Espace réel ou l'univers actuel est-il infini? (L')
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Thèse - Objectif :
Examiner les positions métaphysiques et scientifiques vis-à-vis de l’infinitude ou de la finitude de l’espaceMontrer que ni la métaphysique, ni les sciences ne sont parvenues à établir avec certitude, ni même avec une certaine probabilité que l’univers actuel est fini ou infini
Acculturation
École philosophique
Néo-ThomismeRéférence bibliographique
Descartes, Principia philosophiae
Spinoza, Ethica
Clarke
Newton
Leibniz
Kant, Critique de la raison pure, Paris, Flammarion
Haeckel, Die Welträthsel, Gemeinverständliche Studien über monistische Philosophie, Stuttgart, Kröner, 1899
Büchner, Fore et matière ou principes de l’ordre naturel de l’univers, Paris, Reinwald, 1884
Arrhénius, L’évolution des mondes, Paris, Béranger, 1910
Nys, Cosmologie, 1918
Poincaré, Les hypothèses cosmogoniques, Paris, Hermann, 1911
- Aristote, De caelo
- Nys, La notion d’espace, 1922
Charlier, "Ist das Weltall begrenzt oder unbegrenzt in Raum und Ziet ?", Archiv für systematische Philosophie, 1896
Gutberlet, Ist das Veltall begrenzt oder undebrenzt ?, 1897
Klimke, Der Monismus, 1911
Olbers, Astronomisches Jahrbuch, 1826
Wundt, Ueber das Kosmologische Problem, 1877
Wundt, Einige Bemerkungen zu der Abhandlung von Lasswitz, 1877
Lasswitz, Ein Beitrag zum Kosmologischen Problem, 1877
Seeliger, Scientia, 1914
- Nordmann, Einstein et l’univers, 1921
Marguet, "Translation solaire", Revue de métaphysique et de morale, 1912
Haas, "Ist die Welt in Raum und Zeit unendlich ?", Archiv für systematische Philosophie, 1912
Carra de Vaux, "Sur la force et la matière physique", Revue de Philosophie, 1903
Boucher, Essai sur l’hyperespace, Paris, Alcan, 1905
Tannery, "Sur la question de l’infinitude de l’univers", Revue philosophique de la France et de l’étranger, 1901
Aristote, Physicorum
Saint-Thomas, Il Sententiarum
Saint-Thomas, Summa theologica
De Broglie, "La notion du vide", Annales de Philosophie chrétienne, 1888
Commentaire référence bibliographique
- Nys renvoie à Descartes, Leibniz, Kant, Spinoza, Newton, Clarke, Haeckel, Büchner au moment d'examiner les arguments des partisans de l'infinité de l'espace
Nys renvoie à la discussion de Poincaré des preuves d’Arrhénius en faveur de l’infinitude de l’espace :
« Indépendamment des deux postulats que l’on peut ranger parmi les hypothèses purement gratuites ou fausses, à savoir l’éternel passé de l’univers et son éternelle évolution dans l’avenir, la théorie d’Arrhénius présente un point faible qui n’a point échappé à la sagacité du savant français H. Poincaré. « Cette raison, dit-il, (invoquée en faveur de l’espace réel infini), n’est pas convaincante, car on peut penser qu’une fois arrivées à de très grandes distances, les poussières ne subissent plus la pression de radiation, la lumière étant toujours plus ou moins absorbée dans son parcours. » » (Nys (1922), p. 73)
Nys renvoie à la discussion de Poincaré de l’argument de Olbers en faveur de la finitude de l’univers :
« Récemment, H. Poincaré a repris l’argument de son devancier, en lui donnant une forme toute française. « Si l’univers est infini, écrit-il, une droite de direction quelconque, issue de notre œil, doit finir par rencontrer une étoile ; il semble en résulter que le Ciel tout entier devrait avoir l’éclat du soleil ». Mais loin de se laisser ébranler par cette difficulté, l’illustre physicien la déclare sans fondement. « Cette conclusion, ajoute-t-il, n’est pas légitime, parce que la lumière subit toujours une absorption plus ou moins forte dans les espaces interstellaires. » » (Nys (1922), p. 79)
Nys renvoie à Aristote, Charlier, Gutberlet, Klimke, Olbers, Wundt, Lasswitz au moment d'examiner les arguments des partisans de la finitude de l'espace
Nys reprend à son compte la conclusion de Carra de Vaux :
« En second lieu, la totalité de la matière existante occupe-t-elle un espace fini ou infini ? Du point de vue métaphysique ce problème paraît insoluble. Du point de vue scientifique, « de même qu’il serait insensé de rechercher dans les phénomènes physiques une preuve en faveur de l’infinité de l’espace et du temps, de même jamais, à notre avis, les phénomènes physiques ne fourniront une preuve péremptoire en faveur de l’opinion contraire. Notre esprit étant borné, dit M. Carra de Vaux, nous sommes forcés de limiter le champ de son travail. Mais cela ne prouve pas du tout que les choses ne se continuent pas encore à l’infini au-delà de ces bornes. La connaissance que nous avons de la partie du monde qui est proche de nous ne nous renseigne pas sur les parties qui en sont éloignées, et il est tout à fait vain de chercher dans la science des conclusions sur l’infini qu’elle ne peut pas donner. L’expérience ne nous fournit pas ces connaissances et l’analyse mathématique ne nous rend que ce que nous y mettons après l’avoir puisé dans l’expérience. » (Nys (1922), pp. 88-89)
Nys examine à partir d’Aristote, Saint-Thomas, De Broglie la problématique du vide (Dans l'hypothèse d'un univers fini, le vide qui l'entoure ne serait-il pas infini ?) :
« Avant de clore cette étude, disons un mot d’un doute qui a souvent tourmenté savants et philosophes. Puisque le choix nous en est laissé, dit-on, admettons avec certains finitistes que les étoiles fixes les plus éloignées de nous, constituent les limites dernières de l’univers réel. Une nouvelle question va se poser ; au delà de ces limites qu’y a-t-il ? Du vide, nous dira-t-on. Mais alors, ne faut-il pas attribuer à ce vide ce que nous avons refusé à la matière réelle à savoir l’infinitude ? » (Nys (1922), p. 89)
Intervention citée
NonIntervention discutée
NonURL
www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1922_num_24_93_2299
Fiche complète
OuiCréateur de la fiche
Greber, Jules-henriL'espace réel ou l'univers actuel est-il infini ? est le vingt-deuxième article de fond publié par Nys dans la Revue néo-scolastique. Parue en 1922, l'intervention a pour objectif d'examiner les positions métaphysiques et scientifiques vis-à-vis de l'infinitude et de la finitude de l’espace. L'enjeu est de montrer que ni la métaphysique, ni les sciences ne sont parvenues à établir avec certitude, ni même avec une certaine probabilité que l’univers actuel est fini ou infini.