« De l’affinité », in La Philosophie Positive, t.1, Paris, 1867, pp. 313-321. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f312.image)
« De l'atomicité », in La Philosophie Positive, t.2, Paris, 1868, pp. 85-107. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f88.image)
«La Discussion de MM. Wurtz, Deville et Berthelot », in Le Moniteur scientifique, t.19, Paris, 1877, pp.801-804. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215200m/f800.image)
« Sur la Constitution de la Matière », in Le Moniteur scientifique, t.56, Paris, 1900, pp.481-489. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215233s/f64.image)
« Une Crise dans la science », in Le Moniteur scientifique, t.60, Paris, 1904, pp.321-330. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2152400/f321.image)
« L’Énergie. A propos de l’Ouvrage de W. Ostwald », in Le Moniteur scientifique, t.75, Paris, 1911, pp.777-784. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2152557/f360.image)
Voir la liste des articles, comptes rendus et variétés publiés par Naquet dans La Philosophie Positive dans la Table Générale des matières contenues dans les seize premiers volumes (1867-1876), in La Philosophie Positive, t. 16, Paris, 1876, p. 481 et dans la Table Générale des matières contenues dans les quinze derniers volumes (1876-1883), in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, p. 465.
Naquet Alfred, Ancien sénateur du Vaucluse : https://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/naquet_alfred1708r3.html
Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, éd. Bourloton, Paris, 1889-1891 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k837081 / http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/5506
Base de données des députés français depuis 1789 : http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/5506
Etat Civil :
Alfred Naquet est né à Carpentras le 6 octobre 1834. Il descend d'une famille israélite. Il meurt à Paris le 11 novembre 1916.
Formation :
Naquet suit des études au Collège de Carpentras. En 1851, il obtient son baccalauréat ès lettres.
En 1852, il début des études de médecine à la Faculté de médecine de Montpellier.
En 1853, il quitte Montpellier pour poursuivre ses études à la Faculté de médecinde de Paris. Il est élève au laboratoire du chimiste Charles-Adolphe Würtz (1817-1884)[1].
En 1857, il est licencié ès Sciences-Physiques.
EN 1859, Naquet obient le doctorat de médecine pour sa thèse sur les Applications de l'analyse chimique à la toxicologie.
En 1860, il concourt pour l'agrégation en chimie (thèse : De l'Allotropie et de l'isométrie). Il échoue suite à une erreur commise dans l'épreuve pratique.
En 1863, il concourt avec succès pour l'agrégation en chimie (thèse : Des Sucres). Nommé Professeur agrégé de chimie à la Faculté de médecine de Paris en août 1863, il ne prend ses fonctions qu'en novembre 1865.[2]
Carrière Scientifique :
De 1863 à 1865, Naquet séjourne à Palerme, où il occupe la Chaire de chimie et de physique de l'Instituto technico Governativo. C'est à Palerme qu'il rédige les Principes de chimie fondés sur les théories modernes, premier ouvrage d'enseignement et de vulgarisation consacré à la théorie atomique. Cet ouvrage, qui connait quatre éditions et plusieurs traductions (anglais, allemand, russe) entre 1865 et 1890, contribue à assurer la diffusion de la théorie atomique auprès des étudiants et de la communauté scientifique. Les travaux qu'il réalise dans son laboratoire de Palerme sont publiés dans les Comptes-rendus de l'Accadémie des Sciences de Paris et le Bulletin de la Société Chimique de France.
En 1865, de retour en France, il occupe son poste de Professeur agrégé de Chimie à la Faculté de médecine de Paris. Il mène, pendant deux ans, ses travaux et recherches expérimentales au sein du laboratoire de Würtz.
En 1867, il entre dans la vie politique active. il participe à la formation d'un comité révolutionnaire et organise, en collaboration avec le professeur de droit Émile Acollas (1826-1891), le premier Congrès de la Paix qui se tient à Genève les 11, 12 et 13 septembre 1867.
En 1868, suite à une condamnation politique pour délit de société secrète, Naquet est privé de sa chaire à la Faculté de Médecine[3]. Il est alors contraint d'abandonner non seulement ses recherches expérimentales, mais aussi sa carrière et son enseignement scientifique[4]. Il poursuit son activité dans le champ des sciences physiques et chimiques en tant que journaliste scientifique. Ainsi, de 1867 à 1911, Naquet publie plusieurs chroniques et feuilletons scientifiques dans des périodiques (Tribune, Démocratie, Le Moniteur Scientifique). Il rédige plusieurs entrées du Dictrionnaire Universel (1865-1876) de Pierre Larousse et du Dictionnaire de chimie pure et appliquée de Würtz.
Engagement sociaux, civiques et politiques :
En 1869, suite à sa condamnation pour la publication de Religion, Propriété, Famille, Naquet s'exile en Espagne en tant que correspondant du Reveil et du Rappel. Une amnestie est accordée par Napoléon III permettant à Naquet de rentrer en France à la fin de l'année 1869.
De 1871 à 1898, il endosse des responsabilités politiques. Il est élu député du Vaucluse de 1871 à 1883, sénateur de la Seine de 1883 à 1890 et député de la Seine de 1889 à 1898.
Pour des présentations et des études historiographiques des positions et actions politiques du Chimiste-Philosophe, nous renvoyons à Proth (1883), Robert et Cougny (1889), Flax (1909), Chabaud (2002), Portalez (2015).
Activité philosophique et éditoriale en philosophie des sciences :
L’activité éditoriale en philosophie des sciences de Naquet au sein des périodiques philosophiques débute en 1867 et cesse en 1868. Elle se déploie exclusivement dans la revue La Philosophie Positive. Elle se compose de deux articles de fond consacrés à un plaidoyer philosophique en faveur de la théorie atomique[5].
Historiquement, il est le premier chimiste à intervenir au sein des périodiques philosophiques français de cette époque et à diffuser la nouveauté scientifique auprès de la communauté positiviste. Naquet présente plusieurs intérêts manifestes pour la compréhension de la pratique éditoriale et philosophique des scientifiques.
En premier lieu, il introduit, pour la première fois au sein du champ philosophique, les débats scientifiques opposant les atomistes de l’École de Würtz[6] aux anti-atomistes Henri Sainte-Claire Deville[7] (1818-1881) et Marcelin Berthelot (1827-1907). En effet, c’est en octobre 1867, soit quelques mois seulement après la parution du premier numéro de la revue, que le chimiste intervient. Il rapporte les deux célèbres leçons professées devant la Société chimique de France par Deville[8]. Naquet ne se contente pas d’être un simple médiateur scientifique entre les chimistes de la Société chimique et la communauté des positivistes de la revue. Ce dernier prend part directement aux débats qu’il rapporte en prenant ouvertement position en faveur de la théorie atomique. Cet engagement est ce qui va le conduire à opérer une analyse philosophique et à chercher à convaincre le lecteur positiviste de la légitimité de cette théorie. L’analyse philosophique est ainsi motivée par une controverse scientifique et c’est dans un contexte de dispute que l’interprétation libérale du positivisme va être invoquée comme instance de légitimation.
Ensuite, Naquet, à travers une stratégie éditoriale de diffusion et de médiation scientifiques, offre à l’historien de la philosophie des sciences la possibilité de mettre à jour l’une des façon dont un scientifique pouvait faire usage d’un périodique en mobilisant son programme pour défendre une théorie scientifique sur le plan philosophique. Cette stratégie éditoriale repose sur une forme d’argument d’autorité et permet de comprendre pourquoi Naquet a choisi de mobiliser un périodique, qui se propose d’être l’organe de diffusion de la philosophie positive, pour faire son entrée dans le champ de la philosophie des sciences. Son objectif est de légitimer, d’un point de vue philosophique, la théorie atomique en faisant la preuve de son accord avec le programme positiviste de la revue, tout particulièrement son rejet de toute forme de métaphysique dans la connaissance scientifique. En effet, ces interventions ont été principalement motivées par les attaques formulées par Deville et Berthelot à l’encontre de la théorie atomique :
« Les adversaires de la théorie atomique et des formules de constitution nous accusent chaque jour d’oublier les principes de notre science ; ils disent que nous ne faisons plus de la science positive, mais des suppositions toutes gratuites, qui ne conduisent à rien ; qu’en un mot notre chimie est une chimie métaphysique. » (Naquet (1868), p. 88)
En effet, lors de sa conférence, Deville affirme que
« l’hypothèse des atomes (…) que nous faisons présider à toutes les réactions des corps que nous étudions, sont des pures inventions de notre esprit, des noms que nous faisons substances, des mots auxquels nous prêtons une réalité . (Les atomistes seraient responsables) ce mysticisme scientifique dont la chimie donne en ce moment un dangereux exemple. » (Deville (1866), p. 21)
Ces attaques consistent, d’un point de vue philosophique, à accuser les atomistes de pratiquer une chimie à caractère métaphysique. Une telle accusation repose sur la conviction selon laquelle des scientifiques qui sont amenés à postuler, à travers leur construction théorique, des entités inobservables s’engageraient nécessairement dans un programme de recherche s’apparentant à une forme d’essentialisme scientifique. En d’autres termes, selon Deville et Berthelot, les partisans de la théorie atomique, en faisant usage de théories au sein desquelles sont postulées des entités qui échappent à toute vérification expérimentale directe, seraient nécessairement conduits à s’engager ontologiquement à reconnaître que ces entités existent réellement[9] et qu’elles représentent les causes premières des phénomènes observables[10]. Deville et Berthelot sont conduits à porter une telle accusation du fait, en partie, qu’ils conçoivent la vérification expérimentale dans un sens fort et qu’ils érigent ce dispositif en un critère de démarcation phénoméniste extrêmement strict, ayant pour objectif non seulement de décider du caractère scientifique d’un concept ou d’un énoncé, mais aussi et surtout de fournir un dispositif d’élagage afin de libérer les sciences de toute forme de métaphysique[11]. La pertinence épistémique de cette démarcation repose sur le fait qu’elle évite toute intrusion de la métaphysique dans les sciences. Elle permettrait de définir la frontière entre ce qui est épistémiquement accessible aux scientifiques (le domaine phénoménal) et ce qui ne l’est pas (le domaine extra-phénoménal qui échappe aux moyens expérimentaux). Ainsi, en soutenant qu’un énoncé ne peut légitimement prétendre à la scientificité qu’à la condition de porter exclusivement sur des entités accessibles à l’observation, c’est-à-dire susceptible d’être mis directement, au moyen de procédures expérimentales, en rapport avec des données phénoménales, les anti-atomistes sont conduits à exclure les atomes du domaine de la connaissance scientifique et à dénoncer les scientifiques qui en font usage dans leur construction de s’engager dans une recherche ontologique des causes premières.
Or, le fait de publier un plaidoyer philosophique dans un périodique positiviste et de revendiquer un accord avec son programme philosophique[12] permet de faire la preuve que cette accusation est infondée. En effet,
« le titre même de cette revue prouve surabondamment que nous ne nous portons point les défenseurs des causes occultes. Ennemis de toute métaphysique, soumettant toutes nos théories au contrôle de l’expérience, nous ne pouvons que nous rallier à tout ce qu’a dit M. Deville des mots introduits dans la science pour marquer notre ignorance des causes réelles, mots qui non seulement ont le défaut de ne rien nous apprendre, mais encore celui d’arrêter nos investigations en nous faisant croire que nous savons. [13] » ( Naquet (1867), 85)
Les atomistes, en s’accordant avec les présupposés philosophiques et méthodologiques anti-métaphysique du positivisme[14], dépouillent ainsi les hypothèses portant sur des entités inobservables de toute connotation ontologique. En d’autres termes, les atomistes refusent non seulement la thèse doxastique selon laquelle employer et accepter des théories portant sur des entités inobservables conduit nécessairement à s’engager ontologiquement en faveur de ces entités[15], mais aussi la thèse axiologique prônant l’idée que l’objectif premier et essentiel des sciences chimiques est de construire des théories scientifiques susceptibles de mettre à jour les causes premières des phénomènes. En revendiquant un accord avec le système positiviste[16], le chimiste pose la base du code d’honneur fictionnaliste qui sera systématisé par Wyrouboff (Wyrouboff (1880)). Ce code d’honneur, qui constitue les conditions présidant à l’introduction théorique d’entités inobservables, permet d’exclure toute interprétation ontologique de ces entités. Il consiste à reconnaître que les concepts théoriques portant sur des entités inobservables sont des artifices logiques provisoires de l’esprit n’ayant aucune prétention ontologique :
« Pourquoi donc repousser cette théorie ? Je le concevrais si, à la manière des métaphysiciens antiques, nous acceptions les atomes, les molécules, les groupements atomiques, comme des vérités absolues, comme des faits démontrés. Mais, à l’époque présente, la métaphysique est trop définitivement sortie de toutes les sciences exactes pour pouvoir y rentrer sous quelque forme que ce soit. Les chimistes les plus partisans de la théorie atomique ne considèrent cette théorie que comme une hypothèse (…). » (Naquet (1868), p. 107)
Enfin, après avoir déjoué les attaques des anti-atomistes, Naquet est conduit à examiner la valeur et la fonction de la théorie atomique en tant qu’artifice logique, à partir de la méthodologie de la philosophie positive :
« La philosophie positive, en effet, n’a jamais repoussé les hypothèses. Elle s’est bornée à déterminer dans quels cas elles sont légitimes, scientifiques, utiles, et dans quels cas elles ne le sont pas. Si l’on repoussait les hypothèses d’une manière absolue, toute recherche scientifique se réduirait à un empirisme aussi improductif que fastidieux. La philosophie positive admet d’abord, comme hypothèses légitimes les suppositions qui sont susceptibles d’être soumises à la sanction de l’expérience et d’être ainsi démontrées vraies ou fausses. Elle admet en outre une seconde classe d’hypothèse, à laquelle appartient l’hypothèse atomique (…).[17]» (Naquet (1868), p. 85).
Le Chimiste-Philosophe distingue ainsi deux catégories d’hypothèses dont l’emploi est nécessaire et légitime en science[18] La première catégorie recouvre les hypothèses phénoménales. La deuxième catégorie recouvre les artifices logiques. La différence épistémique entre les deux catégories d’hypothèses repose sur le fait que les conditions de recevabilité en science diffèrent d’une catégorie d’hypothèses à l’autre : la vérification expérimentale pour les premières, des critères pragmatistes pour les secondes. Naquet avance ainsi qu’on ne peut pas attendre des hypothèses portant sur des entités inobservables le même mode de justification que celui qui convient aux hypothèses phénoménales. Il s’attache alors aux conditions d’acceptabilité des deux catégories d’hypothèses. Les hypothèses phénoménales sont des suppositions qui sont susceptibles d’être soumises à la sanction de l’expérience et d’être ainsi démontrées vraies ou fausses[19]. Elles sont de nature à être directement mises à l’épreuve expérimentale en portant exclusivement sur des entités et des phénomènes observables. Ce qui va garantir leur légitimité, leur scientificité, c’est qu’elles ne peuvent être admises en science que si elles subissent avec succès la vérification expérimentale. Elles peuvent ainsi prétendre se fixer définitivement, en tant que lois expérimentales, dans la connaissance scientifique. Les artifices logiques, qui appartiennent à la deuxième catégorie d’hypothèses, ont pour caractéristiques principales d’être théoriquement et empiriquement fécondes[20] :
« lorsqu’on connaît un certain nombre de phénomènes et de lois, ces phénomènes et ces lois, sans lien entre eux, ne font point un ensemble, un tout. Ils ne permettent pas de prévoir des faits nouveaux et de guider l’expérimentateur dans ses recherches. C’est ici que l’hypothèse devient utile. Elle groupe les phénomènes et les lois et forme de ces phénomènes et de ces lois un ensemble complet, un système. (…) Il y a mieux, l’hypothèse ne se borne pas à classer et à relier les faits déjà connus, elle fait prévoir des faits nouveaux. (…) Elle doit répondre à un nombre de faits supérieurs à celui que l’on connaissant en la créant. (…) Elle fait prévoir mathématiquement les phénomènes encore inconnus susceptibles d’être groupés par elle, elle dirige le savant. (…) On ne peut s’en passer qu’en faisant de la chimie un empirisme dans lequel la science étouffe. » (Naquet (1868), pp. 86-87)
Ainsi, ce qui rend nécessaire l’élaboration et l’usage de la théorie atomique et qui lui confère une valeur et une légitimité est non seulement sa capacité à simplifier, ordonner et classer les lois expérimentales déjà connues, mais aussi et surtout sa fécondité heuristique et empirique, c’est-à-dire sa capacité à prédire des lois expérimentales nouvelles. L’élaboration et l’utilisation des artifices logiques dans la connaissance scientifique se justifient à partir de critères épistémiques de nature pragmatiste. Naquet (1868) présente les six hypothèses principales qui constituent la théorie atomique. Cette présentation met en relief le pouvoir prédictif de la théorie en exposant les découvertes qu’elle a rendu possible.
Naquet poursuivra sa campagne épistémologique en faveur de la théorie atomique en mobilisant le positivisme libérale dans Le Moniteur Scientifique (Naquet (1877), Naquet (1900), Naquet (1904) et Naquet (1911)).
Source :
- Bensaude-Vincent, Bernadette (2009), « Une science sous influence positiviste ? », in Matière à penser. Essais d’histoire et de philosophie de la chimie, Presses universitaires de Paris Nanterre, Paris, 2009, pp. 199-249. (http://books.openedition.org/pupo/1308)
- Chabaud, Jean-Paul (2002), Alfred Naquet, Parlementaire Comtadin, "Père" du Divorce, éd. Etudes Comtadines, Pernes-les-Fontaines, 2002.
- Deville, Henri Sainte-Claire (1864), « Sur la Dissociation », in Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris, T.5, éd. Hachette, Paris, 1864, pp. 255-353.
- Deville, Henri Sainte-Claire (1866), « Sur l’Affinité », in Leçons de chimie professées de 1860 à 1869 inclus Société chimique de Paris, T.6, éd. Hachette, Paris, 1866, pp.1-85.
- Flax (1909), « Alfed Naquet », in Les Hommes du jour, n°73, 12-06-1909, (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k442309n.item)
- Laudan, Larry (1971), « Towards a Reassessment of Comte’s ‘Methode Positive’ », in Philosophy of Science, Vol. 38, No. 1 (Mar., 1971), pp. 35-53.
- Lestel, Laurence (2007), Itinéraires de chimistes, éd. EDP sciences, Paris, 2007
- Naquet, Alfred (1895), « Les médecins ignorés. La carrière médicale de M. Naquet contée par lui-même », in La Chronique médicale : revue bi-mensuelle de médecine scientifique, littéraire et anecdotique, n°2, 1895, pp. 42-48. (http://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/medica/resultats/index.php?p=44&do=page&cote=130381x1895x02)
- Pigeard-Micault, Nathalie (2011), Charles-Adolphe Wurtz, Un savant dans la tourmente, éd. Hermann, Paris, 2011.
- Portalez, Christophe (2015), Alfred Naquet et ses amis politiques : patronage, influence et scandale en République (1870-1898), Université d'Avignon, 2015.
- Proth, Mario (1883), A. Naquet, éd. A. Quantin, Paris, 1883 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411661m)
- Robert, Adolphe, Bourloton, Edgar et Cougny, Gaston (1889, Dictionnaire des parlementaires français : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, éd. Bourloton, Paris, 1889-1891 : (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k837081 / http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/5506)
[1] Würtz, Charles-Adolphe (1817-1884). En 1834, il entre à la Faculté de médecine de Strasbourg. En 1839, il est nommé Chef des travaux de chimie à la Faculté de médecine de Strasbourg. En 1843, il est docteur de médecine. En 1844, il travaille au laboratoire privé de Jean-Baptiste Dumas. En 1845, il est l’assistant de Dumas à l’Ecole de médecine de Paris. En 1849, il est chargé de cours de chimie organique à l’Ecole de médecine. De 1859 à 1852 ; il est professeur de chimie à l’Institut agronomique de Versailles. En 1853, il occupe la chaire de chimie à la Faculté de médecine de Paris (chaire de chimie organique et chaire de chimie minérale et de toxicologie). En 1866, il est nommé Doyen de la Faculté de médecine. En 1875, il est titulaire de la chaire de chimie organique de la Faculté des sciences de Paris. C’est dans les années 1850 que Naquet rencontre Würtz qui devient son ami et son initiateur aux sciences chimiques. Les deux hommes collaborent à plusieurs reprises. Pour une biographie scientifique de Würtz, nous renvoyons à Lestel (2007), p. 545. Pour une étude historiographique du parcours de Würtz, nous renvoyons à Piegard-Micault (2011).
[2] Les agrégés nouvellement nommés deviennent stagiaires et doivent attendre 3 ans, sans traitement, avant de prendre leurs fonctions : « N’allez pas croire qu’une fois nommé, j’entrai tout de suite en fonctions. A cette époque on devait faire un stage de 3 ans, à partir de la date du début du concours. Comme les candidats pour les chaires de sciences accessoires passaient les derniers, je n’eus que deux ans à attendre. » Naquet (1895), p. 44.
[3] Suite aux propos tenus lors de la clôture du Congrès le 13 septembre 1867 (« Je (Naquet) propose au congrès de ne pas se séparer sans un vote de flétrissure à la mémoire de Napoléon 1er, le plus grand malfaiteur du siècle »), Naquet est arrêté à la frontière. Il est accusé d’avoir colporté des livres et brochures contre l’empire. En décembre 1867, il est condamné par l’empire pour délit de société secrète et manœuvres à l’intérieur à 15 mois de prison et à la privation de ses droits civiques pendant 5 ans. En 1869, il est condamné à 4 mois de prison et à la privation à perpétuité de ses droits civiques et politiques pour la publication de Religion, Propriété, Famille.
[4] « Reprendre la chimie ? C’est mon rêve doré mais c’est impossible. La science, j’en suis convaincu ne peut réussir qu’à ceux qui ont des moyens d’existence et qui peuvent lui donner tout leur temps, ce qui n’est pas mon cas. Quand il faut gagner sa vie et celle de sa famille et qu’on n’a pas une de ces santés qui permettent quatorze ou quinze heures de travail par jour, expérience faite, j’y ai renoncé. » Cité par Chabaud (2002), p. 38.
[5] Les titres des deux interventions du Chimiste-Philosophe, « De l’affinité » et « De l’Atomicité », correspondent aux deux concepts fondamentaux de la théorie atomique de l’École de Würtz.
[6] Il convient de souligner que Naquet est l’unique chimiste de l’École de Würtz à intervenir dans un périodique philosophique pour défendre la théorie atomique.
[7] Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), formé à la chimie expérimentale par Louis Jacques Thenard (1777-1857) et Jean-Baptiste Dumas (1800-1884), est docteur ès sciences physiques (1841), docteur en médecine (1843) et licencié ès sciences mathématiques (1843). Il est professeur de chimie à la Sorbonne. Pour plus de précisions sur la biographie du chimiste, nous renvoyons le lecteur Lestel (2007), pp. 475-481.
[8] Deville (1864) et Deville (1866).
[9] Les atomistes hypostasieraient l’atome.
[10] Les atomistes prétendraient énoncer à travers la théorie atomique, le constituant essentiel de la réalité matérielle censé donner naissance aux phénomènes observables.
[11] Deville et Berthelot préconisent une méthodologie des sciences empiriste et inductiviste. Ils soutiennent que les lois scientifiques doivent être construites par induction à partir de l’observation sans avoir recours à des hypothèses théoriques. Pour une étude des principes épistémologiques invoqués par Berthelot dans la controverse qui oppose atomistes et anti-atomistes, nous renvoyons à Bensaude-Vincent (2008).
[12] Naquet soutient qu’il est en mesure de repousser les attaques des anti-atomistes « en faisant voir que la théorie atomique et les formules de constitution qui en découlent, sont des théories et des hypothèses parfaitement légitimes, permises, même par la philosophie la plus scrupuleuse à ce point de vue, par la philosophie positive. » Naquet (1868), 313. La revendication du chimiste d’un accord avec le système positiviste permet d’exclure toute interprétation ontologique des concepts théoriques portant sur des entités inobservables.
[13] Voir aussi Naquet (1900), 486.
[14] L’une des caractéristiques du positivisme est de proscrire la métaphysique des sciences positives. L’argument central, d’ordre historique, invoqué par les positivistes à l’appui de cette thèse, est la fameuse loi des trois états à laquelle Littré (1867) consacre l’article programmatique de la revue.
[15] En d’autres termes, l’épistémologie positiviste autorise un rapport d’acceptation qui n’est pas en même temps un rapport de croyance. Par là, l’élaboration, l’acceptabilité et l’emploi de la théorie atomique en chimie n’impliquent aucunement la croyance en la réalité de l’atome.
[16] Ainsi, pour Naquet, « le positivisme a été dans le vrai lorsqu’il a déclaré la raison pure impuissante à nous faire connaître des vérités objectives. En réduisant les hypothèses sur la nature intime des choses, sur le noumène, à de simples artifices de l’esprit, à de simples fils d’Ariane capables de nous diriger dans le labyrinthe des recherches, en refusant de leur attribuer aucun caractère de réalité, il a posé la véritable base de la connaissance scientifique ». Naquet (1904), 486.
[17] Naquet s’appuie sur la 28èmeleçon du Cours de philosophie positive au sein de laquelle Comte a élaboré une « théorie fondamentale des hypothses » et à déterminer « les conditions positives qui doivent présider à la formulation et à l’emploi de cet instrument positif. » (Comte (1975), p. 456). D’un point de vue général, le père du positivisme considère les hypothèses comme un instrument nécessaire pour l’élboration d’une science pleinement positive. Comme le souligne Laudan (nous traduisons) « de manière évident, les hypothèses sont pour Comte l’ingrédient le plus fondamental dans la recherche scientifique. » (Laudan (1971), p. 47)
[18] La 28ème leçon du Cours consacrée aux hypothèses scientifiques, et sur laquelle s’appuie Naquet, a donné naissance à deux formes de positivisme. La première peut être qualifiée de conservatrice. Elle soutient, en interprétant la vérification expérimentale dans un sens fort, que le positivisme nous autorise à employer des hypothèses phénoménales, mais interdit tout usage d’hypothèse portant sur des entités inobservables. La seconde interprétation peut être qualifiée de libérale. Elle soutient que le positivisme reconnaît comme hypothèses légitimes non seulement les hypothèses phénoménales, mais aussi et surtout les hypothèses portant sur des entités inobservables. Cette forme de positivisme autorise ainsi, à condition de ne pas s’engager ontologiquement à l’égard des entités qu’elles postulent, l’emploi d’hypothèses portant sur des entités qui échappent à toute procédure expérimentale directe. Nous reprenons cette distinction entre positivisme conservateur et positivisme libérale à Laudan (1971), pp. 47-50.
[19] Naquet précisera en 1904, au sein du Moniteur Scientifique, que ces hypothèses sont de « simples conjectures, susceptibles de recevoir de l’expérience une confirmation ou un démenti (…). Ces hypothèses-là sont non seulement licites mais nécessaires : elles ne demeurent d’ailleurs qu’un temps très court à l’état hypothétique ; l’expérience vient bien vite ou leur donner un caractère de certitude ou les éliminer comme fausses. » Naquet (1904), p. 485.
[20] Le concept de prédiction est central dans la pensée positiviste. Il est conçu comme un principe de démarcation à double tranchant. Il permet de faire la distinction entre les énoncés scientifiques (prédictifs) et les énoncés métaphysiques (non prédictifs), ainsi qu’entre les énoncés scientifiques et la simple accumulation empirique de faits d’observation (qui étant sans lien théorique sont stériles d’un point de vue prédictif). Voir à ce sujet, Laudan (1971), pp. 38-39.
Bien que Wyrouboff soit identifié comme Professeur de sciences-physiques sur la première de couverture de son ouvrage La Science vis-à-vis de la religion (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84211s), ses activités, productions et recherches scientifiques conduisent à le catégoriser comme Chimiste. Voir à ce sujet, le recensement des contributions de Wyrouboff à la chimie (1866-1908) réalisé par Copaux, Hippolyte (1914), pp. XV-XXI.
En 1903, Wyrouboff est titulaire de la Chaire d'Histoire générale des sciences du Collège de France
Malgré sa nomination à la chaire d'"Histoire générale des sciences" du Collège de France, Wyrouboff n'est pas catégorisé comme Philosophe. Ses publications en philosophie des sciences dans les périodiques philosophiques cessent avec l'arrêt de La Philosophie Positive en 1883. Il ne publia pas les cours professés au Collège de France.
« Bibliographie. La Physique Moderne, Essai sur l'unité des phénomènes naturels, par M. Saigey. Paris, 1867, in-18, Germer-Baillière », in La Philosophie Positive, t.1, Paris, 1867, pp. 156-164. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f157.item)
« Le Certain et le probable, l’absolu et le relatif », in La Philosophie Positive, t.1, Paris, 1867, pp. 165-182. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f164.image)
« L’hypothèse de l’éther en optique », in La Philosophie Positive, t.2, Paris, 1868, pp. 246-264 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f249.image)
« De l’individu dans le règne inorganique », in La Philosophie Positive, t.4, Paris, 1869, pp. 52-70 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f51.image)
« Quelques mots à propos d’une nouvelle métaphysique : conséquences philosophiques et métaphysiques de la thermodynamique, par G. A. Hirn », in La Philosophie Positive, t.6, Paris, 1870, pp. 225-240. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f228.image)
« La Minéralogie », in La Philosophie Positive, t. 16, Paris, 1876, pp. 199-215. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778876/f199.image)
« De l’esprit métaphysique en chimie », in La Philosophie Positive, t. 23, Paris, 1879, pp. 177-199. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77894g/f176.image)
« Les Hypothèses scientifiques », in La Philosophie Positive, t. 25, Paris, 1880, pp. 169-184. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778965/f168.image)
« Ce qu’il faut pour philosopher », in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, pp. 5-26. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f4.image)
« La philosophie matérialiste et la philosophie positive », in La Philosophie Positive, t. 22, Paris, 1879, pp. 23-49 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778934/f23.image)
« Bibliographie. L'Année philosophique. Études critiques sur le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances, par Ch. F. Pillon, avec une introduction par M. Ch. Renouvier. Paris, 1868, Germer-Baillière », in La Philosophie Positive, t. 2, Paris, 1868, pp. 467-472. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f470.image)
« Bibliographie. L'Année philosophique, par J. Pillon. - Paris, 1869. Chez Germer-Baillière », in La Philosophie Positive, t. 5, Paris, 1869, pp. 321-324. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f321.image)
« Bibliographie. Annuaire scientifique, par Deherain, huitième année, 1869 », in La Philosophie Positive, t. 5, Paris, 1869, pp. 324-326 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77876j/f324.image)
« Bibliographie. Infini et quantité. Études sur le concept de l'infini en philosophie et dans les sciences, par E. Evellin, ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie au Lycée Saint-Louis. Paris, G. Baillière, 1881; Essai de philosophie naturelle, par J. Tissot, ingénieur en chef du corps des mines. Tome 1er, G. Baillière, Paris, 1881 », in La Philosophie Positive, t. 26, Paris, 1881, pp. 452-457. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77897h/f451.image)
« Bibliographie. La Lumière électrique, son histoire, sa production et son emploi, par E. Alglave et J. Boulard. Paris, F. Didot, 1882 », in La Philosophie Positive, t. 28, Paris, 1882, pp. 313-314. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778996/f312.image)
« Qu'est-ce que la géologie », in La Philosophie Positive, t.1, Paris, 1867, pp. 31-50. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f30.image)
« Bibliographie. La science au point de vue philosophique, par E. Littré, Paris, Chez Didier », in La Philosophie Positive, t.10, Paris, 1873, pp. 477-478. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778814/f476.image)
« De la méthode dans la statistique », in La Philosophie Positive, t. 6, Paris, 1870, pp. 23-43. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f26.item)
La Science vis-à-vis de la religion, éd. Germer-Baillière, Paris, 1865. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84211s)
Voir la liste des articles (en particulier sociologiques et politiques) de Grégoire Wyrouboff parus dans la revue La Philosophie positive réalisée par Clauzade dans Clauzade, Laurent, « Grégoire Wybouroff : Penser la Russie. Essais de sociologie positive appliquée ? », in Archives de Philosophie, t. 79, 2016, pp. 297-316.
Voir la liste chronologique des articles scientifiques (une centaine consacrée principalement à la chimie, la minéralogie et la cristallographie) de Grégoire Wyrouboff réalisée par Copaux dans Copaux, Hippolyte, « Notice sur la vie et les travaux de Grégoire Wybouroff (1843-1913) », in Bulletin de la société chimique de France, t.15, pp. I-XXI
Voir la liste des articles, comptes rendus et variétés publiés par Wyrouboff dans La Philosophie Positive dans la Table Générale des matières contenues dans les seize premiers volumes (1867-1876), in La Philosophie Positive, t. 16, Paris, 1876, pp. 483-485 et dans la Table Générale des matières contenues dans les quinze derniers volumes (1876-1883), in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, pp. 469-470.
Wyrouboff publia deux articles dans la Revue Générale des Sciences pures et appliquées (non référencés ailleurs) :
« L’Enseignement de la minéralogie », in Revue Générale des Sciences pures et appliquées, 1903, pp. 9-12. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17078s)
« Les Théories modernes sur la structure des milieux cristallisés », in Revue Générale des Sciences pures et appliquées, 1906, pp. 1050-1059. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17081p/f1054.image)
Clauzade, Laurent, « Grégoire Wybouroff : Penser la Russie. Essais de sociologie positive appliquée ? », in Archives de Philosophie, t. 79, 2016, pp. 297-316. (https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2016-2-page-297.htm)
Copaux, Hippolyte, « Notice sur la vie et les travaux de Grégoire Wybouroff (1843-1913) », in Bulletin de la société chimique de France, t.15, pp. 1-21. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k282050k/f726.image)
Jourdy, Émile, « Wyrouboff, sa vie, son œuvre », in Revue scientifique, 1914, pp. 14-19. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215160c/f18.image)
Wallerant, Frédéric, « Wyrouboff », in La nature, n°2119, p. 94. (http://sciences.gloubik.info/spip.php?article716)
Semlali, Yusef, « Eugène de Roberty (1843-1915). Une page peu connue de l’histoire de la sociologie », 22 pages, 2005. (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003964/document)
Heilbron, Johan, « Sociologie et positivisme en France au XIXe siècle : les vicissitudes de la Société de sociologie (1872-1874) », in Revue française de sociologie, 2007/2 (Vol. 48), pp. 307-331. (https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2007-2-page-307.htm)
Wallerant, Frédéric, « Wyrouboff (1843-1913) », in Bulletin de la Société française de minéralogie, t. 37, 1914, Paris, pp. 44-58. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1090134/f60.image)
Charle, Christophe, Telkès, Eva. 91. Wyrouboff (Grégoire, Nicolas), in Charle Christophe, Telles Eva, Les professeurs du Collège de France - Dictionnaire biographie 1901-1939, Paris : Institu. National de recherche pédagogique, 1988, pp. 242-243. (http://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1988_ant_3_1_6170)
Etat Civil :
Grégoire Wyrouboff est né à Moscou le 14 novembre 1843. Il descend d’une famille noble russe[1]. Il est naturalisé français le 4 janvier 1887. Wyrouboff meurt à Paris le 13 décembre 1913.
Formation :
Après des études au Lycée Bonaparte (Lycée Condorcet aujourd’hui) à Paris de 1855 à 1857 et au Lycée Alexandre de Saint-Pétersbourg[2], il suit des études de médecine et de sciences naturelles (cristallographie et chimie) à la Faculté des sciences et à la Faculté de médecine de Saint-Pétersbourg, Berlin et Paris.
En 1864, il entre à l’École de chimie de Frémy où la chimie est enseignée non seulement du point de vue de ces « applications à l’analyse, aux sciences-naturelles et à l’agriculture (…), mais aussi dans ses rapports avec les autres sciences, telles que la physique, la minéralogie et la géologie[3] ». Wyrouboff reçoit ainsi une formation en chimie minérale (première année), en chimie organique (deuxième année) et en chimie appliquée (troisième et quatrième année). C’est en 1864, avec l’appui du directeur du Muséum national d’histoire naturelle Michel-Eugène Chevreul (1786-1889) et du directeur de l’enseignement supérieur Victor Duruy (1811-1894), que le chimiste Edmond Frémy (1819-1844) fonde le premier laboratoire public français d’enseignement et de recherche gratuit de chimie pratique au Muséum national d’histoire naturelle. L’École fonctionne de 1864 à 1892, date à laquelle Frémy est mis à la retraite[4].
En 1886, Wyrouboff obtient le doctorat ès sciences-physiques à la Faculté des sciences de Paris (1ère thèse : Recherches sur la structure des corps cristallisés doués du pouvoir rotatoire ; 2ème thèse : Recherches sur la composition et la forme de quelques nouveaux tartrates).
Carrière scientifique :
Wyrouboff débute sa carrière scientifique à partir des années 1870 au sein de l’École de chimie de Frémy. Il mène plusieurs travaux en cristallographie et chimie. De 1866 à 1908, il publie ses travaux dans le Bulletin de la Société chimique de France, les Annales de Chimie-physique, le Bulletin des Sociétés des Naturalistes de Moscou, le Bulletin de la Société de Minéralogie, les Comptes-Rendus de l’Académie des Sciences[5]. En 1889, il publie un Manuel pratique de cristallographie (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k91951f.texteImage). Wyrouboff est membre de la Société Française de minéralogie et de la Société chimique de France.
Du 15 novembre 1893 au 21 février 1894, il donne des conférences au laboratoire de Charles Friedel (1832-1899) à la Faculté des sciences de Paris[6].
En 1901, suite à la fermeture de l’École de Frémy, la Sorbonne lui prête gracieusement un laboratoire personnel où il poursuit ses travaux jusqu’en 1908.
En 1903, Wyrouboff est nommé titulaire de la chaire d’histoire générale des sciences du Collège de France. Il occupe cette chaire jusqu’à sa mort en 1913[7]. Cette nomination a suscité plusieurs polémiques. Fondée en 1892, la chaire d’histoire des sciences est occupée par le positiviste Pierre Laffitte (1823-1903). À la mort de ce dernier en 1903, la chaire est mise au concours. L’ingénieur et historien des sciences Paul Tannery (1843-1904) est le candidat favori pour succéder à Laffitte. Il est placé premier par l’ensemble des professeurs du Collège de France et de l’Académie des sciences. Cependant, le Ministre de l’Instruction publique, par arrêté ministérielle en date du 20 décembre 1903, désigne Wyrouboff comme titulaire de la chaire. Pour une présentation et analyse historiographiques des polémiques suscitées par la titularisation de Wyrouboff, nous renvoyons le lecteur à Sarton (1947), Petit (1995) et Paul (1976) et Pineau (2010).
Les cours professés par Wyrouboff au Collège de France[8] portent principalement sur l’histoire des sciences physiques et chimiques[9].
Engagements sociaux, civiques et politiques :
En 1870, pendant le siège de Paris, il est incorporé dans l’ambulance de la Presse. Il est en charge du service hospitalier. En récompense de sa collaboration à la défense nationale, il reçoit la croix de chevalier de la légion d’honneur (1873).
En 1875, il est reçu, avec Émile Littré (1801-1881) et Jules Ferry (1832-1893), par le Grand Orient de France (loge « La Clémente Amitié ») et devient franc-maçon.
En 1877, lors de la guerre turco-russe, il est médecin-chef d’une grande ambulance dans la région frontière en face de Kars (Caucase). Il est décoré de l’ordre de Saint-Vladimir.
Activité philosophique et éditoriale en philosophie des sciences :
C’est par l’intermédiaire du philosophe positiviste Louis Edmond Pommier (1812- 1 ???)[10], alors professeur titulaire de la chaire de littérature française au Lycée Impérial Alexandre de Saint-Pétersbourg depuis 1859, que Wyrouboff s’initie au positivisme. C’est ainsi à travers une leçon sur le mouvement des idées dans la France contemporaine que « Wyrouboff reçoit non seulement une doctrine, le positivisme dans sa version « incomplète », antireligieuse et républicaine, mais aussi un réseau de relations au sein duquel il évoluera toute sa vie : par son professeur de littérature, il a eu accès à Littré, qu’il rencontre dès 1862, ainsi qu’à Madame Comte, qui le poussera plus tard, (…) à s’engager dans l’aventure de la revue La Philosophie positive, et enfin à tous les cercles de pouvoir des quarante premières années de la troisième République » (Clauzade (2016), pp. 299-300).
En 1862, jouissant d’une grande fortune personnelle, Wyrouboff propose à Madame Comte de subventionner la réimpression du Cours de Philosophie positive d’Auguste Comte (1798-1857). En 1867, en collaboration avec Littré, il participe à la fondation, au financement et au fonctionnement de la revue La Philosophie Positive. En 1872, il participe à la fondation de la première Société de sociologie[11] dont l’objectif premier est une étude scientifique des problèmes sociaux et politiques[12].
L’activité éditoriale en philosophie des sciences de Wyrouboff débute en 1867 et cesse en 1883. Elle se déploie exclusivement dans la revue La Philosophie Positive. Elle se compose de 11 articles de fond et 8 recensions. Elle représente ainsi 12% de la production totale de l'auteur dans le périodique[13].
En 1867, dans le deuxième numéro du périodique, Wyrouboff (1867) publie un article programmatique dans lequel il expose le principe fondamental du positivisme[14] à partir duquel son activité éditoriale et épistémologique s’articule. Faisant suite à l’article programmatique de Littré (1867) publié dans la première livraison de la revue et consacré à l’exposé de la méthode, de la doctrine et des conséquences du système positiviste, l’intervention du Chimiste-Philosophe propose une interprétation scientiste et phénoméniste extrêmement strict de la philosophie comtienne. Ce positivisme hétérodoxe qui structure d’un point de vue théorique le périodique s’oppose à la religion positiviste et à la méthode subjective développées par Comte dans le Système de Politique positive et entretenues par Laffitte et les collaborateurs de La Revue occidentale (Clauzade (2016). L’interprétation scientiste et phénoméniste du positivisme constitue le schème conceptuel et le cadre théorique[15] au sein duquel Wyrouboff mène un travail éditorial et une activité épistémologique de médiation scientifique. C’est à travers ce travail que l'auteur vise à fournir aux lecteurs les principes positivistes permettant non seulement de s’affranchir des recherches ontologiques et d’éliminer des sciences positives toute forme résiduelle de métaphysique, mais aussi de lutter contre la spécialisation exagérée du travail scientifique.
Les analyses épistémologiques dédiées aux théories physiques et chimiques conduisent Wyrouboff (1880) à abandonner l’interprétation conservatrice et phénoméniste de la méthodologie positiviste des sciences selon laquelle les hypothèses portant sur des entités inobservables sont des conceptions métaphysiques devant être éliminées des connaissances positives au profit de recherches exclusivement limitées aux propriétés phénoménales de la matière[16]. L'auteur systématise alors une forme libérale de positivisme que nous pouvons qualifier de positivisme fictionaliste. Dans cette forme de positivisme, les hypothèses portant sur des entités inobservables sont des fictions légitimes théoriquement et empiriquement fécondes n'ayant aucune valeur ontologique[17].
Source :
- Charle, Christophe, Telkès, Eva (1988). 91. Wyrouboff (Grégoire, Nicolas), in Charle Christophe, Telles Eva, Les professeurs du Collège de France - Dictionnaire biographie 1901-1939, Paris : Institu. National de recherche pédagogique, 1988, pp. 242-243. (http://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1988_ant_3_1_6170)
- Clauzade, Laurent (2016), « Grégoire Wybouroff : Penser la Russie. Essais de sociologie positive appliquée ? », in Archives de Philosophie, t. 79, 2016, pp. 297-316.
- Copaux, Hippolyte (1913), « Notice sur la vie et les travaux de Grégoire Wybouroff (1843-1913) », in Bulletin de la société chimique de France, t.15, Paris, 1913, pp. 1-21. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k282050k/f726.image)
- Heilbron, Johan (2007), « Sociologie et positivisme en France au XIXe siècle : les vicissitudes de la Société de sociologie (1872-1874) », in Revue française de sociologie, 2007/2 (Vol. 48), pp. 307-331. (https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2007-2-page-307.htm)
- Jourdy, Émile (1914), « Wyrouboff, sa vie, son œuvre », in Revue scientifique, 1914, pp. 14-19. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215160c/f18.image)
- Kersaint, Georges (1964), « L’École de chimie de Frémy », in Revue d’histoire de la pharmacie, 1964, pp. 165-172. (http://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1964_num_52_183_8236)
- Paul, Harry W (1976), « Scholarship and ideology : The chair of the general history of science at the Collège de France, 1892-1913 », in Isis, 1976, pp. 376-397.
- Petit, Annie (1995), « L’héritage du positivisme dans la création de la chaire d’histoire générale des sciences au Collège de France », in Revue d’histoire des sciences, t. 48, 1995, pp. 521-556. (http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1995_num_48_4_1241)
- Pineau, François (2010), Historiographie de Paul Tannery et réceptions de son oeuvre : sur l’invention du métier d’historien des sciences, Université de Nantes, 2010. (https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00726388/)
- Sarton, Georges (1947), « Paul, Jules, and Marie Tannery (With a Note on Grégoire Wyrouboff) », in Isis, Vol. 38, 1947, pp. 33-51.
- Schnitter, Claude (1996), « Le développement du Muséum national d’histoire naturelle de Paris au cours de la seconde moitié du XIX siècle : « se transformer ou périr » », in Revue d’histoire des sciences, t. 49, 1996, pp. 53-98. (http://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1996_num_49_1_1248)
- Semlali, Yusef (2005), « Eugène de Roberty (1843-1915). Une page peu connue de l’histoire de la sociologie », 22 pages, 2005. (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003964/document)
- Wallerant, Frédéric, « Wyrouboff », in La nature, n°2119, p. 94. (http://sciences.gloubik.info/spip.php?article716)
- Wallerant, Frédéric (1914), « Wyrouboff (1843-1913) », in Bulletin de la Société française de minéralogie, t. 37, 1914, Paris, pp. 44-58. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1090134/f60.image)
[1] Wyrouboff est Conte (Yusef (2005)).
[2] École privilégiée de la noblesse, où l’on enseigne à la fois les sciences, les lettres et le droit (Copaux (1913), p. II).
[3] Kersaint (1964).
[4] Pour une présentation historiographique de l’École de Frémy, nous renvoyons le lecteur à Kersaint (1964) et Schnitter (1996).
[5] Pour une présentation des travaux scientifiques de Wyrouboff, nous renvoyons le lecteur à Copaux (1913) et Wallerant (1914).
[6] « Sur la nature des phénomènes de polymorphisme et d’isomorphisme » (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5462541w/f10.image)
[7] Du fait de la maladie de Wyrouboff, le Collège de France a fait parfois appel à un suppléant. Le docteur Léonce Manouvrier (1850-1927) remplaça ainsi le Chimiste-Philosophe à plusieurs reprises et professa des cours sur les sciences inorganiques (« Constitution de la psychologie, de l’anthropologie, de la sociologie, et leurs rapports suivant le plan général de la classification d’Auguste Comte », premier semestre de 1909-1910).
[8] Les cours sont conservés dans le fond Grégoire Wyrouboff et déposés à l’IMEC.
[9] Liste des intitulés des cours professés par Wyrouboff : « Histoire moderne des sciences physico-chimiques » (1903-1904), « Histoire des théories sur la structure de la matière. Évolution générale des sciences physico-chimique » (1903-1904), « Histoire de la géologie et de la minéralogie » (1905-1906), « Histoire de la chimie » (1906-1907), « Histoire de la physique depuis les premières tentatives d’Aristote jusqu’à nos jours » (1907-1908), « Tableau général du développement des connaissances positives sur la nature depuis les faits les plus simples que nous donnent les mathématiques jusqu'aux phénomènes si complets de la vie » (1908-1909), « Histoire de la Chimie depuis Lavoisier » (1909-1911), « Évolution des théories géologiques » (1910-1911), « Étude critique des théories générales de la physique depuis les premières généralisations de Galilée jusqu'aux conceptions aussi ingénieuses qu'hypothétiques de la physique moderne » (1911-1912), « Histoire des hypothèses cosmogoniques et des théories géologiques » (1913-1914). Le cours sur l’histoire des hypothèses cosmogoniques n’a jamais eu lieu.
[10] Pommier adhère en 1848 à la société positiviste fondée par Comte. À l’instar de Littré, Pommier rejette le positivisme religieux. Il contribue au dictionnaire de Littré.
[11] Parmi les 26 membres fondateurs, 3 ont une activité dans le champ de la philosophie des sciences au sein de La Philosophie positive : Louis André (1838-1913), Littré, Stupuy Hippolyte (1832-1900). La première séance de la Société ainsi que son règlement et ses membres sont publiés dans Littré, Émile, « Fondation d'une Société de Sociologie », in La Philosophie positive, t. 8, 1872.(http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77879k/f299.image)
[12] Pour une étude historiographique et prosopographique de la Société, nous renvoyons le lecteur à Heibron (2007).
[13] Wyrouboff totalise 155 interventions dans La Philosophie positive (articles, notes, commentaires, recensions, lettres). Heilbron (2007), p. 316. Les articles de Wyrouboff consacrés à la philosophie des sciences représentent donc une part assez faible de sa production dans La Philosophie positive. Ce dernier va principalement s'illustrer dans le domaine de la sociologie appliquée. Pour une analyse de la production du chimsite-philosophe dans ce domaine, nous renvoyons le lecteur à Clauzade (2016).
[14] Selon ce principe, les propriétés phénoménales de la matière, ordonnées par des lois scientifiques, constituent la réalité empirique, seul lieu possible d’une véritable connaissance positive.
[15] Wyrouboff reviendra sur les principes fondamentaux du positivisme afin de dénoncer les confusions conceptuelles, méthodologiques et théoriques des entreprises qui visent à concilier les sciences, la métaphysique et la théologie (Wyrouboff (1870), Wyrouboff (1883)), de faire la preuve que le positivisme n’est pas un matérialisme (Wyrouboff (1879)), de défendre le positivisme contre les attaques formulées par les néo-criticistes Charles Renouvier (1815-1903) et François Pillon (1830-1914) (Wyrouboff (1868)).
[16] « (Les Hypothèses) ont toujours été considérées comme indispensables. Elles ne sont donc pas des produits accidentels de tel ou tel état des esprits, de telle ou telle doctrine régnante, elles nous apparaissent comme intimement liées au développement des recherches scientifiques, comme inséparables des destinées de la science (…). Cette conclusion, fort légitime pourtant, peut provoquer une objection et une objection très sérieuse. On peut dire que les esprits ne sont pas arrivés encore, dans l’immense majorité des cas du moins, à l’état pleinement positif, qu’ils continuent à se laisser bercer par les illusions des causes finales envisagées à un point de vue spiritualiste ou à un point de vue matérialiste ; que, parvenus à la phase strictement scientifique, ils rejetteront définitivement les derniers vestiges des conceptions métaphysiques et ne chercheront plus d’interprétations en dehors de la phénoménalité. C’est là une opinion soutenue par un certain nombre de penseurs se rattachant à l’école positive, une opinion que j’ai longtemps acceptée dans sa forme la plus absolue. Un examen attentif démontre que l’objection peut et doit être écartée. L’hypothèse scientifique (…) est le produit d'un état donné de la science, de l'ensemble de ses faits, de ses lois, de ses théories; elle est une sorte de conclusion suprême de toutes nos connaissances exactes sur un groupe entier de phénomènes naturels. (...) Plusieurs sciences sont arrivées à leur pleine maturité, à une positivité aussi satisfaisante que possible, pourtant elles possèdent toutes des hypothèses pénibement élaborées et qu'elles conservent précieusement. Il me suffira de citer la physique, une science inférieure, par conséquent simple, une science relativement ancienne, extraordinairement riche en faits exacts, en lois précises et directement vérifiables; elle renferme deux grandes hypothèses qui sont des types du genre et dont l'une, née d'hier, se développe, s'accroît tous les jours. (...) Il n'est donc nullement exact de dire que les hypothèses correspondent à la période métaphysique de la science, qu'elles représentent les derniers reste de la méthode à priori; elles coexistent avec les doctrines les plus positives sans les gêner et sans en être aucunement gênées. (...) La plupart des hypothèses scientifiques ont été très fécondes en résultats, elles ont inspiré et dirigé un grand nombre de travaux considérables, et cela dans les parties les plus délicates, les moins accessibles de la science. Comment eussent-elles pu aboutir, d'une façon si constante et si directe à des lois scientifiques, si elles n'étaient qu'une manifestation de la méthode métaphysique ? Cela nous est une preuve de plus qu'elles font corps aevec la science et qu'il n'est nul besoin de les en exclure.» Wyrouboff (1880), pp. 178-179.
[17] Les scientifiques doivent ainsi respecter le code d’honneur fictionnaliste des positivistes.
« De l'esprit métaphysique en géométrie », in La Philosophie Positive, t. 3, Paris, 1868, pp. 265-277. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77874v/f266.image)
« Le spiritualisme et l'école expérimentale », in La Philosophie Positive, t. 4, Paris, 1869, pp. 135-153. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f134.image)
« Variétés. Le postulatum d'Euclide à l'Académie des sciences », in La Philosophie Positive, t. 6, Paris, 1870, pp. 310-311. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f313.image)
« De l'Espace », in La Philosophie Positive, t. 11, Paris, 1873, pp. 169-184. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77882g/f168.image)
« De la Matière, de la Vie et de l'Esprit », in La Philosophie Positive, t. 12, Paris, 1874, pp. 32-58. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77883t/f33.image)
« Sur l'établissement des lois numériques », in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, pp. 339-362. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f338.image)
« Études critiques de philosophie mathématique », in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, pp. 243-273. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k779059/f242.item)
Voir la liste des articles, comptes rendus et variétés publiés par André dans La Philosophie Positive dans la Table Générale des matières contenues dans les seize premiers volumes (1867-1876), in La Philosophie Positive, t. 16, Paris, 1876, p. 475 et dans la Table Générale des matières contenues dans les quinze derniers volumes (1876-1883), in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, p. 461.
Quelques polytechniciens (X) dans l'affaire Dreyfus par Hubert Lévy-Lambert (X 53) : http://www.annales.org/archives/x/dreyfusards.html
Heilbron, Johan, « Sociologie et positivisme en France au XIXe siècle : les vicissitudes de la Société de sociologie (1872-1874) », in Revue française de sociologie, 2007/2 (Vol. 48), pp. 307-331. (https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2007-2-page-307.htm)
Comité des travaux historiques et scientifiques : CTHS-La France savante, Diane Dosso, Bruno Delmas : http://cths.fr/an/savant.php?id=120128#
Etat Civil :
André est né à Nuits-Saint-Georges le 29 mars 1858. Il meurt à Dijon le 20 mars 1913.
Formation :
Après des études au Lycée de Dijon et au Collège Sainte Barbe, il intègre l'École Polytechnique en 1857.
En 1859, il est élève à l'École d'application du génie et de l'artillerie de Metz.
Carrière scientifique :
En 1861, André est nommé lieutenant en second au 9e régiment d'artillerie.
En 1867, il est nommé capitaine en second au 7e régiment d'artillerie.
En 1870, il est affecté à l'École de pyrotechnie et à la Commission d'expériences de Bourges.
En 1877, il est chef d'escadron au 34e régiment d'artillerie.
En 1885, il est lieutenant-colonel à Grenoble, puis colonel en 1888.
En 1893, il est nommé général de brigade.
De 1894 à 1896, il est commandant de l'École polytechnique.
En 1899, il est général de division commandant la 10e division de l'École polytechnique.
De 1900 à 1904, il est nommé ministre de la Guerre.
En 1902, il est conseiller général du canton de Gevrey-Chambertin.
André participe à l'établissement des nouvelles méthodes de tir, aux études relatives à la mélimite, et à la confection des cartouches du nouveau fusil dit Lebel. Il prend part aux recherches théoriques sur l'aviation et publie en 1865 De la navigation aérienne et de l'aviation. Il publie ses recherches en sciences-militaires dans la Revue d'artillerie et L'Armée Moderne[1].
Engagements sociaux, civiques et politiques :
4 articles de fond et 1 recension sont consacrés à la philosophie positive des sciences mathématiques. André (1868), André (1870) et André (1873) ont pour objectif principal de faire la preuve que les premiers principes de la géométrie sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif. Ainsi, l'espace géométrique, conçu positivement comme un artifice logique sans aucune valeur ontologique, est l'abstraction subjective de la propriété objective qu'à la matière d'être étendue. L'auteur est ainsi conduit à éliminer les résidus métaphysiques (en particulier la croyance en l'existence de l'espace) qui se trouvent aux fondements de la géométrie. André (1883) restitue aux sciences mathématiques leur caractère de sciences naturelles. Il est alors amené à corriger, modifier et compléter les considérations de Comte sur la mathématique (division, définition, classification et organisation des sciences mathématiques). André, à l'instar de Littré et Wyrouboff, entretient une interprétation phénoméniste extrêmement stricte de la philosophie positive.
2 articles de fond sont consacrés à une présentation et défense des principes et méthodes fondamentales du système positiviste (André (1869), André (1874)). Il convient de souligner qu'en 1868, André publie une brochure Le Positivisme pour tous (préface de Littré) dédiée à un exposé élémentaire des principes et méthodes fondamentales de La Philosophie positive.
1 recension est dédiée à un périodique d'actualité scientifique : L'Annuaire du Bureau des Longitudes (André (1871))
De 1872 à 1874, André est membre de la première Société de sociologie. Il est membre de la Société positiviste internationale et de la Société de Sociologie de Paris.
Source :
- Dosso, Diane et Delmas, Bruno, Comité des travaux historiques et scientifiques : CTHS-La France savante. (http://cths.fr/an/savant.php?id=12012)
- Heilbron, Johan (2007), « Sociologie et positivisme en France au XIXe siècle : les vicissitudes de la Société de sociologie (1872-1874) », in Revue française de sociologie, 2007/2 (Vol. 48), pp. 307-331. (https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2007-2-page-307.htm)
- Lévy-Lambert, Hubert (2006), « Quelques polytechniciens (X) dans l'affaire Dreyfus », in La Jaune et la Rouge, 2006, pp. 60-65. (http://www.annales.org/archives/x/dreyfusards.html)
[1] Ces informations sont données par Dosso, Diane et Delmas, Bruno, Comité des travaux historiques et scientifiques : CTHS-La France savante (http://cths.fr/an/savant.php?id=12012)
« Les Trois philosophies », in La Philosophie Positive, t. 1, Paris, 1867, pp. 5-30. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f4.image)
« Les Hypothèses positives de Cosmogonie », in La Philosophie Positive, t. 9, Paris, 1872, pp. 343-371. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77880s/f344.image)
« De la Logique Formelle. Liard, Revue Philosophique de la France et de l'étranger », in La Philosophie Positive, t. 18, Paris, 1877, pp. 456-461. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77889w/f455.image)
« Transrationalisme », in La Philosophie Positive, t.24, Paris, 1880, pp. 33-51. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77895t/f31.item)
La science au point de vue philosophique, éd. Didier et Ce, Paris, 1873. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f1.item)
Voir la liste des articles, comptes rendus et variétés publiés par Littré dans La Philosophie Positive dans la Table Générale des matières contenues dans les seize premiers volumes (1867-1876), in La Philosophie Positive, t. 16, Paris, 1876, pp. 479-481 et dans la Table Générale des matières contenues dans les quinze derniers volumes (1876-1883), in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, pp. 464-465.
« Cosmos, essai d’une description physique du monde, par Alexandre de Humboldt », in Revue germanique, Paris, 1858. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f12.item)
« Discours sur l’étude de la philosophie naturelle », in Le National, Paris, 1835. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f55.item)
« Les étoiles filantes », in Revue des Deux Mondes, Paris, 1852 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f66.item)
« Ampère et l’électro-magnétisme », in Revue des Deux Mondes, Paris, 1837. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f96.item)
« Résumé des nouvelles recherches des géomètres sur la chaleur de la Terre », in Revue républicaine, Paris, 1834. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080700/f121.item)
« L’ensemble de la science mathématique, résumé des idées d’Auguste Comte », in La Philosophie Positive, t.27, Paris, 1881, pp. 165-186. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77898v/f165.image)
Christian Marbach, « Langlois, X 1806, reporter de guerre et/ou historien », Bulletin de la Sabix [En ligne], 52 | 2013 (http://sabix.revues.org/1165)
Etat-Civil :
Pinet est né à Paris le 15 juin 1844. Il meurt à Paris le 21 novembre 1918.
Formation :
En 1864, il entre à l’École Polytechnique.
En 1866, il intègre l’École d’Application de l’Artillerie et du Génie.
Carrière scientifique :
Le 1er décembre 1868, il est Lieutenant en second du 10ème régiment d’artillerie.
Le 26 juillet 1869, il est Lieutenant en second de la 8ème compagnie d’ouvriers d’artillerie.
Le 6 août 1869, il est Lieutenant en second du 10e régiment d’artillerie.
Le 24 octobre 1870, il est Lieutenant du 10e régiment d’artillerie.
Le 20 avril 1872, il est Capitaine en second à Rennes.
Le 30 aout 1872, il est Capitaine en second à l’École de Pyrotchenie.
Le 21 octobre 1873, il est Capitaine en second du 35ème régiment d’artillerie.
Le 11 mai 1875, il est Capitaine en second du 26ème régiment d’artillerie.
Le 3 janvier 1876, il est Capitaine du 4ème régiment d’artillerie.
Du 29 mars 1880 au 17 avril 1884, il est Inspecteur des Études à l’École Polytechnique.
Du 17 avril 1884 au 1er juillet 1887, il est Capitaine du 2e Bataillon d’artillerie de forteresse.
Du 1er juillet 1887 au 18 Juillet 1894, il est Chef d’Escadron du 1er régiment de pontonniers.
Du 18 juillet 1894 au 6 avril 1896, il est Chef d’Escadron du 4ème régiment d’artillerie.
Du 6 avril 1896 au 20 mai 1898, il est Chef d’Escadron à l’État-Major.
De 1900 à 1913, il est Bibliothécaire de L’École Polytechnique.
Engagements sociaux, civiques et politiques :
Aucune information.
Activité philosophique et éditoriale en philosophie des sicences :
L’activité éditoriale en philosophie des sciences de Pinet débute en 1881 et cesse en 1881. Elle se déploie exclusivement dans la revue La Philosophie Positive. Elle se compose d’un article de fond et représente la totalité de la production de l’auteur dans le périodique.
[1] La mathématique concrète porte sur les phénomènes géométriques et mécaniques. Elle a un caractère de physique expérimentale. Elle se compose ainsi des sciences géométriques et des sciences mécaniques.
[2] La mathématique abstraite porte sur des relations numériques. Elle a un caractère essentiellement rationnel. Elle se compose ainsi de l'analyse mathématique.
« Les fondements de la Géométrie. A propos d'un livre récent », in Revue Néo-Scolastique, t.8, Louvain, 1901, pp. 338-354. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1901_num_8_32_1287)
« Les fondements de la Géométrie. A propos d'un livre récent (suite) », in Revue Néo-Scolastique, t.9, Louvain, 1902, pp. 19-34. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1902_num_9_33_1728)
« Le Hasard », in Revue Néo-Scolastique, t.10, Louvain, 1903, pp. 148-164. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1903_num_10_38_1791)
« Identité et Réalité d'après M. Meyerson », in Revue Néo-Scolastique, t.21, Louvain, 1914, pp. 336-357. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1914_num_21_83_2220)
« Identité et Réalité d'après M. Meyerson (suite et fin) », in Revue Néo-Scolastique, t.21, Louvain, 1919, pp. 480-494. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1919_num_21_84_2229)
« À propos de Cournot. Hasard et déterminisme », in Revue de métaphysique et de morale, t. 14, 1906, pp. 109-114. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110608/f113.item)
« La Cristallographie », in Revue Néo-Scolastique, t.1, Louvain, 1894, pp. 322-338. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1894_num_1_4_1387)
« La Cristallographie (suite) », in Revue Néo-Scolastique, t.2, Louvain, 1895, pp. 139-162. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1895_num_2_6_1409)
« La Cristallographie (suite) », in Revue Néo-Scolastique, t.2, Louvain, 1895, pp. 257-271. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1895_num_2_7_1428)
Malaise, Constantin, « Notice sur Charles-Louis-Joseph-Xavier De la Vallée Poussin », in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1904, pp. 57-76.(http://www.academieroyale.be/academie/documents/DELAVALLEEPOUSSINCharlesLouisJosep8007.pdf)
« Météores cartésiens et Météores scolastiques », in Revue Néo-Scolastique, t.22, Louvain, 1920, pp. 358-384. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1920_num_22_88_2256)
« Météores cartésiens et Météores scolastiques (suite et fin) », in Revue Néo-Scolastique, t.23, Louvain, 1921, pp. 73-84. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1921_num_23_89_2268)
Voir la liste des articles et comptes rendus publiés par Gilson dans la Revue Néo-Scolastique dans Persée
Charle, Christophe, Telkès, Eva, 29. Gilson (Etienne, Henri), in Les professeurs du Collège de France – Dictionnaire biographique 1901-1939, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 1988, pp. 84-87. (Histoire biographique de l'enseignement, 3) (http://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1988_ant_3_1_6107)
« La quantification du Prédicat et la logique de l'École », in Revue Néo-Scolastique, t.25, Louvain, 1923, pp. 57-69. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1923_num_25_97_2332)
Sweet, William, « Jacques Maritain », The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Summer 2013 Edition), Edward N. Zalta (ed.)(https://plato.stanford.edu/archives/sum2013/entries/maritain/)
« Un Géométrie Philosophe », in Revue des deux mondes, vol. 22, juil. 1877, n°4, Paris, pp. 102-124. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k87070g/f106.item)
« La logique algébrique de Boole », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 4, 1877, pp. 285-317. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17143d/f289.item)
« Un nouveau système de logique formelle. M. Stanley Jevons », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 3, 1877, pp. 277-293. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171422/f281.item)
« Théorie de la science et de l’induction d’après Whewell », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 8, 1879, pp. 33-48. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17147s/f37.item)
« La méthode et la mathématique universelle de Descartes », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 10, 1880, pp. 569-600. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17149g/f573.item)
« La logique du hasard d’après M. John Venn », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 6, 1878, pp. 24-38. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f27.image)
« La logique du hasard d’après M. John Venn (fin) », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 6, 1878, pp. 146-163. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f150.item)
« A. Cugnin. Essai de psychologie appliquée aux sciences mathématiques », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 6, 1878, pp. 540-541. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f544.item)
« Dr E. Dühring. Kritische Geschichte der Allgemeinen Principien der Mechanik (Histoire critique des principes généraux de la mécanique », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 7, 1879, pp. 343-347. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f347.image)
« A. Macfarlane. Principles of the Algebra of Logic with Examples », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 9, 1880, pp. 108-112. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171484/f112.image)
« Philosophes Contemporains. M. Cournot », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 11, 1881, pp. 494-518. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17150p/f498.image)
« Mémoire sur la nécessité d’instituer la logique du probable », in Comptes rendus de l’Académie des Sciences morales et politiques, t. 103, 1875, pp. 657-680. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57352015/f655.item)
Huguet, Françoise, «Les thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de la fin du XVIIIe siècle à 1940», novembre 2009 [en ligne] http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=theses-record/491
En 1872, Fouillée est correspondant (section de philosophie) de l'Académie des sciences morales et politiques.
De 1893 à 1912, il est membre (section de philosophie) de l'Académie des sciences morales et politiques.
En 1900, il est membre de la Société de sociologie de Paris.
« Les nouveaux expédients en faveur du libre arbitre », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 14, 1882, pp. 585-617. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17153q/f589.item)
« Le libre arbitre et la contingence des futurs », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 15, 1883, pp. 585-610. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171542/f589.item)
« Le libre arbitre et le temps », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 15, 1883, pp. 86-88. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171542/f87.item)
« Les arguments métaphysiques en faveur du libre arbitre. Causalité et Liberté », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 16, 1883, pp. 28-57. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17155d/f32.item)
« Liberté et déterminisme », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 16, 1883, pp. 643-649. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17155d/f647.item)
« L’abus de l’inconnaissable et la réaction contre la science », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 36, 1893, pp. 337-365. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171751/f341.item)
« L’abus de l’inconnaissable et la réaction contre la science. II La philosophie de la contingence », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 37, 1894, pp. 1-33. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17176c/f5.item)
« L’hégémonie de la science et de la philosophie », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 41, 1896, pp. 1-25. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17180m/f3.item)
En 1864, Paul Janet est membre de l'Académie des sciences morales et politiques
« De la valeur du syllogisme », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 12, 1881, pp. 105-118. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171511/f109.item)
« Introduction à la science philosophique. III. La science et la croyance en philosophie », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 26, 1888, pp. 313-334. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17165q/f317.item)
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« Rapport sur le mémoire de M. Boussinesq intitulé Conciliation du véritable déterminisme mécanique avec l’existence de la vie et de la liberté morale », in Mémoires de la société des sciences de l’agriculture et des arts de Lille, 1879, pp. 3-24. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497779d/f7.item)
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De 1901 à 1907, il est préparateur à l'École pratique des Hautes Études dans le laboratoire de psychologie expérimentale du docteur Toulouse à l'asile Villejuif.
En 1903, il est Professeur suppléant au collège de Saint-Germain-en-Laye.
En 1907, il est Chef de travaux à l'École pratique des Hautes Études.
En 1907, il est nommé Maître de conférences à l'École pratique des Hautes Études.
En 1912, il est Directeur du laboratoire de psychologie physique à la Sorbonne.
De 1923 à 1951, il est Professeur de physiologie des sensations au Collège de France.
De 1937 à 1951, il est Président de la IIIème section à l'École pratique des Hautes Études.
Il dirige l'Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle jusqu'en 1962.
« Essai sur le Hasard. La psychologie d’un concept », in Revue de métaphysique et de morale, t. 10, 1902, pp. 682-695. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110561/f686.item)
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Charmasson, Thérèse et Parot, Françoise, Archives d'Henri Piéron. (http://www.bu.parisdescartes.fr/doc/documents/Fonds%20Henri%20Piéron%20-%20Archives%20Nationales.pdf)
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« Le développement de la pensée de Cournot », in La Revue du mois, t. 12, 1911, pp. 404-427. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68125r/f12.image)
« Le hasard chez Aristote et chez Cournot », in Revue de Métaphysique et de morale, t. 10, Paris, 1902, pp. 667-681. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110561/f671.image)
« La définition du hasard de Cournot », in Revue philosophique de la France et de l'étranger, t. 72, 1911, pp. 136-159. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k172112/f140.image)
« La science et la religion chez Cournot », in Bulletin de la Société Française de Philosophie, 1911, pp. 83-104. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68125r/f114.item)
« Cournot et le pragmatisme scientifique contemporain », in Scientia, t. 10, 1911, pp. 370-380. (https://amshistorica.unibo.it/7)
« Essai sur la classification des sciences, par M. Goblot », in Revue de métaphysique et de morale, t. 7, 1899, pp. 325-346. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110530/f325.image)
« Le raisonnement géométrique et le syllogisme », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 44, 1897, pp. 364-389.
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« Cournot et la renaissance du probabilisme au XIXe siècle de F. Mentré », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 68, 1909, pp. 67-75. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17207t/f71.image)
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« De l’explication dans les sciences par Émile Meyerson », in Revue de métaphysique et de morale, t. 31, pp. 585-597.(https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11217p/f81.image)
« La philosophie française de 1918 à 1925 », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 100, 1925, pp. 359-383. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17239f/f359.item)
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Lalande, André, « Dominique Parodi (1970-1955) », in Revue de métaphysique et de morale, 1955.
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La logique du pari, Paris, Hermann, Acutalité scientifiques et industrielles, 1938
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En 1867, il est Suppléant de philosophie au Lycée de Bastia.
En 1868, il est Chargé de cours de philosophie au Lycée de Chaumont.
En 1871, il est Professeur de philosophie au Lycée du Havre.
En 1873, il est Professeur de philosophie au Lycée de Dijon.
En 1878, il est Maître de conférence de philosophie à la Faculté des lettres de Douai.
EN 1882, il est Chargé de cours de philosophie à la Faculté des lettres de Bordeaux.
En 1887, il est Assesseur du doyen de la Faculté des lettres de Bordeaux.
De 1887 à 1890, il est Doyen de la Faculté des lettres de Bordeaux.
En 1890, il est Doyen honoraire de la Faculté des lettres de Bordeaux.
En 1894, il est Chargé de cours d'histoire de l'économie sociale à la Faculté des lettres de Paris.
En 1898, il est Professeur honoraire à la Faculté des lettres de Bordeaux.
En 1899, il est Professeur adjoint à la Faculté des lettres de Paris.
En 1904, il est Professeur d'histoire de l'économie sociale à la Faculté des lettres de Paris.
« Cournot et la Renaissance du pro- babilisme au XIXe siècle », in Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques : Compte-rendu, t. 71, 1909, pp. 562-571. (http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/428)
Charle, Christophe, «39. Espinas (Alfred, Victor) », in Les professeurs de la faculté des lettres de Paris – Dictionnaire biographique 1809-1908, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 1985. pp. 70-71. (www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1985_ant_2_1_2618)
« Le temps et la force », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 23, 1887, pp. 286-298 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17162p/f290.item)
« Les notions premières en mathématiques », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 26, 1888, pp. 42-48 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17165q/f46.item)
« Les espaces géométriques », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 32, 1891, pp. 368-375 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17171n/f372.item)
« Étude sur l’indétermination géométrie de l’univers », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 36, 1893, pp. 595-607 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171751/f599.item)
« Sur la définition des grandeurs », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 45, 1898, pp. 490-499 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171840/f494.item)
« Les espaces géométriques », in Revue philosophique de la France et de l’étranger, t. 27, 1889, pp. 588-595 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171662/f600.item)
« La valeur des idées de Comte sur la chimie », in Revue de Métaphysique et de morale, t.27, n°2, pp. 151-179. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11185w/f25.item)
« La chimie subatomique et l’atome moderne », in Revue Philosophique de la France et de l'étranger, t. 103, 1927, pp. 161–177. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17242b/f161.item)
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Les Disciplines d'une science : la chimie, coll. Encyclopédie scientifique, Bibliothèque d'histoire et de philosophie des sciences, Doin, 1921.
« L’atomistique dans l’enseignement et la recherche », in La Revue du mois, t. 7 (janvier-juin), 1909, pp. 417-429. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123555n/f420.image.r=Urbain#)
« L’élément chimique », in La Revue du mois, t.8 (juillet-décembre), 1909.
« Les Lois fondamentales de la chimie sont-elles des lois rigoureuses ou seulement des lois limites? », in Revue Scientifique, 1909, pp. 577-583. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215151d/f581.item)
« L’affinité chimique : les principes de Berthelot et Nernst », in Revue Scientifique, 1910, pp. 641-649.(https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2151535/f669.item)
« Transformation successive de la notion d’affinité », in Revue Scientifique, 1916, pp. 65-71. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215163h/f69.item)
« Les bases énergétiques de la théorie atomique », in Revue Scientifique, 1921, pp. 545-553. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215168d/f582.item)
« Les structures matérielles secrètes », in Cahiers de la Nouvelle Journée, 1929.
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Courrier, Robert, « Notice sur la vie et les travaux de Georges Urbain (1872-1938), Membre de la section de Chimie », in Notices et discours de l’Académie des Sciences, T.6, 1972-1973. (https://www.academie-sciences.fr/pdf/eloges/urbain_notice.pdf)
Hervé Danesi, Catherine Lallement, Bruno Delmas, « Urbain Georges », CTHS-La France savante (https://cths.fr/an/savant.php?id=110963)
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