Physique Moderne, Essai sur l'unité des phénomènes naturels, par M. Saigey. Paris, 1867, in-18, Germer-Baillière. Bibliographie (La)

Titre

Physique Moderne, Essai sur l'unité des phénomènes naturels, par M. Saigey. Paris, 1867, in-18, Germer-Baillière. Bibliographie (La)

Année de publication

Périodique de publication

Volume

1

Pagination

156-164

Type d'intervention

Champ Scientifique

Domaine disciplinaire

Théorie scientifique examinée

Thèse - Objectif :

Présentation du principe de l'unité des forces physiques (gravitation, chaleur, lumière, électricité)

Critique de la théorie de l'éther et de la théorie réductionniste

Acculturation

Oui

Commentaire acculturation

L'ouvrage de Saigey (La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels) est un ouvrage de médiation scientifique que Wyrouboff recommande aux lecteurs du périodique :

« A une époque où la science, envahissant le domaine de la théologie, cherche à remonter aux dernières causes matérielles de tous les phénomènes, le livre de M. Saigey n'est certes pas sans importance. Exposer les tentatives faites, rendre acessibles à tous, en les dépouillant de ces détails techniques qui ne peuvent être compris que d'un petit nombre, les travaux récents et les conclusions générales qu'on peut en tirer, c'est là une entreprise qu'on ne saurait trop louer. (...) Pour le public, que la conception théologique du monde ne satisfait plus, il importe de montrer tout de suite comment une nouvelle interprétation de la nature, fondée sur la science exacte, devient possible, commment une nouvelle doctrine peut enchaîner entre elles toutes les notions acquises. (...) En vue du but que s'est proposé M. Saigey, on lui pardonne volontiers quelques paradoxes, car ce n'est ni un traité, ni un mémoire scientifique qu'il a voulu faire. Il expose d'abord les traits généraux de la théorie de l'unité des forces, et passe ensuite aux diverses branches de la physique. La gravitation, la lumière, la chaleur et l'électrricité sont examinées tour à tour pour montrer la connexion étroite qui existe entre elles et le principe unique auquel tous les phénomènes physiques doivent être ramenés. Après la physique vient la chimie et enfin la biologie; l'auteur s'efforce de démontrer que, malgré la complication bien plus grande des phénomènes qui appartiennent à ces deux sciences, ils doivent rentrer dans le même cadre; et l'unité phénoménale deviendrait dès lors la grande loi de l'univers. » (Wyrouboff (1867), pp. 158-159)

École philosophique

Positivisme

Référence bibliographique

  • Saigey, Émile, La physique moderne, essai sur l'unité des phénomènes naturels, éd. Germer-Baillière, Paris, 1867 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025629)

  • Grove, Corrélation des forces physiques, Paris, Leiber et Commelin, 1856

  • Schrauf, Albrecht, Physikalische Studien. Die gesetzmäßigen Beziehungen von Materie und Licht, Gerold, Wien, 1867

Commentaire référence bibliographique
  • Wyrouboff renvoie le lecteur à l'ouvrage de Grove dans lequel la théorie de l'éther est rejetée.

  • Wyrouboff renvoie le lecteur à l'étude de Schrauf sur les relations immédiates entre les phénomènes optiques et la matière.

Discute :

Commentaire Discute
  • Tout en acceptant le principe de l'unité des forces physiques de Saigey, le Chimite-Philosophe lui reproche d'admettre l'existence de l'éther et de souscrire à la réduction des phénomènes chimiques et biologiques aux phénomènes physiques :

    « M. Saigey nous permettra donc de lui faire quelques observations qui ne porteront pas sur la justesse du principe fondamental qu'il soutient avec talent et conviction, car nous croyons à ce piricpe presque autant que lui, mais sur queques conclusions par trop hasardées et sur quelques hypothèses qui nous semblent même contredire les résultats générax de la physique moderne. (...) Nous nous rangeons résolument du côté de Grove et nous avouerons que nous ne croyons pas à l'existence de l'éther, qu'ilsoit immatériel et par conséquent impondérable, comme on l'a toujours soutenu, ou qu'il soit matériel quoique imporndérable comme le veut M. Saigey. (...) Il viendra un temps où la physique moderne se passera de l'éther, comme l'astronomie moderne s'en est passée, et ce temps n'est peut-être pas bien loin. (...) Autre objection, qui nous parait également importante  M/ Saigey, entraîné par une opinion fort à la mode dans ces dernières années et quiparait excellente au premier abord, car elle se fonde sur un certain nombre de recherches fort exactes, n'admet acucune idifférence entre es phénomèneschimiques et les phénomènes physiques; tout se réduirait, en dernière analyse, à une question de mouvement.C'est là, nous le croyons, une grave erreur sur laquelle on ne saurait trop insister. »(Wyrouboff (1867), pp. 159-161)

Intervention citée

Non

Intervention discutée

Non

URL

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77871t/f157.item

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-Henri

La Physique Moderne est le premier compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de La Philosophie Positive. Parue dans le premier numéro du périodique (Juillet-Août 1867), l'intervention du Chimiste-Philosophe est une présentation de l'ouvrage de médiation scientifique de Saigey consacré au principe de l'unité des forces. Tout en recommandant l'ouvrage aux lecteurs du périodique, Wyrouboff reproche à Saigey de souscrire à la théorie de l’éther et à la théorie réductionniste (réduction des phénomènes chimiques et biologiques aux phénomènes physiques). Il opère ainsi une critique de ces deux théories.