Nature du composé chimique (suite et fin) (La)

Titre

Nature du composé chimique (suite et fin) (La)

Statut

Année de publication

Périodique de publication

Volume

5

Pagination

388-404

Type d'intervention

Champ Scientifique

Domaine disciplinaire

Sous-Domaine disciplinaire

Thèse - Objectif :

Montrer les difficultés, les dangers et les illogismes d'une théorie scolastique rajeunie qui tente de concilier les principes de la théorie scolastique et les principes de la théorie atomiste du composé chimique en sacrifiant l’unité essentielle des composés inorganiques

Acculturation

Non

École philosophique

Néo-Thomisme

Référence bibliographique

  • Saint-Thomas, De Anima

  • Saint-Thomas, De pluralitate formarum 

  • R. P. De Munnynck

Commentaire référence bibliographique
  • Nys indique au lecteur que R. P. De Munnynck s’accorde avec l’interprétation de la théorie scolastique exposée dans Nys (1898) :

    « Nous avons vu avec plaisir que le R. P. De Munnynck dans un remarquable travail présenté au dernier congrès des savants catholiques, à Fribourg, a mis en relief la nécessité d’élargir l’interprétation que la plupart des scolastiques modernes donnent à la formule traditionnelle « elementa virtute manent ». Les vues émises par le savant dominicain, s’accordent en tous points avec l’idée-mère développée dans la première partie de ce travail et formulée succinctement déjà dans notre dissertation Le Problème cosmologique. Nous sommes d’autant plus heureux de constater cette communauté d’opinions, que le R. P. ne connaissait pas alors nos vues à ce sujet : l’interprétation donnée lui était donc aussi personnelle. On ne rompt jamais sans crainte avec une tradition plusieurs fois séculaire. Aussi, nous aimons à souligner le précieux appui donné à cette interprétation nouvelle par le distingué Lecteur de Louvain. » (Nys (1898), p. 390)

Intervention citée

Oui
Cité par
  • Nys, « L'individu dans le monde inorganique », in Revue Néo-Scolastique, t.10, Louvain, 1903, pp. 5-23.

Intervention discutée

Non

URL

www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1898_num_5_20_1624

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

La nature du composé chimique (suite et finest le septième article de fond publié par Nys dans la Revue néo-scolastique. Parue en 1898, l'intervention a pour objectif de montrer les difficultés, les dangers et les illogismes d'une théorie scolastique rajeunie qui tente de concilier les principes de la théorie scolastique et les principes de la théorie atomiste du composé chimique en sacrifiant l’unité essentielle des composés inorganiques : 

« En présence des difficultés créées par les sciences et spécialiement par la chimie moderne à la cosmologie de l’École, plusieurs philosophes, d’ailleurs partisans de la doctrine traditionnelle, se sont demandé s’il n’y avait pas lieu de tempérer les exigences de la théorie péripatéticienne sur la nature des composés chimiques, et d’admettre, conformément aux principes de l’atomisme scientifique, que tous les corps chimiquement composés ne sont que des agrégats de substances élémentaires. L’unie essentielle n’appartiendrait ainsi qu’auc éléments proprement dits, c’est-à-dire aux corps simples, et aux êtres doués de vie. Aussi bien, nous dit-on, cette concession ne fait que restreindre le champ d’application de la théorie générale, et partant ne saurait la compromettre. D’autre part, n’est-ce pas le moyen le plus simple et le plus radical de mettre fin à ce conflit perpétuel qui règne depuis tant d’années déjà entre la philosophie et les sciences ? Telle est la tendance nouvelle qui s’accentue lentement à raison de la grande simplicité de la solution proposée, menace d’ébranler chez un un bon nombre d’antiques convictions. C’est cette tendance conciliatrice que nous nous proposons d’examiner dans ce travail. » (Nys (1898), pp. 390-391).

Nys met alors en relief le fait que cette théorie scolastique rajeunie n’élude pas les difficultés d’ordre scientifique liées aux composés chimiques, porte atteinte à un des principes fondamentaux de la théorie aristotélicienne (finalité immanente) et brise l’unité et l’harmonie de la théorie scolastique.