ; il précise les caractères de la géométrie euclidienne et expose enfin les lignes d’ensemble de la géométrie générale. (…) Cette première partie, qui comprend en outre quelques considérations sur les espaces et le temps en mécanique, sur les mondes semblables et réversibles, présente un vif intérêt. On se plaît à y rencontrer l’aimable courtoisie de la discussion et la logique serrée du raisonnement. » (Nys (1896), pp. 110-111)
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Étude sur l’espace et le temps </em>est le premier compte-rendu publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1896, l’intervention est une présentation de l’ouvrage de Georges Léchalas dans lequel sont exposées les données des sciences géométriques et mécaniques nécessaires pour aborder l’étude métaphysique de l’espace et du temps. Nys recommande cet ouvrage pour son exposé des théories géométriques et mécaniques. Il émet cependant des réserves sur l’étude métaphysique de l’étendue, de l’espace et du temps réalisée par Léchalas. Il lui reproche tout particulièrement son ralliement à la définition kantienne du temps :</p>
<p>« Kant, de l’avis de l’auteur, semble avoir donné à cette théorie (du temps) le complément dont elle avait besoin, en identifiant la relation temporelle avec la relation causale : « le concept du temps est un concept pur de l’entendement ayant pour objet le rapport de la cause et de l’effet ». La cause précède l’effet, et le rapport qui les relie éveille nécessairement les idées d’antériorité et de postériorité qui constituent l’idée du temps. C’est là une conception bien discutable. Tout d’abord il n’est nullement prouvé qu’une cause doive nécessairement précéder son effet dans l’ordre des existences. En second lieu, si la relation causale peut d’une manière générale nous suggérer l’idée de temps, il s’en faut qu’elle soit seule à le faire et que ces deux relations soient identiques. Lorsqu’on envisage le mouvement continu d’un corps, on peut en effet le considérer à deux points de vue différents, ou bien comme l’effet d’une cause mécanique, ou bien comme constituée de parties qui se succèdent ou s’excluent graduellement. Or, cette succession qui implique une exclusion éveille naturellement et tout aussi bien que la relation causale les notions d’avant et d’après contenues dans l’idée du temps. C’est le propre de tout changement dont l’une phase est exclusive de l’autre. Si M. Lechalas savait mieux approfondi cette théorie de l’École, il aurait eu moins de peine à résoudre les graves difficultés qu’il soulève lui même au sujet des relations entre Dieu et le monde, difficultés qui, à notre avis, proviennent surtout de la définition kantienne du temps. » (Nys (1896), pp. 110-111)</p>
Référence bibliographique
<p>Léchalas, Georges, <em>Études sur l'espace et le temps</em>, Paris, Alcan, 1895.</p>
<p>Boscovich </p>
<p>Domet de Vorges</p>
<p>Balmès</p>
<p>Kant</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys présente l'ouvrage de Léchalas</p>
<p>L'étude métaphysique de Léchalas de l'espace reprend les études de Boscovich et de Domet de Vorges : <br /><br />« En ce qui concerne l'espace, on n'y trouve que quelques idées empruntées à Boscovich et élucidées par M. de Vorges. Sans les faire siennes, l'auteur s'abstient d'émettre une théorie qui lui soit propre, et laisse le problème sans solution. M. Lechalas se déclare partisan de la théorie de Boscovich sur la discontinuité du mouvement et de l'étendue. Le problème du continu est, sans aucun doute, l'un des plus obscurs de la philosophie et l'on comprend aisément qu'il est susceptible de solutions multiples différant entre elles par un degré de plus ou moins grande probabilité. Toujours est-il cependant que les arguments de M. Lechalas nous paraissent peu convaincants. » (Nys (1896), p. 111)</p>
<p>L'étude métaphysique de Léchalas sur le temps reprend les études de Balmès et Kant : </p>
<br />« L'étude métaphysique du temps occupe une assez large place dans le travail mentionné. La théorie de Balmès s'y trouve exposée sommairement mais avec beaucoup de clarté et de méthode. Le philosophe espagnol, on le sait, rattache l'idée de temps à celle de succession en tant que celle-ci implique une exclusion (...). M. Lechalas trouve dans cette théorie un défaut essentiel, c'est d'être impuissante à faire distinguer l'avant de l'après, deux notions essentiellement comprises dans l'idée du temps; elle explique, si l'on veut, la notion de succession, mais en laissant indéterminé l'ordre de cette succession. Kant, de l'avis de l'auteur, semble avoir donné à cette théorie le complément dont elle avait besoin, en identfiant la relation temporelle avec la relation causale: "le concept du temps est un concept pur de l'entendement ayant pour objet le rapport de la cause et de l'effet". La cause précède l'effet, et le rapport qui les relie éveille nécessairment les idées d'antériorité et de postérité qui constituent l'idée du temps. » (Nys (1896), pp. 110-111)
Discute
<p>Léchalas, Georges, <em>Études sur l'espace et le temps</em>, Paris, Alcan, 1895.</p>
<p>Kant</p>
Commentaire Discute
<p>Nys reproche à Lechalas son ralliement à la théoire kantienne du temps :<br /><br />« Kant, de l’avis de l’auteur, semble avoir donné à cette théorie (du temps) le complément dont elle avait besoin, en identifiant la relation temporelle avec la relation causale : « le concept du temps est un concept pur de l’entendement ayant pour objet le rapport de la cause et de l’effet ». La cause précède l’effet, et le rapport qui les relie éveille nécessairement les idées d’antériorité et de postériorité qui constituent l’idée du temps. C’est là une conception bien discutable. Tout d’abord il n’est nullement prouvé qu’une cause doive nécessairement précéder son effet dans l’ordre des existences. En second lieu, si la relation causale peut d’une manière générale nous suggérer l’idée de temps, il s’en faut qu’elle soit seule à le faire et que ces deux relations soient identiques. Lorsqu’on envisage le mouvement continu d’un corps, on peut en effet le considérer à deux points de vue différents, ou bien comme l’effet d’une cause mécanique, ou bien comme constituée de parties qui se succèdent ou s’excluent graduellement. Or, cette succession qui implique une exclusion éveille naturellement et tout aussi bien que la relation causale les notions d’avant et d’après contenues dans l’idée du temps. C’est le propre de tout changement dont l’une phase est exclusive de l’autre. Si M. Lechalas savait mieux approfondi cette théorie de l’École, il aurait eu moins de peine à résoudre les graves difficultés qu’il soulève lui même au sujet des relations entre Dieu et le monde, difficultés qui, à notre avis, proviennent surtout de la définition kantienne du temps. » (Nys (1896), pp. 110-111)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Étude sur l'espace et le temps par Georges Lechalas
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1901
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
8
Pagination
5-25
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Sciences-Physiques
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Philosophie des Sciences-Physiques
Philosophie des Sciences-Chimiques
Acculturation
Oui
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1901_num_8_29_1251" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1901_num_8_29_1251</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Mécanique
Atomisme
Thèse - Objectif
Examiner les différentes définitions scientifiques de la notion de masse
Montrer que les 5 définitions scientifiques de la notion de masse permettent de mesurer la masse mais sont dans l'incapacité d'en déterminer la nature essentielle
Déterminer la nature essentielle de la notion de masse
Faire la preuve que la masse est une quantité dimensive, une réalité physique absolue
Référence bibliographique
<p>Berthelot, <em>Essai de mécanique chimique</em></p>
<p>Secchi, <em>Unité des forces physiques</em></p>
<p>Clausius, <em>Théorie mécanique de la chaleur</em></p>
<p><em>Helmholtz, </em><em>Mémoire sur la conservation de la force</em><em>, </em>Paris, Masson, 1869</p>
<p><em>Hannequin, </em><em>Essai critique sur l’hypothèse des atomes, </em>Paris, Alcan, 1899</p>
<p>Rankine</p>
<p>Lavoisier</p>
<p>Dressel<em>, </em><em>Lehrbuch der Physik</em><em>, </em>Freiburg, Herder, 1895</p>
<p>Newton</p>
<p>Stallo, <i>La matière et la physique moderne, </i>Paris, Alcan, 1884</p>
<p>Jouffret, <em>Introduction à la théorie de l’énergie</em>, Paris, Gauthier-Villars, 1883</p>
<p>Proust</p>
<p>Thompson</p>
<p>Dumas</p>
<p>Berzélius</p>
<p>Cumer</p>
<p>Marignac</p>
<p>Stas</p>
<p>Avogrado</p>
<p>Ampère</p>
<p>Clausius</p>
<p>Mouret, <em>Force et masse</em>, Annales de Philosophie chrétienne</p>
<p>Stewart, <em>La conservation de l’énergie. Qu’est-ce la force ?</em></p>
<p>Saint-Thomas, <em>Sum. Théol.</em></p>
<p>de St-Robert</p>
<p>Geyser, <em>Der Begriff der Körpermasse</em>, Philosophisches Jahrbuch, 1898</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys renvoie aux ouvrages de Berthelot, Secchi, Cllausius et Helmholtz pour illustrer la tendance générale qui consiste à ne plus voir, dans les sciences particulières, que des chapitres divers d’une mécanique universelle :<br /><br />« De plus en plus, les hommes de science s’inspirent de vues mécanistes dans l’interprétation des phénomènes de la nature. Ramener les faits à un minimum de causes, et, en dernière analyse, aux deux facteurs de masse et de mouvement, telle est la grande préoccupation de nos savants modernes. L’Essai de mécanique chimique dde Berthelot, l’Unité des forces physiquesde Secchi, la Théorie mécanique de la chaleur de Clausisus, la Conservation de la force d’Helmholtz, etc. suffisent à nous montrer qu’uil existe de fait une tendance générale ne plus voir, dans les sciences particulières, que des chapitres divers d’une mécanique universelle. » (Nys (1901), p. 5)</p>
<p>Nys reprend la remarque d’Hannequin au sujet des obscurités qui entourent le concept de masse :</p>
<p>« Cependant, malgré le rôle immense qui lui (la notion de masse) est dévolu et les études nombreuses dont elle fut l’objet, le concept de masse demeure enveloppé de certains obscurités : « Pour qui veut atteindre, dit Hannequin, au-delà de la vitesse et de l’accélération, les conditions de la genèse et des variations du mouvement, pour qui veut, en un mot, soumettre à l’analyse et pénétrer ses lois, trois termes liés ensemble s’offrent à nos définitions, qu’aucun artifice ne saurait, pour le moment, ni séparer ni réduire : l’accélération, la force et la masse. A vrai dire, de c’est trois termes, le premier seul est directement saisi et géométriquement clair ; les deux autres, nous ne nous faisons aucune difficulté de le reconnaître, sont par eux-mêmes obscurs et confus. » » (Nys (1901), pp. 5-6)<br /><br /></p>
<p>Nys cite Hannequin une nouvelle fois pour illustrer la quatrième définition de la masse :</p>
<p>« Bien voisine de la précédente est l’opinion partagé par la plupart de nos atomistes modernes. Elle consiste à rattacher la masse au volume réel. « La masse, écrit M. Hannequin, est pour la mécanique toujours proportionnelle au volume qu’elle occupe, quelles que puissent être les raisons physiques qui donnent aux corps dans la nature réelle, des densités multiples et diverses. « Aussi, le principe de l’invariabilité du volume atomique, placé à la base de l’atomisme, n’est lui-même qu’une application concrète de cette opinion. » (Nys (1901), p. 12)</p>
<p>Nys cite Helmholtz, le principe de Rankine et le principe de Lavoisier pour illustrer l’une des propriétés les plus caractéristiques du concept de masse :</p>
<p>« La masse est le rapport constant entre la force et l’accélération. Que penser de cette première définition ? D’abord, elle a l’incontestable avantage de répondre à tous les besoins de la mécanique, dont l’objet principe d’étude est la mesure quantitative du mouvement et de ses causes. En nous représentant la masse comme un diviseur de la force, elle nous donne un moyen pratique, non seulement d’en apprécier le rôle, mais aussi de déterminer les valeurs respectives qu’elle peut prendre dans les différents corps de la nature. De plus, elle met en relief l’une des propriétés les plus caractéristiques et les plus importantes de la masse : sa constance. « La masse, dit Helmholtz, est éternellement invariable. » ; et cette propriété de la matière est une des données fondamentales de notre mécanique. Aussi, le principe de Lavoisier qui établit l’invariabilité de la masse, et le principe de Rankine qui exprime la constance de l’énergie totale de l’univers, sont-ils regardés, à juste titre, comme les plus belles conquêtes de la science moderne. » (Nys (1901), pp. 7-8)</p>
<p>Cite Dressel montrer l’incapacité de la première définition scientifique de la masse à rendre compte de sa nature essentielle :</p>
<p>« Mais mesurer une chose, n’est pas dévoiler sa nature. La masse ne se confond point avec sa mesure, quelle qu’elle soit. De plus, c’est quelque chose d’absolu que la masse. Le corps la possède aussi bien à l’état de repos qu’en mouvement, sous l’influence de la force comme dans l’état d’isolement complet. N’y eût-il qu’un seul corps au monde, il aurait encore sa masse appropriée. « La masse, écrit Dressel dans son ouvrage de physique, n’est pas seulement une relation ou une abstraction, mais une chose réelle et existante ; sinon, comment serait-elle le support du mouvement. » La définition classique (La masse est le rapport constant entre la force et l’accélération), irréprochable en mécanique, ne satisfait donc pas encore les légitimes aspirations de l’intelligence. On peut aller plus loin et se demander ce qu’est en elle-même cette réalité constante que l’on mesure, et d’où vient l’étonnante propriété qu’elle possède de paralyser, proportionnellement à sa grandeur, l’action de la force, de manière à diminuer la vitesse du mouvement communiqué. » » (Nys (1901), pp. 8-9)</p>
<p>Nys cite Newton pour illustrer la deuxième définition scientifique de la masse :</p>
<p>« Pour un lieu déterminer, la masse des corps, dit-on, n‘est autre chose que leur poids. » La matière, avait dit Newton, attire la matière en raison directe des masses et en raison inverse du carré des distances. La pesanteur n’est qu’un cas particulier de cette attraction universelle. Elle désigne cette force attractive avec laquelle la terre attire vers son centre les corps placés dans son voisinage. Lorsqu’un corps est immobile, cette influence terrestre se manifeste sous forme d’une pression verticale que le corps exerce de haut en bas sur son appui. Le résultat de cette pression s’appelle le poids. » (Nys (1901), p. 9)<br /><br /></p>
<p>Nys rappelle, au moment d’aborder la cinquième définition scientifique de la masse, la définition de l’inertie donnée par Newton</p>
<p>« Cinquième définition. « La masse d’un corps est sa quantité d’inertie, ou aussi sa quantité de résistance au mouvement. » De toutes les définitions jusqu’ici parcourues, nous n’en trouvons point qui mérite plus d’attention. Il importe d’abord de préciser le sens de deux termes : l’inertie et la résistance. Dans sa première loi du mouvement, Newton définit l’inertie « un attribut, en vertu duquel la matière ne peut, d’elle-même, modifier ni son état de repos, ni son mouvement ». » (Nys (1901), p. 14).</p>
<p>Nys cite Stallo pour rendre compte du rapport entre le poids et la masse</p>
<p>« Mais en fait, ce poids qu’est-il par rapport à la masse ? « Il n’est pas l’équivalent ou plutôt la représentation d’une unité substantielle absolue dans le corps pesé, mais seulement l’expression d’une relation entre deux corps qui s’attirent mutuellement ; de plus, ce point peut être indéfiniment réduit par un simple changement de position par rapport au corps avec lequel il est en relation. » » (Nys (1901), pp. 9-10)<br /><br /></p>
<p>Nys cite Stallo pour montrer l’incapacité par nature de l’hypothèse de Proust à donner une définition essentielle de la masse :</p>
<p>« Supposé même qu’à la lumière de faits nouveaux, les difficultés soulevées contre les vues du chimiste anglais s’évanouissent pour faire place à une démonstration rigoureuse, quelle conclusion jaillirait de cette nouvelle découverte ? nos grosses masses sensibles sont un multiple exact d’une petite masse inconnue ; telle serait la seule déduction logique. Aurions-nous avancé d’un pas dans la connaissance de la masse ? Une inconnue prend-elle une valeur déterminée, parce qu’on la multiplie un certain nombre de fois par elle-même ? Comme le dit Stallo, à propos d’un sujet analogue, « briser un aimant en morceaux, et montrer que chaque fragment est doué de la polarité magnétique de l’aimant entier, ce n’est pas expliquer le phénomène du magnétisme. » La question resterait entière, ou se poserait sous la forme nouvelle : Qu’est-ce que la masse atomique ? » (Nys (1901), pp. 11-12)</p>
<p>Nys cite jouffret pour illustrer la troisième définition scientifique de la masse</p>
<p>« Plusieurs auteurs modernes tendent à rendre compte de la masse d’un corps par la somme des unités élémentaires que ce corps contient. C’est notamment la pensée qu’exprime Jouffret dans son bel ouvrage sur la théorie de l’énergie. « La masse d’un corps, dit-il, dépend du nombre d’atomes qu’il renferme. » » (Nys (1901), p. 10)</p>
<p>Nys dresse la liste des scientifiques (Thompson, Dumas, Berzélius, Cumer, Marignac, Stas) qui ont tenté, en vain, de vérifier l’hypothèse de Proust :</p>
<p>« Mais cette hypothèse de Proust (d’après laquelle nos atomes chimiques ne seraient eux-mêmes que des produits de condensation d’une matière primitive homogène, disséminée en atomes infinitésimaux et égaux en poids) n’a pu jusqu’ici prendre rang dans la science. Reprise par Thompson et plus tard par Dumas, elle passionna plusieurs chimistes de marque, tels : Berzélius, Cumer, Marignac et Stas, qui, dans le but de la vérifier, se livrèrent aux recherches stœchiométriques les plus précises. Tous ces travaux aboutirent à un même résultat : l’impossibilité de concilier l’hypothèse avec les poids actuels de nos atomes chimiques. » (Nys (1901), p. 11)</p>
<p>Nys cite l’hypothèse d’Avogradro, l’hypothèse d’Ampère et les travaux de Clausius pour montrer que la détermination du volume réel des corps est un de ces problèmes que la physique ne résoudre probablement jamais.</p>
<p>« La détermination du volume réel des corps est un de ces problèmes que la physique ne résoudra probablement jamais. L’hypothèse d’Avogradro et d’Ampère qui établit indirectement l’identité de volume pour les molécules des corps gazeux considérés dans les mêmes conditions physiques de température et de pression, ne nous donne à ce sujet aucun renseignement ; car il est par trop clair que ce volume comprend, outre l’espace plein, des distances interatomiques et intramoléculaires qui nous sont totalement inconnues. Plusieurs physiciens, entre autres Clausisu, ont tenté maints essais dans cette voie ; mais les résultats obtenus sont à ce point problématiques que le volume réel de la matière reste encore une énigme. » (Nys (1901), p. 13)</p>
<p>Nys cite l’étude de Mouret pour illustrer la cinquième définition</p>
<p>« La matière possède donc un pouvoir réducteur du mouvement, susceptible de mesure mais invariable pour un corps donné. Cette puissance de réduction est sa quantité d’inertie, c’est-à-dire, sa masse. « De toute manière, dit M. Mouret, quels que soient les synonymes que l’on emploie sous prétexte de définir la masse, notre notion de masse dérive d’un seul et même fait, qui est cette réduction, en plus ou moins grande proportion, de l’accélération du mouvement dans la transmission du mouvement par contiguïté. » » (Nys (1901), p. 15)</p>
<p>Nys renvoie à Stewart pour montrer que la résistance active ne peut pas servir à mesure la masse</p>
<p>« Or, cette résistance active peut-elle servir de mesure à la masse ? Ce serait une erreur de l’affirmer, car cette sorte de résistance lui est totalement étrangère. Si l’on supprimait toutes les résistances de ce genre, le coup d’aile d’un moucheron mettrait en mouvement une lourde voiture de roulier, et la moindre force qui agirait seule sur un corps pourrait le déplacer. Cependant, même dans ce cas, l’accélération communiquée par une même force à des corps de poids différent serait aussi différente, et inversement proportionnelle à leur quantité de matière. » (Nys (1901), p. 16)</p>
<p>Nys renvoie aux analyses métaphysiques de Saint-Thomas sur la quantité :</p>
<p>« Au point de vue métaphysique, on distingue dans un corps deux sortes de réalités : d’une part, les propriétés, ou d’une manière plus générale, les accidents ; d’autre part, la substance qui en est le support et le substrat commun. Bien qu’une substance n’existe jamais sans ses propriétés distinctives, et qu’aucune de ces propriétés ne précède les autres d’une priorité temporelle, cependant, dans l’ordre de la pensée, il en est une que nous concevons en premier lieu, comme étant le sujet récepteur des autres ; c’est la quantité. » (Nys (1901), p. 18)</p>
<p>Nys rappelle un principe de mécanique énoncé par M. de St-Robert</p>
<p>« Sans l’intervention des résistances extrinsèques, le moindre mouvement mettrait en branle une lourde voiture de roulier. » (Nys (1901), p. 22)</p>
<p>Nys reproche à Geyser de faire figurer le volume parmi les éléments constitutifs de la masse</p>
<p>« En second lieu, d’aucuns se demanderont peut-être pourquoi, dans notre définition, nous nous sommes abstenu de toute considération du volume des corps. L’on dit en effet que le plomb, le mercure, le platine ont une masse considérable, parce que, sous un volume relativement restreint, ces métaux contiennent une quantité considérable de matière. Le volume, semble-t-il, devrait figurer parmi les éléments constitutifs de la masse. Cette opinion, dont M. geyser s’est fait récemment le défenseur, ne nous paraît pas soutenable. En identifiant deux éléments essentiellement distincts, la masse et la densité, elle enlève au premier une de ses notes caractéristiques, la constance. » (Nys (1901), pp. 24-25)</p>
Discute
<p>Geyser, <em>Der Begriff der Körpermasse</em>, Philosophisches Jahrbuch, 1898</p>
Commentaire Discute
<p>Nys reproche à Geyser de faire figurer le volume parmi les éléments constitutifs de la masse</p>
<p>« En second lieu, d’aucuns se demanderont peut-être pourquoi, dans notre définition, nous nous sommes abstenu de toute considération du volume des corps. L’on dit en effet que le plomb, le mercure, le platine ont une masse considérable, parce que, sous un volume relativement restreint, ces métaux contiennent une quantité considérable de matière. Le volume, semble-t-il, devrait figurer parmi les éléments constitutifs de la masse. Cette opinion, dont M. geyser s’est fait récemment le défenseur, ne nous paraît pas soutenable. En identifiant deux éléments essentiellement distincts, la masse et la densité, elle enlève au premier une de ses notes caractéristiques, la constance. » (Nys (1901), pp. 24-25)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La définition de la masse</em> est le neuvième article de fond publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique. </em>Parue en 1901, l’intervention a deux objectifs<a></a><span>[1]</span>. Le premier objectif est d’examiner les cinq définitions scientifiques de la notion de masse<a></a><span>[2]</span>et de montrer que ces définitions, tout en donnant une mesure appropriée de la masse, sont dans l’incapacité de faire connaître la nature intime de cette notion<a></a><span>[3]</span>. Le deuxième objectif est de déterminer la nature essentielle de la masse et de faire la preuve que la masse est une quantité dimensive<a></a><span>[4]</span>.</p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« Dans la première partie de ce travail, nous nous proposons donc de passer en revue les définitions courantes, de les soumettre à un examen critique afin de préciser quelles sont, à côté des résultats acquis, les questions d’ordre philosophique non encore résolues. Dans la seconde partie, nous essayerons de combler ces lacunes, en donnant de la masse une définition qui mette en relief sa réalité physique et nous rende compte de toutes ses propriétés. » (Nys (1901), p. 6)</p>
<p><a></a><span>[2]</span><span> </span>Première définition : La masse est le rapport constant entre la force et l’accélération</p>
<p>Deuxième définition : Pour un lieu déterminé, la masse des corps n’est autre chose que leur poids</p>
<p>Troisième définition : Rendre compte de la masse d’un corps par la somme des unités élémentaires que ce corps contient.</p>
<p>Quatrième définition : Consiste à rattacher la masse au volume réel.</p>
<p>Cinquième définition : La masse d’un corps est sa quantité d’inertie, ou aussi sa quantité de résistance au mouvement</p>
<p><a></a><span>[3]</span><span> </span>La première définition « ne nous fait point connaître la nature intime de cet agent mystérieux. Placée comme une sorte d’intermédiaire entre la force et l’accélération, la masse ne nous apparaît que sous un aspect purement relatif. Elle est un nombre, un quotient, dont la valeur quantitative dépend essentiellement de deux autres nombres. En soi, dit-on elle n’est ni la force, ni l’accélération, mais un rapport constant entre ces deux facteurs qui lui sont étrangers. Et ce rapport déterminé en exprime la mesure. Mais mesurer une chose, n’est pas dévoiler sa nature. La masse ne se confond point avec sa mesure, quelle qu’elle soit. (…) La définition classique, irréprochable en mécanique, ne satisfait donc pas encore les légitimes aspirations de l’intelligence. On peut aller plus loin et se demander ce qu’est en elle-même cette réalité constante que l’on mesure (…) » (Nys (1901), pp. 8-9)</p>
<p>La deuxième définition « ne désigne, en réalité, qu’une mesure conventionnelle ; elle est une application particulière de ce principe général énoncé plus haut (première définition) que les masses trouvent leur mesure dans l’action des forces. Aussi, si dans l’évaluation de ce facteur mécanique, la pesanteur a été choisie de préférence à d’autres forces de la nature, c’est uniquement à raison des avantages pratiques qu’elle présente. Sous cette mesure arbitraire et variable, l’entité de la masse persistante et toujours identique à elle-même au sein de toutes les variations et circonstances de l’univers, nous reste donc aussi voilée que dans la définition précédente. Nous n’en avons saisi qu’un aspect particulier et relatif. » (Nys (1901), p. 10)</p>
<p>La troisième définition conduit à cette conclusion que « nos grosses masses sensibles sont un multiple exacte d’une petite masse inconnue. (…) Aurions-nous avancé d’un pas dans la connaissance de la mase ? Une inconnue prend-elle une valeur déterminée, parce qu’on la multiplie un certain nombre de fois par elle-même ? Comme le dit Stallo, à propos d’un sujet analogue, « briser un aimant en morceaux, et montrer que chaque fragment est doué de la polarité magnétique de l’aimant entier, ce n’est pas expliquer le phénomène du magnétisme ». La question resterait entière, ou se poserait sous la forme nouvelle : Qu’est-ce que la masse atomique ? » (Nys (1901), pp. 11-12)</p>
<p>La quatrième définition ne donne « qu’une mesure incertaine et purement théorique du facteur en question. La masse n’est pas l’étendue ; qu’est-elle donc ? » (Nys (1901), p. 13)</p>
<p>La cinquième définition n’atteint pas le dernier pourquoi du phénomène. « Constater le fait d’une déperdition du mouvement dans l’action des forces mécaniques sur la matière, affirmer que dans la quantité de réduction ou de résistance passive se trouve une manifestation directe et immédiate de la quantité de masse, c’est exprimer deux faits incontestables, mais ce n’est point en donner la raison. Comment se fait cette réduction ? D’où vient qu’elle est toujours et nécessairement proportionnelle à la quantité de matière ? Quelle est enfin dans les corps cette réalité cachée qui jouit du magique pouvoir de paralyser partiellement le mouvement communiqué ? Ne sont-ce pas là autant de questions non résolues et d’un vif intérêt ? » (Nys (1901), p. 15)</p>
<p><a></a><span>[4]</span><span> </span>« Puisque les sciences se sont arrêtées au seuil de ces questions nouvelles, il ne nous reste qu’à faire appel à la métaphysique. Dans ce domaine, une seule définition semble pouvoir soutenir le contrôle des faits et réaliser nos espérances. La voici : la masse d’un corps est sa quantité dimensive, ou, pour employer un langage plus correct, c’est par sa quantité que le corps remplit la fonction de masse et jouit des propriétés dévolues à ce facteur mécanique. » (Nys (1901), p. 18)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Définition de la masse (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1903
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
10
Pagination
394-398
Type d'intervention
Compte-rendu
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1903_num_10_40_3160" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1903_num_10_40_3160</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter certaines des thèses de Duhem en faveur du thomisme et d'un retour aux idées maîtresses de la Physique aristotélicienne : critique du mécanisme, réhabilitation et mathématisation des qualités sensibles, abandon d'une physique explicative, fonction et valeur comme instrument de représentation symbolique de la physique théorique
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Descartes</p>
<p>Hirn</p>
<p>Vignon</p>
<p>Hannequin</p>
<p>Duhem, <em>L'évolution de la mécanique</em></p>
<p>Nys, Fragments d'un cours d'optique<em>, Annales de la Société scientifique de Bruxelles</em>, t.t. XVIII, XIX et XX, 1894-1896</p>
<p>Rankine, <em>Outlines of the Science of Energetics</em>, 1855</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys renvoie à Descartes pour illustrer les idées maîtresses du mécanisme physique :<br /><br /><span>« </span>Épris des idées cartésiennes sur la constitution du monde matériel les physiciens modernes se sont donnés pour ta^che de réduire toutes les propriétés corporelles à la figure et aux modalités du mouvement local. Pour la plupart d'entre eux les qualités proprment dites, les forces distinctes du mouvement ne sont que des entités chimériques créées de toutes pièces par les péripatéticiens à l'époque où la science était encore à l'état d'enfance. La vraie synthèse scientifique c'est celle-là même que porposait Descartes quand il écrivait : "le monde est une machine den laquelle il n'y a rien du tout à considérer que les figures et les mouvements de ses particules". <span>» (Nys (1903), p. 392)</span></p>
Hirn, Vignon et Hannequin ont, pour Nys, relevaient les difficultés et les contradictions soulevées par la conception mécaniste :<br /><br /><span>« </span>Cependant depuis quelques années l'enthousiasme pour cette conception simpliste de la nature paraissait faiblir. Hirn, Vignon, Hannequin avaient même relevé avec vigueur les difficultés et les contrditions qu'elle soulève. <span>» (Nys (1903), p. 392)</span>
<p>Nys renvoie à ses travaux en optique :<br /><br /><span>« </span>Au sujet de la représentation de la qualité qui signifient les mots être éclairé au moyen de symboles mathématiques propres à édifier une théorie de la lumière, nous renvoyons le lecteur à nos <em>Fragment d'un cours d'optique</em>. <span>» (Nys (1903), p. 397)</span></p>
<p>Rankine est cité par Duhem :<br /><br /><span>« </span>Ces principes ont été, il y a un demi-siècle déjà, esquissés par Rankine, en quelques pages trop peu connues; ils mettent à nu la véritable structure de cette science étrange qu'est la Physique, science expérimentale des qualités corporelles et, cependant, science qui se développe en une suite de calculs algébriques. <span>» (Nys (1903), p. 397)</span></p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>La physique de la qualité</em> est le sixième compte-rendu publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1903, l'intervention a pour objectif de présenter aux lecteurs thomistes certaines des thèses développées par Duhem en faveur d'un retour aux idées maîtresses de la Physique aristotélicienne : critique du mécanisme, réhabilitation et mathématisation des qualités sensibles, abandon d'une physique explicative, fonction et valeur comme instrument de représentation symbolique de la physique théorique.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Physique de la qualité (La)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1907
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
14
Pagination
103-112
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Sciences-Chimiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
Philosophie des Sciences-Chimiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1907_num_14_53_2092" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1907_num_14_53_2092</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Théorie électro-magnétique
Stéréochimie
Théorie atomique
Thèse - Objectif
<p>Présenter les résultats et les orientations des recherches nouvelles en cosmologie à partir des ouvrages de Thevenin (<em>Hypothèse sur la constitution de la matière</em> (1904)), Van t’Hoff (<em>La chimie physique et ses applications</em> (1903)), Rist (<em>La philosophie naturelle intégrale</em> (1904)), Duhem (<em>La théorie physique, son objet, sa structure</em> (1906)), Dubot (<em>Preuves de l’existence de Dieu</em> (1906))</p>
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
<p>Thevenin, <em>Hypothèse sur la constitution de la matière, </em>Paris, Thomas, 1904</p>
<p>Van t’Hoff, <em>La chimie physique et ses applications</em>, Paris Hermann, 1903</p>
<p>A.Rist, <em>La philosophie naturelle intégrale</em>, Hermann, Paris, 1904</p>
<p>Duhem, <em>La théorie physique, son objet, sa structure</em>, Paris, Chevalier, 1906</p>
<p>Poincaré, <em><span>Électricité et Optique. Les théories de Maxwell et la théorie électro-magnétique de la lumière</span></em></p>
<div><span></span></div>
<p>Th. Dubot, <em>Preuves de l’existence de Dieu</em>, Paris, Beauchesne, 1906</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>L’ouvrage de Thevenin propose une forme rajeunie du mécanisme cartésien. Nys discute cependant la valeur de ce mécanisme :</p>
<p>« On ne peut nier que toutes ces conceptions nouvelles ont avec leurs devanciers un caractère commun, celui de réduire le monde physique à un minimum de causes. C’est notamment la tendance de la théorie électromagnétique de la lumière et de toutes ces hypothèses qui considèrent comme des phénomènes électriques toutes les radiations dont l’éther est le siège. Or cette tendance générale et persistante des sciences n’indique-t-elle pas suffisamment que la théorie vraiment unitaire de la matière est la seule qui puisse répondre complètement aux exigences des faits ? Telle est, en réalité, l’opinion de M. Thevenin. Telle est aussi la thèse qu’il développe et s’efforce d’établir dans son intéressant travail : Hypothèse sur la constitution de la matière. « Mon hypothèse, dit-il, peut se résumer comme suit : il y a deux choses dans l’univers : - un substratum matériel unique et commun à toutes les substances, - des mouvements variés à l’indéfini qui donnent à la matière les formes et les propriétés diverses avec lesquelles elle nous apparaît. » (…) Ce système, on le voit, est une forme rajeunie du mécanisme cartésien. Échappera-t-il aux nombreuses critiques dont fut l’objet la conception mécanique du novateur français ? Malgré le talent que déploie son auteur, malgré la sincérité de ses convictions, nous ne le croyons pas. La réduction de toutes les propriétés de la matière au mouvement pur et simple, l’homogénéité substantielle de tous les substrats, et partant l’absence de tout principe interne de finalité sont pour nous autant de principes cosmologiques incompatibles avec la récurrence des espèces chimiques et l’ordre admirable qui régit leurs transformations. » (Nys (1907), pp. 103-104)</p>
<p>« Bien que le travail de M. Van t’ Hoff revête un caractère purement scientifique, il touhe cependant de si près aux questions vitales de la cosmologie que nul philosophe ne peut s’en désintéresser. (…) Quels sont ces progrès réalisés par la chimie physique ? C’est ce problème qua tenté de résoudre M. Van t’Hoff en montrant d’une part la grande influence que cette étude a exercée sur les sciences pures et appliquées, d’autre part les immenses services qu’elle a rendus à diverses branches de nos connaissances, notamment à la chimie, à la chimie appliquée ou technologique, à la physiologie et même à la géologie. Tel est le résumé de ce beau travail qui se recommande autant par sa méthode et sa clarté que par la solidité et l’intérêt de ses conclusions. » (Nys (1907), pp. 106-107)</p>
<p>L’ouvrage de Duhem présente la thèse phénoménaliste au sujet de la valeur et de la structure de la physique théorique</p>
Nys, à la suite de Duhem, rappelle l'éclectisme théorique de Poincaré en physique :<br /><em><br /></em>« On connaît à ce sujet l’opinion de M. Poincaré : « Deux théories contradictoires, écrit le célèbre mathématicien, peuvent, pourvu qu’on ne les mêle pas, et qu’on n’y cherche pas le fond des choses, être toutes deux d’utiles instruments de recherche. » » (Nys (1907), p. 110)<br /><br />
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>Bulletin cosmologique </em><span>est le sixième compte-rendu publié par Nys dans la </span><em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1907, l'intevrention a pour objectif de présenter les résultats et les orientations des recherches nouvelles en cosmologie à partir des ouvrages de Thevenin (<em>Hypothèse sur la constitution de la matière</em> (1904)), Van t’Hoff (<em>La chimie physique et ses applications</em> (1903)), Rist (<em>La philosophie naturelle intégrale</em> (1904)), Duhem (<em>La théorie physique, son objet, sa structure</em> (1906)), Dubot (<em>Preuves de l’existence de Dieu</em> (1906)).
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Bulletin cosmologique
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1911
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
18
Pagination
276-278
Type d'intervention
Compte-Rendu
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_70_1982_t1_0276_0000_2" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_70_1982_t1_0276_0000_2</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie
Mécanique
Thèse - Objectif
Présenter la deuxième édition de l'ouvrage Étude sur l'espace et le temps de Léchalas
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
L<span>échalas, Georges, </span><em>Études sur l'espace et le temps</em><span>, Paris, Alcan, 1910</span>
<p>Kant</p>
<p>Balmès</p>
Discute
<p>L<span>échalas, Georges, </span><em>Études sur l'espace et le temps</em><span>, Paris, Alcan, 1910</span></p>
<p>Kant</p>
Commentaire Discute
Nys reproche à Lechalas son ralliement à la théoire kantienne du temps
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
G. Lechalas, <em>Étude sur l'espace et le temps</em> est le onzième compte-rendu publié par Nys dans la <em>Revué néo-scolastique</em>. Publiée en 1911, l'intervention a pour objectif de présenter la deuxième édition de l'ouvrage de Léchalas.
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Title
A name given to the resource
G. Lechalas, Étude sur l'espace et le temps
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1911
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
18
Pagination
341-365
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_71_1987" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1911_num_18_71_1987</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Mécanisme
Énergétique
Thèse - Objectif
Présenter l'énergétique auprès du public néo-thomiste
Examiner les différences épistémologiques et méthodologiques entre l'énergétique et le mécanisme
Présenter les éléments qui constituent l’énergie, ses formes diverses et son mode de classement
Etudier les définitions de l'énergie
Présenter les principes sur lesquels s'appuie l'énergétique (nature, portée et relation du principe de Carnot ou principe de la dégradation de l'énergie, principe de conservation de l'énergie, principe d'Hamilton ou principe de la moindre action)
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
<p>Cantu, Discours prononcé à un Congrés de Paris</p>
<p>Ostwald, <em>Die Ueberwindung des wissenschaftlichen Materialismus</em></p>
<p>Ostwald, <em>L’énergie</em>, Paris, Alcan, 1910</p>
<p>Ostwald, <em>Rivista di Scienza</em>, 1907</p>
<p>Duhem, <em>L’Évolution de la mécanique</em>, Paris, Joannin, 1903</p>
<p>Duhem, <em>La théorie physique, son objet et sa structure</em><em>, </em>Paris, Chevalier et Rivière, 1906</p>
<p>Picard, <em>La Science moderne et son été actuel</em>, Paris, Flammarion, 1910</p>
<p>Brunhes, <em>La Dégradation de l’énergie</em>, Paris Flammarion, 1908</p>
<p>L. Poincaré, <i>La physique moderne, son évolution</i></p>
<p>Lebon, <em>L’évolution des forces</em>, Paris, Flammarion, 1908</p>
<p>Rey, <em>L'énergétique et le mécanisme</em>, Paris, Alcan, 1908</p>
<p>Langevin</p>
<p>Perrin</p>
<p>Mach, <em>La mécanique</em>, Paris, Hermann, 1904</p>
<p>Oswtald, <em>Vorlesungen über Naturphilosophie</em>, Leipzig, Vait und Comp., 1905</p>
<p><span>Picard, <i>La Science moderne et son état actuel</i>, Paris, Flammarion, 1910</span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>H. Poincaré, <i>La Science et l’Hypothèse</i>, Paris, Flammarion, 1907</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Boucher, <em>Essai sur l’hyperespace</em>, Paris, Alcan, 1905</p>
<p><span>Lodge, <i>La vie et la matière</i>, Paris, Alcan, 1909</span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>Freycinet, <i>Essai sur la philosophie des sciences</i>, Paris, Gauthier-Villar, 1900</span></p>
<div><span></span></div>
<div><span>Le Chatelier, « Principes de l’énergétique », in <i>Journal de Physique théorique et appliquée</i>, 1904</span></div>
<div><span></span></div>
<p>Sadi Carnot, <i>Réflexions sur la puissance motrice du feu</i>, 1824</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys cite Cantu pour illustrer l’importance du mécanisme pour les scientifiques :</p>
<p>« Jusqu’en ces dernières années, le mécanisme avait été le système préféré des hommes de science. Ramener tous les phénomènes naturels à des modalités du mouvement local, réduire tous les agents de la nature aux deux facteurs de masse et de mouvement, en un mot, supprimer, dans l’explication scientifique des faits, l’élément force ou qualitatif pour y substituer l’élément purement quantitatif (…). On ne compte plus les travaux entrepris dans le but d’établir l’unité essentielle de la matière et la réductibilité de toutes les forces physiques à des vibrations d’une matière pondérable ou impondérable. Encore en 1900, si grand était le crédit du mécanisme, que le professeur Cantu dans un Congrès tenu à Paris, ne craignait point de s’exprimer en ces termes : « L’esprit de Descartes plane sur la physique moderne. Que dis-je, il en est le flambeau ; plus nous pénétrons dans la connaissance des phénomènes naturels, plus se développe et se précise l’audacieuse conception cartésienne relative au mécanisme de l’univers. Il n’y a dans le monde physique que de la matière et du mouvement. » » (Nys (1911), pp. 341-342)</p>
Nys présente les critiques adressées par Ostwald à l'encontre du mécanisme : <br /><p>« Dès 1895, M. Ostwald, malgré les protestations de nombreux naturalistes, s’en prenait ouvertement à l’idole du jour, et annonçait la banqueroute prochaine du mécanisme qu’il appelait « un matérialisme scientifique ». (…) « Toutes choses sont formées d’atomes en mouvement ; ces atomes et les forces qui agissent entre eux sont les dernières réalités dont se composent les phénomènes particuliers… La mécanique des atomes peut donner la clef du monde physique. » « Je veux exprimer ici ma conviction que cette manière de voir, malgré son crédit, est insoutenable que cette théorie n’a pas atteint son but, car elle se trouve en contradiction avec des vérités tout à fait hors de doute et universellement acceptées. La conclusion s’impose ; il faut l’abandonner et la remplacer, autant que faire se peut, par une meilleure. » (…) Pour M. Ostwald, le mécanisme présente deux autres graves inconvénients : le premier est de faire appel à de multiples hypothèses indémontrables et gratuites ; le second est de ne pouvoir expliquer la liaison qui existe incontestablement entre les phénomènes physiques dans le sens étroit du mot et les phénomènes psychologiques. » » (Nys (1911), p. 342)</p>
Nys présente la définition donnée par Ostwald de l'énergétique :<br /><br /><em></em>« On entend par énergétique, écrit M. Ostwald, le développement de cete idée que tous les phénomènes de la nature doivent être conçus et représentés comme des opérations effectuées sur les diverses énergies. » (Nys (1911), p. 345)
Nys rappelle les critiques énoncées par Duhem à l'encontre du mécanisme :<br /><br />« D’après lui (Duhem), la physique doit s’élever avec énergie contre la première et la plus essentielle prétention du mécanisme, savoir, la réduction de toutes les propriétés des corps aux grandeurs, figures et mouvements locaux. Elle doit rendre aux qualités leur importance réelle et à la notion du mouvement toute la généralité que lui attribuait Aristote. (…) Ailleurs le savant français devient encore plus tranchant, et déclare même que le mécanisme est en physique un faux idéal, que si parfois l’explication mécanique a pu mettre le physicien sur le chemin des découvertes, elle a été en réalité beaucoup moins féconde qu’on n’a coutume de le répéter, si bien que beaucoup de ces découvertes en sont absolument indépendantes. » (Nys (1911), p. 343)
<p>Nys présente le témoigne de Picard sur les défauts et faiblesses du mécanisme :</p>
<p>« Malgré ses sympathies pour le mécanisme, M. Picard reconnaît avec une réelle franchise, ses défauts et sa faiblesse : « Il faut toutefois reconnaître, dit-il, que dans plusieurs cas, les contradictions et les bizarreries de quelques théories ont amené une sorte de découragement, et que les savants d’aujourd’hui n’ont plus, à ce point de vue, l’enthousiasme des physiciens géomètres de la première moitié du siècle dernier. Il a pu même paraître à quelques-uns qu’il était étrange d’expliquer le connu par l’inconnu, le visible par l’invisible. » (Nys (1911), p. 343)</p>
<p>Nys reprend la critique de Brunhes à l'égard du mécanisme :</p>
<p>« D’autres savants, notamment M. Brunhes, voient dans le principe même de la dégradation de l’énergie, l’objection la plus grave qu’on puisse soulever contre la conception du mécanisme universel. Et de fait, si l’expérience établit que la quantité d’énergie se conserve intacte dans l’univers, elle prouve avec non moins de certitude que la qualité de l’énergie diminue, c’est-à-dire que l’énergie devient de moins en moins apte à produire de nouveaux effets mécaniques. Cette distinction entre la quantité et la qualité ne se comprend plus dans un système qui bannit la qualité du domaine de la science. » (Nys (1911), p. 344)</p>
<p>Nys renvoie à la critique de Lucien Poincaré à l'égard du mécanisme :</p>
« Telle est aussi la conclusion de M. L. Poincaré : « le principe de Carnot, dit-il, conduirait donc à envisager un certain classement des énergies et nous montrerait que, dans les transformations possibles, ces énergies tendent toujours vers une sorte de diminution de qualité, vers une dégradation. Il réintroduirait ainsi un élément de différenciation dont il semble bien difficile de donner une explication mécanique » » (Nys (1911), p. 344)
<p>Nys renvoie à Lebon pour montrer les tentatives visant à transformer le le mécanisme</p>
<p>« Après avoir régné sans rival pendant plusieurs siècles dans le domaine des sciences, le mécanisme est donc tombé dans un discrédit dont il ne semble pas près de se relever malgré de nombreuses tentatives visant à le transformer (Lebon (1908)). » (Nys (1911), p. 344)</p>
Nys dresse la liste des scientifiques qui ont inauguré le néo-mécanisme : <br /><br />« A côté de ces deux théories rivales, il en existe une troisième, appelée d’ordinaire le néo-mécanicisme. Intermédiaire entre le mécanisme et l’énergétique, cette théorie se refuse à vouloir représenter la substance même des choses, mais à l’encontre de l’énergétique, elle prétend que la science a pour objet non seulement les phénomènes actuellement perçus, mais encore l’ultra-phénomène ; car si celui-ci n’est pas actuellement perceptible, il se peut qu’il le devienne un jour. Ce mouvement inauguré par MM. Rey, Langevin, Perrin et d’autres physiciens n’est pas sans importance. Nous lui consacrerons plus tard une étude spéciale. » (Nys (1911), p. 345)
<p>Nys cite Rey pour illustrer l'objectif principal du mécanisme :</p>
« Le mécanisme, avons-nous dit, prétendait pénétrer jusqu’à la nature intime des êtres et exprimer toute sa richesse en la réduisant aux deux réalités de masse homogène et de mouvement local. Ainsi que le dit M. Rey, un de ses chaud partisans, le mécanisme ne peut se désintéresser de la présentation réelle de l’expérience. Cette théorie, en effet, est essentiellement figurative, elle cherche à se représenter le réel et n’a vraiment de sens qu’à la condition d’être une anticipation sur la réalité ; elle a donc la prétention de correspondre à des données de l’expérience et de prolonger notre perception dans les régions encore inconnues et non perceptibles. » (Nys (1911), p. 346)
<p>Nys renvoie à L. Poincaré, Ostwald, Lebon, Mach pour illustrer l’objectif principal de l’énergétique :</p>
<p>« À l’encontre de la théorie mécanique, l’énergétique se résout à ne pas voir immédiatement le fond des choses ; elle ne cherche plus à enlever brusquement ses dernières voiles à la nature, à deviner ses suprêmes secrets (L. Poincaré). Elle prend les phénomènes tels qu’ils se présentent et s’interdit toute explication au sujet de leur essence. Un caractère essentiel de la science nouvelle est de renoncer à toute hypothèse quelconque (Ostwald). Elle se préoccupe donc uniquement de la mesure des phénomènes et jamais de leur interprétation ; elle étudie les transformations de l’énergie et ne connaît les phénomènes que par leurs actions énergétiques. Elle mesure des quantités de chaleur, des champs magnétiques, des différences de tension électrique, des courants, etc., et recherche des relations numériques générales ou mathématiques entre ces grandeurs dont elle ne discute jamais la nature (LeBon). « Pour reste fidèle à la méthode qui a conduit les chercheurs les plus illustres à leurs grandes découvertes, dit M. Mach, nous devons limiter notre science physique à l’expression des faits observables sans construire des hypothèses derrière ces faits… Nous avons donc simplement à découvrir les dépendances réelles des mouvements de masse, des variations de la température, des variations de la valeur de la fonction potentielle, des variations chimiques, sans nous imaginer rien d’autre sous ces éléments, qui sont les caractéristiques physiques directement ou indirectement données par l’observation ». En un mot, l’énergétique est plutôt une méthode qu’une doctrine (Lebon). » (Nys (1911), pp. 346-347).</p>
<p>Nys cite Duhem et Ostwald sur le retour des qualités en physique : </p>
<p>« D’après M. Duhem, la mécanique nouvelle, en accordant aux qualités la large place qui leur est due en physique, se présente comme une réaction contre les idées atomistiques et cartésiennes, comme un retour – bien imprévu de ceux-là mêmes qui y ont le plus contribué – aux principes les plus profonds des doctrines péripatéticiennes. L’énergétique raisonne des qualités, mais afin de le faire avec précision, elle les figure par des symboles numériques, en sorte qu’elle est tout à la fois une théorie des qualités et une mathématique universelle. (…) M. Ostwald partage la même opinion (…). » (Nys (1911), p. 348)</p>
<p>Nys, après avoir indiqué que l’énergétique condamne et rejette le dualisme instauré par le mécanisme entre la matière et l’énergie, montre que Duhem n’est pas aussi radical qu’Ostwald :</p>
<p>« C’est ce dualisme (matière/énergie) que l’énergétique condamne et rejette sans réserve. Il n’y a dans l’univers, dit-on, qu’une seule entité aux formes multiples, une seule réalité dont un peut mesurer les incessantes transformations, c’est l’énergie. Tous les énergétistes ne sont cependant point aussi radicaux. Bien que M. Duhem ne cache pas ses sympathies pour la théorie nouvelle, il admet l’existence de substrats matériels ou de substances corporelles qu’il conçoit même à la manière des scolastiques. Mais en physique il en fait abstraction pour ne s’occuper que du fait observable ou expérimental. « Nous persisterons donc à admettre, dit-il, que tout mouvement suppose un mobile, que toute force vive est la force vive d’une matière. « Vous recevez un coup de bâton, nous dit M. Ostwald ; que ressente-vous, le bâton ou l’énergie ? » nous avouerons ressentir l’énergie du bâton, mais nous continuerons à conclure qu’il existe un bâton porteur de cette énergie. Nous n’oublierons pas d’ailleurs, que cette énergie, qui réside en certains lieux de l’espace, qui se transporte d’une région à une autre, ressemble singulièrement à une Matière, qui aurait renié son nom, mais n’aurait pu changer d’essence. » » (Nys (1911), p. 349)</p>
<p>Nys cite Ostwald pour montrer le refus des énergétiques du dualisme du mécanisme :</p>
<p>« En analysant la matière, écrit l’auteur de la théorie nouvelle, en en déterminant les parties composantes, nous sommes donc arrivés à voir qu’elle constitue une notion superflue. La physique doit l’ignorer, car elle peut donner une représentation scientifique complète de tous les phénomènes cosmiques sans lui accorder aucune place dans ses calculs. » (Nys (1911), p. 349)</p>
<p>Nys renvoie au statut de l’énergie chez Oswtald :</p>
<br />« Pour M. Ostwald, il semble qu’il n’y ait qu’une seule substance dans le temps et dans l’espace et cette substance est l’énergie. En effet, dit-il, la substance est ce qui existe. Or la seule réalité existante pour nous, ce sont les phénomènes ou énergies diverses que nos sens peuvent percevoir. En dehors du domaine des réalités perceptibles nous ne pouvons rien connaître. La chose en soi qu’on désigne souvent sous le nom de matière n’est rien. Nous ajoutons même, dit-il, que l’accident est aussi l’énergie. L’accident est ce par quoi les choses se diversifient. Or ce qui est diversifié n’est que de l’énergie, puisque toutes les formes diverses qu’elle peut revêtir sont des manifestations de la réalité énergétique. » (Nys (1911), p. 350)<br /><br /><div><span></span></div>
<p>Nys renvoie à la définition de la matière de Lebon :</p>
<p>« Loin de conclure à la non-existence de la matière, M. Lebon la proclame le principal élément des choses. Mais pour lui, elle n’est que de l’énergie ayant acquis de la fixité ; elle est même par sa dissociation l’origine de la plupart des forces de l’univers. « La matière, dit-il, est une forme particulière d’énergie caractérisée par sa fixité relative et sa concentration en quantité immense sous un faible volume. » « La matière n’est en réalité que de l’énergie condensée. » Il serait sans doute possible, ajoute l’auteur, à une intelligence supérieure d’imaginer l’énergie sans substance, car rien ne prouve qu’elle doive avoir nécessairement un support, mais une telle conception nous est inaccessible. Ce physicien, on le voit, maintient le mot de matière, mais en change complètement le sens usuel. » (Nys (1911), p. 351)</p>
<p>Nys renvoie à la critique de la matière de Mach :</p>
<p>« M. Mach n’accorde guère plus d’importance à la matière que son collègue français (LeBon). Il nie même formellement l’existence des substances. « Nous devons, dit-il, limiter notre science physique à l’expression des faits observables, sans construire des hypothèses derrière ces faits, ou plus rien n’existe qui puisse être conçu ou prouvé. » Aussi le corps pour lui devient un ensemble relativement constant de sensations tactiles et visuelles, lié aux sensations d’espace et de temps. Et « la matière n’a plus d’autre fonction que de représenter la liaison entre les propriétés particulières parmi lesquelles il faut notamment citer la masse. » (…) M. Mach est donc un phénoménaliste pour qui « la chose en soi » « est une notion vide et contradictoire ». La « chose », dit-il encore, est un symbole mental pour un complexus de sensations d’une stabilité relative. Ce ne sont pas les choses (les objets, les corps), mais bien les couleurs, les sons, les pressions, les espaces, les durées (ce que nous appelons d’habitude des sensations), qui sont les véritables éléments du monde. Ces sensations, nous les groupons en un tout complexe que nous nous représentons cependant par un seul concept, et cela en vertu de la loi de l’économie de la pensée qui régit toute notre activité intellectuelle. Le concept de « matière » ou de corps n’a pas d’autre origine, ni d’autre réalité ». (Nys (1911), p. 351-352)</p>
<p>Nys cite Ostwald, Picard, Brunhes sur la valeur des différentes classifications des énergies</p>
<div><span></span></div>
<p>Nys cite Poincaré, Lebon, Brunhes sur la difficulté de définir l’énergie :</p>
<p>« Les savants eux-mêmes reconnaissent cette difficulté. « Nous ne pouvons, dit M. Poincaré, donner de l’énergie une définition générale… Mais quelles que soient les notions nouvelles que les expériences futures nous donneront sur le monde, nous sommes sûrs d’avance qu’il y aura quelque chose qui demeurera constant et que nous pouvons appeler l’énergie. M. LeBon ajoute la raison de cette difficulté. « Dans certains cas élémentaires, dit-il, il est facile de distinguer l’énergie cinétique de l’énergie potentielle, mais dès qu’on s’écarte un peu de ces cas… les formules finissent par embrasser des choses tellement hétérogènes qu’on ne peut plus définir l’énergie ». Tel est aussi l’avis de M. Brunhes ». » (Nys (1911), p. 357)</p>
<p>Nys renvoie à Boucher et Lodge pour mettre en garde le lecteur contre les définitions vulgaire de l’énergie :</p>
<p>« Il importe donc de se mettre en garde contre ces définitions commodes et faciles qui répondent fidèlement à la notion vulgaire de l’énergie, mais qui sont inconciliables avec sa notion scientifique. Telle est, par exemple, la définition suivante : « On entend par énergie l’ensemble des différentes forces naturelles. » (Boucher). « Il ne faut pas oublier, dit avec raison M. Lodge, la distinction entre la force et l’énergie. Ces termes sont tellement confondus d’habitude par les vulgarisateurs, qu’il est quelque fois difficile de les distinguer : ils sont absolument distincts en physique. » (Lodge) ». En fait, la force n’est qu’un des éléments constitutifs de l’énergie et ne doit jamais être confondue avec l’énergie elle-même. » (Nys (1911), pp. 357-358).</p>
<p><span>Nys renvoie à l’ouvrage de Freycinet pour illustrer la possibilité d’évaluer une quantité d’énergie en travail</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Nys renvoie à Le Chatelier pour illustrer le<span> </span>problème de la confusion entre Travail et Energie :</p>
<p>« Il y a identité absolue de ignification dans les termes suivants : Puissance motrice (Sadi Carnot) ; Force (S. Robet) ; Power of working (Tait) ; Motivity (Thomson) ; Available energy (Maxwell) ; Kraft (Mayer) ; Freie enegie (Helmholtz). Souvent l’expression d’Energie et parfois aussi celle de Travail sont employées à tort dans le même sens. » (Le Chatelier) (Nys (1911), p. 359)</p>
<p>Nys renvoie à Le Bon pour distinguer énergie et force :<br /><br /> « le sens de ces deux termes (énergie et force) diffère pour le physicien, dit LeBon, parce que l’énergie est mesurée par sa transformation en travail. Elle représente alors le produit d’une force par un déplacement. La force n’est, dans ce cas, qu’un des facteurs de l’énergie.(LeBon) » (Nys (1911), p. 359)</p>
<p>Nys cite la définition du principe de Carnot :</p>
<p>« On peut comparer, dit ce physicien, la puissance motrice de la chaleur à celle d’une chute d’eau… La puissance motrice d’une chute d’eau dépend de la hauteur et de la quantité du liquide ; la puissance motrice de la chaleur dépend aussi de la quantité de calorique employé, et de ce que nous appellerons la hauteur de sa chute, c’est-à-dire de la différence de température des corps entre lesquels se fait l’échange du calorique. » En d’autres termes, pour que la chaleur puisse produire du travail mécanique, il faut non seulement de la chaleur, mais du froid ; il faut non qu’on puisse faire descendre une partie de cette chaleur sur un corps à température plus basse ; la chaleur tend alors à se mettre en équilibre entre les corps inégalement chauds et jouit du même coup d’une vraie puissance motrice. » (Nys (1911), p. 361)</p>
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<div>
<p><em>L'énergétique et la théorie scolastique</em> est le seizième article de fond publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1911, l'intervention a pour objectif de faire connaître la théorie énergétique auprès du public néo-thomiste. Nys présente et étudie :</p>
<ul><li>Les différences épistémologiques et méthodologiques entre l’énergétique et le mécanisme<a></a>[1]</li>
<li>Les éléments qui constituent l’énergie, ses formes diverses et son mode de classement</li>
<li>Les définitions de l’énergie</li>
<li>Les principes sur lesquels s'appuie l'énergétique (nature, portée et relation du principe de Carnot ou principe de la dégradation de l'énergie, principe de conservation de l'énergie, principe d'Hamilton ou principe de la moindre action)</li>
</ul><p></p>
<p><a></a>[1] Première différence : « Le mécanisme prétendait pénétrer jusqu’à la nature intime des êtres et exprimer toute sa richesse en la réduisant aux deux réalités de masse homogène et de mouvement local. (…) À l’encontre de la théorie mécanique, l’énergétique se résout à ne pas voir immédiatement le fond des choses ; elle ne cherche plus à enlever brusquement ses dernières voiles à la nature, à deviner ses suprêmes secrets. Elle prend les phénomènes tels qu’ils se présentent et s’interdit toute explication au sujet de leur essence. » (Nys (1911), pp. 346-347) ; Deuxième différence : « Il existe entre le mécanisme et l’énergétique une seconde différence non moins profonde. Pour soumettre les phénomènes aux calculs mathématiques, les mécanistes avaient établi en physique le règne de la quantité et en avaient banni tout élément qualitatif. Les énergétistes, au contraire, plus soucieux des données de l’expérience, restituent aux diverses énergies leur caractère qualitatif et différentiel. » (Nys (1911), pp. 347-348) ; Troisième différence : « En troisième lieu, l’énergétique se distingue encore du mécanisme en ce qu’elle supprime le dualisme classique de la matière et de l’énergie. » (Nys (1911), p. 349)</p>
<p> </p>
<em><span><br /></span></em></div>
<div><span></span></div>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Énergétique et la théorie scolastique (L')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1912
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
19
Pagination
5-41
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1912_num_19_73_2007" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1912_num_19_73_2007</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Mécanisme
Énergétique
Thèse - Objectif
Examiner la valeur de la théorie énergétique au point de vue philosophie
Étudier les rapports de l'énergétique avec la cosmologique scolastique
Montrer que l’énergétique, du point de vue cosmologique, consacre plusieurs doctrines scolastiques : restauration de la qualité, resserrer les frontières du domaine de la physique à la réalité phénoménale, démarcation entre la cosmologie et les sciences naturelles
Discuter et dénoncer la transformation de l'énergétique en dynamisme absolue (phénoménisme et monisme)
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
<p>Rey, <em>La théorie de la physique chez les physiciens contemporains</em>, Paris, Alcan, 1907</p>
<p>Thomson, <em>Revue Générale des sciences pures et appliquées</em>, 1903</p>
<p><span>Duhem, <i>L’évolution de la mécanique</i></span></p>
<div><span></span></div>
<p>Ostwald, <em>L’énergie</em></p>
<p>Mach, <em>Die Principien der Wärmlehre</em></p>
<p>Nys, <em>Cosmologie</em>, Louvain, 1906</p>
<p>Van ‘t Hoff, <em>Leçons de chimie physique</em></p>
<p>De Heen, <em>La chaleur</em></p>
<p>LeBon, <em>L’évolution des forces</em>, Paris, Flammarion, 1908</p>
<p>Picard, <em>De la méthode dans les sciences</em>, Paris, Alcan, 1910</p>
Rey,<em><span> </span>L’énergétique et le mécanisme au point de vue des conditions de la connaissance, </em>Paris, Alcan, 1908
<p><span>L. Poincaré, <i>La physique moderne, son évolution</i></span></p>
<div><span></span></div>
<p>Boucher, <em>Essai sur l’hyperespace</em>, Paris, Alcan, 1905</p>
<p>Lodge, <em>La vie et la matière</em>, Paris, Alcan, 1909</p>
<p>Brunhes, <em>La dégradation de l’énergie</em></p>
<p>Hirn, <em>Analyse élémentaire de l’univers</em></p>
Klimke, <em>Der Monismus und seine philosophischen Grundlagen</em>, 1911
<p>Boscowich</p>
<p>Kant</p>
<p>Palmieri</p>
<p>Carbonelle</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys cite Rey et Thomson pour illustrer le principe réductionniste du mécanisme :</p>
<p>« Pour le mécanisme, avons-nous dit, la notion primitive, fondamentale est la notion du mouvement local. Tous les autres phénomènes doivent s’y réduire, et si à l’heure présente, cette réduction n’est pas encore un fait accompli, ou soulève même de graves difficultés, le mécanisme conserve l’espoir de la réaliser un jour (Rey). Guider par cette conception de l’univers, la théorie mécanique n’admet donc d’autres énergies que les énergies relevant du mouvement local ou de la position des corps dans l’espace. Les principes sur lesquells elle appuie la théorie physique n’ont aussi d’autre objet que le mouvement spatial ou les notions qui s’y réfèrent, tels les espaces et temps homogènes, les déplacements, la vitesse, les masses, les accélérations, etc… (Thomson). La quantité, seule, a droit de cité dans les sciences physico-chimiques. » (Nys (1911), pp. 5-6)</p>
<p>Nys Cite Duhem pour illustrer le retour des doctrines péripatéticiennes :</p>
<p>« M. Duhem avait déjà signalé cet heureux résultat de la théorie nouvelle. L’énergétique, dit-il, est une théorie des qualités et une mathématique universelle. En accordant auxqualités la large place qui leur revient en physique, elle est une réaction contre les idées cartésiennes et un retour aux principes les plus profonds des doctrines péripatéticiennes. » (Nys (1911), p. 7)</p>
<p>Nys Cite les critiques d’Ostwald et de Mach à l’égard du principe réductionniste du mécanisme :</p>
<p> « En réalité, l’identification de tous les phénomènes avec le mouvement local contradit si manifestement au témoignage des sens, que des savants eux-mêmes, notamment M. Ostwald, la condamnent au nom de l’expérience sensible (Ostwald). D’autres y voeint une mutilation de la réalité, une altération des phénomènes entreprise dans le but de les faire rentrer dans le cadre étroit du mécanisme, ce qui souvent voile les analogies fécondes et empêche les progrès de la science (Mach). » (Nys (1911), p.7)</p>
Nys renvoie à sa propre critique du réductionnisme mécaniste :<br /><p>« Qu’il se produise du mouvement local dans toutes les variations de la matière, encore même qu’il ne soit pas toujours visible, tous le concèdent. Qu’il n’y ait que du mouvement local, c’est une conception que la métaphysique, d’accord avec les données sensibles les plus incontestables, tient pour inadmissible. » (Nys (1911), p. 7)</p>
<p>Nys cite Mach, Ostwald, Duhem pour illustrer le fait que l’énergétique exclut du domaine des sciences physiques les recherches ontologiques sur la substance des êtres :</p>
<p>« La physique, écrit M. Mach, a pour objet exclusif les sensations, c’est-à-dire les phénomènes perçus par les sens. « La physique actuelle, ajoute M. Duhem, n’est pas une métaphysique ; elle ne se propose pas de pénétrer derrière nos perceptions pour saisir l’essence et la nature intime de ces perceptions. Tout autre est son but. » Telle est aussi l’opinion de M. Ostwald. Cette tendance de l’énergétique à ne point dépasser dans ses investigations l’objectivité phénoménale de la matière, s’accentue de plus en plus chez les hommes de science. (…) En ne réservant à la physique que la réalité phénoménale, l’énergétique a donc circonscrit cette science dans ses frontières naturelles et supprimé du même coup une source de malentendus et de perpétuels conflits avec la cosmologie » (Nys (1911), pp. 8-10)</p>
<p>Nys cite les critiques de Van ‘t Hoff, de Heen, LeBon, Picard et Rey qu'ils adressent à l’égard de l’exclusivisme de l’énergétiste (s’abstenir de toute recherche, de tout jugement sur la constitution des propriétés de la matière, se limiter exclusivement à la description des faits, exclure l’explication de la nature, valeur purement méthodologique et instrumental de la physique énergétique) :</p>
<p>« D’abord, bien que les énergétistes aient fait preuve de sage prudence en restreignant à la réalité phénoménale l’objet de la physique, on peut se demander si la méthode employée dans l’étude de cet objet est en tous points recommandable. (…) L’exclusivisme préconisé par les éngétistes nous paraît donc un défaut plutôt qu’une qualité. Plusieurs physiciens, d’ailleurs, lui adressent ce reproche. Van ‘t Hoff, malgré ses sympathies par la théorie nouvelle, exprimer le regret de ne pas y trouver de place pour l’hypothèse. M. de Heen a la critique plus modante : « Qu’il nous soit permis, dit-il, de constater ici qu’il existe une école de savants atteints d’un al intellectuel qu’on pourrait désigner sous le nom de pessimisme scientifique. Elle paraît s’être condamnée à ne jamais tâcher de savoir : pour elle toute conviction qui n’a pas la certitude du fait observé est d’importance nulle… Au contraire, ajoute-t-il, la physique a pour mission de remonter le plus possible à la nature des choses… à recherche la cause des phénomènes ». « La mécanique énergétique, écrit M. LeBon, trouvant plus simple d’ignorer la matière que de chercher à l’expliquer, ne conduira jamais à une conception philosophique très haute. La science n’aurait jamais progressé si elle s’était refusée à tâcher de comprendre ce qui lui semblait d’abord inaccessible ». Citons enfin l’opinion de M. picard : « L’importance du du point de vue énergétique est immense, dit-il, et personne ne songe à le nier, mais on peut penser qu’il y a là un esprit exclusif peu favorable à l’invention scientifique. » » (Nys (1911), pp. 11-12)</p>
<p>Nys présente le substantialisme de Duhem :</p>
<p>« M. Duhem, dont on connaît les sympathies pour la physique énergétique, est substantialiste convaincu. Pour lui, le noumène est tout aussi réel et objectif que le phénomène. Sans en nier l’existence qu’il établit par ailleurs, il en fait simplement abstraction en physique parce que cette science n’a pas à s’en occuper. Combien cette attitude semble rationnelle et prudente, surtout chez le physicien énergétiste qui s’interdit en principe toute incursionns les régions de l’ultra-phénomène. » (Nys (1911), p. 15)</p>
<p>Nys renvoie à Mach pour montrer que le phénoménalisme de certains énergétistes s’inspirent de la psychologie pragmatiste :</p>
<p>« On ne peut nier que l’évolution rapide de ce système soit due aussi à linfluence de la psychologie pragmatiste. M. Mach, l’un des phénoménalistes les plus ardents, s’est manifestement inspiré des idées nouvelles. Ce n’est pas le lieu d’entreprendre la critique de cette psychologie dont le crédit, d’ailleurs, ne cesse de décroître. Mais il paraît au moins fort étrange de voir la psychologie imposer ses lois à la science physique qui devrait, au contraire, constituer la base de toutes les disciplines philosophiques. » (Nys (1911), p. 15)</p>
<p>Nys cite L. Poincaré sur l’existence de la matière :</p>
<p>« La substance cesse d’être ce que M. Mach appelle « la monstrueuse et inconnaissable chose en soi qui se cache derrière les phénomènes », pour devenir le principe primordial, organisateur et régulateur de l’évolution cosmique. Telle est la pensée qu’exprimer M. L. Poincaré dans son bel ouvrage sur la Physique moderne : « Du point de vue philosophique, il est d’ailleurs assez difficle de ne pas conclure des qualités que révèlent les forme variées de l’énergie à l’existence d’une substance possédant ces qualités ; cette énergie qui réside en une région, qui se transporte d’un endroit à un autre éveille forcément, quoi que lon en ait, l’idée de la matière »</p>
<div><span>Nys examine les relations entre le dynamisme des énergétistes et la conception de la nature érigée autrefois en système dynamique par Boscowich, Kant, Palmieri, Carbonelle, etc. </span></div>
<div><span></span></div>
Discute
<p>LeBon, <em>L’évolution des forces</em>, Paris, Flammarion, 1908</p>
<p>Mach, <em>Die Principien der Wärmlehre</em></p>
Ostwald, <em>L’énergie</em>
<p><span>Ostwald, <i>Vorlesungen über Naturphilosophie</i></span></p>
<div><span></span></div>
Commentaire Discute
<p>Nys critique le phénoménalisme de certains énergétistes (Mach, LeBon, Ostwald) :</p>
<p>« En second lieu, il faut bien le reconnaître, la réaction inaugurée par l’énergétique a malheureusement dépassé, chez plusieurs de ses partisans de marque, les justes limites imposées par les faits et la raison elle-même. Conformément à la méthode préconisée, les physiciens cessent d’étendre leurs investigations au delà des phénomènes. C’est leur droit. Mais leur indifférence légitime à l’égard de la substance les auorise-t-elle à en nier l’existence ? Assurément non. Telle n’est point cependant l’opinion de plusieurs énergétistes. Tandis que M. Le Bon se contente de mettre en doute la réalité substantielle, M. Ostwald n’admet que le phénomène-énergie et M. Mach déclare contradictoire la notion même de la « chose en soi ». L’univers se ramène de la sorte à une série continue de phénomènes toujours en voie de transformation, doués du privilège de ne pouvoir disparaître que pour réapparaître sous des formes nouvelles qui préparent elles-mêmes le retour des formes antérieures. Ce phénoménalisme outré, est d’autant plus regrettable qu’il ne fait point partie intégrante de la théorie et ne découle point de ses principes. » (Nys (1911), p. 14)</p>
Nys dénoncé le dynamisme de certains énergétistes (Ostwald, Lebn) :
<p>« Toute la réalité cosmique se résume en un mot, l’énergie ; la matière est bannie de la physique comme un élément inutile. « Le caractère distinctif de l’énergétique, écrit M. Ostwald, est l’abandon du dualisme qui a régné jusqu’à ceci entre la matière et l’énergie ; celle-ci y prend la place du concept le plus général... Non seulement, la matière doit supporter le voisinage de l’énergie, comme on le voit dans les traités modernes de sciences naturelles, écrits dans un esprit de progrès, mais il lui faut céder la place sans conditions et rentrer comme une reine déchue dans son domaine, où elle s’éteindra au milieu des courtisans de sa vieillesse ». « La transformation de la matière en énergie, réalisée dans nos laboratoires, dit M. Le Bon, a prouvé que l’antique dualité entre la force et la matière devait disparaître. » » (Nys (1911), p. 17)</p>
Nys discute et critique le dynamisme et le monisme énergétiste d'Ostwald
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>L'énergétique et la théorie scolastique (suite et fin) </em>est le dixseptième article publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique. </em>Parue en 1911, l'intervention a pour objectif d'examiner la valeur de la théorie énergétique au point de vue philosophie et d’étudier les rapports de l'énergétique avec la cosmologique scolastique. Nys mène une discussion et critique forte de la transformation de l'énergétique en dynamisme absolue (phénoménisme et monisme), en particulier celui d’Ostwald.</p>
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Title
A name given to the resource
Énergétique et la théorie scolastique (suite et fin) (L')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1921
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
23
Pagination
140-162
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1921_num_23_90_2274" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1921_num_23_90_2274</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie non-euclidienne
Thèse - Objectif
Examiner les conséquences de la métagéométrie sur la thèse de l'homogénéité de l'espace
Présenter et discuter les implications épistémologiques et métaphysiques des géométries nouvelles sur la notion d'espace (Valeur logique des trois géométries; Rapports des trois géométries avec la réalité; Quelle est la géométrie de notre univers ?; Les géométries nouvelles sont-elles réalisables ?; Les dimensions de l'espace; L'espace métaphysique, l'espace géométrique; Possibilité d'un espace à 4 ou à n dimensions)
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Nys donne une présentation de la métagéométrie (origine et orientation des géométries nouvelles)
Référence bibliographique
<p>Lobatschefski</p>
<p>Riemann</p>
<p>Mansion, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/120" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale</a><span> », </span><span>in </span><em>Revue Néo-Scolastique</em><span>, t.3, Louvain, 1894, pp. 143-170</span></p>
Mansion, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/121" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale (suite)</a><span> », in </span>Revue Néo-Scolastique<span>, t.3, Louvain, 1894, pp. </span><span>242-259</span>
<p>Poincaré, <em>La science et l’hypothèse</em>, Paris, Flammarion, 1903</p>
<p>De Tilly<em>, </em><em>Mathesis </em>(supplément à la livraison de décembre 1893)</p>
<p>Léchalas, <em>Étude sur l’espace et le temps</em>, Alcan, Paris, 1910</p>
<p>Léchalas, "La géométrie des espaces à paramètre positif", <em>Annales de philosophie chrétienne</em>, 1891</p>
<div>Calinon, "L’indétermination géométrie de l’univers"</div>
<div>, <em>Revue Philosophique de la France et de l'étranger</em>, 1893</div>
<div><span></span></div>
<p>Poincaré, <em>Revue des Sciences purs et appliquées</em>, 1891</p>
<p>Boucher, <em><span>Essai sur l’hyperespace</span></em>, Paris, Alcan, 1905</p>
<div><span></span></div>
<p>Russell, <em>Essay of the foundations of Geometry</em>, Cambridge, University Press, 1897</p>
<p>Fouillée, <em>La pensée et les nouvelles écoles antiintellectualistes</em>, Paris, Alcan, 1911</p>
<p>Warrain, <em>L’espace</em>, Paris, Fischbacher, 1907</p>
<p>Andrade, "Les bases expérimentales de la géométrie euclidienne", <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>, 1891</p>
<p>Russell, "Les axiomes euclidiens sont-ils empiriques ?", <em>Revue de Métaphysique et de morale</em>, 1898</p>
<p>Carra de Vaux, "A propos de la définition de la ligne droite", <em>Revue de Philosophie</em>, 1902-1903</p>
<p>Guillaume, "La théorie de la relativité", <em>Revue de Métaphysique et de morale</em>, 1920</p>
<p>Ribot, <em>L’évolution des idées générales</em>, Paris, Alcan, 1909</p>
<p>Renouvier, <em>L’Année philosophique</em></p>
<p>Saint-Thomas, <em>Summa contra gentes</em></p>
<p>Delaporte, <em>Essai philosophie sur les géométries non euclidiennes</em>, Paris, Naud, 1903</p>
<p>Meyerson, <em>Identité et réalité</em>, Paris, Alcan, 1912</p>
<p>Milhaud, "La géométrie non euclidienne", <em>Revue Philosophique</em>, 1888</p>
<p>De Broglie, "La géométrie non euclidienne", <em>Annales de Philosophie Chrétienne</em>, 1890</p>
<p>Carra de Vaux, "Philosophie positive de la métagéométrie", <em>Annales de Philosophie chrétienne</em>, 1898-1899</p>
<p>Sorel, "Discussion sur la géométrie non euclidienne", <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>, 1891</p>
<div>Delboeuf, <em><span>Prolégomènes philosophiques de la géométrie</span></em></div>
<div><span></span></div>
<p>Zöllner, <em>Wissenschaftliche Abhandlungen</em></p>
<p>Gutberlet, <em>Die neue Raumtheorie</em>, 1882</p>
<p>Wundt, <em>Logik</em>, Stuttgart, 1906</p>
<div>Mansion, "Sur la portée philosophique des géométries non euclidiennes", <em>Annales de la Société scientifique de Bruxelles</em></div>
<div><span></span></div>
<p>Russell, "Les axiomes propres à Euclide sont-ils empiriques ?", <em>Revue de métaphysique et de morale</em>, 1898</p>
Commentaire Référence bibliographique
Nys présente et discute les implications épistémologiques et métaphysiques des géométries nouvelles sur la notion d'espace à partir des interventions de Mansion, Poincaré, De Tilly, Léchalas, Calinon, Boucher, Russell, Fouillée, Warrain, Andrade, Carra de Vaux, Renouvier, Ribot, Delaporte, Meyerson, Milhaud, De Broglie, Sorel, Delboeuf, Zöllner, Gutberlet et Wundt
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>L'homogénéité de l'espace</em> est le vingt-et-unième article de fond publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1921, l'intervention a pour objectif d'examiner les conséquences de la métagéométrie sur la thèse de l'homogénéité de l'espace, de présenter et de discuter les implications épistémologiques et métaphysiques des géométries nouvelles sur la notion d'espace<a></a><span>[1].</span></p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« La question de l’homogénéité spatiale a suscité de vives controverses, depuis l’introduction, dans la science, de la métagéométrie. (…) Alors que la géométrie classique revendique, dit-on, comme un de ses principes fondamentaux, l’homogénéité absolue de l’espace, les géométries nouvelles qui constituent ensemble la métagéométrie, conduisent de toute nécessité à l’hypothèse d’un espace hétérogène. La conception géométrique traditionnelle qui élevait la doctrine de l’homogénéité spatiale à la hauteur d’un dogme scientifique et métaphysique, ne doit-elle donc pas être mise sur le même pied que les conceptions rivales plus jeunes, mais tout aussi pleines d’avenir ? Telle est d’ordinaire, la première des deux formes sous lesquelles se présente actuellement le problème de l’homogénéité de l’espace. » (Nys (1921), pp. 140-141)</p>
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Title
A name given to the resource
Homogénéité de l'espace (L')
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Nys, Désiré (1859-1927)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/78" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1922
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
24
Pagination
170-194
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
École Philosophique
Néo-Thomisme
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1922_num_24_94_2306" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1922_num_24_94_2306</a></p>
Référence bibliographique
<p>Descartes, <em>Principes</em></p>
<p>Balmès,<em> Philosophie fondamentale</em>, Liège, Lardinois, 1852</p>
<p>Kant, <em>Premiers principes de la science de la nature</em>, Paris, Alcan, 1891</p>
<p>Duhamel, <em>Des méthodes dans les sciences de raisonnement</em>, Paris, Gauthier-Villars, 1870</p>
<p>Appell et Chapuis, <em>Leçons de mécanique élémentaire à l'usage des c'asses de première</em>, Paris, Gauthier-Villars</p>
<p>Mach, <em>La mécanique</em>, Paris, Hermann, 1904</p>
<p>Petzoldt, <em>Das Gesetz der Endentigkeit Vierteljahrschrift für Wissenschaftliche Philosophie</em></p>
<p>H. Poincaré, <em>Dernières pensées</em>, Paris, Flammarion, 1920</p>
<p>Moch, <em>La relativité des phénomènes</em>, Flammarion, 1921</p>
<p>Rougier, <em>La matière et l'énergie</em>, Gauthier-Villars, 1921</p>
<p>Einstein</p>
<p>Bergson, <em>Matière et mémoire</em>, Paris, Alcan, 1896</p>
<p>Leibniz, <em>Specimen dynamicum</em></p>
<p>Morus, <em>Scripta philosophica</em></p>
<p>Carl Neumann, <em>Ueber die Pnncipien der Galilei Newton' schen Théorie</em>, Leipzig, 1870</p>
<p>Newton, <em>Principia</em></p>
<p>Euler, <em>Theoria motus Corporum sohdorum</em>, 1812</p>
<p>Duhem, <em>Le mouvement absolu et le mouvement relatif</em>, 1909</p>
<p>Jean Buridan, <em>Quaestiones in libros de physica auscultatione</em></p>
<p>Duns Scot, <em>Qaaestiones quodibetales</em></p>
<p>Guillaume de Conches, <em>Philosophicarum et astronomicarum institutionum</em></p>
<p>Gilbert de la Porrée</p>
<p>Marsille d'Inghen, <em>Qaaestiones supra libros Physicorum</em></p>
<p>Gaetan de Thiene, <em>Supra octo libros Physicorum</em></p>
<p>Paul de Venise, <em>Expositio super octo libros Physicorum</em></p>
<p>Suarez, <em>Metaphysica</em></p>
<p>Vasquez</p>
<p>De Luqo, <em>De Eucharistia</em></p>
<p>Sylvestre Maurus, <em>Questiones philosophicae</em>, Paris, Bloud et BArral, 1876</p>
<p>De San, <em>Institutiones metaphysicae speaalis</em>, 1881</p>
<p>Pesch, <em>Institutiones philosophiae naturalis</em>, 1897</p>
<p>Lahousse, <em>Praelectiones metaphysicae specialis Cosmologia</em>, 1896</p>
<p>De Backer, <em>Institutiones metaphysicae specialis</em>, 1899</p>
<p>De Backer, <em>Institutiones metaphysicae specialis</em>, 1899</p>
<p>Bergson, <em>Revue de métaphysique et de morale</em>, 1913</p>
<p>Pierre Tataret, <em>Commentana in libros Philosophiae naturalis et Metaphysicae Aristotelts Physicorum</em></p>
<p>Walter Burley, <em>Super octo libros physicorum</em></p>
<p>Remer, <em>Summa praeledionum pfulosophiae scolasticae</em></p>
<p>Schneid, <em>Die philosophische Lehre von Zeit und Raum</em>, 1886</p>
<p>Joannes k S. Thomas, <em>Philosophia naturalis</em>, 1883</p>
<p>Poinsot, <em>Théorie nouvelle de la rotation des corps</em>, Paris, 1852</p>
Neumann, <em>Ueber die Principien der Gililei Newton'schen Théorie</em>, Leipzig, 1870
<p>Painlevé, "Les axiomes de la Mécanique et le principe de causalité",<em>Bulletin de la Société française de philosophie</em>, 1905</p>
<p>Flammarion, "Le mouvement de la terre et la théorie du mouvement absolu", <em>Bulletin de la Société astronomique de France</em>, août 1903</p>
<p>Anspach, "La tene tourne t-elle?", <em>Revue de l'Université de Bruxelles</em>, novembre et décembre 1903</p>
<p>Muller, <em>Das Problem des absoluten Raumes</em>, 1911</p>
<p>Andrade, "Les idées directrices de la Mécanique", <em>Revue philosophique</em>, 1898, p. 400</p>
<p>Lodge, <em>Nature</em>, 1894</p>
<p>Basset, <em>Nature</em>, 1894</p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Philosophie de la nature (cosmologie)
Thèse - Objectif
Présenter les arguments métaphysiques et scientifiques invoqués en faveur de la théorie relativiste du mouvement
Montrer l’insuffisance de la théorie relativiste du mouvement
Présenter les arguments scientifiques et métaphysiques invoqués en faveur de la théorie réaliste du mouvement
Défendre et justifier la conception réaliste et absolutiste du mouvement
Acculturation
Non
Commentaire Référence bibliographique
<p>Nys cite Bergson pour expliquer le succès de la théorie relativiste du mouvement :</p>
<p>« Le succès de la théorie relativiste est certes extraordinaire. Depuis une dizaine d’années surtout, il faut presque un certain courage pour ne pas se ranger parmi ses partisans. Quelle est l’origine, quelle est la cause de ce succès ? Il faut l’attribuer, croyons-nous, à la méthode couramment employée en mathématiques et à l’influence chaque jour croissante des mathématiques dans la construction même des sciences naturelles. Qu’on nous permette de citer à ce sujet une page spécialement remarquable de M. Bergson. » (Nys (1922), p. 178)</p>
<div><span>Nys renvoie aux discussions de Leibniz et Morus des arguments des relativistes</span></div>
<div><span></span></div>
<p>Nys conclut son article avec le témoignage et la position de Duhem :<br /><br />« Au terme de son ouvrage sur le mouvement absolu et le mouvement relatif, Duhem formule, à ce sujet, des conclusions qui veulent être signalées, à raison de leur importance et du crédit que leur confère la compétence spéciale de leur auteur : (…) « La théorie physique nous conduit jusqu’au seuil d’une affirmation métaphysique qu’il nous est presque impossible de ne pas formuler : Les mouvements relatifs, seuls constatables expérimentalement en la nature concrète, seuls accessibles aux représentations de la cinématique, ne sont pas choses premières et irréductibles ; ils sont les résultats, les conséquences de mouvements absolus, transcendants à toute observation et à toute représentation géométrique. » Cette mise au point du rôle du physicien et du métaphysicien en cette question ardue du mouvement absolu, ainsi que les conclusions qui en découlent, s’accordent si bien avec nos vues qu’il nous est permis d’y souscrire sans réserve. Mais pareil jugement, porté par un des plus illustres physiciens de notre époque, et qui est à la fois doublé d'un philosophe a aussi une autre importance. En nous montrant cet accord entrevu et même presque exigé entre les indications de la physique sur la réalité du mouvement absolu et les affirmations de la métaphysique, Duhem nous fait voir en même temps combienles
spéculations philosophiques, en apparence les plus subtiles et les plus transcendantes, constituent cependant le couronnement naturel des sciences de la matière. » (Nys (1922), pp. 193-194)</p>
Nys présente les arguments métaphysiques et/ou scientifiques invoqués en faveur de la théorie relativiste du mouvement à partir des écrtis de Descartes, Balmès, Kant, Duhamel, Appell, Chapuis, Mach, Petzoldt, Poincaré, Moch, Rougier, Einstein.
Nys présente les arguments métaphysiques et/ou scientifiques invoqués en faveur de la théorie absolutiste du mouvement à partir des écrtis de Neumann, Newton, Euler, Duhem, Buridan, Duns Scot, Guillaume de Conches, Gilbert de la Porrée, Marsille d'Inghen, Gaetan de Thiene, Paul de Venise, Suarez, Vasquez, De Luqo, Sylvestre Maurus, De San, Pesch, Lahousse, De Backer, Willems, Bergson, Pierre Tataret, Walter Burley, Remer, Schneid, Joannes, Poinsot, Painlevé, Flammarion, Anspach, Muller, Andrade, Lodge, Basset
Discute
<p>Descartes, Balmès, Kant, Duhamel, Appell, Chapuis, Mach, Petzoldt, Poincaré, Moch, Rougier, Einstein</p>
<p>Descartes, <em>Principes</em></p>
<p>Balmès,<em> Philosophie fondamentale</em>, Liège, Lardinois, 1852</p>
<p>Kant, <em>Premiers principes de la science de la nature</em>, Paris, Alcan, 1891</p>
<p>Duhamel, <em>Des méthodes dans les sciences de raisonnement</em>, Paris, Gauthier-Villars, 1870</p>
<p>Appell et Chapuis, <em>Leçons de mécanique élémentaire à l'usage des c'asses de première</em>, Paris, Gauthier-Villars</p>
<p>Mach, <em>La mécanique</em>, Paris, Hermann, 1904</p>
<p>Petzoldt, <em>Das Gesetz der Endentigkeit Vierteljahrschrift für Wissenschaftliche Philosophie</em></p>
<p>H. Poincaré, <em>Dernières pensées</em>, Paris, Flammarion, 1920</p>
<p>Moch, <em>La relativité des phénomènes</em>, Flammarion, 1921</p>
<p>Rougier, <em>La matière et l'énergie</em>, Gauthier-Villars, 1921</p>
<p>Einstein</p>
Commentaire Discute
<p>Nys discute les arguments métaphysiques et/ou scientifiques invoqués en faveur de la théorie relativiste du mouvement à partir des écrits de Descartes, Balmès, Kant, Duhamel, Appell, Chapuis, Mach, Petzoldt, Poincaré, Moch, Rougier, Einstein.</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>N'y a-t-il dans l'univers que des mouvements relatifs ? </em>est le vingt-troisième article de fond publié par Nys dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1922, l'intervention a pour objectif, après avoir discuté les arguments métaphysiques et scientifiques invoqués en faveur de la théorie relativiste du mouvement, de défendre la théorie réaliste du mouvement.
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Title
A name given to the resource
N'y a-t-il dans l'univers que des mouvements relatifs ?
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Mansion, Paul (1844-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/119" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Mathématicien-Philosophe
Année de publication
1894
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
3
Pagination
242-259
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Oui
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_11_1498" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_11_1498</a></p>
Intervention Citée
Oui
Cité par
<p>Nys, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/114" target="_blank" rel="noreferrer noopener">L'homogénéité de l'espace</a><span> », in </span><em>Revue Néo-Scolastique</em><span>, t. 23, Louvain, 1921, </span><span>pp. 140-162</span></p>
<p>Mansion, Paul, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/124" target="_blank" rel="noreferrer noopener">De la suprême importance des Mathématiques en Cosmologie, à propos de Kant</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.22, Louvain, 1920, pp. </span><span>148-189</span></p>
<p>Léchalas, Georges, « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/126" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les fondements de la Géométrie. A propos d'un livre récent</a> », <span>in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a>, t.8, Louvain, 1901, pp. 338-354</p>
Commentaire Cité par
<p>Nys utilise l'article de Mansion pour réaliser une présentation d'un point de vue scientfique des géométries nouvelles</p>
<p>Léchalas estime que les articles de Mansion ont permis aux lecteurs de la revue de se familiariser avec les principes de la géométrie générale :</p>
<p>« Nous admettrons que nos lecteurs ont déjà une connaissance suffisante de la géométrie non-euclidienne, ou plutôt de la géométrie générale ; non seulement en effet la connaissance de cette géométrie s’est beaucoup répandue depuis quelques années, mais les lecteurs de la <em>Revue Néo-Scolastique</em>y ont été particulièrement initiés par M. Mansion, dans sa belle étude sur les <em>Premiers principes de Métagéométrie ou de Géométrie générale</em>. Mais, avant d’aborder l’examen des fondements mêmes de la géométrie, nous voudrons faire ressortir nettement l’idée essentielle de la Géométrie projective. » (Léchalas (1901), pp. 338-339)</p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie non-euclidienne
Thèse - Objectif
Exposer d’une manière élémentaire et sous forme didactique les principes de la Métagéométrie
Esquisser les conséquences philosophiques déductibles de la Métagéométrie, en particulier le renversement de l’impératif géométrique kantien
Montrer que la métagéométrie ne contient que des jugements analytiques et que la géométrie physique (ou physique mathématique des distances du monde sensible) est approximativement euclidienne à trois dimensions (jugement synthétique a posteriori)
Commentaire Acculturation
<p><span><span>Mansion continue son exposé des principes de la Métagéométrie composée de la géométrie euclidienne, de la géométrie lobatchefskienne et de la géométrie riemannienne (</span></span>Résumé. Vraie nature des postulats 5 et 6 ; Esquisse des principales propositions de la métagéométrie. Indémontrabilité des postulats ; La géométrie physique ; Appendice : La géométrie comme physique mathématique des distances)</p>
Référence bibliographique
<p>De Tilly</p>
<p><span>Legendre, </span><em>Éléments de Géométrie</em></p>
<p>Léchalas, <em>Étude sur l’espace et de le temps, </em>Paris, 1896</p>
<p>Kant, <em>Kritik der reinen Vernunft</em></p>
<p><span>Ampère, <i>Essais sur la philosophie des sciences</i></span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>Milhaud, « Kant comme savant », <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, 1895</span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>R. Krause, <i>Kant und Helmholtz über den Ursprung und die Bedeutung der Raumsanschauung und der geomtrischen Axiome</i>, 1878</span></p>
<div><span></span></div>
<span>Lobatchefsky, </span><em>édition complète de ses œuvres géométriques</em><span>, Kazan, 2vol</span>
<p>Riemann, <em>Ueber di Hypothesen welche der Geometrie zu Grunde Liegen</em></p>
<p>Leibniz</p>
<p>Cauchy</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Mansion continue à s’appuier sur les travaux de De Tilly pour réaliser sa présentation de la Métagéométrie</p>
<p>Mansion montre, à partir des travaux de Léchalas, que les postulats 5 et 6 sont des définitions méconnues et non, comme l’a soutenu Kant, des jugements synthétiques à priori :</p>
<p>« Dans tout ce qui précède, nous n’avons dû recourir nulle part à une de ces assertions arbitraires que Kant a appelées jugements synthétiques à priori. Les postulats 5 et 6 n’appartiennent nullement à cette catégorie de propositions. Ce sont simplement des définitions méconnues, comme l’a très bien dit M. Lechalas. Les postulats 5 et 6 sont indispensables pour distinguer les espèces du genre droit, rien de plus. Ils ne sont ni contenus dans la définition de la droite générale ni en contradiction avec cette définition ; ils en sont indépendants. » (Mansion (1896), pp. 243-244).</p>
<p>Mansion cite Léchalas sur la détermination expérimentale du paramètre de notre univers :</p>
<p>« « Nous avons vu que, si l’on se place à un point de vue purement rationnel, toutes les géométries, pouvant être construites sans entraîner de contradiction, ont une égale valeur, sont aussi vraies les unes que les autres. Mais on peut se demander à laquelle d’entre elles est conforme notre univers. Pour beaucoup, la réponse à cette question n’est pas douteuse : notre univers est euclidien. A cette affirmation sans réserve, il est d’abord indispensable d’opposer une restriction à laquelle ne saurait contredire aucune personne nous ayant suivi jusqu’ici : du moment que le système de géométrie cherché ne présente aucun caractère de nécessité, nous ne pouvons le connaître que par la méthode d’observation ; c’est uniquement par des mesures que nous arriverons à déterminer le paramètre de notre univers, à supposer même que notre univers soit identique à lui-même, ce que rien n’impose a priori. Dès lors, cette détermination ne pourra être faite qu’à un certain degré d’approximation, comme toutes les détermination expérimentales (Léchalas). » De plus, il faudra admettre que nous pouvons être pratiquement certain de l’invariabilité de nos étalons de mesure quand nous les employons dans des endroits différents, les autres circonstances restant les mêmes. » (Mansion (1896), pp. 247-248)</p>
<p>Mansion cite et renvoie à l’étude de Milhaud dans laquelle est démontré que Kant n’avait pas de connaissances scientifiques sérieuses :</p>
<p>« Comme on l’a remarqué (Milhaud), Kant n’avait pas de connaissances scientifiques sérieuses. « Il a touché à de nombreuses questions, mais en philosophe putôt qu’en savant et en philosophe préoccupé surtout, à la manière antique, d’assurer les fondements à priori de la science. Après Newton, après les savants du XVIIIe siècle, Kant ne semble pas de son temps. Ses vues parfois ingénieuses ont un caractère trop vague. On sent qu’elles ne se forment ni au contact des faits, ni même au contact des connaissances mathématiques de l’époque. Elles restent pénétrées de quelque naïveté, malgré les apparences de la forme savante et elles font plus songer à certaines théories d’Aristote ou même des Ioniens qu’à Euler ou à Newton. » » (Mansion (1896), pp. 252-253)</p>
<p><span>Mansion renvoie à la définition de la ligne droite de Leibniz et à celle de Cauchy dans un Appendice consacré à La géométrie comme physique mathématique des distances </span></p>
<div><span></span></div>
Discute
<p>Kant</p>
<p>Kant, <em>Kritik der reinen Vernunft</em></p>
Commentaire Discute
<p>Pour Mansion, la métagéométrie, en prouvant l’inanité des idées de Kant sur l’espace, ruine, par la base, la métaphysique du criticisme. Mansion consacre un chapitre à La métagéométrie et au kantisme dans lequel il montre que les conceptions du criticisme kantien (jugement, espace, antinomie de la raison pure...) sont en contradiction avec les géométries non-euclidiennes. </p>
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale (suite) </em>est le deuxième article de fond publié par Mansion dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1896<a></a><span>[1]</span>, l'intervention a pour objectif d’exposer d’une manière élémentaire et sous forme didactique les principes de la Métagéométrie et d’esquisser les conséquences philosophiques déductibles de la Métagéométrie, en particulier le renversement de l’impératif géométrique kantien.</p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>L’intervention de Mansion est un résumé de conférences faites à l’Institut supérieur de Philosophie de Louvain le 16 mai, le 30 mai et le 6 juin 1895.</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale (suite)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Mansion, Paul (1844-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/119" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Mathématicien-Philosophe
Année de publication
1908
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
15
Pagination
441-453
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Histoire des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Oui
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1908_num_15_60_2180" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1908_num_15_60_2180</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie non-euclidienne
Thèse - Objectif
Présenter les vues essentielles de Gauss sur l’espace (en les situant dans l’histoire de la géométrie non euclidienne, entre les recherches qui les préparent et celles qui les complètent sur la métaphysique de la géométrie)
Indiquer l’erreur singulière de Kant touchant le prétendu paradoxe des objets symétriques
Signaler les lacunes mathématiques de Kant et ses conséquences sur son système philosophique
Montrer que la métagéométrie ne contient que des jugements analytiques et que la géométrie physique (ou physique mathématique des distances du monde sensible) est approximativement euclidienne à trois dimensions (jugement synthétique a posteriori)
Référence bibliographique
<p>A. Krause</p>
<p>C.Sentroul</p>
<p>L.Nelson</p>
<p>W. Meinecke</p>
<p>Vassilief</p>
<p>Veronese</p>
<p><span>Proclus</span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>Saccheri</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Lambert</p>
<p><span>Legendre</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Jean Bolyai</p>
<p><span>Cayley</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Lobatchefsky</p>
<p>Riemann</p>
<p><span>De Tilly </span></p>
<div><span></span></div>
<p>Lie</p>
<p><span>Barbarin </span></p>
<div><span></span></div>
<p>Kant, <em>Von dem ersten Grunde des Unterschiedes der Gegenden im Raume</em>, 1768</p>
<p>Darboux, <i>Bulletin des sciences mathématiques</i>, 1900</p>
<p>Gauss</p>
<p>Kant, <em>Critique de la raison pure</em></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Selon Mansion, Krause, Helmholtz, Sentroul, Nelson, Meinecke ont négligé, dans l'analyse des rapports entre la géométrie non euclidienne et la <i>Critique de la raison pure</i>, les critiques que Gauss a nettement formulées contre le postulat fondamental de Kant : <i>L’espace est une représentation nécessaire a priori qui est le fondement de toutes les intuitions extérieures. </i>(Mansion (1908), p. 441)</p>
<div><span></span></div>
<p>Pour Mansion, Vassilief et Veronese sont les deux seuls auteurs a avoir tenu compte des critiques formulées par Gauss à l’encontre de la théorie kantienne de l’espace.</p>
<p>Proclus, Saccheri, Lambert, Legendre sont, pour Mansion, les précurseurs inconscients de la découverte de la géométrie non euclidienne. (Mansion (1908), pp. 442-444)</p>
<p>Mansion renvoie aux travaux de De Tilly sur les principes des géométries non euclidiennes :</p>
<br /><div><span>« De Tilly donnait, en partant de la notion de distance, un exposé complet des principes de cette géométrie riemannienne, en même temps que de l’euclidienne et de la lobatchefskienne » (Mansion (1908), p. 446)</span><span></span></div>
<p>Mansion renvoie aux travaux d'analyse de Cayley et Lie :</p>
<br />« Cayley, Lie, etc. traduisaient en analyse les spéculations des géomètres proprement dits sur les principes de la géométrie. » (Mansion (1908), p. 446)
<p>Mansion renvoie au théorème de Barbarin :</p>
<br /><div><span>« Barbarin y ajoutait, en 1897, le beau théorème suivant qui permet de dissiper bien des nuages : Dans chacune des trois géométries, il y a des surfaces dont les géodésiques ont les propriétés de la droite des deux autres géométries, dans le plan de ces géométries. » (Mansion (1908), p. 446)</span></div>
<p>Mansion renvoie à l'étude de Darboux sur le paradoxe des objets symétriques et le théorème d’équivalence.</p>
<div><span></span></div>
Discute
<p><span>Kant, <i>Von dem ersten Grunde des Unterschiedes der Gegenden im Raume</i>, 1768</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Kant, <em>Critique de la raison pure</em></p>
Commentaire Discute
<p>Mansion discute le prétendu paradoxe des objets symétriques qui serait à l'origine du postulat de Kant sur l'espace.</p>
<p>Mansion dénonce l'insuffisance des connaissances mathématiques de Kant.</p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Gauss contre Kant sur la géométrie non euclidienne </em>est le troisième article de fond publié par Mansion dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1908<a></a><span>[1]</span>, l’intervention a pour objectif de présenter les vues essentielles de Gauss sur l’espace (en les situant dans l’histoire de la géométrie non euclidienne, entre les recherches qui les préparent et celles qui les complètent sur la métaphysique de la géométrie) et d’indiquer non seulement l’erreur singulière de Kant touchant le prétendu paradoxe des objets symétriques, mais aussi les lacunes mathématiques du philosophe allemand. L’enjeu est de montrer que la métagéométrie ne contient que des jugements analytiques et que la géométrie physique (ou <em>physique mathématique des distances du monde sensible) </em>est approximativement euclidienne à trois dimensions.</p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>L’étude de Mansion a été présentée, le 3 septembre 1908, au Congrès international de Philosophie de Heidelberg.</p>
Cité par
<p>Mansion, Paul, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/124" target="_blank" rel="noreferrer noopener">De la suprême importance des Mathématiques en Cosmologie, à propos de Kant</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.22, Louvain, 1920, pp. </span><span>148-189</span></p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Gauss contre Kant sur la géométrie non euclidienne
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Mansion, Paul (1844-1919)
<p style="text-align:left;"><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/119" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Mathématicien-Philosophe
Année de publication
1914
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
21
Pagination
326-335
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Oui
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1914_num_21_83_2219" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1914_num_21_83_2219</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie non-euclidienne
Thèse - Objectif
Dénoncer l’utilisation abusive et imprécise de la géométrie en philosophie (prendre les postulats d’Euclide pour des axiomes nécessaires, regarder l’existence du plan comme évidente…)
Montrer que les philosophes ne maîtrisent pas forcément les exemples géométriques (définitions, principes, théorèmes…)
Présenter les trois systèmes de géométrie possibles, les difficultés et subtilités théoriques qu’ils soulèvent et les raisons pour lesquelles il ne faut pas nécessairement les introduire dans l’enseignement philosophique
Donner des exemples tirés de l’Arithmétique susceptibles de remplacer avantageusement en philosophie les exemples tirés habituellement de la géométrie
Montrer la nécessité, pour les philosophes, de respecter le douzième commandement : « tu n’enseigneras pas ce que tu ne comprends pas »
Commentaire Acculturation
Mansion présente les principes des trois géométries possibles et de la géométrie physique
Référence bibliographique
<p>Euclide</p>
<p>Legendre</p>
<p>Bossuet, <em>Logique</em>, 1857</p>
<p><span>Du Rousseaux<i>, </i>« Le Néo-dogmatisme », in <i>Revue néo-scolastique</i>, 1911</span></p>
<div><span></span></div>
<p>P. E. A. De Poulpiquet <em>Objet intégral de l’apologétique</em>, 1912</p>
<p>P. Garrigou-Lagrange, <em>Le sens commun, la philosophie de l’être et les formules dogmatiques</em>, Paris, 1909</p>
<p>Leibniz</p>
<p>Cauchy</p>
<p>De Tilly</p>
<p>Kant</p>
<p>Saint-Augustin</p>
<p>Faustus</p>
<p><span>Chwolson, <i>Hegel, Haeckel, Kossuth un das zwölfte Gebot</i>, 1906</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Haeckel</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Mansion illustre l’utilisation abusive et erronée des exemples géométriques en philosophie à partir des ouvrages de Bossuet, Du Rousseaux, Garrigou-Lagrange et De Poulpiquet : </p>
<p>« Depuis Aristote jusqu’à nos jours, le philosophes ont l’habitude d’introduire dans leurs spéculations des exemples tirés de la géométrie, probablement parce qu’ils trouvent les idées et les raisonnements géométriques plus faciles à saisir que les autres. Cette coutume ne va pas sans inconvénient : la définition précise des notions fondamentales de la géométrie est, en réalité, très difficile et les démonstrations des théorèmes les plus célèbres, de ceux qui sont les plus connus, n’est pas aussi simple qu’on le croit communément. Les philosophes qui ne sont pas en même temps mathématiciens comme Descartes ou Leibniz, ne supposent pas, il est vrai, chez leurs lecteurs, des connaissances étendues en géométrie : ils se contentent de cite des définitions et des propositions empruntées à la première moitié du premier des huit livres géométriques d’Euclide ou de Legendre. On dirait qu’ils ne supposent pas que leurs lecteurs connaissent autre chose en géométrie, bien que l’on trouve dans les autres livres des exemples plus simples à introduire en philosophie. (….) En résumé, en laissant de côté la définition du triangle, et peut-être celle des parallèles, on ne trouve dans les exemples cités que des propositions relatives à ce qu’ily a de plus épineux dans le premier livre des <em>Éléments</em>, savoir les postulats de la théorie des parallèles et la question de la somme des angles d’un triangle qui en dépend essentiellement. » (Mansion (1914), pp. 326-329)</p>
<p>Mansion montre que Kant s’est trompé en pensant que 7 + 5 = 12 était un jugement synthétique a priori :</p>
<p>« Faute d’avoir médité sur cette démonstration de Leibniz, Kant a pensé que 7 + 5 = 12 et les milliards d’additions que les hommes font chaque jour sont des jugements synthétiques a priori. Au moyen de la définition précise de Grassmann pour l’addition d’un nombre à un autre, savoir a + (b + 1) = (a + b) + 1, définition identique au fond à celle de Leibniz, on refait aisément le raisonnement où Kant s’est embourbé pour son malheur et celui de ses dévots. » (Mansion (1914), p. 334)</p>
<p>Mansion renvoie aux travaux de Leibniz, Cauchy, et De Tilly sur la définition du plan. Il montre la difficulté pour les philosophes d'appréhender ces travaux et de les utiliser en philosophie :</p>
<br />« Quand on va au fond des choses, on rencontre des difficultés dans beaucoup de ces démonstrations géométriques parce qu’elles présupposent presque toutes que l’on ait établi la possibilité du plan. Leibniz, Cauchy, De Tilly l’ont fait : ils ont prouvé que l’on peut concevoir cette surface, le plan, qui contient toutes les droites qui passent par deux de ses points ; ils ont en même temps élucidé les concepts de droite et d’espace à trois ou à un nombre plus grand de dimensions. Mais les considérations qui les ont conduits à ces résultats si importants de philosophie mathématique sont trop subtiles pour qu’on puisse les introduire dans les Éléments. Il est presque certain que les futurs élèves en philosophie, sinon leurs maîtres, ignoreront ces subtilités. Si les maîtres introduisent des théorèmes de géométrie générale dans leurs spéculations métaphysiques, les élèves risquent de les comprendre dans un sens abaissé, un peu comme les exercices d’intuition au moyen desquels on arrête le développement de l’intelligence des enfants soumis à l’abaissante discipline pestalozzienne. » (Mansion (1912), pp. 332-333)
<p>Mansion rappelle les raisons pour lesquelles Saint-Augustin s’est dépris du manichéisme de Faustus :</p>
<p>« Il y a quinze siècles, saint Augustin, après avoir été partisan du manichéisme pendant neuf ans, s’est dépris de cette doctrine décevante, parce que le grand évêque de la secte, Faustus, ignorait complètement l’astronomie scientifique et admettait, dans sa doctrine religieuse, une astronomie imaginaire. Comment Faustus peut-il enseigner à ses fidèles le chemin du ciel (moral), s’il ignore comment va le ciel (physique), peut-on se demander en imitant un jeu de mots de saint Augustin ; » (Mansion (1912), p. 334)</p>
<p>Mansion renvoie à l’ouvrage de Chwolson pour illustrer la violation du douzième cmmandement par Haeckel</p>
<p>« M. Chwolson, dans sa célèbre brochure (…) a montré que M. Haeckel a parlé du principe de la dégradation de l’énergie sans y rien entendre. Quiconque a lu cette brochure croit difficilement à la compétence de M. Haeckel même en biologie, parce qu’il a violé trop fort le douzième commandement : <em>tu n’enseigneras pas ce que tu ne comprends pas.</em> » (Mansion (1912), p. 334)</p>
<p> </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Le douzième commandement et l'abus de la géométrie en Philosophie </em>est le quatrième article de fond publié par Mansion dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Publié en 1912, l'intervention a pour objectif de dénoncer l’utilisation abusive et imprécise de la géométrie en philosophie, de donner des exemples tirés de l’Arithmétique susceptibles de remplacer avantageusement en philosophie les exemples tirés habituellement de la géométrie<a></a><span>[1]</span>, et de montrer la nécessité, pour les philosophes, de respecter le douzième commandement : « tu n’enseigneras pas ce que tu ne comprends pas<a></a><span>[2]</span>»</p>
<p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« Il y a, en arithmétique élémentaire et en arithmétique supérieure, beaucoup de théorèmes simples dans leur énoncé, plus ou moins faciles à démontrer, que l’on peut introduire en philosophie comme exemples de propositions nécessaires, par exemple, ceux-ci : on peut intervertir l’ordre des facteurs dans un produit ; à partir de cinq, tous les nombres premiers sont des multiples de six, plus ou moins un ; la suite des nombres premier est illimitée ; un nombre ne peut être décomposé que d’une manière en ses facteurs premiers ; tout nombre est un carré, ou la somme de deux carrés, ou la somme de trois carrés, ou la somme de quatre carrés. » (Mansion (1912), p. 333)</p>
<p><a></a><span>[2]</span><span> </span>« Les philosophes modernes les plus avisés, je veux dire les néo-aristotéliciens thomistes, doivent donc avoir le douzième commandement présent à leur pensée quand ils introduisent la géométrie, la mécanique, la physique, dans leur théorie de la connaissance. S’ils le violent, s’ils prennent, par exemple, les postulats d’Euclide pour des axiomes nécessaires s’ils regardent l’existence du plan comme évidente, ils doivent craindre que les géomètres ne disent : comment ces philosophes peuvent-ils nous enseigner les vraies voies de la connaissance métaphysique ? ils ne savent pas celles de la connaissance mathématique, plus accessibles et moins ardues. » (Mansion (1912), p. 335)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Douzième commandement et l'abus de la géométrie en Philosophie (Le)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Mansion, Paul (1844-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/119" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Mathématicien-Philosophe
Année de publication
1920
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
22
Pagination
148-189
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Acculturation
Oui
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1920_num_22_86_2242" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1920_num_22_86_2242</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie non euclidienne
Thèse - Objectif
Présenter l’argument de Gauss contre la théorie kantienne de l’espace et montrer la portée anti-kantienne de la géométrie non euclidienne
Montrer les lacunes scientifiques de Kant (erreurs ou ignorances de Kant relatives aux mathématiques)
Répondre au plaidoyer de Sentroul contre la portée anti-kantienne de la géométrie non euclidienne
Exposer, sous forme d’une fiction, les données mathématiques de son temps que Kant aurait dû étudier
Faire ressortir l’importance des mathématiques pour les sciences du monde matériel et la philosophie
Revendiquer la nécessité des mathématiques dans l’enseignement secondaire et dans la formation des philosophes
Référence bibliographique
<p>Mgr d’Hulst, Discours de 1892</p>
<p>Mansion, <em>Annales de la Société scientifique de Bruxelles</em>, 1893, pp. 12-13</p>
<p>Mansion, Paul, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/120" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale</a><span> », </span><span>in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.3, Louvain, 1894, pp. 143-170</span></p>
<span>Mansion, Paul, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/121" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale (suite)</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.3, Louvain, 1894, pp. </span><br /><span>242-259</span>
<p><span>Milhaud, « Kant comme savant », <i>Revue philosophique de la France et de l’étranger</i>, 1895</span></p>
<p>Léchalas</p>
<p>Gauss, <em>Mathematische Annalen</em>, 1898, t. 49 (correspondance entre Gauss et Bolyai)</p>
<p>Bolyai<em>Mathematische Annalen</em>, 1898, t. 49 (correspondance entre Gauss et Bolyai)</p>
<p>Mansion, <em>Annales de la Société scientifique de Bruxelles</em>, 1898</p>
<p>Mansion, <em>Annales de la Société scientifique de Bruxelles</em>, 1901</p>
<p>Mansion, <em>Annales de la Société scientifique de Bruxelles</em>, 1907</p>
<p>Delambre, <em>Histoire de l’astronomie</em></p>
<p>Ruyssen</p>
<p>Darboux, <em>Bulletin des sciences mathématiques</em>, 1900</p>
<p>Legendre, <em>Éléments de Géométrie</em>, 1800</p>
<p><span>Pasquier, Ernest, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/139" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Sur les hypothèses cosmogoniques</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a>, t.4, Louvain, 1897, pp. 282-297 / <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/140" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les hypothèses cosmogoniques (suite)</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.4, Louvain, 1897, </span><span>pp. 347-366 / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/141" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les hypothèses cosmogoniques (suite)</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a>, t.5, Louvain, 1898, pp. 123-140 / « <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/142" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les hypothèses cosmogoniques (suite et fin)</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a>, t.5, Louvain, 1898, pp. 262-281</span></p>
<p>Poincaré, <em>Leçons sur les hypothèses cosmogoniques</em>, Paris, 1911</p>
<p><span>Mansion, Paul, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/122">Gauss contre Kant sur la géométrie non euclidienne</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a>, t.15, Louvain, 1908, pp. 441-453</p>
<p><span>Sentroul, <i>L’objet de la métaphysique selon Kant et selon Aristote</i></span></p>
<div><span></span></div>
<p>Sentroul, <span>« <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/225" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Kantisme et métagéométrie</a></span><em> </em><span>», in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.17, Louvain, 1910, pp. 5-22</span></p>
<p><span>Saccheri, 1733</span></p>
<p><span>Mansion, <em>Mathesis</em>, 1897</span></p>
<p><span>Klugel, 1763</span></p>
<p><span>Lambert, 1786</span></p>
<p><span>Leibniz, <i>Nouveaux essais sur l’entendement humain</i></span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>Couturat, </span>« <span>La philosophie des mathématiques de Kant », in <em>Revue de Métaphysique et de morale</em>, 1904</span><span></span></p>
<p><span>Couturat, <i>Les principes de mathématiques</i>, Paris, Alcan, 1905</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Vaihinger, <em>Commentar zu Kants Kritik der reinen Vernunft</em>, 1892</p>
<p>Duhem</p>
<p>Mach</p>
<p>Planck</p>
<p><span>Dühring, <i>Kritische Geschichte der allgemeinen Principien der Mechanik</i>, 1877</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Lambert</p>
<p>Maclaurin, <em>Traité des fluxions</em></p>
<p>Newton, <em>Principes</em></p>
<p>Euler</p>
<p>Descartes</p>
<p>D’Alembert</p>
<p>Gauss</p>
<p>Lobatchefski</p>
<p>Bolyai</p>
<p>Hertz</p>
<p>De Tilly</p>
<p>Boussinesq</p>
<p>Arrhenius</p>
J. J. Thomson
<p>Galilée</p>
<p>Kant, <em>Critique de la raison pure</em></p>
<p>Kant, <em>Von dem ersten Grunde des Unterschiedes der Gegenden im Raum</em>, 1768</p>
<p>Kant, <em>Prolegomena zu einer jeden künftigen Metaphysik, die als Wissenschaft wird auftreten können</em>, 1783</p>
<p>Kant, <em>Algemeine Naturgeschichte und Theorie des Himmels, oder Versuch von der Verfassung und dem mechanischen Ursprunge des ganzen Weltgebäudes nach Newtonschen Grundsätzen abgehandelt</em>, 1755</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Mansion rappelle que les géométries non euclidiennes ne conduisent pas, contrairement à ce que soutenait Mgr d’Hulst en 1892, au scepticisme. Mgr d’Hulst finira par se rallier à la manière de voir de Mansion (les géométries non euclidiennes prouvent l’inanité de la conception kantienne de l’espace, considéré comme forme innée de l’entendement) :</p>
<p>« Dans un discours prononcé en 1892, Mgr d’Hulst, insuffisamment renseigné sur la géométrie non euclidienne, accusa les mathématiciens qui se sont occupés des principes fondamentaux de la géométrie, d’y avoir introduit le scepticisme. Nous profitâmes de l’occasion que nous offrait le discours de Mgr d’Hulst pour exposer les résultats les plus essentiels de la géométrie générale et réfuter cette accusation de scepticisme qui est assez répandue, mais ne repose que sur des malentendus » (Mansion (1920), p. 150)</p>
<p>Mansion renvoie aux critiques formulées par Pasquier et Poincaré à l’encontre de l’hypothèse cosmogonique de Kant (argument de l’incompatibilité avec le principe des aires) :</p>
<p>« Kant a exposé une hypothèse cosmogonique où il montre qu’il ignorait la mécanique de Newton, dont il se réclamait dans le titre et le texte de l’ouvrage : « La conclusion à laquelle il a été conduit est en contradiction avec la loi des aires » remarque M. Pasquier. « La pensée de Kant, à laquelle aucun mathématicien ne saurait se rallier, dit Poincaré, se comprend sans difficulté et il est aisé de voir quelle a été l’origine de l’erreur… Les affirmations de Kant sont en contradiction formelle avec le principe des aires. » » (Mansion (1920), pp. 155-156)</p>
<p>Mansion renvoie à l’article et à l’ouvrage de Couturat dans lesquels sont données certaines des erreurs, des contradictions et des imprécisions scientifiques commises par Kant</p>
<p>Mansion souligne que ni Duhem, ni Mach, ni Planck dans leurs ouvrages sur l’histoire de la Mécanique ou du principe de la conservation de l’énergie, ne disent rien de l’essai de Kant sur la force vive (1747). Seul Dühring y fait référence.</p>
<p>Dans sa fiction où Kant apprend les mathématiques de son temps, Mansion conseille les ouvrages scientifiques de Maclaurin, Newton, Euler, Descartes et d’Alembert.</p>
<p>Mansion renvoie aux ouvrages, études et/ou mémoires de Gauss, Lobatchefski, Bolyai, Hertz, De Tilly, Boussinesq, Arrhenius, J. J. Thomson, Galilée, Poincaré, Duhem…. pour montrer l’importance des mathématiques en cosmologie au XXe siècle et la nécessité, pour les philosophes et théologiens modernes qui désirent entreprendre une étude philosophique sérieuse du monde matériel, d’acquérir une culture mathématique.</p>
Discute
<p><span>Sentroul, <i>L’objet de la métaphysique selon Kant et selon Aristote</i></span></p>
<p>Sentroul, <span>« <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/225" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Kantisme et métagéométrie</a></span><em> </em><span>», in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.17, Louvain, 1910, pp. 5-22</span></p>
<p>Kant, <em>Critique de la raison pure</em></p>
<p><span>Kant, <i>Von dem ersten Grunde des Unterschiedes der Gegenden im Raum</i>, 1768</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Kant, <em>Prolegomena zu einer jeden künftigen Metaphysik, die als Wissenschaft wird auftreten können</em>, 1783</p>
<p>Kant, <em>Algemeine Naturgeschichte und Theorie des Himmels, oder Versuch von der Verfassung und dem mechanischen Ursprunge des ganzen Weltgebäudes nach Newtonschen Grundsätzen abgehandelt</em>, 1755</p>
Commentaire Discute
Mansion examine et discute les arguments de Sentroul en faveur de la thèse selon laquelle la métagéométrie par elle-même ne renverse pas la théorie de Kant sur l’espace ni partant sa philosophie de la connaissance mathématique.
<div><span></span></div>
Mansion discute l'argument de Sentroul selon lequel si Kant avait connu la métagéométrie, il y aurait trouvé non de quoi infirmer, mais au contraire confirmer ses vues.
<div><span></span></div>
Mansion relève et dénonce les lacunes scientifiques de Kant (erreurs ou ignorances du philosophe allemand relatives aux mathématiques). Il montre que Kant viole le douzième commandement ("N'enseignez pas ce que vous ne connaissez pas") et le onzième ("Soyez droit et adroit"). Mansion est conduit à donner une critique générale de la théoire de la connaissance scientifique de Kant.
<div><span></span></div>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>De la suprême importance des Mathématiques en Cosmologie, à propos de Kant</em>est le cinquième article de fond publié par Mansion dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1920<a></a><span>[1]</span>, l’intervention a pour objectif de :</p>
<ol><li>Présenter l’argument de Gauss contre la théorie kantienne de l’espace et montrer la portée anti-kantienne de la géométrie non euclidienne;</li>
<li>Montrer les lacunes scientifiques de Kant (erreurs ou ignorances de Kant relatives aux mathématiques);</li>
<li>Répondre au plaidoyer de Sentroul contre la portée anti-kantienne de la géométrie non euclidienne;</li>
<li>Exposer, sous forme d’une fiction, les données mathématiques de son temps que Kant aurait dû étudier;</li>
<li>Faire ressortir l’importance des mathématiques pour les sciences du monde matériel et la philosophie;</li>
<li>Revendiquer la nécessité des mathématiques dans l’enseignement secondaire et dans la formation des philosophes.</li>
</ol><p></p>
<p><a></a><span>[1]</span><span> </span>« Cet article destiné à la <em>Revue néo-scolastique</em>a été écrit tout entier pendant la guerre (terminé en septembre 1917). C’est la dernière étude philosophique que l’auteur ait pu achever. Au cours de ses dernières années, il préparait un grand ouvrage sur les principes l’histoire et la philosophie de la géométrie non euclidienne, mais il n’a pu y mettre la dernière main. La partie philosophique notamment est demeurée à l’état d’ébauche. Il ne saurait être question de la publier ; mais peut-être un fragment historique pourra-t-il faire plus tard l’objet d’une publication au moins partielle. » (Mansion (1920), p. 148)</p>
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Title
A name given to the resource
Suprême importance des Mathématiques en Cosmologie, à propos de Kant (De la)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Léchalas, Georges (1851-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/125" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Ingénieur-Philosophe
Année de publication
1901
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
8
Pagination
338-354
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1901_num_8_32_1287" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1901_num_8_32_1287</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie non-euclidienne
Géométrie projective
Thèse - Objectif
Présenter, examiner, commenter et discuter l’ouvrage de Russell Les fondements de la géométrie
Faire connaître la Géométrie projective
Déterminer les bases de la démonstration géométrique
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Léchalas se donne pour objectif de faire connaître la Géométrie projective
Référence bibliographique
<p>Russell, Bertrand, <em>Les fondements de la géométrie</em>, 1901, Paris, Gauthier-Villars</p>
<p><span>Léchalas, <i>Annales de Philosophie Chrétienne</i>, 1898</span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>Mansion, Paul, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/120" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale</a> », in <a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a>, t.3, Louvain, 1894, pp. 143-170</p>
<p>Mansion, Paul, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/121" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale (suite)</a><span> », in </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/77" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Revue Néo-Scolastique</a><span>, t.3, Louvain, 1894, pp. </span><span>242-259</span></p>
<p>Crémona, <em>Géométrie projective</em></p>
<p>Léchalas, <em>Rmm</em>, 1901</p>
<p>Klein, <em>Sur la géométrie dite non euclidienne</em></p>
<p>Cayley</p>
<p>Riemann</p>
<p>Lobatchevsky</p>
<p>Euclide</p>
<p>Léchalas, <em>Étude sur l’espace et le temps</em>, Alcan, Paris, 1896</p>
<p>Liard, <em>Des définitions géométriques et des définitions empiriques</em></p>
<p>Delboeuf, Joseph, <em>Prolégomènes philosophiques de la géométrie</em></p>
<p>Rabier, <em>Logique</em></p>
<p>Cournot</p>
<p>Lachelier</p>
<p>Milhaud, <em>Le rationnel</em></p>
<p>Renouvier, <em>Traité de logique générale et de logique formelle</em></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Les fondements de la Géométrie. A propos d'un livre récent </em>est le premier article de fond publié par Léchalas dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1901, l'intervention a pour objectif de présenter et d'examiner l'ouvrage de Russell, <em>Les fondements de la Géométrie</em>. </p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Léchalas rappelle que Cournot et Lachelier ont nié l'intervention du syllogisme dans le raisonnement mathématique :<br /><br />« Aux définitions il faut nécessairement ajouter les principes d’identité et de contradiction, qui seuls font la force démonstrative des syllogismes. Nous n’ignorons pas que des logiciens tels que Cournot et M. Lachelier ont nié l’intervention du syllogisme dans le raisonnement mathématique ; mais leur argumentation nous a toujours paru inadmissible, et nous pouvons renvoyer à la réfutation qu’en a donnée M. Milhaud dans son petit volume sur <em>Le Rationnel</em> ». (Léchalas (1911), p. 348)</p>
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Title
A name given to the resource
Fondements de la Géométrie. A propos d'un livre récent (Les)
Cournot
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Léchalas, Georges (1851-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/125" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Ingénieur-Philosophe
Année de publication
1902
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
9
Pagination
19-34
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1902_num_9_33_1728" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1902_num_9_33_1728</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Médiation Scientifique (Acculturation)
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Géométrie non-euclidienne
Géométrie projective
Thèse - Objectif
Présenter, examiner, commenter et discuter l’ouvrage de Russell Les fondements de la géométrie
Faire connaître la Géométrie projective
Examiner les axiomes de la géométrie projective et les axiomes de la géométrie métrique selon Russell
Acculturation
Oui
Commentaire Acculturation
Léchalas poursuit sa présentation de la géométrie projective
Référence bibliographique
<p>Russell, Bertrand, <em>Les fondements de la géométrie</em>, 1901, Paris, Gauthier-Villars</p>
<p>Russell, Bertrand, <em>Revue de Métaphysique et de morale</em>, 1899</p>
<p>Mansion, Paul, <em>Revue des Questions scientifiques</em>, 1901</p>
<p>Léchalas, <em>Étude sur l’espace et le temps</em></p>
<p>Léchalas, « Sur l’Axiome de libre mobilité », in <em>Revue de Métaphysique et de morale</em>, 1898</p>
<p>Delboeuf</p>
<p><span>Poincaré, <i>Revue de Métaphysique et de morale</i>, 1899</span></p>
<div><span></span></div>
<p><span>Pieri, <i>I principii della geometria di posizione composti in sistema logico deduttivo</i></span></p>
<div><span></span></div>
<p>Pieri, <em>Della geometria elementare come sistema ipotetico deduttivo</em></p>
<p>Pieri, <em>La géométrie comme système purement logique</em></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>Les fondements de la Géométrie. A propos d'un livre récent (suite) </em><span>est le deuxième article de fond publié par Léchalas dans la </span><em>Revue néo-scolastique</em><span>. Parue en 1901, l'intervention a pour objectif de présenter et d'examiner l'ouvrage de Russell, </span><em>Les fondements de la Géométrie</em><span>. </span>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Fondements de la Géométrie. A propos d'un livre récent (suite) (Les)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Léchalas, Georges (1851-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/125" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Ingénieur-Philosophe
Année de publication
1903
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
10
Pagination
148-164
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1903_num_10_38_1791" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1903_num_10_38_1791</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter, examiner et discuter les théories du hasard de Laplace (négation du hasard), Cournot (affirmation du hasard et d'une conciliation avec le déterminisme) et Renouvier (théorie des commencements absolus)
Défendre la théorie du hasard de Cournot contre les critiques de Renouvier
Expliquer la divergence des interprétations données à la théorie du hasard d’Aristote par Milhaud et Piéron
Déterminer les convergences et les divergences entre la théorie du hasard de Cournot et celle d’Aristote
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Milhaud, Gaston, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/298" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le hasard chez Aristote et chez Cournot</a><span> », in </span><i>Revue de Métaphysique et de morale</i><span>, t. 10, Paris, 1902, pp. 667-681. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110561/f671.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110561/f671.image</a><span>)</span></p>
<p><span>Piéron, Henri, « </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/292" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Essai sur le Hasard. La psychologie d’un concept</a><span> », in </span><em>Revue de métaphysique et de morale</em><span>, t. 10, 1902, pp. 682-695. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110561/f686.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110561/f686.item</a><span>)</span></p>
<p>Aristote, <em>Physique</em></p>
<p>Laplace, <em>Essai philosophie sur les probabilités</em></p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire</em>, Paris, 1861</p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique</em>, Paris, 1851</p>
<p>Renouvier, <em>Logique</em></p>
<p>Poincaré, <em>La science et l’hypothèse</em></p>
<p>Fonsegrive, <em>Essai sur le libre arbitre</em></p>
<p>Mercier, <em>Ontologie</em></p>
Intervention Citée
Oui
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Le Hasard </em>est le troisième article de fond publié par Léchalas dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1903, l'intervention a pour objectif de présenter et de discuter les théories du hasard de Laplace, Cournot et Renouvier. L'enjeu est d'expliquer la divergence des interprétations données à la théorie du hasard d’Aristote par Milhaud et Piéron et de déterminer les convergences et les divergences entre la théorie du hasard de Cournot et celle d’Aristote.</p>
Cité par
<p>Léchalas, Georges, <span>« </span><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/342" target="_blank" rel="noreferrer noopener">À propos de Cournot. Hasard et déterminisme</a><span> », in </span><em>Revue de métaphysique et de morale</em><span>, t. 14, 1906, pp. 109-114. (</span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110608/f113.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110608/f113.item</a><span>)</span></p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Hasard (Le) (Léchalas)
Cournot (1851)
Cournot (1861)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Léchalas, Georges (1851-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/125" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Ingénieur-Philosophe
Année de publication
1914
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
21
Pagination
336-357
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1914_num_21_83_2220" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1914_num_21_83_2220</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter et examiner l’ouvrage de Meyerson, Identité et réalité (Le mécanisme ; La conservation de la matière ; La conservation de l’énergie ; L’élimination du temps ; L’unité de la matière ; Le principe de Carnot)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Meyerson, Émile, <em>Identité et Réalité</em>, Alcan, Paris, 1912</p>
<p>Leibniz</p>
<p>Boutroux</p>
<p>Milhaud</p>
<p>Naville, Ernest, <em>Logique de l’hypothèse</em></p>
<p>Comte</p>
<p>Mach</p>
<p>Haeckel, <em>Énigmes de l’univers</em></p>
<p>Clausius, <em>Mémoires de l’Académie Royale de Belgique</em>, 1886</p>
J.J. Thomson
<p>Larmor</p>
<p>Perrin, Jean</p>
<p>Léchalas, <em>Étude sur l’espace et le temps</em></p>
<p>Poincaré, <em>Dernières pensées</em></p>
<p>Ostwald</p>
<p>Duhem</p>
<p>Cournot</p>
<p>Descartes</p>
<p>Huygens</p>
<p>Newton</p>
<p>Bayle</p>
<p>Rey, Jean</p>
<p><span>Kant</span></p>
<p><span>Schopenhauer</span></p>
<p>Spencer</p>
<div><span></span></div>
<p><span>Joule</span></p>
<p><span>Carnot</span></p>
<p><span>Mayer</span></p>
<p>Hirn</p>
<p>Helmholtz</p>
<p>Boussinesq, <em>Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la viee t de la liberté morale</em></p>
<p>Clauius</p>
<p>Brunhes, Bernard, <em>Dégradation de l’Énergie</em></p>
<p>Delsaulx</p>
<p>Gouy</p>
<p>Thirion, <em>Revue des questions scientifiques</em>, 1877</p>
<p>Boltzmann, <em>Leçons sur la théoire des gaz</em></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Identité et Réalité d'après M. Meyerson</em> est le quatrième article de fond publié par Léchalas dans la <em>Revue néo-scolastique</em>. Parue en 1914, l'intervention a pour objectif de présenter et examiner l’ouvrage de Meyerson, <em>Identité et réalité</em> (Le mécanisme ; La conservation de la matière ; La conservation de l’énergie ; L’élimination du temps ; L’unité de la matière ; Le principe de Carnot)</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Léchalas reprend à Meyerson une citation de Cournot :</p>
<p>« Après avoir rappelé cette parole de Cournot : « il faut que les inventeurs de la théorie atomistique soient tombés de prime abord ou sur la clef même des phénomènes naturels, ou sur une conception que l’esprit humain lui suggère inévitablement », M. Meyerson fait ressortir le caractère explicatif des théories cinétiques. » (Léchalas (1914), p. 343)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Identité et Réalité d'après M. Meyerson
Cournot
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Léchalas, Georges (1851-1919)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/125" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Ingénieur-Philosophe
Année de publication
1919
Périodique de publication
Revue Néo-Scolastique
Volume
21
Pagination
480-494
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Physiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Physiques
URL
<p><a href="http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1919_num_21_84_2229" target="_blank" rel="noreferrer noopener">www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1919_num_21_84_2229</a></p>
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Thèse - Objectif
Présenter et examiner l’ouvrage de Meyerson, Identité et réalité (L’irrationnel ; Les théories non mécaniques ; Le sens commun)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Malebranche</p>
<p>Boussinesq</p>
<p>Aristote</p>
<p>Jean Rey</p>
<p>Mach</p>
<p>Bergson</p>
<p>Le Roy</p>
<p>Duhem</p>
<p>Gibbs</p>
<p>Penjon</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<em>Identité et Réalité d'après M. Meyerson (suite et fin)</em><span> est le cinquième article de fond publié par Léchalas dans la </span><em>Revue néo-scolastique</em><span>. Parue en 1919, l'intervention a pour objectif de présenter et examiner l’ouvrage de Meyerson, Identité et réalité (L’irrationnel ; Les théories non mécaniques ; Le sens commun).</span>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Identité et Réalité d'après M. Meyerson (suite et fin)