1
40
7
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Charpentier, Thomas-Victor (1841-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/233" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1878
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
6
Pagination
540-541
Type d'intervention
Compte-rendu
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f544.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f544.item</a></p>
Thèse - Objectif
Présenter brièvement le mémoire d'A. Cugnin, Essai de psychologie appliquée aux sciences mathématiques
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Cugnin, A., <em>Essai de psychologie appliquée aux sciences mathématiques</em>, Nice, Malvano-Mignon, 1878</p>
<p>Maine de Biran</p>
<p>Tyndall</p>
<p>Taine</p>
<p>Houël, <em>Essai critique sur les principes fondamentaux de la géométrie élémentaire</em>, Paris, 1867</p>
<p>Mill, Stuart</p>
<p>Simon, Paris, Dunod, 1868</p>
<p>Cournot</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Pour Charpentier, Cugnin reprend indirectement dans ses analyses métaphysiques certains des principes spiritualistes de Maine de Biran, Tyndall et Taine.</p>
<p>Dans l’analyse des principes des mathématiques, Cugnin s’approche selon Charpentier des thèses de Houël (empirisme modéré) :</p>
<p>« Je rencontre d’abord très-nettement marquée la distinction du point de vue mathématique et du point de vue métaphysique dans l’étude critique des notions premières de la raison ; je trouve ensuite appuyée sur des raisons fortes et nouvelles l’opinion déjà soutenue par M. Houël et par bien d’autres qu’il faut faire dans la méthode mathématique une part à l’expérience. » (Charpentier (1878), p. 540)</p>
<p>Pour Charpentier, « comme Stuart Mill, M. Cugnin tend à ramener la notion d’espace à la notion de temps. Il confirme ainsi les résultats de la célèbre observation de Platner, que l’on trouve exposée dans l’<em>Examen de la Philosophie de Hamilton</em>. » (Charpentier (1878), p. 540)</p>
<p>Selon Charpentier, Cugnin approfondit dans l’examen de la notion de rapport, la vérité fondamentale établie par Simon que « toute relation entre des quotités ou des quantités subsiste aussi entre les nombres qui les représentent et réciproquement. » » (Charpentier (1878), p. 541)</p>
<p>Selon Charpentier, « si quelque jour M. Cugnin avait le loisir ou la volonté d’écrire un livre de philosophie scientifique, il ne serait pas impossible qu’il se plaçât auprès de M. Cournot qu’il connaît si bien et qu’il admire tant. » (Charpentier (1878), p. 541)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>A. Cugnin. Essai de psychologie appliquée aux sciences mathématiques </em>est le premier compte-rendu publié par Charpentier dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1878, l'intervention a pour objectif de présenter brièvement l'ouvrage de Cugnin et ses analyses sur les principes des mathématiques (notions d'espace, de temps, de rapport, de force...).</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
A. Cugnin. Essai de psychologie appliquée aux sciences mathématiques
Cournot
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Charpentier, Thomas-Victor (1841-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/233" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1880
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
9
Pagination
108-112
Type d'intervention
Compte-rendu
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171484/f112.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171484/f112.image</a></p>
Théorie scientifique examinée
Logique algébrique
Thèse - Objectif
<p>Présenter brièvement l'ouvrage de MacFarlane sur les principes de l'algèbre logique, en particulier son étude et son analyse du symbolisme de Boole</p>
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
<p><span>Macfarlane, A., <em>Principles of the Algebra of Logic with Examples</em>, Edinburgh, David Douglas, 1879</span></p>
<p>Boole</p>
<p>Liard, <em>Les logiciens anglais contemporains</em></p>
<p>Euler, <em>Lettres à une princesse d’Allemagne</em></p>
<p>Ueberweg</p>
<p>Venn, John, <em>Logique du hasard</em>, 1866</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Charpentier présente certains principes fondamentaux du symbolisme de Boole (Macfarlane est un disciple de Boole)</p>
<p>Charpentier reprend, en l’abrégeant, l’exposition que Liard donne de la logique algébrique de Boole</p>
<p>Charpentier renvoie à Venn pour rappeler l'aversion de la communauté philosophique pour la logique algébrique :<br /><br />« Comment comprendre qu’une conception si vaste, si philosophique ne se soit pas d’abord imposée à l’attention de tous, qu’elle ait excité et qu’elle excite encore plus de défiances que de controverses ? Ce fait s’explique-t-il seulement par l’aversion insurmontable d’une partie du public philosophique pour la langue et les symboles mathématiques ? On ne peut certes douter que cette aversion ne soit très forte même en Angleterre dans la partie de la nouvelle logique. Lorsque M. J. Venn publia en 1866 la première édition de sa <em>Logique du hasard</em>, il craignit que sa qualité d’homme de Cambridge ne fût une mauvaise recommandation pour son livre ; il prit soin de déclarer dès les premières lignes de sa préface que, si quelques formules d’algèbre se trouvaient par hasard dans son ouvrage, elles ne faisaient nullement une partie essentielle de ses déductions, et que pour lire son livre les seules connaissances mathématiques nécessaires étaient celle des quatre règles de l’arithmétique. Un tel fait est significatif, et la haine des mathématiques peut expliquer bien des choses. » (Charpentier (1879), p. 180).</p>
<p><br /><br /></p>
<p>Charpentier reprend une remarque de Macfarlane sur l'importance du symbolisme d'Euler pour Ueberweg :<br /><br />« M. Macfarlane fait remarquer avec raison tout le partie qu’Ueberweg a su tirer du symbolisme d’Euler dans sa <em>Logique</em>, que la traduction du docteur Lindsay a rendue si populaire en Angleterre. En France, la <em>Logique</em>d’Ueberweg est beaucoup moins suivie ; mais beaucoup de professeurs, en s’inspirant directement d’Euler, ont su rendre les théories de la proposition et du syllogisme accessibles à des auditeurs fort mal préparés. » (Charpentier (1880), p. 111)</p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>A. Macfarlane. Principles of the Algebra of Logic with Examples</em> est le troisième compte-rendu publié par Charpentier dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1880, l'intervention a pour objectif de présenter brièvement l'ouvrage de MacFarlane sur les principes de l'algèbre logique, en particulier son étude et son analyse du symbolisme de Boole. Il s'agit de montrer l'importance de la logique algébrique pour la communauté philosophique et de combattre l'aversion que cette communauté entretient à l'égard de cette science. </p>
Commentaire Acculturation
<p>L'ouvrage de Macfarlane constitue pour Charpentier une introduction à la logique algébrique :<br /><br />« M. Macfarlane est un mathématicien. Il est profondément convaincu qu’appliqué aux sciences qui traitent de la qualité le symbolisme algébrique doit rendre les mêmes services qu’il rend depuis si longtemps aux sciences qui traient de la quantité. En un mot, M. Macfarlane est un disciple de Boole, mais un disciple à la fois respectueux et indépendant. Il rend pleine justice au puissant esprit qui a su ouvrir aux études logiques une voie nouvelle, mais il reconnaît ce qu’il y a dans la doctrine du maître de contestable et d’obscur. Il s’efforce d’en faire disparaître les défauts. Son livre a l’inappréciable avantage d’être un traité élémentaire, court, simple et lumineux. Ceux qui voudront suivre la logique nouvelle dans toute son évolution ne pourront jamais se dispenser d’étudier les grands ouvrages de Boole et de Stanley Jevons ; mais la lecture du livre de M. Macfarlane leur sera désormais indispensable au commencement et aussi à la fin de leurs études : au commencement pour leur rendre familier les principes de la science, à la fin pour leur donner un excellent résumé de ce que la science contient d’essentiel. » (Charpentier (1880), p. 108)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
A. Macfarlane. Principles of the Algebra of Logic with Examples
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Charpentier, Thomas-Victor (1841-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/233" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1879
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
7
Pagination
343-347
Type d'intervention
Compte-rendu
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Histoire des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Histoire des sciences
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f347.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17146f/f347.image</a></p>
Théorie scientifique examinée
Principes de la mécanique
Thèse - Objectif
Présenter l'ouvrage de Dühring (méthode et thèses historiographiques)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p><span>Dühring, Dr, E., <i>Kritische Geschichte der allegemeinen Principien der Mechanik</i>, Leipzig, 1877</span></p>
<div><span></span></div>
<p>Kant</p>
<p>Leibniz</p>
<p>Houël, <em>Essai critique sur les principes fondamentaux de la géométrie élémentaire</em>, Paris, 1867</p>
<p>Duhamel, <i>Des méthodes dans les sciences de raisonnement</i>, Paris, 1866</p>
<p>Lagrange</p>
<p>Poinsot</p>
<p>Ch. Thurot, <em>Recherches historiques sur le principe d’Archimède</em>, Paris, 1869</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Charpentier renvoie aux analyses de la mécanique du point de vue métaphysique réalisée par Kant et Leibniz :</p>
<p>« On peut étudier la mécanique de bien des façons : il est utile de distinguer ici trois points de vue principaux. Si l’on se place au point de vue métaphysique, on devra d’abord rechercher les idées et les principes fondamentaux de la science : principe de la moindre action, des vitesses virtuelles, etc. Ces principes, une fois connus, devront être soumis à une critique convenable. Kant et surtout Leibniz ont suivi cette méthode. » (Charpentier (1879), p. 343).</p>
<p>Charpentier renvoie aux analyses de Houël et de Duhamel pour illustrer les conséquences de l’analyse logique pour la valeur des principes des sciences-mathématiques :</p>
<p>« Si l’on préfère le point de vue logique, on s’efforcera de déterminer la valeur relative des vérités dont le système constitue la science tout entière. Ensuite, on montrera comment une multitude infinie de vérités importantes ne sont que les conséquences nécessaires d’un petit nombre de principes très-simples et presque évidents. (…) Que si, poursuivant dans cette voie, vous examinez les critiques d’esprits éminents, comme M. Houël et M. Duhamel, vous en arriverez presque à soupçonner qu’au point de vue logique, la géométrie élémentaire n’est pas encore absolument constituée. » (Charpentier (1879), p. 343)</p>
<p>Charpentier renvoie à Lagrange, Poinsot et Duhamel pour illustrer le rattachement de la dynamique à la statique</p>
<p>« La dynamique, qui traite des forces et du mouvement comme effet des forces, doit, par un principe convenable, se rattacher à la statique. Cette méthode, appuyée sur l’autorité de Lagrange, de Poinsot, de Duhamel et de bien d’autres, est aujourd’hui sérieusement contestée. » (Charpentier (1879), p. 344)</p>
<p>Charpentier renvoie le lecteur à l’ouvrage de Thurot pour justifier sa thèse selon laquelle le moyen âge n’est pas une époque destituée de culture scientifique :</p>
<p>« J’aurais à faire sur le moyen âge des remarques analogues. Peut-être en cela choquerai-je bien des lecteurs qui regardent sinon l’antiquité, au moins le moyen âge, comme une époque absolument destituée de culture scientifique. Aussi chercherai-je à jusitifier mon dire par des faits, car, en histoire, les faits sont les seules preuves sans réplique. Que le lecteur veuille bien parcourir le mémoire de M. Ch. Thurot, il verra tout ce que, sur un point particulier, on peut accumuler de faits et d’observations importantes. » (Charpentier (1878), p. 345)</p>
<p> </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Dr E. Dühring. Kritische Geschichte der Allgemeinen Principien der Mechanik (Histoire critique des principes généraux de la mécanique)</em> est le deuxième compte-rendu publié par Charpentier dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1879, l'intervention a pour objectif de présenter les méthodes et certains résultats historiographiques de l'ouvrage de Dühring consacré à l'histoire des principes de la mécanique. </p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Dr E. Dühring. Kritische Geschichte der Allgemeinen Principien der Mechanik (Histoire critique des principes généraux de la mécanique)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Charpentier, Thomas-Victor (1841-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/233" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1878
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
6
Pagination
24-38
Type d'intervention
Article de fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f27.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f27.image</a></p>
Théorie scientifique examinée
Théorie des probabilités
Commentaire Théorie scientifique examinée
Charpentier, en s'appuyant sur les analyses de Venn, examine d'un point de vue philosophique la nature et les fondements du calcul des probabilités
Thèse - Objectif
Présenter et examiner les principes et les conséquences de la logique du hasard et des probabilités de Venn
Analyser d'un point de vue épistémologique la nature et les fondements du calcul des probabilités et du hasard
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
<p><span>Venn, John, <em>The Logic of Chance, an essay on the foundations and practice of the theory of probability, with reference to its logical bearings and its application to moral and social science</em>, London, Macmillan, 1876</span></p>
<p><span>Mill, Stuart, <em>Système de Logique </em></span></p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Exposition de la théorie des chances et des probabilités</em>, Paris, 1843</p>
<p>Poinsot, <em>Éléments de statique</em></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Charpentier rappelle l’importance accordé par Mill au hasard dans l’exposition de la logique :<br /><br />« Dans cet ouvrage, en effet, M. John Venn expose sinon une logique absoluement nouvelle, au moins une partie de la logique d’ordinaire très-négligée et dont M. Stuart Mill a le premier, je crois, fait sentir toute l’importance : « Il est de la plus haute importance, pour bien comprendre la <em>Logique inductive</em>, de se faire une idée claire de ce qu’il faut entendre par le <em>hasard</em>et de la manière dont se produisent en réalité les phénomènes que le langage commun attribue à cette abstraction. ». » (Charpentier (1878), p. 23)<br /><br />Charpentier renvoie au passage où Mill discute l'usage du principe de la raison suffisante :<br /><br />« La critique de l’usage que font les mathématiciens du principe de la raison suffisante est devenue pour les partisans de la méthode expérimentale une sorte de lieu commun. La plupart des développements qu’on en a faits se réfèrent à un passage bien connu du <em>Système de logique </em>de M. Stuart Mill. Il est possible qu’une foule d’auteurs de second ordre aient mérité les reproches de M. Mill. Mais on ne saurait adresser de semblables critiques à de vrais mathématiciens sans une erreur évidente dans l’interprétation de leur pensée. » (Charpentier (1878), pp. 35-36)</p>
Charpentier renvoie à Cournot au moment d'approfondir le théorème de Bernouilli et ses conséquences
<p>Charpentier cite Poinsot pour illustrer l'usage et l'application du principe de la raison suffisante par les mathématiciens :<br /><br /></p>
<p>« Voici par exemple un passage de Poinsot qui se réfère précisément à l’un des exemples choisis par M. Mill : « L’idée que nous avons des corps est telle, que nous ne supposons pas qu’ils aient besoin de mouvement pour exister. Ainsi, quoiqu’il n’y ait peut-être pas dans l’univers une seule molécule qui jouisse d’un repos absolu, même dans un temps limité très-court, nous n’en concevons pas moins clairement qu’un corps puisse exister en repos. Mais, si ce corps est une fois en repos, il y demeurera toujours, à moins qu’une cause étrangère ne vienne l’en tirer, car, comme le mouvement ne peut avoir lieu que dans une certaine direction, il n’y aura pas de raison pour que le corps se meuve d’un côté plutôt que de tout autre ; et, par conséquent, il ne se mouvra point. Donc, si un corps en repos vient à se mouvoir, on peut être assuré que ce n’est qu’en vertu d’une cause étrangère, qui agit sur lui. Cette cause, quelle qu’elle soit, qui ne nous est connue que par ses effets, nous l’appelons force ou puissance. La force est donc une cause quelconque de mouvement. » Faut-il conclure de ce passage que, pour Poinsot, les forces soient des êtres métaphysiques, immatériels, extérieurs au corps, qui viennent agir sur eux pour les mettre en mouvement, comme la raquette d’un enfant qui envoie et qui renvoie la balle ? Nullement. Poinsot veut dire simplement ceci : pour exposer avec clarté les principes de la mécanique, il faut supposer, si l’on veut, par abstraction, que tout mobile se distingue des causes qui peuvent le mouvoir quand il est en repos ou modifier son mouvement quand il est en mouvement. ». » (Charpentier (1878), p. 36)</p>
<p><br /><br /></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La logique du hasard d’après M. John Venn </em>est le premier article de fond publié par Charpentier dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Publiée en 1878, l'intervention a pour objectif principal de présenter et d'examiner les principes et les conséquences de la logique du hasard de Venn. Cette présentation se focalise sur l'analyse épistémologique et logique de la nature et des fondements de la théorie des probabilités et du hasard. </p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
La logique du hasard d’après M. John Venn
Cournot (1843)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Charpentier, Thomas-Victor (1841-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/233" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1878
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
6
Pagination
146-163
Type d'intervention
Article de fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f150.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k171453/f150.item</a></p>
Thèse - Objectif
Présenter et examiner les principes et les conséquences de la logique du hasard et des probabilités de Venn
Acculturation
Oui
Référence bibliographique
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Exposition de la théorie des chances et des probabilités</em>, Paris, 1843</p>
<p>Mill, Stuart, <em>Système de logique</em></p>
<p>Bourget, J., <em>Théorie élémentaire des approximations numériques</em>, Paris, Blériot, 1860</p>
<p>Bernard, Claude, <em>Introduction à la médecine expérimentale </em></p>
<p>Poinsot, <em> Théorie nouvelle de la rotation des corps présentée à l'Institut le 19 mars 1834</em></p>
<p><span>Venn, John, <em>The Logic of Chance, an essay on the foundations and practice of the theory of probability, with reference to its logical bearings and its application to moral and social science</em>, London, Macmillan, 1876</span></p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Charpentier s'appuie sur Cournot pour présenter la distinction entre la probabilité objective et la probabilité subjective :<br /><br />« On a depuis longtemps distingué deux sortes de probabilités : la probabilité objective et la probabilité subjective. C’est une distinction qu’il est utile de rappeler ici, parce qu’elle est importante en elle-même et parce qu’elle peut servir à dissiper une équivoque des plus fâcheuses. Pour le faire nettement, j’emprunte un exemple au livre de M. Cournot, intitulé :<em>Exposition de la théorie des chances et des probabilités</em>. » (Charpentier (1878), pp. 146-147)</p>
<p>Au moment d'analyser le principe de l'induction dans la logique de Venn, Charpentier rappelle la théorie de l'induction de Mill :<br /><br />« Dans toute logique, aujourd’hui, la partie la plus importante est la théorie de l’induction ; examinons cette théorie dans ses rapports avec la doctrine sur la probabilité, que nous avons jusqu’ici étudiée dans ses principes. Tout d’abord, il faut savoir que M. Venn accepte, nous verrons plus tard avec quelles réserves, la célèbre théorie sur l’induction que J. S. Mill a donnée dans son <em>Système de logique</em>. Comme M. Mill, M. Venn admet que l’induction n’est fondée en aucune manière sur un principe a priori, quel qu’il soit ; elle se fonde sur l’expérience et sur l’expérience seule... » (Charpentier (1878), pp. 151-152)</p>
<p>L'ouvrage de Bourget permettrait de compléter et d'approfondir, selon Charpentier, la théorie logique de l'erreur :<br /><br />« Lorsque les logiciens traitent la question de l’erreur, ils se tiennent toujours, au moins en France, à un point de vue purement logique. Pour eux, l’erreur consiste dans un défaut d’accord entre nos opinions et la réalité des choses. C’est un inconvénient que la logique apprend à éviter. Ajoutez à ces définitions quelques développements sur la forme des principaux sophismes et sur les passions considérées comme causes morales de nos erreurs, et vous aurez à peu près tout ce que contiennent les traités ordinaires de logique sur la question qui nous occupe. En note : Tous les bons traités d’arithmétique contiennent un chapitre sur la théorie des approximations numériques. Il est assez étranger qu’en France aucun logicien n’ait songé à puiser à cette source. L’étude des approximations numériques permettrait de compléter d’une manière très intéressante la théorie logique de l’erreur. V. <em>Théorie élémentaire des approximations numériques</em>, par J. Bourget. » (Charpentier (1878), p. 156)</p>
<p>Charpentier examine les critiques adressées par Claude Bernard à certaines méthodes statistiques (en particulier la théorie des moyennes) employées dans les sciences du vivant :<br /><br />« Tandis que les uns accordent une grande valeur à ce qu’on appelle la statistique des observations et la théorie des moyennes, les autres regardent une pareille manière de raisonner comme tout à fait antiscientifique. Ces derniers se sont appuyés sur de très-grandes autorités, en particulier sur celle de M. Claude Bernard. Je crois que les critiques de M. Claude Bernard dirigées contre l’emploi de certaines méthodes statistiques n’ont pas toujours été parfaitement comprises. Ce que M. Cl. Bernard attaque avec une grande vivacité, c’est la paresse de certains observateurs, qui croient qu’on peut observer sans soin et sans critique, pourvu qu’on multiplie le nombre des observations, l’erreur de chaque résultat devant disparaît dans la moyenne générale. » (Charpentier (1878), p. 158)</p>
<p><br /><br /></p>
<p>Charpentier cite un passage de Poinsot pour illustrer la méthode employée par Venn sur l'emploi des mathématiques dans l'étude des phénomènes naturelles (Charpentier (1878), pp. 161-162). </p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>La logique du hasard d’après M. John Venn </em>est le deuxième article de fond publié par Charpentier dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Publiée en 1878, l'intervention a pour objectif principal de présenter et d'examiner les principes et les conséquences de la logique du hasard et des probabilités de Venn.</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
La logique du hasard d’après M. John Venn (fin)
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Charpentier, Thomas-Victor (1841-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/233" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1875
Périodique de publication
Comptes rendus de l'Académie des Sciences morales et poliques
Volume
103
Pagination
657-680
Type d'intervention
Article de Fond
Champ Scientifique
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
Théorie scientifique examinée
Calcul des probabilités
Référence bibliographique
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Exposition de la théorie des chances et des probabilités</em>, Paris, 1843</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Charpentier présente la définition du hasard de Cournot </p>
URL
<p><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57352015/f655.item" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57352015/f655.item</a></p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Mémoire sur la nécessité d'instituer la logique du probable
-
Intervention
Peut être un article de fond, un compte-rendu, une discussion, ...
Auteur Intervention
Charpentier, Thomas-Victor (1841-1900)
<p><a href="http://prosophisci.ahp-numerique.fr/items/show/233" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Biographie</a></p>
Statut
Philosophe
Année de publication
1881
Périodique de publication
Revue philosophique de la France et de l'étranger
Volume
11
Pagination
494-518
Type d'intervention
Article de fond
Champ Scientifique
Les Sciences
Sciences-Mathématiques
Domaine disciplinaire
Philosophie Généraliste des Sciences
Philosophie des Sciences-Mathématiques
Sous-Domaine disciplinaire
Critique Philosophique des Sciences (Épistémologie)
URL
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17150p/f498.image" target="_blank" rel="noreferrer noopener">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17150p/f498.image</a></p>
Théorie scientifique examinée
Calcul des probabilités
Science de l'ordre
Commentaire Théorie scientifique examinée
<p>Pour Charpentier, le calcul des probabilité a fait passer Cournot des sciences mathématiques à la philosophie :<br /><br />« Quand on étudie la philosophie d’un mathématicien, il ne faut jamais manquer de rechercher quelle est parmi toutes les sciences mathématiques celle qui l’a fait, pour ainsi dire, passer des mathématiques pures à la philosophie. Il s’est trouvé que pour M. Cournot cette science de transition a été le calcul des probabilités. C’est peut-être à cette circonstance que notre auteur a dû ses vues les plus fécondes et les plus originales. Ces vues se rangent sous deux chefs principaux : la théorie de la certitude et la définition du hasard. » (Charpentier (1881), pp. 498-499)</p>
<p>Pour Charpentier, la conception philosophique des mathématiques est le point central pour interpréter et comprendre le système philosophique de Cournot. Ce système se construit à partir d'une réflexion sur les sciences-mathématiques et leur fondement :<br /><br />« Ce n’est pas l’auteur que nous étudions, c’est sa doctrine. Cette doctrine, pour être complètement connue, doit être saisie dans son principe, et ce principe consiste dans une conception sinon nouvelle au moins très élevée des mathématiques considérées dans leur nature intime et pour ainsi dire dans leur essence. Voilà donc le point qu’il faut éclaircir avant tout. L’entreprise n’est pas aisée ; mais, si nous pouvons réussir, tout le reste s’arrangera de soi-même, comme dans un tableau qui ne manquera ni d’harmonie ni de grandeur. » (Charpentier (1881), p. 495).<br /><br />La science de l'ordre constitue dans cette perspective le principe fondamental des sciences-mathématiques :<br /><br />« La première application de la science de l’ordre ou syntactique est la théorie des combinaisons. On a soutenu que la science de l’ordre se réduit à la théorie des combinaisons : c’est une erreur. La théorie des combinaisons n’est qu’une application de la science de l’ordre. Mais, ce qu’il faut surtout observer, c’est qu’au lieu d’être (…) une partie de l’algèbre, la théorie des combinaisons et la science de l’ordre à fortiori dominent l’algèbre tout entière. L’algèbre en effet est surtout un art de combiner un petit nombre d’opérations simples de manière à satisfaire aux conditions indiquées dans les énoncés de certaines questions. (…) <strong>Le point essentiel à retenir, c’est que toute opération discursive de l’esprit, mathématique ou logique, pour peu qu’elle soit complexe relève de cette science de l’ordre en général que nous avons nommée <em>syntactique</em>. </strong>Mais nous n’avons encore indiqué que la partie la moins importante de cette science ; il est temps d’arriver à un nouveau développement d’idées qui doit avoir l’influence la plus profonde sur la philosophie tout entière. L’ordre n’est pas autre chose que l’unité dans la multiplicité. Concevoir l’ordre, c’est donc concevoir comment des objets multiples forment dans leur ensemble ou dans leur distribution une unité véritable. Cela n’est possible évidemment que si l’on parvient à déterminer, à exprimer avec une complète exactitude les rapports que les objets, choses ou phénomènes conservent entre eux. L’expression du rapport ou de la loi qui unit entre elles deux quantités est ce que les mathématiciens nomment une fonction. La théorie des fonctions est donc une des parties principales de la science de l’ordre. Ainsi dans un cercle la longueur de la circonférence et celle du rayon sont deux quantités qui ont entre elles un certain rapport dépendant de la nature de la courbe exprimée par sa définition. (…) M. Cournot a consacré à la théorie des fonctions un ouvrage considérable. C’est dans cet ouvrage que sont exposés de la façon la plus complète les principes et les développements de sa philosophie mathématique. Nous ne pouvons entrer ici dans des détails qui seraient infinis ; nous devons nous borner à résumer en quelques mots tout ce qui précède : <strong>Les mathématiques sont la science de l’ordre et de la mesure ; la science de l’ordre donne naissance à deux théories principales : la théorie des combinaisons, qui contient comme développement particuliers l’arithmétique, l’algèbre, la logique ; la théorie des fonctions, qui en donnant, quand cela est possible, une expression mathématique des rapports des choses, permet de faire rentrer dans un ordre précis les objets et les phénomènes les plus variés. </strong>» (Charpentier (1881), pp. 497-498).</p>
Thèse - Objectif
Exposer et analyser les principes fondamentaux de la philosophie de Cournot (science de l'ordre; calcul des probabilités ; définition du hasard ; lois de la nature et induction; classification des sciences ; constitution des sciences morales)
Acculturation
Non
Référence bibliographique
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique</em>, Paris, 1851</p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire</em>, Paris, 1864</p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Considérations sur la marche des idées et des événements dans les temps modernes</em>, Paris, 1872</p>
<p>Cournot, Antoine-Augustin, <em>Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses</em></p>
<p>Descartes, <em>Règles pour la direction de l'esprit</em>, éd. Cousin, Paris</p>
<p>Leibniz, <em>arte combinatoria</em></p>
<p>Boole</p>
<p>Stanley Jevons</p>
<p>Venn, John</p>
<p>Kant</p>
<p>Mill, Stuart, <em><i>Système de logique déductive et inductive</i></em></p>
<p>Galilée</p>
<p>Descartes, <em>Dioptrique </em></p>
<p>Pascal, <em>Traité de la pesanteur de la masse de l'air</em></p>
<p>Bernard, Claude, <em>Introduction à l'étude de la médecine expérimentale</em></p>
<p>Comte, Auguste</p>
Commentaire Référence bibliographique
<p>Pour Charpentier, Cournot en plaçant les sciences-mathématiques au centre de sa doctrine philosophique s'inscrit dans la tradition cartésienne :</p>
<p>« Descartes, auquel il faut toujours remonter, quand on étudie des questions de ce genre, n’a pas seulement inventé des sciences nouvelles, il a constitué les mathématiques en général. Il l’a fait d’abord en appliquant l’algèbre à la géométrie ; ensuite et surtout en concevant une science nouvelle supérieure, en généralité non seulement à la géométrie, mais à l’algèbre elle-même : (…). Tous les mathématiciens modernes ont suivi Descartes dans la voie qu’il avait ainsi tracée, à commencer par Leibniz, qui a écrit son premier ouvrage <em>de arte combinatoria</em>. En se soumettant à une tradition qui remonte à Descartes, M. Cournot n’a assurément rien de particulier ; mais on peut suivre une tradition de bien des manières. » (Charpentier (1881), pp. 495-496)</p>
<p>En étendant la science de l'ordre et la théorie des combinaisons à la logique, Cournot a, selon Charpentier, parfaitement saisi le principe de la logqique algébrique de Boole et Jevons :<br /><br />« La théorie des combinaisons et la science de l’ordre à fortiori dominent l’algèbre tout entière. L’algèbre en effet est surtout un art de combiner un petit nombre d’opérations simples de manière à satisfaire aux conditions indiquées dans les énoncés de certaines questions. Mais la remarque que nous faisons ici ne s’applique pas seulement à l’algèbre, on peut l’étendre à la logique considérée comme art du raisonnement. (…) M. Cournot a parfaitement saisi et qu’il exprimer avec une parfaite netteté le principe de la logique moderne, de la logique des Boole et des Stanley Jevons. » (Charpentier (1881), p. 497)</p>
<p>Charpentier, au moment d'analyser la probabilité dans la pensée de Cournot renvoie aux travaux de John Venn sur la logique du hasard.</p>
<p>Charpentier examine les différences entre le relativisme kantien et le relativisme de Cournot : <br /><br />« Pour bien saisir la philosophie de M. Cournot, il ne faut jamais oublier que de tous les philosophes Kant est celui dont l’étude a fait sur lui l’impression la plus profonde. A certains égards, M. Cournot est un disciple de Kant ; mais c’est un disciple qui ne sacrifie jamais l’indépendance de sa pensée. Par exemple, il admet le principe de la relativité de la connaissance, mais il l’admet d’une manière assez nouvelle et avec des réserves qu’il convient d’indiquer. Toute connaissance est relative. Ce principe peut s’entendre de deux manières assez différentes : il peut signifier que toute connaissance est relative à la nature de l’esprit humain, en sorte qu’elle exprime bien moins les lois des choses connues que celles de ‘esprit connaissant ; mais il peut signifier aussi que nous connaissons non les choses en soi, mais seulement les rapports qui existent entre les choses. M. Cournot admet le principe dans ces deux sens, mais il faut voir les conséquences qu’il en tire. » (Charpentier (1881), p. 501)</p>
<p><br /><br /></p>
<p>Au moment d'aborder le principe de l'induction (méthode pour découvrir les lois de la nature) dans le système de Cournot, Charpentier renvoie aux analyses de Mill. Il montre que Cournot n'entend pas l'induction comme Mill :</p>
<p>« En quoi consiste la méthode que suit l’esprit humain pour découvrir les lois de la nature, méthode que tous les auteurs s’accordent à nommer induction ? La réponse que M. Cournot fait à cette question est originale et mérite d’être soigneusement examinée. La plupart des auteurs conçoivent la loi à la façon de Stuart Mill. Pour eux, c’est une liaison nécessaire entre deux phénomènes. L’induction n’a pas d’autre objet que de découvrir la condition des phénomènes, c’est-à-dire le phénomène antécédent qui est lié d’une façon nécessaire au phénomène qu’on étudie. M. Cournot ne l’entend pas ainsi. Pour lui, une loi de la nature n’est pas la liaison nécessaire entre un phénomène conséquent et un phénomène antécédent qu’on appelle la condition du premier ; une loi c’est un rapport mathématique entre deux grandeurs variables, rapport exprimé par ce que les mathématiques appellent une fonction. » (Charpentier (1881), p. 502)<br /><br /></p>
<p>Charpentier examine les différences entre la conception des sciences morales de Mill et celle de Cournot :</p>
<p>« Ce n’est guère que dans notre siècle que les savants ont revendiqué le droit de constituer les sciences morales en leur imposant une méthode en tout semblable à celle des sciences positives. Parmi les tentatives de ce genre, deux surtout ont fait fortune, celle d’Aug. Comte et celle de Stuart Mill. (…) M. Cournot n’accepte ni la doctrine d’Aug. Comte ni celle de Stuart Mill : contre Aug. Comte, il soutient que les sciences morales peuvent être constituées en elles-mêmes et sans devenir des dépendances de la physiologie ; contre Stuart Mill il soutient que ces mêmes sciences morales sont tout autre chose que des applications de la psychologie. » (Charpentier (1881), pp. 513-514)</p>
<p><br /><br /><br /></p>
<p>Charpentier montre que les travaux de Galilée, Pascal et Descartes viennent confirmer la théorie de l'induction de Cournot :<br /><br />« L’histoire, la tradition des grands physiciens paraissent parfaitement d’accord avec la théorie de M. Cournot. Pour Galilée, la loi de la chute des corps se formule ainsi : Les espaces parcourus par les corps qui tombent sont entre eux comme les carrés des temps employés pour les parcourir. Tout le mérite de son invention a consisté dans la découverte des combinaisons expérimentales et des artifices de raisonnement qui ont rendu possible d’abord la mesure des hauteurs de chute correspondantes à des temps déterminés, ensuite l’expression de la loi mathématique qui lie entre elles les deux quantités correspondantes de temps et d’espace. Descartes entend par loi de la réfraction la relation mathématique qui lie deux angles correspondants d’incidence et de réfraction (….). Pascal ne se contente pas d’établir que la suspension du mercure dans le tube du baromètre est due au poids de la masse de l’air. (…) » (Charpentier (1881), pp. 503-504)</p>
<p>Pour Charpentier (1881), pp. 510-511, Bernard et Cournot entretiennent les mêmes idées sur le rôle qu'il convient d'accorder à la philosophie dans les sciences.</p>
<p>Charpentier discute l'opinion selon laquelle Cournot entretient une forme de positivisme timide ou inconséquent. Il met en relief les différences en la philosophie de Cournot et les thèses de Comte :</p>
<p>« Tout ce qui précède nous met en mesure d’apprécier la valeur d’un jugement qu’on a quelquefois porté sur M. Cournot et presque toujours d’une manière assez désobligeante. On a dit qu’il était un positiviste timide ou inconséquent. Sans doute, il existe entre Aug. Comte et M. Cournot des ressemblances frappantes ; des goûts naturels, une éducation, des habitudes d’esprit beaucoup plus scientifiques que littéraires ; une érudition extraordinaire, une force d’esprit capable d’embrasser à la fois tout l’ensemble des sciences positives ; la conviction profonde que, détachée des sciences la philosophie est à la fois inutile et stérile. Mais ces ressemblances, si importantes qu’elles soient, ne doivent pas nous empêcher d’apercevoir des différences peut-être encore plus considérables. Moins que personne M. Cournot est disposé à méconnaître la grandeur des changements que le développement extraordinaire des sciences positives a apportés dans le monde ; mais il n’accepte pas la célèbre doctrine des trois états qui est comme le fondement de toute la philosophie positive. Sa classification des science (…) ressemble par quelques traits généraux à celle de Comte, mais elle s’en distingue sur des points essentiels. Au fond, ces différences tiennent à une même cause. Aug. Comte écarte d’une façon absolue et définitive toute question qui ne peut être résolue par l’expérience ou par le raisonnement scientifique. C’est à quoi M. Cournot ne peut pas consentir. Il admet à la vérité que certaines questions, et ce sont précisément celles qui intéressent le plus l’humanité, ne tombent pas sous la prise des méthodes scientifiques et par suite ne comportent pas de solution positive ; mais il soutient que ces questions appartiennent au domaine de la probabilité philosophique. (…) Et certes, nous voilà bien loin du positivisme. Mais ce n’est pas tout. M. Cournot se fait des sciences positives une idée toute différente de celle qu’a toujours exprimée Aug. Comte. Suivant Aug. Comte la science a pour unique objet d’observer les faits et de déterminer les rapports qui existent entre ces faits ; pour M. Cournot la science a pour objet d’observer les faits, puis de coordonner ces faits en systèmes, en suivant certains principes que l’observation et le raisonnement sont incapables de fournir. Si l’on voulait bien me permettre une métaphore, je dirais que pour Aug. Comte le savant est un ingénieur ; pour M. Cournot, il est un architecte. » (Charpentier (1881), pp. 512-513)<br /><br />Charpentier examine les différences entre la conception des sciences morales de Comte et celle de Cournot :</p>
<p>« Ce n’est guère que dans notre siècle que les savants ont revendiqué le droit de constituer les sciences morales en leur imposant une méthode en tout semblable à celle des sciences positives. Parmi les tentatives de ce genre, deux surtout ont fait fortune, celle d’Aug. Comte et celle de Stuart Mill. (…) M. Cournot n’accepte ni la doctrine d’Aug. Comte ni celle de Stuart Mill : contre Aug. Comte, il soutient que les sciences morales peuvent être constituées en elles-mêmes et sans devenir des dépendances de la physiologie ; contre Stuart Mill il soutient que ces mêmes sciences morales sont tout autre chose que des applications de la psychologie. » (Charpentier (1881), pp. 513-514)</p>
<p><br /><br /><br /><br /><br /></p>
Intervention Citée
Non
Intervention Discutée
Non
Fiche Complète
Oui
Créateur Fiche
Greber, Jules-henri
Commentaire Intervention
Sera affiché sur le second onglet !
<p><em>Philosophes Contemporains. M. Cournot </em>est le deuxième article de fond publié par Charpentier dans la <em>Revue philosophique de la France et de l'étranger</em>. Parue en 1881, l'intervention a pour objectif d'exposer et analyser les principes fondamentaux de la philosophie de Cournot (science de l'ordre; calcul des probabilités ; définition du hasard ; lois de la nature et induction; classification des sciences ; constitution des sciences morales).</p>
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Philosophes Contemporains. M. Cournot
Cournot (1838)
Cournot (1851)
Cournot (1864)
Cournot (1872)