Science et la religion chez Cournot (La)
Titre
Statut
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Type d'intervention
Champ Scientifique
Domaine disciplinaire
Thèse - Objectif :
Discuter la thèse selon laquelle les théories scientifiques et philosophiques de Cournot sont inséparables d'un désir d'apologétique religieuseFaire la preuve de l'indépendance d'esprit de Cournot sur le terrain de la science et de la philosophie
Acculturation
Référence bibliographique
Cournot, Antoine-Augustin, Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire, Paris, 1864
Cournot, Antoine-Augustin, Matérialisme, vitalisme, rationalisme, Paris, 1873
Cournot, Antoine-Augustin, Considérations sur la marche des idées et des événements dans les temps modernes, Paris, 1872
Cournot, Antoine-Augustin, Des Institutions d'instruction publique en France, Paris, 1864
Poincaré
Mill
Laplace
Bergson
Espinas
Intervention discutée
OuiDiscuté par
Espinas
Mentré
Parodi
URL
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68125r/f114.item
Créateur de la fiche
Greber, Jules-henriLa Science et la religion chez Cournot est le quarantième article de fond en philosophie des sciences publié par Milhaud dans le Bulletin de la Société française de philosophie. Parue en 1911, l'intervention a pour objectif de discuter la thèse selon laquelle les théories scientifiques et philosophiques de Cournot sont inséparables d'un désir d'apologétique religieuse en faisant la preuve que :
1°. "Un pareil état d'âme serait difficilement inconscient, et Cournot, qui est manifestement très sincère, nous en avertirait plus clairement qu'il ne le fait"
2°. "Cournot est très indépendant de pensée. Il se sépare tout jeune encore du gouvernement de la Restauration, et condamne en particulier la réaction cléricale qu'il amène. Il essaie d'étudier les religions en savant, et prévoit, tout en la déplorant, leur disparition finale, en tant qu'institutions sociales."
3°. "Il insiste sur l'impossibilité de tout conflit entre la science et la religion. Mais c'est à la condition nettement indiquée que les autorités religieuses tiennent compte à chaque époque, pour l'expression des dogmes, des nouveautés apportées par les sciences de la nature ou par les sciences historiques."
4°. "Ce ne sont pas seulement les vérités scientifiques démontrées devant lesquelles il s'incline toujours sans hésiter; ce sont même certaines suggestions rationnelles de la science qui justifient à ses yeux des conceptions très peu orthodoxes."
5°. "Tous les éléments de sa philosophie où l'on trouve de l'irrationnel, de l'obscur, et du discontinu, à côté du rationnel, du clair et du continu, veulent traduire pour lui les données de la science, et, loin d'être dus à quelque arrière-pensée métaphysique, subsistent par l'effort qu'il fait pour écarter toute tentative de systématisation qui ne se dégage pas de la science elle-même". (Milhaud (1911), p. 83)