Individu dans le monde inorganique (L')

Titre

Individu dans le monde inorganique (L')

Statut

Année de publication

Périodique de publication

Volume

10

Pagination

5-23

Type d'intervention

Champ Scientifique

Domaine disciplinaire

Sous-Domaine disciplinaire

Théorie scientifique examinée

Thèse - Objectif :

Montrer le bien fondé de la théorie de l'individualité atomique

Examiner les faits en faveur de la théorie de l'individualité atomique (Tous les atomes sont susceptibles d’une existence propre; L’atome est dans le corps simple le véritable individu fonctionnel; Les atomes sont les vrais dépositaires des propriétés des corps simples; L’hypothèse de l’individualité atomique se justifie par les conséquences de la théorie antagoniste)

Combattre les arguments énoncés à l'encontre de l'unité individuelle des atomes

Acculturation

Oui

École philosophique

Néo-Thomisme

Référence bibliographique

  • Saint-Thomas, Sum. Theol.

  • Saint-Thomas, De natura materiae

  • Avogadro

  • De Munnynck

  • Swarts, Précis de chimie… exposée au point de vue des théories modernes, Gand, Hoste.

  • Lothar Meyer, Les théories modernes de la chimie, Paris, Carré, 1887

  • Nys, « La nature du composé chimique », in Revue Néo-Scolastique, t.5, Louvain, 1898, pp. 172-192

  • Nys, « La nature du composé chimique (suite et fin) », in Revue Néo-Scolastique, t.5, Louvain, 1898, pp. 388-404

  • Mendéleef

Commentaire référence bibliographique
  • Nys renvoie à l’intervention de de Munnynck au congrès de Fribourg (1898). De Munnynck est partisan de l’individualité moléculaire du coprs et adversaire de l’existence atomique : 

    « Au Congrès tenu à Fribourg en 1898, le R. P. de Munnynck nous a fait l’honneur de discuter nos idées sur l’unité individuelle des atomes dans es coprs simples. Notre opinion était alors ce qu’elle est aujourd’hui. Seulement, les dix lignes que nous lui avions consacrées dans Le problème cosmologique, ne contenaient qu’une ébauche ou plutôt une indication incomplète des preuves dont elle se réclame à l’heure présente. C’est pourquoi nous avons cru nécessaire de lui donner ici tout le développement qu’elle comporte. Notre sympathique contradicteur, partisan convaincu de l’individualité moléculaire du corps simple et par conséquent adversaire irréductible de l’existence atomique, a naturellement soulevé contre notre théorie bon nombre de difficultés. C’est un devoir pour nous de les rencontrer, d’autant plus qu’elles résument tout ce qui peut être dit de plus sérieux sur ce point. Du choc des idées, dit le vieil adage, jaillit la lumière. Peut-être aurons-nous l’avantage, en exposant sous un jour nouveau l’une des faces du problème, d’en donner une connaissance plus exacte, et d’ouvrir ainsi la voie à une solution définitive. » (Nys (1903), p. 17)

  • Nys cite Swarts au sujet de la difficulté d’attribuer à la molécule des composés une unité proprement dite :

    « Bien plus, il est des cas où il semble bien difficile d’attribuer à la molécule des composés une unité proprement dite. « L’application exclusive de l’hypothèse d’Avogadro à la détermination du poids moléculaire, écrit M. Swarts, peut également nous induire en erreur. On sait en effet que des groupements particulaires complexes, formés par la juxtaposition de plusieurs molécules, peuvent exister à l’état gazeux, et se maintenir parfois bien au-delà du point d’ébullition. On connaît quelques composés additionnels, tels que Al2Cl6 + NaCl, volatils sans décomposition, et dans lesquels la chaleur n’a pas rompu l’association formée par des molécules évidemment distinctes. » » (Nys (1903), pp. 19-20)

  • Nys cite Lothar Meyer sur le fait que l’atome du corps simple, dégagé des liens qui l’enchaînent dans l’édifice moléculaire, révèle une activité plus grande que dans son état d’association :

    « Dès lors, qu’y a-t-il d’étonnant qu’au dernier stade la division, l’atome du corps simple, dégagé des liens qui l’enchaînaient dans l’édifice moléculaire, révèle une activité plus grande que dans son état d’association ? le fait contraire devrait nous surprendre. « Si l’on n’admettait pas, écrit Lothar Meyer, que les corps simples à l’état libre, sont composés non pas d’atomes isolés mais de groupes d’atomes liés entre eux, beaucoup de propriétés des éléments deviendraient énigmatiques, tandis que par cette hypothèse elles s’expliquent naturellement. Il serait difficile de comprendre pourquoi ces éléments, qui à l’état simple n’ont que de faibles affinités, peuvent former plus facilement des combinaisons quand ils sont à l’état naissant. Ce problème s’éclaircit aussitôt, si l’on admet que les atomes groupés régulièrement à l’état libre sont reliés ensemble pour former des molécules, et qu’à l’état naissant les atomes sont isolés. Dans le premier cas, avant qu’un atome puisse former une nouvelle combinaison, il faut vaincre la force qui maintient cet atome lié aux autres, jamais dans le second cas, à l’état naissant, il n’y a pas d’obstacle de ce genre et les atomes isolés peuvent beaucoup plus facilement donner naissance à des combinaisons. » » (Nys (1903), pp. 21-22)

  • « Les atomes sont les vrais dépositaires des propriétés des corps simples. – Lorsqu’on range les éléments en séries horizontales d’après la valeur croissante de leurs poids atomiques, on remarque les propriétés chimiques et physiques varient suivant une progression périodique, d’ordinaire en partie ascendante, en partie descendante. Cette belle découverte est due à Mendéleef. » (Nys (1903), p. 14)

Discute :

  • De Munnynck

Commentaire Discute
  • Nys renvoie à l’intervention de de Munnynck au congrès de Fribourg (1898). De Munnynck est partisan de l’individualité moléculaire du coprs et adversaire de l’existence atomique : 

    « Au Congrès tenu à Fribourg en 1898, le R. P. de Munnynck nous a fait l’honneur de discuter nos idées sur l’unité individuelle des atomes dans es coprs simples. Notre opinion était alors ce qu’elle est aujourd’hui. Seulement, les dix lignes que nous lui avions consacrées dans Le problème cosmologique, ne contenaient qu’une ébauche ou plutôt une indication incomplète des preuves dont elle se réclame à l’heure présente. C’est pourquoi nous avons cru nécessaire de lui donner ici tout le développement qu’elle comporte. Notre sympathique contradicteur, partisan convaincu de l’individualité moléculaire du corps simple et par conséquent adversaire irréductible de l’existence atomique, a naturellement soulevé contre notre théorie bon nombre de difficultés. C’est un devoir pour nous de les rencontrer, d’autant plus qu’elles résument tout ce qui peut être dit de plus sérieux sur ce point. Du choc des idées, dit le vieil adage, jaillit la lumière. Peut-être aurons-nous l’avantage, en exposant sous un jour nouveau l’une des faces du problème, d’en donner une connaissance plus exacte, et d’ouvrir ainsi la voie à une solution définitive. » (Nys (1903), p. 17)

Intervention citée

Non

Intervention discutée

Non

URL

www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1903_num_10_37_1778

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

L'individu dans le monde inorganique est le onzième article de fond publié par Nys dans la Revue néo-scolastique. Parue en 1903, l'intervention a pour objectif de montrer le bien fondé de la théorie de l'individualité atomique (Tous les atomes sont susceptibles d’une existence propre[1]; L’atome est dans le corps simple le véritable individu fonctionnel; Les atomes sont les vrais dépositaires des propriétés des corps simples; L’hypothèse de l’individualité atomique se justifie par les conséquences de la théorie antagoniste) et de combattre les arguments énoncés à l'encontre de l'unité individuelle des atomes. 

[1]         « Les atomes de tous les corps simples ont l’aptitude naturelle à exister isolément. Tel est le langage es faits. Cet argument tend uniquement à prouver que l’atome n’est pas, comme le soutiennent certains modernes, un être imaginaire ou une fiction utile. En montrant que non seulement il peut exister mais qu’il existe en fait, au moins d’une existence passagère, nous écartons du débat une première opinion antiatomiste ; de la sorte, nous n’avons plus à résoudre que la question de savoir si l’existence de l’atome dans le corps simple est essentiellement transitoire ou permanente. » (Nys (1903), pp. 12-13)