Transrationalisme

Titre

Transrationalisme

Année de publication

Périodique de publication

Volume

24

Pagination

32-51

Type d'intervention

Champ Scientifique

Sous-Domaine disciplinaire

Thèse - Objectif :

Examiner le concept de transrationalisme de Cournot

Montrer que le concept cournotien de transrationalisme est une concession faite au positivisme, un corollaire manifeste de la philosophie positive

Faire la preuve que Cournot est un demi-positiviste

Acculturation

Non

École philosophique

Positivisme

Référence bibliographique

  • Cournot, Augustin, Matérialisme, vitalisme, rationalisme, études sur l'emploi des données de la science en philosophie, Paris, Hachette, 1875 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6138503q)

  • Comte, Auguste

  • Spencer, Herbert

  • Mill, Stuart
Commentaire référence bibliographique
  • Littré examine certains principes fondamentaux de la philosophie de Cournot tel que le hasard

Discute :

Intervention citée

Non

Intervention discutée

Non

URL

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77895t/f31.image

Fiche complète

Oui

Créateur de la fiche

Greber, Jules-henri

Transrationalisme est le troisième et dernier article de fond en philosophie des sciences publié par Littré dans La Philosophie Positive. Parue en 1880, l'intervention de Littré a pour objectif de montrer que le concept cournotien de transrationalisme est une concession faite au positivisme, un corollaire manifeste de la philosophie positive.[1] Ainsi, « nonobstant les critiques explicites que Cournot adresse au positivisme, Littré montre que sa conception de la science permet de le qualifier de demi-positiviste. » (Braverman (2017), p. 609). 

Source :

Braverman, Charles, Kant, philosophe français du XIXe siècle : entre science, philosophie et épistémologie, Nancy, 2017

[1]          « J’emprunte ce mot (non l’idée, on verra qu’elle est un corollaire manifeste de la philosophie positive) à un livre que M. Cournot a publié peu avant sa mort. Il a voulu exprimer ce qui est au delà de la raison (…). Aujourd’hui, j’ai été très satisfait de trouver chez lui un terme unique et correctement formé qui exprimât ce que j’ai dit bien des fois, à savoir que, ne connaissant ni l’origine ni la fin des choses, il n’y a pas lieu de nier qu’il y ait quelque chose au delà de cette origine et de cette fin (ceci est contre les matérialistes et les athées), pas plus qu’il n’y a lieu d’affirmer ce quelque chose (ceci est contre les spiritualistes, les métaphysiciens et les théologiens). Grâce à M. Cournot, je ne serai plus gêné par la périfphrase. Outre cet avantage, ce me sera une occasion de revenir sur divers points de la doctrine positive. (…) Seulement, je remarque, et c’est une remarque dont il m’est permis de faire mon profit, que ce système a des points de contact qui ne sont ni fortuits ni petits avec la philosophie positive. (…) A quelques idées essentielles qui jouent le rôle de fondement dans le livre de M. Cournot, j’ai contesté le titre d’originalité, en ce sens qu’elles figurent explicitement dans un livre antérieur, celui de M. Comte. (…) Nous avons atteint les limites au delà desquelles s’ouvre le transrationalisme. Le mot est nouveau, non la chose. M. Comte en avait implictement établi la notion en renfermant rigoureusement le savoir positif dans les limites de l’expérience et de la hiérarchie des sciences ; expérience et hiérarchie qui laissent en dehors tous les temps et tous les espaces inaccessibles. (…) Dans cette étude sur la pensée d'un homme fort savant et fort consciencieux, j'ai voulu montrer que l'admission d'un transrationalisme ou d'un incognoscible est une grave concession faite à l'esprit positif. Transporter toutes les questions théologiques ou métaphysiques dans un domaine qui est en dehors de la raison ou de la connaissance, ce n'est pas, il est vrai, les annuler, mais c'est le subordonner, dans le gouvernement des sociétés, à toute l'autorité du savoir scientifique et de l'expérience. » Littré (1880)