Axiomes et des définitions mathématiques (Des)

Titre

Axiomes et des définitions mathématiques (Des)

Statut

Année de publication

Périodique de publication

Volume

2

Pagination

422-441

Type d'intervention

Champ Scientifique

Théorie scientifique examinée

Thèse - Objectif :

Critique des conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques de l'entendement

Démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des axiomes et des définitions mathématiques

Examiner le procédé inductif d'abstraction par lequel les notions mathématiques sont construites

Acculturation

Non

École philosophique

Positivisme

Référence bibliographique

Commentaire référence bibliographique
  • S'opposant à la philosophie kantienne, qu'il qualifie de position métaphysique, Noël présente aux lecteurs du périodique les thèses phénoménistes de Mill selon lesquelles les axiomes et les définitions des sciences mathématiques, formés à partir d'un processus d'abstraction inductif, sont d'origine purement expérimentale :

    « L'on admet que ces prémisses des mathématiques sont des vérités à priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs resprésentant les formes logiques de l'entendement, et l'on conclut naturellement de cette hypothèse que les propositions mathématiques, qui ne sont qu'une déduction des axiomes, un déroulement pendant lequel l'esprit chemine seul sans le secours de l'expérience, particpent toutes, aucaractère d'absolue nécessité des premiers principes. C'est là l'opinion des métaphysiciens, et ceux-ci ajoutent avec Kant que ces raisons premières des choses possédées par l'intelligence, et dont les axiomes représentent une partie, constituent une sorte de science absolue, extra-phénoménale, antérieure et supérieure à toutes les autres sciences, une source rationnelle d'où découlent, par mode déductif, les différentes branches des connaissances expérimentales. Cette opinion étaphysique, soumise l'épreuve de la méthode positive, se montre immédiatement en désaccord avec la réalité, et se trouve reléguée au rang des hypothèses condamnées. (...) Examinons donc ces mathématiques qui semblent faire exception, et cherchons si réellement elles échappent à la condition commune d'avoir point point de départ une généralisation de l'expérience, et si elles ne sont pas fondées, elles aussi, sur l'induction. La question posée en ces termes consiste à montrer l'origine objective des axiomes et définitions, et à mettre en lumière le procédé inductif qui leur a donné naissance. Nous l'allons essayer en prenant pour guides les excellentes pages que M. Mill a consacré à ce sujet (...). » (Noël (1868), pp. 422-423)

Discute :

  • Kant

Intervention citée

Oui
Cité par
Commentaire Cité par
  • André renvoie le lecteur aux analyses de Noël. Ces analyses donnent la preuve du caractère expérimental des axiomes mathématiques :

    « Il n'y a plus d'ailleurs à insister aujourd'hui sur l'objectivité des axiomes de la science des nombres; cette objectivité a été mise en pleine évidence par M. Noël dans cette Revue. Ce qui reste à faire, c'est d'introduire cette conception dans notre philosophie. » (André (1883), pp. 246-247)

Intervention discutée

Non

URL

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77873h/f424.image

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

Des Axiomes et des définitions mathématiques est le premier article de fond en philosophie des sciences publié par Noël au sein de La Philosophie Positive. Parue en 1868, l’intervention de Noël vise non seulement à combattre les conceptions métaphysiques selon lesquelles les axiomes et les définitions mathématiques sont des vérités a priori indépendantes de l'expérience, des principes subjectifs et absolus représentant les formes logiques et essentielles de l'entendement, mais aussi à démontrer l'origine phénoménale et le caractère expérimental des sciences mathématiques dont les notions premières sont construites par un procédé inductif. Cette démonstration est réalisée à partir d’un commentaire de l’ouvrage de Stuart Mill Système de logique déductive et inductive.

Dans ce premier article, Noël prend ses exemples dans le domaine de la géométrie.