Hasard dans les découvertes scientifiques d’après Claude Bernard (Le)

Titre

Hasard dans les découvertes scientifiques d’après Claude Bernard (Le)

Statut

Année de publication

Périodique de publication

Volume

4

Pagination

672-678

Type d'intervention

Domaine disciplinaire

Sous-Domaine disciplinaire

Thèse - Objectif :

Compléter, par l'analyse des écrits de Claude Bernard, la thèse selon laquelle le hasard joue un rôle d'idée motrice dans les inventions et les découvertes scientifiques, en particuliers dans les sciences du monde organique

Montrer la nécessité de compléter et corriger la conception mécanique et objective du hasard de Cournot en introduisant un élément psychologique (finalité subjective des savants)

Acculturation

Non

Référence bibliographique

Commentaire référence bibliographique
  • Mentré montre, avec Tarde, la nécessité de compléter la théorie du hasard de Cournot en introduisant un élément subjectif : 

    « Le caractère commun à toutes ces découvertes fortuites est qu’elles déterminent une rupture dans la vie psychique du savant, et l’aiguillent brusquement sur une voie nouvelle. La chaîne de ses procédés ou de ses déductions est rompue par un fait qui attire son attention parce qu’il est de nature à l’étonner : or, ce heurt qu’est l’étonnement suppose des connaissances antérieures, très précises. Par suite, s’accuse davantage le côté subjectif du hasard qui n’existe que pour une intelligence capable de l’interpréter. Finalement, le hasard scientifique est réductible à la rencontre d’une intelligence en quête de la vérité avec un fait jusqu’alors inobservé et en désaccord avec ses travaux précédents. Cette étude impartiale et sincère, entreprise dans le but de serrer de plus près la notion fuyante de hasard, accentue nos conclusions primitives et dévoile plus nettement encore le point faible de l’anayse de Cournot : « Sa notion de l’accidentel, dit M. Tarde qui aboutit par le raisonnement à la même constatation, est insuffisante, parce qu’il a prétendu la définir en termes exclusivement objectifs, et en expulser un élément subjectif qui lui est essentiellement inhérent. » C’est bien à Aristote qu’il faut revenir. L’exemple le plus significatif d’événement fortuit est encore celui légué par le vieux maître : découvrir un trésor en creusant la terre, ou, en termes abstraits, poursuivre un but et en atteindre un autre. » (Mentré (1904), pp. 677-678)

URL

https://archive.org/details/revuedephilosoph04pariuoft

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

Le Hasard dans les découvertes scientifiques d’après Claude Bernard est le deuxième article de fond en philosophie des sciences publié par Mentré dans la Revue de philosophie. Parue en 1904, l'intervention a pour objectif de compléter, par l'analyse des écrits de Claude Bernard, la thèse selon laquelle le hasard joue un rôle d'idée motrice dans les inventions et les découvertes scientifiques, en particuliers dans les sciences du monde organique. Mentré est alors conduit à montrer la nécessité de compléter et corriger la conception mécanique et objective du hasard de Cournot en introduisant un élément psychologique (finalité subjective des savants). L'auteur reprend ainsi à son compte la conclusion de Tarde selon laquelle il convient de concicilier et de fusionner la conception du hasard de Cournot avec celle d'Aristote.