À propos de Cournot : Hasard et déterminisme. Complément à la note de M. G. Léchalas
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Théorie scientifique examinée
Thèse - Objectif :
Compléter et fortifier l'article de Léchalas sur l'application aux sciences-mathématiques de la théorie de Cournot sur le hasardDéfendre la thèse de Cournot selon laquelle le hasard a une place marquée dans les sciences-mathématiques
Acculturation
Référence bibliographique
Cournot, Antoine-Augustin, Matérialisme, vitalisme, rationalisme, Paris, 1873
Poincaré, Henri, La Science et l'hypothèse, Paris
Bertrand, Joseph, « Les lois du hasard », in Revue des deux mondes, 15 avril 1884
Mansion, Paul
Léchalas, Georges, « Le Hasard », in Revue Néo-Scolastique, t.10, Louvain, 1903, pp. 148-164. (www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1903_num_10_38_1791)
Léchalas, Georges, « À propos de Cournot. Hasard et déterminisme », in Revue de métaphysique et de morale, t. 14, 1906, pp. 109-114. (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110608/f113.item)
Renouvier
Commentaire référence bibliographique
Mentré rappelle l'exemple de Poincaré sur lequel Mansion s'appuie pour réaliser une critique de la théorie du hasard de Cournot :
« La critique de M. Mansion s’appuie également sur un exemple emprunté à M. Poincaré. Suivant cet auteur, si l’on prend les troisièmes décimales de 10 000 logarithmes, le rapport du nombre des décimales paires à celui des décimales impaires tend vers un, résultat que pouvait faire prévoir le calcul des probabilités. Mais, dit M. Poincaré, le premier venu pouvait deviner la réponse, en s’appuyant sur le principe de raison suffisante. L’explication de M. Poincaré élimine-t-elle l’hypothèse du hasard, car là est toute la question ? Nous ne le croyons pas, et M. Poincaré lui-même, comme il résulte de tout ce passage, n’hésiterait pas à avouer que la question n’est pas parfaitement tirée au clair par ses explications. Eh quoi ! parce que le bon sens suffisait pour prévoir un résultat, s’ensuit-il que ce résultat ne soit pas fortuit et ne relève pas du calcul des probabilités ? Au contraire, puisque le calcul des probabilités n’est que le bon sens mis en règles. On ne supprime pas la difficulté en faisant appel à l’intuition, au bon-sens ou à un principe de raison suffisante mal défini et qui d’ailleurs commande tout le calcul des probabilités. » (Mentré (1906), pp. 378-379)Mentré rappelle que Léchalas a défendu la théorie du hasard de Cournot contre les attaques formulées par Renouvier et Mansion.
URL
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11061m/f15.image
Créateur de la fiche
Greber, Jules-henriÀ propos de Cournot : Hasard et déterminisme. Complément à la note de M. G. Léchalas est la première discussion en philosophie des sciences publiée par Mentré dans la Revue de Métaphysique et de morale. Parue en 1906, l'intervention a pour objectif de compléter l'article de Léchalas sur l'application aux sciences-mathématiques de la théorie de Cournot sur le hasard. Mentré est amené à préciser la thèse de Cournot selon laquelle le hasard intervient non seulement dans les faits naturels et les faits humains, mais aussi dans les faits mathématiques. Il s'attache à défendre la thèse de la présence du hasard au sein même des sciences-mathématiques. Pour Mentré, l'idée de hasard est à la base de toutes nos spécualations philosophiques.