Monisme (Le)

Titre

Monisme (Le)

Statut

Année de publication

Périodique de publication

Volume

19

Pagination

515-536

Type d'intervention

Champ Scientifique

Sous-Domaine disciplinaire

Thèse - Objectif :

Classer et examiner les différentes formes du monisme

Faire la critique des principes du monisme

Acculturation

Non

École philosophique

Néo-Thomisme

Référence bibliographique

  • Klimke, Der Monismus und seine philosophischen Grundlagen, Freiburg, 1911

  • Lamettrie

  • Holbach

  • Büchner

  • Vogt

  • Brücke

  • Boscowich

  • Carbonnelle

  • Ratzenhofer

  • Ostwald

  • Haeckel

  • Willems Haacke

  • Marcinowski

  • Beneke

  • Deussen

  • Noiré

  • Eisler

  • Paulsen

  • Fouillée

  • Vacherot

  • Lachelier

  • Ward Broddley

  • Wundt

  • Hegel

  • Schelling

  • Fichte

  • Höffding

  • Jerusalem

  • James Ladd

  • Vahler

  • Mach

  • Leibniz

  • Fechner

  • Oerstedt

Commentaire référence bibliographique
  • L’ouvrage de Klimke dédié au monisme donne l’occasion à Nys de réaliser une étude des différentes formes du monisme :

    « Le R.P. Klimke s’est donné la tâche d’exposer ces multiples systèmes, de les classer suivant un ordre méthodique, et de les soumettre à un examen critique. Tâche difficile qui suppose l’étude d’une littérature considérable, des connaissances scientifiques et philosophiques étendues, un esprit suffisamment synthétique pour saisir d’emblée toutes les idées principielles des systèmes sans s laisser absorber par le détail. » (Nys (1912), p. 515)

  • Lamettrie, Holbach, Büchner, Vogt, Brücke sont pour Nys les représentants du monisme mécanique :

    « Pour les tenants de cette doctrine, il n’y a dans l’univers que deux facteurs inséparables, la matière homogène et le mouvement local. La force est une abstraction à laquelle ne répond aucune réalité concrète autre que le mouvement et ses modes divers. L’élément qualitatif se trouve banni au profit exclusif de l’élément quantitatif. Les deux réalités constitutives du monde qui, en fait, dépendent essentiellement l’une de l’autre et forment dans leur indéniable union ce que nous appelons la matière, ces deux réalités, dit-on, jouissent d’une indépendance absolue à l’égard de tout principe extrinsèque. (…) On sait avec quelle énergie digne d’une meilleure cause, de Lamettrie, d’Holbach, Büchner, Vogt, Brücke et bien d’autres s’attachèrent à la défense de ce système » (Nys (1912), p. 518)

  • Leibniz, Boscowich, Carbonnelle, Ratzenhofer sont pour Nys les représentants du monisme dynamique : 

    « A l’encontre du monisme mécanique qui prétend identifier la force avec le mouvement, ou plutôt éliminer de la conception de la nature tout agent dynamique qualitatif, le monisme dynamique refuse complètement au mouvement tout pouvoir d’action et attribue celui-ci à la force. Pour lui, la nature est un foyer d’activité et de vie qui se révèle uniquement à nous par l’incessante action qu’elle exerce sur nos organes sensoriels. (…) Leibniz fut le fondateur du dynamisme ; Boscowich, Carbonnelle lui donnèrent un cachet scientifique, Ratzenhofer le transforma en monisme dynamique. » (Nys (1912), p. 519)
  • Ostwald est pour Nys le représentant du monisme énergétique :


    « Le concept de force a une signification restreinte. Comme tel il ne peut embrasser l’espace, le temps, l’étendue et d’autres réalités qui remplissent cependant un certain rôle dans les changements du monde matériel. Le concept d’énergie, au contraire, est assez large pour s’étendre à tous les phénomènes et à leurs particularités, en sorte que toute réalité quelconque peut être regardée soit comme élément constitutif, soit comme un mode de l’énergie. (…) Ce monisme professé par Ostwald et quelques physiciens modernes aboutit, comme d’ailleurs les deux systèmes précédents, à l’identification complète de tous les phénomènes physiques, psychiques et intellectuels, ainsi qu’à la réduction des activités la vie rationnelle aux activités de la matière. » (Nys (1912), p. 519)
  • Haeckel, Willems Haacke, Marcinowski sont pour Nys les représentants du monisme hylozoïste :

    « Les hylozoïstes admettent que la matière étendue est partout animé d’un principe psychique, c’est-à-dire d’un principe doué de sensation et de volonté. (…) Défendu par Willems Haacke, Marcinowski, etc., ce monisme fut aussi, sauf quelques légères retouches, le système préféré de Haeckel. » (Nys (1912), pp. 519-520)
  • Beneke, Deussen, Noiré, Eisler, Paulsen, Fouillée, Vacherot, Lachelier, Ward Broddley, Wundt sont pour Nys les représentants du monisme spiritualiste :

    « Pas plus que le monisme matérialiste, ce nouveau système ne cherche à découvrir dans l’ultra-phénomène ou dans une réalité sous-jacente le principe unique constitutif de l’univers. En un mot, il est phénoménal. Mais tandis que le monisme précédent réduit l’esprit à la matière et prétend le faire jaillir de la matière, le monisme spiritualiste réduit la matière à l’esprit, la déduit de l’esprit ou la regarde comme une manifestation inférieure de l’esprit. (…) Mais de nombreux philosophes se sont inspirés de leurs idées pour construire le monisme spiritualiste ou d’autres système très apparentés. Citons parmi les principaux : Beneke, Deusen, Noiré, Eisler et même Paulsen en Allemagne, Fouillée, Vacherot, Lachelir en France, Ward Broddley en Angleterre, etc. » (Nys (1912), p. 521)

  • Hegel, Schelling et Fichte sont pour Nys les représentant du monisme transcendantal et rationaliste : 

    « Hegel, Schelling et Fichte comptent parmi les représentants les plus marquants de ce système. D’ordinaire, ces philosophes partent de l’idée d’être, identifient la pensée et son objet, attribuent à l’être concret les propriétés qui n’appartiennent qu’à l’être abstrait. Leur méthode est essentiellement déductive. C’est au moyen de la pure dialectique qu’ils prétendent construire avec la notion d’être ou du moi le monde réel physique et psychique. Ils admettent aussi comme postulat la possibilité ou même la nécessité d’une science absolue. En d’autres termes, les sciences et la philosophie doivent, d’après eux, se déduire d’un seul principe supérieur. » (Nys (1912), p. 523)

  • Fechner et Oerstedt sont pour Nys les représentant du monisme transcendantal et cosmologique :

    « Comme son nom l’indique, c’est dans la nature même que ce système prend son point d’appui. Le monde, dit Fechner, est marqué au coin d’une admirable unité, d’une étonnante harmonie. (…) En réalité, le monde est un véritable organisme animé, vivant, régi par un système de lois harmoniques, pénétré de l’esprit de Dieu. Le monde et l’être divin, ajoutent Fechner et Oerstedt, forment donc en réalité un seul et même être qui comprend dans son unité absolue l’être physique et l’être psychique. » (Nys (1912), p. 524
  • Höffding, Paulsen, Eisler, Jerusalem, James Ladd, Vahle sont pour Nys les représentants du monisme de l'actualité. 
  • Nys examine les principes du monisme de la théorie de la connaissance à partir de la théorie de l'immanence et de la philosophie de Mach (Nys (1912), pp. 530-532)

Intervention citée

Non

Intervention discutée

Non

URL

www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1912_num_19_76_2035

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

Le Monisme est le dix-huitième article de fond publié par Nys dans la Revue néo-scolastique. Parue en 1912, l'intervention a pour objectif de classer et d'examiner les différentes formes du monisme métaphysique (matérialiste (mécanique, dynamique, énergétique, hylozoïste); spiritualiste; transcendantal (rationaliste, cosmologique, évolutionniste, de l'actualité, psychophysique)) et du monisme de la théorie de la connaissance. Cet examen le conduit à réaliser une critique générale du monisme.