Année philosophique. Études critiques sur le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances, par Ch. F. Pillon, avec une introduction par M. Ch. Renouvier. Paris, 1868, Germer-Baillière. Bibliographie (L')
Titre
Statut
Année de publication
Périodique de publication
Volume
Pagination
Type d'intervention
Champ Scientifique
Domaine disciplinaire
Sous-Domaine disciplinaire
Théorie scientifique examinée
Commentaire Théorie scientifique examinée
Wyrouboff prend l'exemple de la Théorie de l'éther pour répondre aux attaques de Renouvier :
« M. Renouvier trouve étrange aussi que la philosophie positive veuille abandonner les recherches du pourquoi, et affirme que le physicien, par exemple, "cherche toujours ce pourquoi et, dans certaines limites, parvient à le déterminer." Cette assertion est le résultat d'un malentendu. Il y a deux espèces de causes, et par conséquent deux manières de rechercher le pourquoi. On peut rechercher le fait matériel qui détermine la production d'un autre fait matériel, cela n'est que naturel et jamais la philosophie positive ne l'a trouvé mauvais; mais on peut aussi chercher, et c'est ce qu'ont fait les théologiens et les métaphysiciens, la cause extra-matérielle des phénomènes matériels; cela est contraire à l'esprit de toutes les sciences, et le physicien de nos jours, fort heureusement, ne le fait plus. M. Renouvier dit aussi, "que personne ne peut défendre à M. Littré de chercher à prouver l'existence de l'éther et à démontrer que les propriétés de ce corps expliquent la pesanteur des astres" cela est certain, pourvu toutefois qu'on sache que l'éther n'est qu'une hypothèse, bonne pour relier les faits connus, une conception de l'esprit, une manière d'expliquer, mais non une réalité observée ou observable. Supposons que l'existence, plus que problématique de l'éther, soit un jour démontrée, alors il devient matériel et rentre dans la catégorie des causes matérielles; dans le cas, au contraire, où rien ne nous prouvera directement sa réalité, nous n'aurons plus aucun droit de l'employer comme interprétation des phénomènes physiques. La science, et par conséquent la philosophie positive, qu'on ne voit se nourrir que de science, n'admenttent donc que les causes matérielles, et refusent de suivre ceux qui veulent demander le pourquoi de l'existence même des proprités irréductibles de la matière. » (Wyrouboff (1868), p. 470).
Source
Braverman, Charles, Kant, philosophe français du XIXe siècle : entre science, philosophie et épistémologie, Université de Lorraine, 2017.
Thèse - Objectif :
Présenter L'Année Philosophie
Examiner les différences fondamentales entre le positivisme et le néo-criticisme (Objectivisme positiviste/Subjectivisme criticiste; Classification systématique des sciences positives/catégorisation logique des facultés de l'intelligence humaine)
Répondre aux attaques formulées par Renouvier à l'encontre des principes fondamentaux de la Philosophie Positive
Acculturation
École philosophique
PositivismeRéférence bibliographique
Pillon, F. et Renouvier, Ch., L'Année Philosophique. Études critiques sur le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances, Paris, 1868, Germer-Baillière
Commentaire référence bibliographique
Le Chimiste-Philosophe opère une présentation critique de L'Année Philosophique
Discute :
Pillon, F. et Renouvier, Ch., L'Année Philosophique. Études critiques sur le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances, Paris, 1868, Germer-Baillière
Commentaire Discute
Wyrouboff répond aux attaques adressées par Renouvier à l'encontre des principes fondamentaux de la Philosophie Positive (Objectivisme positiviste, Classification positiviste des sciences, Rapport entre empirisme et positivisme, Distinctions positivistes entre le connaissable et l'inconnaissable, entre la recherche du comment et la recherche du pourquoi des phénomènes)
Intervention citée
NonIntervention discutée
NonURL
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f470.image
Fiche complète
OuiCréateur de la fiche
Greber, Jules-HenriL'Année philosophique est le deuxième compte-rendu en philosophie des sciences publié par Wyrouboff au sein de La Philosophie Positive. Parue en 1868, l'intervention du Chimiste-Philosophe est une présentation critique et négative de l'ouvrage néo-criticiste de François Pillon et Charles Renouvier. Il reproche ainsi au néo-criticisme d'être une philosophie subjectiviste de nature métaphysique qui s'attache à examiner les causes immatérielles en délaissant les sciences positives au profit de la logique et de la psychologie.
Cette présentation est l'occasion pour Wyrouboff de présenter les différences fondamentales entre le positivisme et le néo-criticisme (Objectivisme positiviste/Subjectivisme criticiste; Classification systématique des sciences positives/catégorisation logique des facultés de l'intelligence humaine) et de répondre aux attaques formulées par Renouvier à l'encontre des principes fondamentaux de la Philosophie Positive (Objectivisme positiviste; Classification positiviste des sciences; Rapport entre empirisme et positivisme; Distinctions positivistes entre le connaissable et l'inconnaissable, entre la recherche du comment et la recherche du pourquoi des phénomènes).
Wyrouboff reconnaît cependant que l'ouvrage a pour qualité de permettre aux lecteurs de se tenir au courant du mouvement philosophique contemporain.