Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale

Titre

Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale

Année de publication

Périodique de publication

Volume

3

Pagination

143-170

Type d'intervention

Champ Scientifique

Sous-Domaine disciplinaire

Théorie scientifique examinée

Thèse - Objectif :

Exposer d’une manière élémentaire et sous forme didactique les principes de la Métagéométrie

Esquisser les conséquences philosophiques déductibles de la Métagéométrie, en particulier le renversement de l’impératif géométrique kantien

Montrer que la métagéométrie ne contient que des jugements analytiques et que la géométrie physique (ou physique mathématique des distances du monde sensible) est approximativement euclidienne à trois dimensions (jugement synthétique a posteriori)

Acculturation

Oui

Commentaire acculturation

Mansion expose d’une manière élémentaire et sous forme didactique les principes de la Métagéométrie composée de la géométrie euclidienne, de la géométrie lobatchefskienne et de la géométrie riemannienne (Esquisse historique, Les définitions et les quatre premiers postulats, Le cinquième et le sixième postulat. Les trois géométries ; Propositions communes à la géométrie euclidienne et à la géométrie lobatchefskienne ; Propositions caractéristiques de la géométrie euclidienne et de la géométrie lobatchefskienne ; Propositions caractéristiques de la géométrie riemannienne) :


« Nous nous proposons d’exposer d’une manière élémentaire et sous forme didactique, dans les pages qui suivent, les principes de la Métagéométrie jusqu’à sa subdivision en trois branches (…). Nous faisons précéder cet exposé d’une notice historique sommaire sur les travaux les plus importants dont les principes de la Géométrie ont été l’objet depuis Euclide jusqu’à M. De Tilly. De cette manière, le lecteur qui voudra bien nous suivre, pourra peu à peu se débarrasser de cette idée préconçue qu’il ne peut exister qu’un seul système de géométrie, et il se familiarisera avec les vues nouvelles qu’il rencontrera plus tard dans les deux systèmes de géométrie non euclidienne. Avant même d’en avoir éprouvé la valeur au point de vue logique, et au point de vue de l’étude de la nature, il sera disposé à leur donner l’adhésion de son esprit, parce qu’il aura appris sous le patronage de quels géomètres éminents ils se trouvent placés. » (Mansion (1896), p. 144)

Référence bibliographique

  • Euclide, Élements

  • Thalès

  • Pythagore

  • Eudoxe

  • Archimède

  • Ptolémée

  • Proclus

  • Wallis

  • Clavius

  • Legendre, Éléments de Géométrie

  • Saccheri, S. J.

  • Lambert

  • Taurinus

  • Gauss

  • Schweikart

  • Bessel

  • Lobatchefsky, édition complète de ses œuvres géométriques, Kazan, 2vol.

  • Riemann, Ueber di Hypothesen welche der Geometrie zu Grunde Liegen

  • Kant, Kritik der reinen Vernunft

  • Bolyai

  • De Tilly

  • Cayley

  • Klein

  • Darboux

  • Poincaré

  • Beltrami

  • Helmholtz

  • Lie

  • Peano, I Principii di Geometria, logicamente esposti

  • Peano, "Sulle fundamenti della Geomtria", Rivista di matematica, 1894

  • Mansion, "Notice sur les recherches de M. De Tilly en Métagéométrie", Revue des questions scientifiques, 1895

  • Mansion, Mathesis, 1895, supplément

  • Mansion, "Compte rendu de Stäckel, Theorie der Parallellinien von Euclid bis auf Gauss", Mathesis, 1896, supplément

Commentaire référence bibliographique
  • Mansion cite Euclide, Thalès, Pythagore, Eudoxe, Archimède, Ptolémée, Proclus, Wallis, Clavius, Legendre, P. Saccheri, S. J., Lambert, Taurinus, Gauss, Schweikart, Bessel, Bolyai, Lobatchefsky, Riemann, De Tillypour réaliser une notice historique sommaire sur les travaux les plus importants dont les principes de la Géométrie ont été l’objet depuis Euclide jusqu’à M. De Tilly.

  • Mansion renvoie à ses interventions dans la Revue des Questions scientfiiqueset Mathesispour les renseignements bibliographiques relatifs aux auteurs qu’il cite :

    « Pour les renseignements bibliographiques relatifs aux divers auteurs dont il est question ici et dans la suite, voir notre article intitulé : Notice sur les recherches de M. De Tilly en Métagéométrie(…). » (Mansion (1896), p. 146)

  • Mansion renvoie, sans les présenter, aux travaux de Cayley, Klein, Darboux, Poincaré, Beltrami, Riemann, Helmholtz, Lie qui ont démontré d’une manière indirecte un grand nombre de propositions de la géométrie générale :

    « D’illustres géomètres, Cayley, Klein, Darboux, Poincaré, Beltrami, Riemann, Halmholtz, lie, etc., ont étudié d’une manière approfondie diverses théories analytiques ou géométriques qui ont les rapports les plus étroits avec les recherches dont nous venons de faire rapidement l’histoire sous une forme élémentaire. Ils ont ainsi démontré d’une manière indirecte un grand nombre des propositions de la géométrie générale. Faute de compétence suffisante, nous ne pouvons donner ici un aperçu de leurs recherches. » (Mansion (1896), p. 150)

  • Mansion s’appuie sur les travaux de De Tilly pour réaliser sa présentation de la Métagéométrie :

    « Personne que nous sachions n’a analysé plus profondément les principes fondamentaux de la géométrie que M. De Tilly. Aussi, dans les pages qui suivent, ce sont surtout ses travaux qui nous servent de guide, bien que la forme de notre exposition soit aussi euclidienne que possible en vue de faciliter l’accès de la Métagéométire à un plus grand nombre de lecteurs. » (Mansion (1896), p. 150)

  • Mansion reprend les définitions, les postules et les propositions aux Éléments d’Euclide :

    « Dans ce qui suit, nous empruntons, en général, les définitions, les postulats et les propositions aux Élémentsd’Euclide, parce qu’ils constituent, de nos jours encore, le manuel de géométrie le plus connu et le plus rigoureux. Nous nous servons de la grande édition grecque, latine et française de Peyrard (Paris). Nous réduisons d’ailleurs les définitions au strict nécessaire, à part une exception et nous ne reproduisons pas les neuf axiomes d’Euclide, parce que ceux que nous employons implicitement sont admis par tout le monde. » (Mansion (1896), p. 150)

  • Mansion renvoie aux interventions de Peano dans lesquelles le mathématicien italien a analysé plus profondément les notions fondamentales de la géométrie et augmenter le nombre des postulats :

    « On peut analyser plus profondément que ne l’a fait Euclide les notions fondamentales de la géométrie et augmenter considérablement le nombre des postulats. Voir, par exemple, Peano (…). » (Mansion (1896), p. 151)

Intervention citée

Oui
Cité par
Commentaire Cité par
  • Nys utilise l'article de Mansion pour réaliser une présentation d'un point de vue scientfique des géométries nouvelles

    Léchalas estime que les articles de Mansion ont permis aux lecteurs de la revue de se familiariser avec les principes de la géométrie générale :

    « Nous admettrons que nos lecteurs ont déjà une connaissance suffisante de la géométrie non-euclidienne, ou plutôt de la géométrie générale ; non seulement en effet la connaissance de cette géométrie s’est beaucoup répandue depuis quelques années, mais les lecteurs de la Revue Néo-Scolastiquey ont été particulièrement initiés par M. Mansion, dans sa belle étude sur les Premiers principes de Métagéométrie ou de Géométrie générale. Mais, avant d’aborder l’examen des fondements mêmes de la géométrie, nous voudrons faire ressortir nettement l’idée essentielle de la Géométrie projective. » (Léchalas (1901), pp. 338-339)

Intervention discutée

Non

URL

www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1896_num_3_10_1481

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

Premiers principes de la Métagéométrie ou Géométrie générale est le premier article de fond publié par Mansion dans la Revue néo-scolastique. Parue en 1896[1], l'intervention a pour objectif d’exposer d’une manière élémentaire et sous forme didactique les principes de la Métagéométrie[2]et d’esquisser les conséquences philosophiques déductibles de la Métagéométrie, en particulier le renversement de l’impératif géométrique kantien[3].

[1]          L’intervention de Mansion est un résumé de conférences faites à l’Institut supérieur de Philosophie de Louvain le 16 mai, le 30 mai et le 6 juin 1895.

[2]          « Nous nous proposons d’exposer d’une manière élémentaire et sous forme didactique, dans les pages qui suivent, les principes de la Métagéométrie jusqu’à sa subdivision en trois branches (…). Nous faisons précéder cet exposé d’une notice historique sommaire sur les travaux les plus importants dont les principes de la Géométrie ont été l’objet depuis Euclide jusqu’à M. De Tilly. De cette manière, le lecteur qui voudra bien nous suivre, pourra peu à peu se débarrasser de cette idée préconçue qu’il ne peut exister qu’un seul système de géométrie, et il se familiarisera avec les vues nouvelles qu’il rencontrera plus tard dans les deux systèmes de géométrie non euclidienne. Avant même d’en avoir éprouvé la valeur au point de vue logique, et au point de vue de l’étude de la nature, il sera disposé à leur donner l’adhésion de son esprit, parce qu’il aura appris sous le patronage de quels géomètres éminents ils se trouvent placés. » (Mansion (1896), p. 144)

[3]          Pour Mansion, « l’existence de trois systèmes de géométrie distincts a une importance considérable au point de vue philosophique. Elle implique, en effet, le renversement de l’une des bases de la Kirtik der reinen Vernunftde Kant : elle prouve l’inanité de ce que l’on peut appeler son impératif géométrique. » (Mansion (1896), p. 144)

[1]          « Nous nous proposons d’exposer d’une manière élémentaire et sous forme didactique, dans les pages qui suivent, les principes de la Métagéométrie jusqu’à sa subdivision en trois branches (…). Nous faisons précéder cet exposé d’une notice historique sommaire sur les travaux les plus importants dont les principes de la Géométrie ont été l’objet depuis Euclide jusqu’à M. De Tilly. De cette manière, le lecteur qui voudra bien nous suivre, pourra peu à peu se débarrasser de cette idée préconçue qu’il ne peut exister qu’un seul système de géométrie, et il se familiarisera avec les vues nouvelles qu’il rencontrera plus tard dans les deux systèmes de géométrie non euclidienne. Avant même d’en avoir éprouvé la valeur au point de vue logique, et au point de vue de l’étude de la nature, il sera disposé à leur donner l’adhésion de son esprit, parce qu’il aura appris sous le patronage de quels géomètres éminents ils se trouvent placés. » (Mansion (1896), p. 144)

[2]          Pour Mansion, « l’existence de trois systèmes de géométrie distincts a une importance considérable au point de vue philosophique. Elle implique, en effet, le renversement de l’une des bases de la Kirtik der reinen Vernunftde Kant : elle prouve l’inanité de ce que l’on peut appeler son impératif géométrique. » (Mansion (1896), p. 144)