André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913)

Nom, Prénom

André, Louis Joseph Nicolas

Naissance et décès

Études

Profession

  • Militaire, École de pyrotechnie et École polytechnique, Bourges et Paris en 1861-1904
    Commentaire sur la profession

    En 1861, il est lieutenant en second au 9e régiment d'artillerie.
    En 1867, il est capitaine en second au 7e régiment d'artillerie.
    En 1870, il est affecté à l'École de pyrotechnie et à la Commission d'expériences de Bourges.
    En 1877, il est chef d'escadron au 34e régiment d'artillerie.
    En 1885, il est lieutenant-colonel à Grenoble, puis colonel en 1888.
    En 1893, il est nommé général de brigade.
    De 1894 à 1896, il est commandant de l'École polytechnique.
    En 1899, il est général de division commandant la 10e division de l'École polytechnique.
    De 1900 à 1904, il est nommé ministre de la Guerre.
    En 1902, il est conseiller général du canton de Gevrey-Chambertin.

  • Statut : Militaire-Philosophe
  • Attache institutionnelle : Oui (Société de Sociologie et Société de sociologie de Paris et Société positiviste internationale)

Contributions à la Philosophie des Sciences

Commentaire général

André, Louis Joseph Nicolas (1838-1913) publie ses articles dans La Philosophie positive sous le pseudonyme de Louis André-Nuytz. Il souligne dans « De l'esprit métaphysique en géométrie » p. 277 : « Je prie mes lecteurs de ne pas considérer ce nom comme un masque destiné à arbriter ma personnalité. Je le prends, au contraire, pour préserver mes nombreux homonymes de la confusion qui pourrait s'établir entre nous. Louis André. »
En 1883, il publie deux articles sous le pseudonyme de Gauvain-Gavignon (source : Table Générale des matières contenues dans les quinze derniers volumes (1876-1883), in La Philosophie Positive, t. 31, Paris, 1883, p.461)

Sources de la notice

Etat Civil :

André est né à Nuits-Saint-Georges le 29 mars 1858. Il meurt à Dijon le 20 mars 1913.


Formation :

Après des études au Lycée de Dijon et au Collège Sainte Barbe, il intègre l'École Polytechnique en 1857.
En 1859, il est élève à l'École d'application du génie et de l'artillerie de Metz. 


Carrière scientifique :

En 1861, André est nommé lieutenant en second au 9e régiment d'artillerie.
En 1867, il est nommé capitaine en second au 7e régiment d'artillerie.
En 1870, il est affecté à l'École de pyrotechnie et à la Commission d'expériences de Bourges.
En 1877, il est chef d'escadron au 34e régiment d'artillerie.
En 1885, il est lieutenant-colonel à Grenoble, puis colonel en 1888.
En 1893, il est nommé général de brigade.
De 1894 à 1896, il est commandant de l'École polytechnique.
En 1899, il est général de division commandant la 10e division de l'École polytechnique.
De 1900 à 1904, il est nommé ministre de la Guerre.
En 1902, il est conseiller général du canton de Gevrey-Chambertin.
André participe à l'établissement des nouvelles méthodes de tir, aux études relatives à la mélimite, et à la confection des cartouches du nouveau fusil dit Lebel. Il prend part aux recherches théoriques sur l'aviation et publie en 1865 De la navigation aérienne et de l'aviation. Il publie ses recherches en sciences-militaires dans la Revue d'artillerie et L'Armée Moderne[1].


Engagements sociaux, civiques et politiques :

Suite à sa participation aux combats de Champigny et du Bourget, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1871. En 1903, il est décoré de la médaille militaire. 
Dreyfussard, il prend la défense des officiers républicains  « dont la carrière avait souffert du fait de leur prise de position dans l'Affaire, contre les attaques des éléments réactionnaires. À cet effet, il confia à son chef de cabinet le général Percin et son ordonnance le capitaine Mollin, membre du Grand Orient, la constitution d'un système de fiches relatant les opinions politiques et religieuses des officiers. 25000 fiches furent ainsi constituées à l'aide d'informations transmises par la hiérarchie militaire quelquefois aidée par les francs-maçons. La découverte de certaines fiches par deux députés nationalistes, Guyot de Villeneuve et Gabriel Syveton, mit le feu aux poudres. En octobre 1904, ces derniers attaquèrent violemment André à la Chambre des députés, l'accusant d'avoir instauré un système de délation et utilisé les fiches pour décider de la carrière des intéressés et allant jusqu'à le frapper. Malgré l'appui de Jaurès, il dut démissionner en novembre 1904, entraînant le gouvernement Combes dans sa chute. » (Lévy-Lambert, Hubert (2006))


Activité philosophique et éditoriale en philosophie des sciences :

L'activité éditoriale en philosophie des sciences d'André débute en 1868 et cesse en 1883. Elle se déploie exclusivement dans la revue La Philosophie Positive. Elle se compose de 6 articles de fond et 2 recensions. Elle représente 53% de la production totale de l'auteur dans le périodique. 
  • 4 articles de fond et 1 recension sont consacrés à la philosophie positive des sciences mathématiques. André (1868), André (1870) et André (1873) ont pour objectif principal de faire la preuve que les premiers principes de la géométrie sont des généralisations de l’expérience établies à partir d’un processus d’abstraction inductif. Ainsi, l'espace géométrique, conçu positivement comme un artifice logique sans aucune valeur ontologique, est l'abstraction subjective de la propriété objective qu'à la matière d'être étendue. L'auteur est ainsi conduit à éliminer les résidus métaphysiques (en particulier la croyance en l'existence de l'espace) qui se trouvent aux fondements de la géométrie. André (1883) restitue aux sciences mathématiques leur caractère de sciences naturelles. Il est alors amené à corriger, modifier et compléter les considérations de Comte sur la mathématique (division, définition, classification et organisation des sciences mathématiques). André, à l'instar de Littré et Wyrouboff, entretient une interprétation phénoméniste extrêmement stricte de la philosophie positive. 

  • 2 articles de fond sont consacrés à une présentation et défense des principes et méthodes fondamentales du système positiviste (André (1869), André (1874)). Il convient de souligner qu'en 1868, André publie une brochure Le Positivisme pour tous (préface de Littré) dédiée à un exposé élémentaire des principes et méthodes fondamentales de La Philosophie positive. 

  • 1 recension est dédiée à un périodique d'actualité scientifique : L'Annuaire du Bureau des Longitudes (André (1871))


De 1872 à 1874, André est membre de la première Société de sociologie. Il est membre de la Société positiviste internationale et de la Société de Sociologie de Paris.


Source :

- Dosso, Diane et Delmas, Bruno, Comité des travaux historiques et scientifiques : CTHS-La France savante. (http://cths.fr/an/savant.php?id=12012)

- Heilbron, Johan (2007), « Sociologie et positivisme en France au XIXe siècle : les vicissitudes de la Société de sociologie (1872-1874) », in Revue française de sociologie, 2007/2 (Vol. 48), pp. 307-331. (https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2007-2-page-307.htm)

- Lévy-Lambert, Hubert (2006), « Quelques polytechniciens (X) dans l'affaire Dreyfus », in La Jaune et la Rouge, 2006, pp. 60-65. (http://www.annales.org/archives/x/dreyfusards.html)


[1]          Ces informations sont données par Dosso, Diane et Delmas, Bruno, Comité des travaux historiques et scientifiques : CTHS-La France savante (http://cths.fr/an/savant.php?id=12012)