Quelques Mots à propos d’une nouvelle métaphysique : conséquences philosophiques et métaphysiques de la thermodynamique, par G. A. Hirn

Titre

Quelques Mots à propos d’une nouvelle métaphysique : conséquences philosophiques et métaphysiques de la thermodynamique, par G. A. Hirn

Année de publication

Périodique de publication

Volume

6

Pagination

225-240

Type d'intervention

Champ Scientifique

Domaine disciplinaire

Sous-Domaine disciplinaire

Théorie scientifique examinée

Thèse - Objectif :

Critique les tentatives philosophiques qui visent à fonder le spiritualisme sur la science ou à tirer des théories scientifiques une théorie métaphysique de l'univers

Rejet de la thèse philosophique selon laquelle la science connaît, découvre, analyse et manie de véritables causes et de véritables substances

Acculturation

Non

École philosophique

Positivisme

Référence bibliographique

  • Hirn, G.-A., Conséquences philosophiques et métaphysiques de la thermodynamique, Paris, Mallet-Bachelier, 1868

  • Laugel, Auguste, « La spiritualisme dans la science », in Revue des deux mondes, 15 mai 1869, pp. 441-457

Commentaire référence bibliographique
  • Dans son ouvrage, Hirn défend la thèse selon laquelle la théoire thermodynamique mène au spiritualisme le plus absolu qui se caractérise par une trinité : la matière, la force et l'âme.
  • Wyrouboff présente la forme moderne du spiritualisme soutenue par Auguste Laugel dans son article dédiée à la critique de la métaphysique expérimentale de Hirn (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k870218/f442.item). Le spiritualisme moderne (ou spiritualisme positiviste) concède la thèse positiviste par rapport à la science expérimentale. Il exclut les causes et les substances de la recherche scientifique pour en faire l'unique objet de la métaphysique spiritualiste. Les causes et les substances, le pourquoi des phénomènes sont inaccessibles aux investigations scientifiques qui se limitent au comment des phénomènes. Elles sont cependant connaissables et accessibles aux investigations et aux méthodes métaphysiques :

    « C'est que la science, comme le dit M. Laugel n'est, à proprement parler, ni spiritualiste ni matérialiste; elle s'occupe uniquement des modes et des qualités de la matière, soit inoganique soit organisée. Elle ne s'inquiète nullement des querelles d'écoles, elle assiste en témoin désintéressé au conflit des systèmes philosophiques, et suit son chemin sans prendre garde si elle satisfait les uns ou mécontente les autrees. (...) Raisonner au-dedans du cercle des faits positifs, c'est raisonner scientifiquement; raisonner en dehors de ce cercle, quel que soitle nombre de preuves qu'on invquera à l'appui, c'est raisonner métaphysiquement. On peut prétendre, comme le fait M. Laugel dans son article sur la philosophie de M. Hirn, que le raisonnement métaphysique a sa valeur, que là où la science finit, la philosophie commence. (...) C'est là la forme la plus moderne et aussi la plus commode du spiritualisme. on centente ainsi à peu près tout le monde : les saavnts, parce qu'on leur dit que la science, étant essentiellement relative, et n'ayant pas besoin de chercher les causes premières ou finales, doit se renfermer strictement dans les limites de l'observation et de l'expérience; les métaphysiciens, parce qu'on leur dit que le domaine de leurs spécualisations se trouve en dehors de la sciccen, qu'il n'a rien à faire avec celui des vérités contingentes, et que là ils sont les maîtres absolus de faire des hypothèses, de construire des théories, d'ériger des systèmes. » (Wyrouboff (1870), pp.232-233 et 239)

     

Discute :

  • Hirn, G.-A., Conséquences philosophiques et métaphysiques de la thermodynamique, Paris, Mallet-Bachelier, 1868

Commentaire Discute
  • En réalisant une étude critique de l'ouvrage de Hirn, Wyrouboff dénonce la pratique épistémologique qui vise à fonder un système métaphysique (ici le spiritualisme) à partir d'une théorie scientifique (ici la thermodynamique) interprétée dans un sens essentialiste. 

Intervention citée

Non

Intervention discutée

Non

URL

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77877w/f228.image

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-Henri

Quelques mots à propos d'une nouvelle métaphysique est le cinquième article de fond en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de La Philosophie Positive. Parue en 1870, l'intervention du Chimiste-Philosophe a pour objectif de mettre en relief les confusions conceptuelles, méthodologiques et théoriques de l'ouvrage de Hirn Conséquences philosophiques et métaphysiques de la thermodynamique. L'enjeu est de dénoncer les tentatives philosophiques qui visent à fonder le spiritualisme sur la science ou à tirer des théories scientifiques une théorie métaphysique de l'univers.