Annuaire du bureau des longitudes. Bibliographie

Titre

Annuaire du bureau des longitudes. Bibliographie

Année de publication

Périodique de publication

Volume

7

Pagination

174-176

Type d'intervention

Champ Scientifique

Domaine disciplinaire

Sous-Domaine disciplinaire

Thèse - Objectif :

Présenter l'Annuaire du bureau des longitudes

Acculturation

Oui

Commentaire acculturation

L'Annuaire du bureau des longitudes est un périodique de médiation scientifique recommandé par André aux lecteurs positivistes : 

« Les remarques précédentes nous conduisent à signaler à nos lecteurs l'Annuaire du Bureau des Longitudes, et à leur recommander avec insistance les notices scientifiques qui s'y trouvent. (...) En dehors de la valeur spécile de ce résumé (étude sur l'analyse spectrale de Delaunay), en dehors de l'intérêt qu'ont les philosophes d'être renseignés sur la nature et l'origine de ces phénomènes, nous avons encore un motif pour recommander cette notice : c'est qu'on y trouve un exemple très simple et très-concluant de l'application des règles auxquelles doit être soumis l'emploi combiné de l'observation et de l'induction scientifique. » (André (1871), p. 175)

École philosophique

Positivisme

Référence bibliographique

Commentaire référence bibliographique
  • André présente les travaux de Delaunay sur la constituion de l'univers :

    « Dans l'annuaire de 1869, M. Delaunay avait inséré une étude sur l'analyse spectrale, où toutes les parties de cette importante découverte étaient exposées avec la méthode et la clarté qu'on lui connait. Il nous a donné, dans l'annuaire de 1870, les résultats auxquels viennent enfin d'aboutir les observations sur les météores et les étoiles filantes. Suivant son habitude dans ces notices spéciales, M. Delaunay adopte la marche d'exposition historique; ce qui a, entre autres, l'avantage de bien déterminer la position de la question, et d'initier peu à peu le lecteur aux difficultés du problème, de manière à le conduire insensiblement à la solution. M. Delaunay se tient toujours dans la région élevée des considérations générales; il n'emprunte aux observations que les moyennes défintives, que les résultats décisifs. Il ne demande à la science abstraite que le strict nécessaire, et sous une forme si nette et si claire, que la lecture en est facile, même sans préparation scientifique antérieure. Tous ces différents éléments sont réunis et coordonnées, de manière à les faire tous concourir à l'induction finale. En dehors de la valeur spécile de ce résumé (étude sur l'analyse spectrale de Delaunay), en dehors de l'intérêt qu'ont les philosophes d'être renseignés sur la nature et l'origine de ces phénomènes, nous avons encore un motif pour recommander cette notice : c'est qu'on y trouve un exemple très simple et très-concluant de l'application des règles auxquelles doit être soumis l'emploi combiné de l'observation et de l'induction scientifique. » (André (1871), p. 175)

Intervention citée

Non

Intervention discutée

Non

URL

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k778787/f173.image

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

Annuaire du bureau des longitudes est le second compte-rendu publié par André au sein de La Philosophie Positive. Parue en 1871, l'intervention a pour objectif de promouvoir auprès du lecteur positiviste les notices scientifiques de l'Annuaire. Après avoir souligné les difficultés rencontrées par les journaux scientifiques pour tenir correctement les lecteurs au courant du mouvement scientifique contemporain[1], André montre que l’Annuaire répond aux exigences de médiation scientifique. L’auteur présente ainsi l’étude de Delaunay sur l’analyse spectrale pour illustrer les qualités scientifiques et philosophiques des notices scientifiques publiées par l’Annuaire

« Dans l'annuaire de 1869, M. Delaunay avait inséré une étude sur l'analyse spectrale, où toutes les parties de cette importante découverte étaient exposées avec la méthode et la clarté qu'on lui connait. Il nous a donné, dans l'annuaire de 1870, les résultats auxquels viennent enfin d'aboutir les observations sur les météores et les étoiles filantes. Suivant son habitude dans ces notices spéciales, M. Delaunay adopte la marche d'exposition historique; ce qui a, entre autres, l'avantage de bien déterminer la position de la question, et d'initier peu à peu le lecteur aux difficultés du problème, de manière à le conduire insensiblement à la solution. M. Delaunay se tient toujours dans la région élevée des considérations générales; il n'emprunte aux observations que les moyennes défintives, que les résultats décisifs. Il ne demande à la science abstraite que le strict nécessaire, et sous une forme si nette et si claire, que la lecture en est facile, même sans préparation scientifique antérieure. Tous ces différents éléments sont réunis et coordonnées, de manière à les faire tous concourir à l'induction finale. En dehors de la valeur spécile de ce résumé (étude sur l'analyse spectrale de Delaunay), en dehors de l'intérêt qu'ont les philosophes d'être renseignés sur la nature et l'origine de ces phénomènes, nous avons encore un motif pour recommander cette notice : c'est qu'on y trouve un exemple très simple et très-concluant de l'application des règles auxquelles doit être soumis l'emploi combiné de l'observation et de l'induction scientifique. » (André (1871), p. 175)


[1]          André souligne les difficultés rencontrées par les journaux scientifiques pour tenir correctement les lecteurs au courant du mouvement scientifique contemporain. Ces difficultés reposent principalement sur des exigences éditoriales auxquelles l’annuaire n’a pas à se plier. « Nos lecteurs ont pu se rendre compte, par eux-mêmes, des difficultés qu’on rencontre à se tenir au courant du mouvement scientifique contemporain. Les journaux scientifiques traitent, presque tous, des questions ou trop spéciales, ou trop générales ; les conditions de périodicité auxquelles ils sont soumis, les entraînent, tantôt à écourter des théories fondamentales, tantôt, par suite de l’absence de faits, à attacher une importance exagérée à des découvertes secondaires ; les conditions d’actualité les forcent d’ailleurs à répartir sur plusieurs numéros les éléments d’une même question, sans avoir, le plus souvent, la possibilité de les réunir dans une étude d’ensemble. Les Années, les Revues scientifiques, dont nous n’entendons pas contester l’utilité, sont soumises aux mêmes lois, il faut chaque année, produire une volume d’une dimension déterminée ; il faut souvent scinder arbitrairement une étude, lors même que la capacité des auteurs permettrait d’en coordonner les différentes parties, et d’en dégager des considérations générales. Les remarques précédentes nous conduisent à signaler à nos lecteurs l’Annuaire du bureau des Longitudes, et à leur recommander avec insistance les notices scientifiques qui s’y trouvent. Les auteurs de ces notices ne sont astreints à aucune des conditions fâcheuses dont nous parlions tout à l’heure ; ils peuvent choisir, à leur gré, leurs sujets et leurs moments, ils ne sont assujettis à aucune condition d’étendue, l’actualité ne les talonne pas ; ils peuvent examiner dans leur ensemble les questions qu’ils ont choisies. » (André (1871), pp. 174-175)