Individu dans le règne inorganique (De l’)

Titre

Individu dans le règne inorganique (De l’)

Année de publication

Périodique de publication

Volume

4

Pagination

52-70

Type d'intervention

Champ Scientifique

Domaine disciplinaire

Théorie scientifique examinée

Thèse - Objectif :

Combattre la thèse de l’indépendance de la science minéralogique à l’égard de la chimie

Démontrer que les substances inorganiques peuvent s’individualiser et que la forme cristalline peut être considérée comme l’expression de cet individualisme

Montrer que la cristallographie est un chapitre de la minéralogie

Acculturation

Oui

Commentaire acculturation

Présentation de certaines théories minéralogiques

École philosophique

Positivisme

Référence bibliographique

  • Neumann, Lehrbuch der Mineralogie, 1839

  • Chevreul

  • Rammelsberg, Manuel de chimie cristallographique

  • Weltzien

  • Necker, le règne minéral ramené aux méthodes de l’histoire naturelle, Paris, 1835

  • Frankenheim

  • Leydoldt

  • Scharff, Der Kristall und die Pflanze, 1862

Commentaire référence bibliographique
  • Wyrouboff cite Chevreul et Neumann pour montrer la différence qui existe entre les définitions de l’espèce des chimistes et les définitions des minéralogistes. Il souligne la confusion que cela peut apporter. Cette confusion repose sur l’idée que la minéralogie est considérée comme une science à part, absolument indépendante de la chimie :

    « On a considéré jusqu'à présent la minéralogie comme une science à part, absolument indépendante de la chimie, et l'on a étudié les combinaisons minérales comme si elles étient quelque chose d'autre que les combinaisons que nous porudisons dans nos laboratoires. Cette manière de voir et de procéder, que la plupart des minéralogistes n'ont pas encore abndonnée, amène nécessairement la plus grande confusion. Nous avons les définitions de l'espèce des chimistes et les définitions des minéralogistes; les unes sont différentes des autres parce qu'elles se rapportent à des côtés différents de l'objet à définir. Voici par exemple, une définition chimique qui appartient à M. Chevreul : « Dans les corps simples, l'espèce est une collection d' êtres simples qui sont identiques par leurs priopriétés; dans les corps composés, elle est une collection d'êtres identiiques par la nature, les proportions et l'arrangement des éléments. » Comparez cette définiton avec celle-ci que j'emprunte à l'un des minéralogistes les plus illustres de l'Allemagne : « l'espèce minérale est une collection de minéraux qui présentent une identité absolue ou relative de leurs propriétés morphologiques et chimiques; » et vous verrez facilement qu'entre les deux l'accord n'est pas possible. » (Wyrouboff (1869), pp. 50-51).
  • Wyrouboff rappelle l’aperçu systématique de toutes les combinaisons inorganiques réalisé par Weltzien.

  • Wyrouboff reprend l’introduction de l’ouvrage de Necker dans laquelle l’auteur identifie le cristal comme l’individu de la nature inorganique :

    « Tout d’abord se présente la question de savoir si quelque chose de semblable à ce que dans les sciences organiques on appelle individu, existe dans les corps inertes. Cette question a été discutée avec une grande sagacité dans un livre, fort ancien déjà, depuis longtemps en discrédit auprès des minéralogistes, mais dont l’introduction est une des choses les plus remarquables que j’aie lues sur la minéralogie. « Il existe, dit M. Necker, des individus parmi les êtres, dépourvus d’organes, et ces individus sont les cristaux. » (Introduction p. 56). M. Necker a raison, le cristal est en effet l’individu de la nature inorganique, parce qu’il ne peut être divisé en restant semblable à lui-même, et parce qu’il a un ensemble de propriétés que nous pouvons reconnaître avec exactitude. » (Wyrouboff (1869), p. 56).

  • Wyrouboff reprend les travaux et la théorie sur l’absence d’amorphie dans la nature de Frankenheim.

  • Wyrouboff présente les expériences et procédés sur le cristal de roche et le carbonate de chaux de Leydoldt.

  • Wyrouboff étudie la brochure de Scharff dans laquelle l’auteur soutient que le cristal a une vie propre comparable à la vie des plantes ou des animaux.

Intervention citée

Non

Intervention discutée

Non

URL

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778756/f51.image

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-Henri

De l’Individu dans le règne inorganique est le quatrième article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de La Philosophie Positive. Parue en 1869, l’intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de montrer que les substances inorganiques peuvent s’individualiser et que la forme cristalline peut être considérée comme l’expression de cet individualisme. L’enjeu du texte est ainsi de faire de la cristallographie un chapitre de la minéralogie conçue comme la chimie concrète. Faisant suite à son article sur La Minéralogie, Wyrouboff revient sur la nécessité de combattre la thèse de l’indépendance de la science minéralogique à l’égard de la chimie. Le Chimiste-Philosophe, dans un souci d’acculturation scientifique, est conduit à présenter plusieurs travaux et thèses réalisés en minéralogie et cristallographie.