Hypothèses représentatives ou de la logique imaginative (Des)

Titre

Hypothèses représentatives ou de la logique imaginative (Des)

Statut

Année de publication

Périodique de publication

Volume

37

Pagination

471-491

Type d'intervention

Champ Scientifique

Référence bibliographique

  • Cournot, Antoine-Augustin, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, Paris, 1851

Commentaire référence bibliographique
  • Dugas présente la théorie des hypothèses figuratives de Cournot :

    « Étant donné un fait, on essaie d’abord de s’en faire une idée ensuite de l’expliquer. Si on imagine seulement une manière de le concevoir, l’hypothèse qu’on forme alors est dite figurative ou symbolique ; si on prétend le concevoir tel qu’il est, l’hypothèse s’appelle représentative. Enfin, si on lui attribue une cause et on imagine cette cause, l’hypothèse est explicative. Examinons en premier lieu les hypothèses figuratives ou symboliques. Ces hypothèses sont toujours utiles, parfois nécessaires. Leur utilité n’est pas contestée : si humble que soit leur rôle, ce rôle n’est point nul. Il faut bien voir seulement en quoi il consiste ou plutôt à quoi il se réduit ; il faut aussi se rendre compte du danger qu’elles présentent. « Leur emploi, si fréquent dans les sciences, dit Cournot, ne doit pas être blâmé, pourvu qu’on ne commette pas la méprise de prendre pour les matériaux de la connaissance scientifique ce qui n’en est que l’échafaudage extérieur et pourvu qu’on reconnaissance bien que ces conceptions hypothétiques ne sont pas introduites à titre d’idées, mais à titre d’images et à cause de la nécessité où se trouve l’esprit humain d’enter les idées sur des images. » Henri Poincaré dit de même de ces hypothèses, qu’il traite d’ « indifférentes », qu’elles « ne sont jamais dangereuses pourvu qu’on n’en méconnaisse pas le caractère. Elles peuvent être utiles, soit comme artifice de calcul, soit pour soutenir notre entendement par des images concrètes, pour fixer nos idées, comme on dit. » (…) C’est ainsi, dit Cournot, qu’après avoir imaginé les atomes comme mode de représentation de la matière, on en est venu à croire à leur existence, comme éléments réels des corps. » (Dugas (1930), pp. 471-472, 474)

URL

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11265j/f49.image